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 Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune]

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MessageSujet: Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune]   Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune] Icon_minitime18/2/2015, 22:35

    23ème jour de printemps de l’année 1649.
    Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune] 4pLhFWx


    L’hiver 1648 avait été rude, l’un des plus durs qu’elle ait connu. Une couche de glace s’était formée sur les eaux, et les poissons avaient fui pour des courants plus chauds. À bord, tout le monde grelottait, tremblotait. Au loin, on ne pouvait distinguer qu’un navire avançant très lentement, avec de petits nuages de buée qui s’évaporaient dans les airs. Le vent était quasiment inexistant, et les traversées entre Belhovre et Îleval étaient longues et éreintantes. La nuit, blottie dans son hamac, elle avait essayé de dormir, mais en vain : le froid lui mordait la peau au moindre assoupissement.

    Fort heureusement, le printemps revint rapidement, et avec lui, des bouffées d’air plus ou moins puissantes. Un soir, lorsqu’elle se réveilla et qu’il faisait déjà nuit noir, quelque chose était inhabituel. Les vagues se faisaient rares dans cette mer, car elle était entourée d’îles qui empêchaient le vent d’être trop virulent. Cette fois-ci pourtant, le bateau tanguait avait un rythme plus important. Sortant sur le pont, elle vit alors de grosses vagues cogner la coque avec brutalité. Leur cadence se faisait plus rapide, et elles gagnaient en hauteur. L’un des matelots s’écria :

    - Tempêêête ! Tout le monde sur le pont, il faut rentrer les voiles et remonter les filets !

    Encore quelque peu endormie, l’esclave s’exécuta pourtant immédiatement. Rentrant les voiles, elle trébuchait et avait bien du mal à se tenir debout, tirant et insistant sur les cordages pour qu’ils viennent à elle. Ezechiel, le capitaine du navire, vint l’aider, et ensemble y réussirent à parvenir à leurs fins. Fallait-il encore remonter les filets qui gisaient profondément dans la mer, et avec ce zéph, ce ne fut pas chose aisée. Se penchant au-dessus du bord, elle ramenait les cordages de toutes ses forces. Son supérieur fit de même, lorsqu’une secousse plus importante remua le bateau si fort que la jeune femme crut qu’il allait chavirer. Ils se retrouvèrent tous les deux le bec dans l’eau quelques secondes, une vague venant lécher leur corps frêles face à l’immensité de la mer. La taille moindre d’Azakahra lui permit de se retenir grâce au rebord, mais le capitaine, plus grand, passa par-dessus bord.

    - Un homme à la mer ! - cria-t-elle à gorge déployée.

    Les autres se retournèrent, et elle vit son maître lutter contre les flots. A peine eurent-ils le temps de réagir qu'elle avait plongé, tête la première, dans cette mer agitée comme rarement.  Le temps qu’elle passa dans l’eau lui parut long, si long qu’elle pensa s’être noyée. Elle ne voyait ni la surface, ni le fond, tant l’eau était noire et la lune voilée. Remontant en battant des pieds comme un beau diable, elle chercha Maître Ezechiel des yeux, sans le trouver. Les autres matelots lui firent signe du pont pour la guider, et, bien qu’elle ne sut pas nager, elle réussit à barboter maladroitement jusqu’à lui. L’enserrant d’une poigne ferme, elle attrapa la corde que ses compagnons lui lancèrent et ils remontèrent - non sans mal - le capitaine et son esclave. Aussitôt eut-elle mit un pied sur le navire qu’elle l’emmena dans sa chambre, laissant les hommes s’occuper du reste. Elle revint les aider peu après, et ensemble, ils réussirent à vaincre la tempête, et à maîtriser le bateau jusqu’à ce que les eaux se calment. Elle passa la nuit sur le pont, se remettant de ses émotions.

    Le lendemain déjà, ils avaient fait escale à Îleval, sans cargaison pour autant : cet incident les avait exténués, et ils préféraient rester à quai afin d’effectuer les réparations nécessaires sur le navire. À chaque fois qu’ils mettaient pied à terre, l’esclave avait le même réflexe : se débarrasser du sel présent sur ses cheveux et se rincer le visage, car sa peau était si sèche qu’elle craignait qu’elle ne craque à la moindre expression faciale. À cette époque, elle n’avait pas la grosse balafre qui lui barrait le côté du visage.Le soir-même, ils festoyaient fièrement dans une taverne sur le port, et trinquaient à la gloire d’Azakahra, l’esclave sauveuse, la sirène de la Mer du Trident, et tout autant d’éloges plus exagérées les unes que les autres. La Torkos ne savait plus où se mettre, tachant de rester humble face à tant de bienveillance envers sa personne. La bière coulait à flot, les rires faisaient écho dans la rue adjacente, et la fête battait son plein.

    Pourtant, la jeune femme n’arrivait pas à y mettre tout son cœur, et profita de l’agitation et de l’alcool ambiant pour s’éclipser au dehors. Passé quelques rues, un calme apaisant régnait dans les rues d’Îleval. Elle s’accouda à une barrière qui surplombait le port, et admira la lune se refléter sur l’eau, seule lumière qui éclairait les silhouette des bateaux, tanguant au rythme des flots. Soupirant, elle passa la main dans sa moitié de chevelure et sourit. Il était rare de la voir sourire en public, mais elle n’hésitait pas à le faire, lorsqu’elle était la seule témoin de cet acte qui lui semblait une preuve de faiblesse. Azakahra pensait à sa mère, qui sera si fière lorsqu’elle reviendra à Belhovre et lui racontera l’histoire du sauvetage. Peut-être même sera-t-elle déjà au courant, car les matelots du Vaillant n’avaient pas attendu afin de répandre la nouvelle. Certains étaient même venus écouter l’histoire de leurs propres oreilles, ce soir. Mais elle préférait rester à l’écart et savourer sa popularité en solitaire. Croisant les jambes, elle se pencha sur la barrière et posa son menton sur ses bras croisés. Quelle aventure !
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Fille bâtarde de Dräoxi
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MessageSujet: Re: Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune]   Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune] Icon_minitime24/2/2015, 23:25

Parfois, les histoires les plus importantes peuvent commencer avec sur un ton de bêtise et d’ignorance. Cette histoire se passe peu de temps après que j’ai rencontré une certaine Kenai. Cette femme m’avait volé mon premier baiser et, depuis ce temps, je n’arrivais pas à me la sortir de ma tête. Je sais, c’était stupide de ma part et encore, vous n’avez pas fini de lire mon histoire. De toute manière, depuis que j’étais devenue chef des Ereshais, j’avais enchainé de stupidité en stupidité. Je n’étais pas la chef que j’aurais voulu être et j’étais encore moins celle que Tsukey aurait voulu que je sois et ça, j’en étais certaine.

J’ai quitté le campement des Ereshais deux fois principalement. La fois où je suis allé à la rencontre de mon père n’était pas la première fois où je fuguais, mais la seconde. La première fois, comme à la seconde d’ailleurs, j’avais besoin de réfléchir, de m’éloigner de mes obligations. Mais, contrairement à cette fois-là, je m’étais bien mieux organisée. Il n’y avait rien d’important qui se passait dans le clan et rien de dangereux non plus à l’extérieur du campement. En cas d’imprévu, j’avais déjà donné mes ordres à Asheema et à Thanos. De plus, ce n’était l’affaire que de quelques jours tout au plus. Parfois, un Okanaki a besoin d’espace et d’air pur. L’époque où j’étais une chasseresse me manquait réellement. A l’époque, lorsque j’avais des soucis, j’avais juste à me rendre dans les bois, et le simple faite de suivre la trace d’un gibier, de concentrer mes sens afin de le repérer était quelque chose qui m’aidait à oublier mes problèmes. Là, c’était l’inverse, je les ruminais dans ma yourte.

Bref, j’avais organisé ma petite expédition en solitaire à bord de mon griffo, Cherokee. Après une journée de vol, alors que je survolais la mer non loin de la cote, nous nous fîmes surprendre par une violente tempête. Cherokee, n’ayant encore jamais connu cela, s’était mis à paniqué et, en essayant de fuir, il nous a mené au cœur de courant de vent qui nous conduisirent au sein de la tempête.

« Non Cherokee… pas par-là ! »

Mais c’était trop tard pour rebrousser chemin. Les vents nous balayaient et nous avaient déjà bien éloignés de la cote. A présent, le plus dur pour moi était de tenir sur la scelle de Cherokee. Combien de temps cela a duré ? Je n’en ai aucune idée en tout cas, j’eus l’impression que cela fut une éternité et mon griffo aussi. Lorsque nous sortîmes enfin de la tempête, une terre se présentait à nous… mais ce n’était plus Belhovre. Nous avions atterrit sur son ile voisine, Ileval. La puissance de la tempête nous avait fait traversé la mer en deux fois mois de temps que prévu mais, nous étions Cherokee et moi trois fois plus fatigué que la normale. Une fois à terre, nous ne nous sommes pas fait prier pour dormir quelques heures prêt d’un bon feu pour se séché. Enveloppé de l’aile de mon griffo, je pus m’endormir au sec, au chaud et en sécurité.

A mon réveil, il faisait déjà nuit. Cherokee dormait  encore à poing fermé. Le pauvre, en plus de l’effort, il y a eu la panique. Mais, il nous en a bien tiré ce brave griffo. Doucement, je me redressais et lui caressa le plumage avant de déposer un baiser sur son bec.

« Tu as fait du bon boulot, mon ami. Avant de rentré, j’irais te chasser quelque chose, promit. »

Chasser à la place de son griffo n’est pas quelque chose de commun, mais si je pouvais montrer de la sympathie à mon brave ami, je n’allais surement pas manquer cette occasion ! Alors, je remontais la cote et, au lieu de trouver une forêt, ce fut une ville qui se dressait devant moi. Une ville portuaire Mesorian. J’étais déjà aller en ville auparavant, mais je n’aimais pas trop cela. La foule, les odeurs, tout me répugnait dans ces endroits. Cependant, il n’y avait que des plaines là où je me trouvais et, du coup, je pouvais peut-être compté sur la hauteur des bâtiments pour trouver un sympathique point de vue sur l’ensemble du secteur.

Il n’y avait personne dans les rues ou du moins, très peu de monde à tel point que je passais inaperçu. Mais, cela ne me plaisait pas. Je me sentais si petite dans ce genre d’endroit ! Finalement, je grimpais sur le toit d’une maison afin de passer encore plus inaperçu. Mais… c’est alors que je fis une curieuse rencontre. Au loin, une personne seule accoudée à une barrière contemplait la lune. A ce moment-là, tout ce que je pouvais voir, c’était qu’il s’agissait d’un Torkos. Je ne savais pas encore que c’était une femme. En tout cas, quelque chose me poussait à aller à sa rencontre. Peut-être que le faite qu’elle contemple la lune était un signe en ce qui me concernait ?

A pas de félin, je sautais du haut de mon toit et atterris avec souplesse au sol avant de m’approcher doucement d’elle. Sa taille m’impressionnait. Sa carrure laissait bien sous-entendre que c’était un Torkos mais c’était tout. Timidement, je lâchais un petit.

« Bonsoir… Puis-je me joindre à vous ?»

Jamais je ne me suis sentit aussi petite…
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MessageSujet: Re: Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune]   Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune] Icon_minitime1/3/2015, 15:23

    Alors que son regard divaguait sur les flots, elle pensait à tous les événements qui s’étaient passés, et l’impact que cela allait avoir sur sa vie. Rien n’avait pu laisser présager qu’elle allait être accueillie en héroïne, et encore moins qu’elle sauverait la vie de son capitaine. L’origine de cette tempête lui était inconnue, et pourtant on aurait pu croire qu’elle n’était pas naturelle. La peur lui prit les tripes, car un esclave ne savait pas à quoi s’attendre lorsqu’il agissait avec courage : il pouvait être félicité comme puni. Beaucoup de Mésorians voyaient d’un mauvais œil le fait que les Torkos pouvaient être des alliés dans leur vie quotidienne, et qu’ils étaient susceptibles de faire preuve de fidélité envers leurs maîtres, et prennent seuls quelques initiatives. Azakahra sentait que son cœur se divisait en deux : d’un côté, elle était fière de son geste, mais de l’autre, elle craignait des représailles.

    Un mouvement furtif dans l’ombre la tira de ses pensées, et elle releva la tête comme un chien en alerte. Elle eut un mouvement de recul, mais garda une main sur la rambarde. Qu’est-ce-qui pouvait bien se mouvoir de cette façon, dans les ténèbres de la nuit ? Fronçant les sourcils, elle tenta de discerner quelque chose. Plus rien. Plus un bruit, si ce n’est le cliquetis des vagues et le grincement des mâts. Se détendant de nouveau, l’esclave se dit que c’était sûrement son imagination, et retourna à ses rêveries. Bien vite coupée de nouveau par un mouvement derrière elle. Se retournant d’un geste brusque, Azakahra sursauta et se colla à la barrière autant qu’elle le pouvait.

    « Pardonnez-moi, je ne souhaitais pas me donner en spectacle, j’ai simplement fait ce qui semblait être nécessaire, je vous en prie, ne me punissez pas … »

    Se mordant la lèvre, l’esclave déglutit bruyamment, alors que la lumière de la lune éclaira une silhouette. Visiblement, ce devait être un adolescent. Une carrure frêle et deux yeux de couleurs différente, et une chevelure noire de jais. Cela n’avait aucune ressemblance, de près ou de loin, avec un Mésorian. Ils étaient, pour la plupart, plus grands qu’Azakahra, et possédaient une carrure plus épaisse que la personne qui se tenait devant elle. Au même instant, cette dernière se mit à parler, la saluant et lui demandant si elle pouvait la rejoindre dans ses songes au bord du quai. Arquant un sourcil d’incompréhension, l’esclave mit du temps à répondre à cette demande. Bafouillant d’abord, elle se ressaisit et hocha simplement la tête.

    Elle était à l’époque vêtue d’une chemise blanche à manche bouffantes, d’un pantacourt bleu foncé et de bottes plates lacées. Son visage était sec de par le vent marin et le sel qui agressait sa peau. Ses mains étaient larges et musclées, comme celles d’un homme Mésorian, et n’avaient rien de féminin. Ses paumes étaient creusées par le maniement quotidien des cordages du bateau. Son interlocutrice, elle, rappelait à la Torkos ces histoires que lui contaient maître Théophile, l’éleveur de chevaux. Sa taille était petite par rapport aux gens que l’esclave côtoyait au quotidien. Sa silhouette était frêle, ses muscles fins, et elle semblait taillée pour la rapidité, sûrement une chasseresse. Son visage, quant à lui, était fin, et ses iris étaient de couleurs différentes. Sur ses joues, des peintures ornaient sa peau et lui donnaient un air sauvage. Ses habits n’étaient que peu nombreux, et couvraient son intimité au strict minimum, ce qui gêna immédiatement Azakahra lorsqu'elle le remarqua. Les joues quelques peu rosies par cette découverte, elle n’omis pas pour autant de répondre à la question de l’inconnue.

    « Hum … Pardonnez-moi, je vous ai confondue avec une autre personne. Je vous en prie, n’hésitez pas à vous installer, le port ne m’appartient pas. »

    Elle accompagna sa réponse d’un petit rire rauque, tout comme sa voix l’était. Se réinstallant tout en tournant le dos à la jeune femme, elle soupira et posa son coude sur le rebord, la main collée à sa joue. Ne regardant plus l’inconnue, sa curiosité avait pourtant été piquée à vif, et elle ne put se retenir de lui demander à son tour :

    « Vous … Vous êtes une Okanaki, n’est-ce-pas ? Je pensais que votre peuple vivait à l’intérieur des terres, dans les contrées sauvages et au pied des montagnes … Alors pardonnez mon air ébahi et benêt. Vous êtes la première de votre espèce que je vois. »

    S’accoudant à la barrière après s’être retournée, elle s’avança vers la demoiselle et s’inclina humblement.

    « J’en omet mes bonnes manières. Je suis Azakahra Grishnakh, pêcheuse sur le navire le Vaillant et esclave du capitaine Ezechiel, enchantée. »

    On pouvait deviner qu'elle travaillait dans le milieu de la pêche, ne serait-ce que par la légère odeur de poisson et d'embruns marins qui émanait d'elle. Un petit rictus joyeux vint illuminer son visage alors que sa moitié de cheveux en cachait une face. Quel heureux hasard que de rencontrer une telle personne en de telles circonstances.
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MessageSujet: Re: Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune]   Printemps à quai, printemps floral. [PV. Kanaeko Demi-Lune] Icon_minitime2/3/2015, 01:31

La réaction de cette personne me surpris au plus haut point lorsque je vins l’abordée… On aurait dit qu’elle s’attendait à ce que je l’agresse verbalement, voir même physiquement. Pourquoi a-t-elle eu si peur ? Aurait-elle fait quelque chose de mal ? En tout cas, il y a bien une chose que je dois avouer, c’était que j’étais impressionnée par cette personne. Elle était vraiment très grande mais surtout, très carrée. Jamais je n’avais vu que ce soit chez les Mesorian ou chez les Okanakis des personnes aussi large d’épaules. A sa voix, avant cela, je n’aurais su dire s’il s’agissait d’une femme ou d’un homme. A l’œil, j’aurais dit un homme, mais sa voix me paraissait malgré tout plutôt féminine. Bien sûr, à mes oreilles, je n’avais jamais entendu de femme avoir une voix aussi rauque, mais s’en était bien une. Je n’eus encore moins de doute lorsque je vis son visage. Malgré sa coiffure, son regard et ses lèvres me semblaient vraiment féminin. Bien sûr, même après cela, j’avais encore un doute, honte à moi. Je dois bien avouer que c’était bien la première fois que j’approchais de si prêt une femme Torkos. D’habitude, je les voyais de loin lors des trocs avec les Mesorians. Il fallait dire que je n’aimais pas trop cette idée de l’esclavage. Quand je vois des chaines, l’envie de les rompre est tellement énorme que je serais presque prête à offrir tout ce que je possède pour libérer un Torkos enchainé. Mais cela ne me regardait pas et, en plus, en tant que Chef, il ne fallait pas que je m’intègre aux affaires des Mesorians au risque d’attirer des ennuis à mon clan voir à mon peuple.

Bref, pour en revenir à cette femme en face de moi, je compris rapidement à sa tenue et à son odeur qu’elle devait travailler en mer. Après, je ne savais pas si elle travaillait sur un bateau ou au port. Il fallait dire que je ne m’y connaissais pas trop dans ce genre de domaine, mise à part les rudiments nautiques des Okanakis qui n’ont rien à voir avec ceux des Mesorians. Son corps n’avait pas grand-chose de féminin à vrai dire. Sa chemise bouffante m’empêcher de distinguer clairement si elle possédait ou non une poitrine. Jamais encore je n’avais vue de femme telle qu’elle et cela me perturba au plus haut point.

Je remarquais son regard sur mon corps… Chose à laquelle je n’étais guère habituée. Un petit peu gênée, je me mis à rougir et détourna timidement le regard. Lorsque je tentais de jeter un œil dans sa direction (de toute manière, je n’avais qu’un œil de fonctionnel donc ça ne changeait rien à d’habitude), je me rendis compte qu’elle aussi avait rougit. Me trouvait-elle belle ?... Cette simple question me hantait désormais.

Finalement, elle s’excusa pour sa réaction et accepta que je la rejoigne avant de rire légèrement. Un rire qui m’impressionna légèrement de par le faite qu’il était plutôt rauque. Intimidée par cette femme hors du commun, je me hissais alors sur la barrière et m’assit dessus, laissant mes pieds nues dans le vide. Quelle sensation exquise ! C’est alors qu’elle me demanda si j’étais vraiment une Okanaki. Elle s’excusa encore une fois à cause de son air ébahi en me disant que c’était la première fois qu’elle croisait quelqu’un de mon espèce. Je ne pus m’empêchée de sourire, pas du tout surprise. Surtout si elle travaillait ici. Mais c’est alors qu’elle s’avança vers moi et se présenta avec beaucoup de politesse… Tellement que j’avais l’impression d’être une princesse à ses yeux ! Cela me fit rougir à nouveau. L’inconnu s’appelait donc Azakahra. Beaucoup de « a » ! C’était donc une pêcheuse sur un navire ce qui expliquait beaucoup de chose. Néanmoins, sa manière de se présenter m’intrigua. Etais-ce une méthode Torkos ? En tout cas, ne voulant pas paraitre malpolis, j’en fis de même. Je sautais de la barrière et m’inclina devant elle.

« Enchantée, Azakahra Grishnakh… Je m’appelle Kanaeko... Demi-Lune. Je… je suis chasseuse pour le Clan Ereshai. »

Aza semblait déjà m’offrir bien trop d’honneur comme cela. Je ne voulais pas non plus rajouter le faite que j’étais une Chef. De plus, pour une fois dans ma vie, je pouvais passer une nuit sans avoir le poids de mes responsabilités sur les épaules et je voulais en profiter jusqu’au bout. De plus, même-ci elle m’avait fait un peu peur au début, cette grande et puissante femme semblait avoir le cœur bon et n’avait rien à voir avec le peu de Torkos que j’avais pu croiser jusque maintenant. J’avais envie de la connaitre un peu plus.

« Mon peuple vie sur l’ile voisine. Une tempête m’a amenée jusqu’ici. Mon griffo étant épuisée, nous avons dut faire une halte. Je suis venu à la recherche d’un bois où chasser mais, au lieu de cela… je me suis arrêtée pour admirer la vue. »

En cette fin de phrase, mon regard se porta à nouveau sur la pleine lune dont les rayons d’un blanc pur se reflétaient à la surface de l’eau et dansaient tel des esprits. Mais, quand je parlais de vue, je ne parlais pas non plus que de ce spectacle de la nature, mais aussi de cette femme que je venais de rencontrer. Mais cela, bien sûr, je ne le dirais pas ni même le sous entendrait.

« Vous n’avez pas à vous excuser, je comprends… Vous aussi vous êtes la première Torkos que j’approche… Je ne pense pas être plus hardie que vous en ce moment. »

Quelque peu nerveuse, sans trop savoir pourquoi, je me mordillais l’ongle de mon pouce en la regardant, toujours intimidé. Azakahra pouvait facilement me mettre à terre simplement en me bousculant. Comme je l’ai déjà dit, je me sentais vraiment frêle et petite à côté d’elle… Sans attendre, je retournais donc m’asseoir en haut de ma barrière. Là au moins, je me sentais un peu plus grande même-ci c’était loin d’être encore suffisant…

« Mais, dites-moi… Pourquoi aviez-vous l’air aussi effrayée en me voyant ? Quelqu’un vous veut du mal ? D’ailleurs… si vous préférez que l’on se tutoie, cela ne me dérange absolument pas. »


Je n’osais même pas lui dire que parler à la seconde personne du pluriel me rendait mal à l’aise…



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