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| Une nuit de plus à ses côtés | |
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InvitéInvité
| Sujet: Une nuit de plus à ses côtés 9/6/2014, 13:26 | |
| La nuit avait été intense. Comme chaque nuit passée à ses côtés. Il reprenait peu à peu ses esprits, et redescendait sur terre. Spirituellement parlant. Il appréciait fortement ce genre de soirée, loin de tout et en toute intimité avec elle. Calliopée de son petit nom. Il n’avait pas pour habitude de fréquenter les bordels. Mais pour elle, il ferait une petite entorse. Quoiqu’ils ne se donnaient pas vraiment rendez-vous au bordel en lui-même. Cela n’aurait pas été suffisamment discret. Il devait d’ailleurs être l’un de ses meilleurs clients, vu qu’ils se voyaient régulièrement et qu’il la payait pour la nuit entière. Là où d’autres se seraient contentées de quelques heures à peine. Il dépensait largement, sans compter, mais à ses yeux, il en « avait pour son argent ». Et peut-être même plus encore. Souriant d’un air détendu, il détendit ses bras et jambes tout en restant allongé sur le duvet. Tournant son regard vers la jeune femme, il la contempla quelques instants. Toujours tous les deux nus après leur petite aventure de la soirée. Miguel passa une main dans les cheveux de Calliopée et joua à les faire glisser quelques instants. Déposant un petit baiser sur l’épaule de la jeune femme, il se rapprocha pour l’enlacer. Sentir le contact de sa peau, si proche, lui faisait du bien. Il en oubliait tout ce qu’il y avait autour. Comme si ses sens étaient obstrués par la présence de la putain. Et sa raison totalement bâillonnée. Même s’il ne l’avait jamais vraiment dit, ou refusait parfois de l’admettre lui-même. Il ne pouvait pas de toute façon le lui dire. Comment réagirait-elle ? Elle se montrait toujours « professionnelle » sur le coup, ne faisant pas plus de différence d’un client à un autre. Cela risquerait de tout compliqué. Et surtout, comment réagirait le monde ? Les autres, tous le jugeraient s’ils apprenaient qu’il entretiendrait une relation avec une prostituée. Il était comme enfermé entre deux barreaux, l’un représentant son attirance perpétuel vers Calliopée, et l’autre représentant ses devoirs au sein de la société. Il ne pouvait décemment par renoncer à toute sa vie au sein de l’Elite. Surtout qu’il n’était même pas sûr de ce que pouvait bien ressentir la femme en question. Mais il n’appréciait pas du tout cette rigidité de la société mésorianne. Plus il la voyait, et plus il avait envie de donner un énorme coup de pied dans la fourmilière. C’est sur ces pensées qu’il se laissa quelque peu aller. - « On doit souvent te le dire, mais tu dois bien être la plus belle femme que je n’ai rencontré. » Bien qu’aussi maladroite pouvait être la formulation, il était au fond plus que sincère. Il n’avait jamais aperçu femme plus belle. Du moins, à ses yeux. Sans doute était-il aveuglé quelque peu. Il n’attendait pas vraiment de réponse, juste au moins qu’elle remarque l’intérêt qu’il lui portait. Ce n’était pas évident à dire, il n’avait pas les mots à l’esprit pour le décrire. Chose qu’il détestait. Lui qui avait le contrôle sur tout, voilà qu’il se retrouvait désemparé à l’idée même de parler à cette femme-là. Troublant mais original. |
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| Sujet: Re: Une nuit de plus à ses côtés 19/6/2014, 18:28 | |
| Et une soirée de plus dans les bras du commandant d'Îleval. Calliopée avait été encore une fois envoyée dans une auberge discrète des quartiers riches, et elle avait deviné qui serait son client avant même qu'Hélios ne le lui dise. Elle s'était réjouis de passer du temps avec Messire Dragnir, non seulement elle serait on ne peut mieux payée pour ses services, mais en plus le jeune homme faisait toujours preuve de délicatesse et de douceur à son égard. Ce soir là, d'ailleurs, il l'avait même été plus que d'habitude. De quoi laisser la fille de joie perplexe, même si elle se refusait à se faire des idées. Après tout, l'attachement était un handicap dans son métier. C'était une évidence.
Encore sous le coup des ébats qu'ils venaient de partager, Calliopée était étendue sur le ventre, appuyée sur ses coudes pour contempler la beauté du jeune homme allongé auprès d'elle. C'était vrai qu'il était attirant, c'était indéniable. Elle le sentait soucieux mais n'osa pas le questionner, craignant quelque peu la réponse qu'il pourrait lui formuler. Elle se contenta de fermer les yeux lorsqu'il baisa son épaule, et se lova contre lui lorsqu'il la pris dans ses bras. C'était quelque chose qu'il faisait souvent, et la jeune femme appréciait sa tendresse. Elle esquissa un sourire à sa remarque.
« Vous me flattez, commandant. Il est vrai que les compliments fusent à mon sujet, mais ils sont d'autant plus agréables à entendre lorsqu'ils sont prononcés par un homme de votre envergure... Et aussi beau, cela ne gâchant rien au plaisir. »
Elle eut un petit rire nerveux. Elle avait passé plus d'une nuit dans ces bras, mais ce soir là elle avait l'impression de devoir meubler ce calme environnant, comme si l’atmosphère était différente - ce qui était absurde, elle était sa putain, voilà tout. La jeune femme caressa le torse de Miguel du bout du doigt, appréciant la douceur de son torse toujours rasé avec soin. Elle en avait vu défiler des torses, pour sûr, et même si elle appréciait la virilité des poils d'hommes, la douceur de la peau de cet homme là lui plaisait. Elle aimait pouvoir déposer des baisers à même cette chair qu'il lui offrait, elle aimait pouvoir laisser courir sa langue et ses doigts sur ce corps lisse, imberbe. Elle adorait pouvoir goûter sa peau, elle adorait tellement ça. Ne pouvant s'en empêcher, elle se redressa suffisamment pour embrasser le jeune homme sur un de ses pectoraux musclé par ses entraînements intensifs et elle senti sa peau s'éveiller sous ses lèvres. Elle avait déjà envie de lui refaire l'amour. Mais elle n'en fit rien, se contentant de prendre les lèvres du jeune homme et de plonger son regard dans le sien.
« Vos bras sont réellement l'endroit que je préfère sur cette Terre, mon beau commandant. » |
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| Sujet: Re: Une nuit de plus à ses côtés 20/6/2014, 14:29 | |
| Son rire remplit la pièce de sa présence. Il faut dire que tout était vite redevenu calme une fois le « travail » fini. Il ne répondit pas, se contentant d’un sourire à sa réponse, elle répondait à la flatterie par la flatterie. Il ne faisait aucun doute qu’elle savait s’y prendre avec les hommes. Il n’était donc pas du tout étonnant qu’elle ait de si bons clients. Une pensée furtive traversa l’esprit de Miguel, sur le fait qu’elle le manipulait probablement. Qu’elle ne faisait ni plus ni moins que son travail, en assurant son gagne-pain. Un client satisfait est bon payeur, après tout. Il chassa rapidement cette vilaine idée de sa tête, ne voulant pas s’obstruer de telles pensées alors qu’il est avec elle. Puisqu’il ne peut la voir qu’occasionnellement, autant en profiter un maximum. Et à vrai dire, il ne passait de tels moments qu’en sa compagnie, refusant toujours de faire des avances à quelconque autre femme. Lorsqu’elle lui caressa le torse, il se détendit sans se faire prier. Oui, elle savait s’y prendre. Et elle savait ce qui lui ferait plaisir. Le contact de ses doigts sur sa peau lui donnait quelques frissons agréables. Elle était douce et il lui rendait bien. Il allait lui saisir la main pour qu’elle continue quand cette dernière préféra se redresser pour mieux l’embrasser… Sur son torse. Il gémit de plaisir sur le coup, quelque peu surpris mais du bon côté. Ses frissons s’accentuèrent à leur tour, puis ils s’embrassèrent à nouveau. Visiblement, la jeune femme était peut-être comblée, elle en redemandait encore. Habituellement il aurait été volontiers son chevalier-servant, et lui aurait offert la petite partie de plaisir qu’elle demandait silencieusement. Mais ce soir était décidemment quelque peu différent. - « Ces bras pourraient t’accueillir plus souvent. Je suis sûr qu’ils n’en seraient pas contrariés… » Tout ceci placé avec un sourire volontairement charmeur. Et il savait qu’elle rigolerait, simplement, ou trouverait une réplique à la hauteur. C’est pourquoi il prit le pas, et la devança quelque peu en rigolant lui-même légèrement. Il s’était définitivement attachée à elle, c’était indéniable. Et probablement pas de bon goût non plus. Elle vivait de ce genre d’aventures, des hommes, elle en avait vu passer pour en arriver là où elle en était. Pour elle, Miguel n’était qu’un autre de ses nombreux clients. Difficile de se catégoriser cela en tête, si ce n’est en imaginant un énorme porte-monnaie à la place de la tête de Miguel. Quand bien-même elle puisse le trouver attirant, cela ne veut pas dire qu’elle-même s’y soit attachée. Et c’était donc un silence qui s’était installé entre les deux, probablement un silence gêné. |
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| Sujet: Re: Une nuit de plus à ses côtés 21/7/2014, 18:08 | |
| Les paroles du jeune homme n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde, et elle eut un sourire malicieux. Elle se redressa suffisamment pour prendre place sur le commandant et elle le regarda d'un air joueur.
« Vraiment ? Mais votre salaire d'élite suffirait-il à vous offrir ma compagnie plus souvent que cela ? »
Elle se mordit la lèvre, son coeur battait de manière un peu trop rapide, et elle s'en voulait un peu de cette phrase. Elle n'avait pas réellement l'impression qu'il n'était qu'un client parmi d'autres. Elle se sentait réellement bien dans ses bras, elle adorait faire l'amour avec lui et en était chaque fois extrêmement comblée. Ca ne ressemblait plus à une passe, ça ressemblait simplement à un instant entre deux amants passionnés. Elle ignorait pourquoi elle arrivait à compartimenter à ce point les chose. Après tout, elle adorait son métier. et ce pouvoir qu'elle avait sur les hommes. Elle adorait les voir défaillir sous ses prouesses et adorait cette lueur dans leurs yeux au moment de l'orgasme. Elle adorait se faire toucher, elle adorait être regardée et désirée. Et pourtant, même si elle n'était pas encore prête à l'admettre, la situation actuelle lui faisait se rendre compte qu'elle éprouvait de sincères sentiments pour Miguel Dragnir. Commandant de la garde d'Îleval. Elite haut gradé et respecté dans toute la ville. Elle l'avait dans son lit, et la lueur dans ses yeux était un pur délice. Le coeur de la jeune femme s'emballait rien qu'en plongeant son regard dans ce turquoise si parfait.
Elle n'était pourtant pas du genre à se laisser aller à la sentimentalité, c'était d'ailleurs ce qui était troublant dans cette situation. Enfin, cela pourrait l'être si son client avait également des sentiments pour elle. Imaginez un peu un élite vivre une histoire avec une fille de joie. La fille de joie en question ne souhaitant pas quitter le métier, et l'élite en question devant la partager. Ridicule n'est ce pas ? Et pourtant... Quand elle était avec lui, elle avait tendance à se laisser aller à la tendresse. Bien sûr, elle n'en disait rien, se créant volontairement une carapace sexuelle avec sa charmante effronterie et ses manières qui les exaspéraient autant qu'elles pouvaient les faire craquer. Elle ne parlait jamais de ses sentiments et de ses réels ressentis, à moins qu'ils ne soient que protestation, elle s'était d'ailleurs souvent embrouillée avec Hélios à cause de ce caractère indépendant.
« Mais peut être que je pourrais fermer les yeux et me contenter de votre compagnie, les bijoux et l'argent ne sont que superflus. Après tout je ne suis qu'une fille de joie, et vous un commandant respecté... C'est presque moi qui devrais payer pour votre compagnie, et non l'inverse. Un homme tel que vous... Toutes les femmes doivent rêver d'un moment intime en votre compagnie, n'est-il pas ? » |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Une nuit de plus à ses côtés 1/9/2014, 00:15 | |
| Miguel tourna la tête dans sa direction. La jeune femme n’aura de cesse de le surprendre. En bien autant qu’en mal. Cette fois-ci, c’était à mi-chemin entre les deux. Il était confus, ne sachant pas vraiment où elle voulait en venir. Plaisantait-elle ? Ou était-ce bel et bien la vérité, prononcée sur un ton professionnel ? Si elle craignait seulement de ne pas être payée, alors le problème serait vite résolu. Mais ne voulant pas se vexer, pas devant elle, ni encore moins trahir cette attirance apparente envers elle, il ne fit rien. Mieux encore, il joua. Prenant un air faussement déçu de sa phrase, il attendit quelques secondes de voir sa réaction. En le voyant pincer sa lèvre nerveusement, bien que cachant assez bien son état d’âme, il ne put jouer plus longtemps. « Ce n’est pas mon salaire d’élite qui m’empêchera de te faire… Ca. » Dit-il d’un ton taquin en la repoussant sur le dos, et s’allongeant sur elle pour mieux l’embrasser un peu partout autour du cou. Chassant par la même occasion toute situation de malaise qui aurait pu s’installer, et refoulant au passage ses émotions grandissantes. Ce n’était pas sain et il ne pouvait se permettre une telle faiblesse. Ce n’est pas comme s’il était en manque. Elle le regarde, le comble et lui offre de la tendresse. Est-il à plaindre ? Assurément que non, beaucoup donneraient cher pour être à sa place. Même s’il aurait voulu que tout soit plus simple, qu’elle ne soit pas ce genre de femme, quand bien même ne courtise-t-elle que la haute. Au moins aurait-il pu se laisser aller facilement à ses envies. Au lieu de cela, il était obligé de payer pour profiter de sa compagnie, et ce en plus en cachette. Non, assurément, tout était mieux comme cela. Chacun à sa place. La tendresse qu’il s’offrait l’un l’autre en retour n’était qu’une petit plus. Du moins, se convainquait-il chaque soir de plus en plus. Mais son attirance grandissait au fur et à mesure qu’il la contemplait. Il ne pouvait plus passer une journée sans penser à elle. Quand il croisait une jeune femme, de dos, au loin, il était certain d’y voir Calliopée. Jusqu’au moment où il se rend compte de n’avoir que rêvé. Il cessa ses baisers, et se contenta de quelques caresses, l’écoutant parler. « Vous faire payer pour ma compagnie ? Mais que faites-vous diantre de la galanterie masculine ? Et puis, vous n’êtes pas qu’une simple ‘fille de joie’. C’est ce plus qui vous octroie ce… Privilège ? » Il détourna le regard, comme fuyant une vérité interdite. Et sans même s'en être rendu compte, il l'avait vouvoyé, comme si sa vision d'elle avait un instant changé. Il la respectait, assurément, et lui accordé ne valeur supplémentaire qu'une simple fille de joie. « Je n’ai cure des autres femmes tant que j’ai ce qu’il me faut ici. » Il ne voulait pas être trop direct, se contentant pour le moment de détour autour du pot. Mais il fallait avouer qu’il ne regardait pas les autres femmes qu’il pouvait voir. Et pourtant, il pourrait en voir, des jeunes femmes. Même en étant terriblement humble, on pouvait nier sa beauté. C’était au moins un point commun entre les deux amants pourtant si opposés. |
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| Sujet: Re: Une nuit de plus à ses côtés 17/9/2014, 10:15 | |
| Ils flirtaient. C'était indéniable. Chacun semblait provoquer l'autre pour le pousser dans ses derniers retranchements, comme pour lui faire dire ce qu'ils n'osaient s'avouer eux mêmes. C'était comme un jeu. Un jeu qui risquait fort de se terminer en larmes. Elle était une putain, elle ne pourrait jamais prétendre à courtiser ce commandant, cet élite respecté. Il était de bonne famille, il était militaire. Il travaillait à la défense d'Îleval, et elle passait son temps les cuisses ouvertes devant un nouvel amant. Comment pourrait-elle ne serait-ce qu'imaginer dans ses rêves les plus doux pouvoir un jour sortir main dans la main avec cet homme dans les rues pavées de la ville ? Et comment pourrait-elle accepter de risquer la réputation d'un homme aussi important ? Ne risquait-il pas d'y perdre le respect de ses hommes ? Ne risquait-il pas de se voir rétrogradé, voir même renvoyé de la garde ? Et quand bien même... Comment pourrait-elle rivaliser avec les demoiselles de bonne famille au cul serré et aux manières de reines ? Oh non, Calliopée n'était pas comme ça. Elle était féminine et douce en apparence, certes, mais elle était loin d'avoir le comportement d'une reine. Elle était cynique, taquine, insolente même. Elle ne supportait pas l'esprit étriqué de la société Mésorianne, et elle refusait plus que tout de ressembler aux bourgeoises qui parlent le petit doigt en l'air. Bien sûr, elle savait qu'elles n'étaient pas toutes comme ça, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser que dans une bonne situation, une femme Mésorianne aurait tendance à se prendre pour une pierre précieuse. C'était surement le prix à payer pour avoir une divinité protectrice de sexe féminin.
Déconcentrée par les baisers de son amant, Calliopée ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire attendri : il était décidément tellement tendre envers elle, comment ne pas finir par craquer ? Il avait tout ce qu'une femme pouvait désirer. Et celle ci voulait plus que tout qu'il lui appartienne - même si elle n'était pas encore tout à fait prête à l'admettre aussi clairement. Elle devait cependant avouer qu'il ne la laissait pas du tout insensible. Elle pris affectueusement sa tête entre ses mains fines et accompagna le jeune homme à des endroits stratégiques de son anatomie. Elle adorait qu'il l'embrasse juste à la base de son cou, dans le petit creux de la clavicule. Lorsqu'elle sentait son souffle chaud et humide à cet endroit là, elle avait l'impression que des milliers de décharges électriques parcourrait tout son corps. Le vouvoiement dont il venait de faire preuve ne manqua pas de la faire tiquer tout autant. Il l'avait toujours tutoyée. Toujours. Alors qu'est ce qui avait bien pu lui valoir une telle marque de respect ? Pendant un instant, l'avait-elle considéré comme n'importe quelle jeune femme à courtiser ? Habituellement, elle n'appréciait pas être considérée "comme les autres", mais ce vouvoiement l'avait touchée, même s'il l'attristait également. Il y avait un monde entre leurs deux univers, c'était un fait. Elle préféra ne pas se faire d'idées sur le sens de sa phrase, mais du bien se résigner lorsqu'il lui murmura ses derniers mots.
« Miguel... »
Elle ne pouvait plus tenir, elle ne pouvait plus repousser ses sentiments une fois de plus. Elle ne voulait risquer que tout ce qui les liait actuellement finisse par disparaître sous des rapports charnels dénués de sens, des rapports que les bons mots changeraient du tout au tout. Le ton de sa voix était doux, et ses yeux débordaient de tendresse. Elle avait envie de le lui dire, mais ne se risquerait pas à faire le premier pas. Elle se contentait d'essayer de le lui faire comprendre par des gestes, une lenteur mesurée de ses caresses sur son visage ou dans ses cheveux, elle ne souriait plus, et ses lèvres ne désiraient qu'une seule chose : son beau commandant. Elle l'avait bien plus d'une fois embrassé, ça oui. Alors comment pouvait-elle faire comprendre ses sentiments au jeune homme ? Habituellement, un baiser exprime de lui même son attirance, l'envie d'une relation plus qu'amicale avec une personne. Habituellement, un baiser suffit à tout dire. Mais est-ce toujours le cas lorsque l'on passe son temps à embrasser des clients ? Pour être honnête, Calliopée évitait au maximum de les embrasser, le rôle d'une putain étant de les satisfaire sexuellement et non sentimentalement. Mais il arrivait tout de même qu'elle ne le fasse, ne serait-ce qu'avec son Doyen, ou bien tout simplement lorsqu'elle convoite un gibier de haute naissance.
Il était cependant hors de question qu'elle s'exprime clairement. Elle avait toujours préféré les actes à la paroles, et cela ne changerait pas aujourd'hui. Elle pris tendrement le visage de son amant entre ses mains et approcha avec une lenteur infinie ses lèvres de celles du jeune homme. Elle l'embrassa avec une douceur dont elle n'avait jusqu'à présent jamais fait preuve. C'était sans nul doute un baiser qui voulait dire "Je t'aime", et elle espérait plus que tout qu'il se rende compte de sa différence par rapport à leurs échanges habituels. |
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| Sujet: Re: Une nuit de plus à ses côtés | |
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| | | | Une nuit de plus à ses côtés | |
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