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| Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} | |
| Auteur | Message |
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InvitéInvité
| Sujet: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 11/2/2014, 17:47 | |
| Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? L’air frais de la matinée entrait tout doucement comme s’il était gêné de s’introduire dans la maison. L’été était bien entamé, mais l’avantage d’Îleglace c’est que la fraicheur est toujours de mise et ce qu’importe la saison. Il devait être à peine huit heures du matin lorsque Kerlik posa son regard sur le vaste terrain appartenant à son maître, le soleil chaud semblait se battre avec la brise pour lui accorder un peu de chaleur. Le jeune homme regarda vers le ciel un moment et dut se soumettre au fait que Caël, son maître, était sur le point de se lever et qu’il devrait se charger de son bien-être… Le torkos décida donc de se diriger vers la salle de bain pour se préparer et ainsi être prêt à temps pour éviter que son maître ne s’impatiente, le matin était le mauvais moment de la journée pour le mettre en rogne… s’il avait le malheur de le faire, Kerlik se retrouvait à faire toutes les tâches les plus chiantes et désagréable que son maître trouverait plaisante à le regarder faire. Kerlik se regarda quelques minutes dans le miroir, il n’était pas en tenu d’Adam, mais presque. On pouvait apercevoir ses deux tatouages respectifs, dont il était très fier d’ailleurs, également les cicatrices minces et rosées, mais encore visibles, un peu partout sur son corps. Les coups de fouet étaient la spécialité de Caël lorsqu’il était fâché du comportement de son objet ou encore pour le plaisir pur et simple. Kerlik se tourna pour pouvoir apercevoir son dos, les plaies de la veille étaient encore rouges vivent, il entreprit de se mettre de l’onguent, bas de gamme certes, mais au moins c’est bien le seul positif de la loi Mésorian, ces derniers ne pouvaient pas laisser leurs esclavages dans de mauvaises conditions de santé et puisse que son maître tenait à garder son « objet » le plus longtemps possible il lui achetait de quoi de soit soigner, mais au plus bas prix qu’il lui était possible de trouver. Encore heureux qu’il n’est pas trouvé des onguents pré utiliser, Kerlik ne doute pas que c’est ce que le Mésorian lui aurait refilé. Le jeune homme termina donc de se préparer, il enfile une chemise blanche souple, ferma partiellement cette dernière en laçant les cordes usées et enfila un pantalon des plus simple de couleurs orange brulé. Il termina en enfilant son collier et tout en sortant de la salle de bain, broche en bouche, il plaça sa chevelure et fit tenir le tout avec la broche. Avant de sortir de ses appartements, car évidemment son maître ne voulait pas avoir Kerlik dans sa portion de domaine, il enfila ses chaussures d’une traite et se dirigea vers la section de son maître. Inutile de dire que ses appartements étaient des plus simples et rustique, un lit, une table de chevet et un rideau usé par le temps ornait sa fenêtre, une petite salle de bain tout près de sa commode tout aussi vieille que le restant de ses meubles. Peu importe l’état de ses appartements, il tentait de le rendre le plus joyeux qu’il lui était permis de le faire. Kerlik prépara le repas de « monsieur » et le mit sur un plateau avant de filer vers la salle de bain de son maître pour faire couler son bain et préparer ses choses pour son bain de la journée. Une fois le tout terminé, il entra dans la chambre de son maître et ouvrit les volets puis se dirigea vers la garde-robe de ce dernier et prit des vêtements au hasard. Il les posa sur le banc tout près de son lit et dit le plus gentiment que faire se peut ; « Bon matin maître, est-ce que je vous apporte votre déjeuner au lit ce matin ou bien dois-je vous laissez un moment pour vous préparer et vous le prendrez sur la terrasse ? »Son maître lui dit de lui apporter son déjeuner, ce qu’il fit, puis il l’avisa qu’aujourd’hui il irait se promener aux marchés et qu’il voulait qu’il l’accompagne pour traîner ses nouveaux achats. Pendant que son maître se prépara, Kerlik se permit d’aller manger rapidement avant que son maître ne termine. À peine eut-il le temps de terminer son verre d’eau qu’ils durent partir pour les commerces. Une demi-heure plus tard L’odeur des divers commerces emplissait les rues, le soleil était entre son lever et son zénith et par endroit il plombait un stand d’épices et par d’autres il faisait reluire des armes et armures dans une vitrine. On pourra dire ce que l’on voudra, mais ce mix d’odeur rendait Kerlik heureux, puis ça lui faisait oublier pendant un moment sa vie actuelle. Comme si cette odeur lui donnait l’impression qu’il faisait lui-même ses achats divers de la journée. Le torkos se fit tirer rapidement de sa rêverie par le ton autoritaire de son maître lui disant de le suivre aux pas, mais de rester en dehors des magasins pour qu’il ne prise rien avec sa corpulence de troll. Ah oui, les insultes sur son physique et sur sa race étaient fréquentes dans son quotidien. Pour son maître Kerlik n’est rien d’autre qu’un défaut de la nature qui lui sert de ce qu’il veut quand il veut et ça le jeune homme l’avait saisi. Il fallut qu’un seul jour le torkos perde l’équilibre dût à l’amoncellement de paquets dans ses bras et qu’il brise un vase, avec malchance très coûteux pour que son maître lui interdise l’entré dans les magasins. Encore heureux qu’il ne lui avait pas mis de limite de distance face au stand. Il suivit donc son maître et regarda furtivement les stands des alentours, il lui arrivait parfois de voler, mais que de petits objets facilement dissimulables pour qu’ils passent inaperçus aux yeux de Caël. Parfois c’était de la nourriture et d’autres fois des objets de décoration. Puisque son maître n’entrait jamais dans ses appartements disant qu’il attraperait des maladies, Kerlik pouvait décorer graduellement sa demeure. Après plusieurs minutes à observer les stands il se rendit compte qu’il avait légèrement traîné, prit d’une panique soudaine, il se mit à bousculer les gens pour retrouver son maître. Il ne tenait pas à recevoir des coups de fouet aujourd’hui, pas tant que ses plaies ne seraient pas guérites. Son maître l’aperçut se ruer vers lui et bousculer les gens, tout ce qu’il fit c’est le regarder d’un regard noir et lui mit une claque si forte qu’elle laissa une rougeur sur sa joue sur laquelle elle avait atterri. Il lui hurla que s’il ne savait pas se comporter en public aujourd’hui il pouvait retourner au domaine faire ses tâches ménagères. Il enrichit en disant qu’il ferait porter ses choses par quelqu’un d’autre et que tout l’argent qu’il dépenserait pour ce porteur ce serait des coups de fouet à son retour et que si les lieux n’étaient pas scintillant à son retour ce serait dix autres coups de fouet supplémentaire en plus de ceux pour le coût du porteur. Furieux Kerlik fit le chemin contraire de son maître, mais au lieu de se diriger vers le domaine, il s’enfonça dans les commerces et stands plus loin. S’il devait recevoir déjà des coups de fouet pour le porteur, dix de plus ne lui faisait pas peur. Il aurait voulu les éviter certes, mais il était trop tard, justement en voulant les éviter il allait en recevoir… C’était toujours comme ça avec son maître un pas un peu trop à gauche dix coups de fouet, il ne tenait pas à y penser de toute façon, juste l’idée de la douleur lui donnait des haut-le-cœur. Puisqu’il savait qu’à cause de ses précédentes blessures encore fraîches, un seul coup serait comme un fer brûlant que l’on vous colle à la peau et qu’on laisse suffisamment longtemps pour sentir la chair brûler. La fureur de Kerlik fut tellement grande qu’il ne remarqua pas la personne devant lui et lui rentra dedans avec force. En quelques secondes il se retrouva sur le sol et manqua de peu de se cogner la tête contre le sol. Avant même de se relever, le jeune homme s’excusa piteusement. |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 12/2/2014, 00:19 | |
| Illynn s'était levée tôt ce matin-là. Non pas que d'ordinaire c'était une grosse dormeuse, mais aujourd'hui plus que les autres jours, c'était un jour spécial. En quoi ? Tout simplement parce que c'était l'un des rares passages d'une marchande qui vendait des produits qu'elle adorait. Des produits que peu de personnes achetaient, car ils ne servaient qu'à ceux qui savaient les utiliser, et leur prix était assez élevé, mais de vrais trésors aux yeux de la jeune femme. Son père s'en servait parfois pour colorer de façon originale ses créations. Elle, petite artiste refoulée, les utilisait en mélange pour les étaler sur des toiles. Ainsi naissaient sous ses doigts habiles des formes et des paysages, et surtout, des gens. Ils étaient ses sujets favoris. Les observer, les esquisser dans un carnet, et leur faire prendre vie, une vie statique certes, lui apportait une certaine satisfaction personnelle. Et si l'on savait qu'elle griffonnait sur des pages de cahier, sa propre famille ignorait qu'elle les agrandissait sur toiles. C'était peut-être mieux ainsi, d'ailleurs. Quoiqu'il en soit, c'est en pleine forme et enjouée qu'elle se mit en route vers les commerces, pressée de savoir quels nouveaux pigments la marchande allait bien pouvoir avoir à lui proposer.
Une fois sur place, il ne lui fallut pas longtemps avant de trouver le stand qu'elle cherchait. Vêtue d'un pantalon fin de couleur d'or, d'une chemise à manches longues dans les tons rouges, et d'une cape à capuche associant les deux nuances, elle laissa claquer ses bottes joyeusement sur le sol jusqu'à arriver à hauteur du stand en saluant vivement la propriétaire.
"Eh bien, jeune fille, cela faisait longtemps ! Je suis ravie de voir que tu es toujours au rendez-vous."
Ma foi, je ne vous attendais plus. Et je dois vous avouer que vous avez mis ma patience à rude épreuve !
Les deux femmes rirent de bon coeur, et se mirent à discuter de tout et de rien alors qu'Illynn choisissait déjà les nouvelles couleurs qu'elle allait acquérir. Un brouhaha les interrompit brièvement, semblant venir de la foule un peu plus loin. Le bruit d'un claquement lui parvint légèrement aux oreilles, alors qu'elle fronçait déjà les sourcils en guise de mécontentement de la scène.
"Du calme, ma jolie, certains maîtres sont moins conciliants que d'autres, on ne peut rien y faire."
Oh, je le sais. J'ai simplement du mal à m'y faire, que voulez-vous.
L'agitation sembla se calmer aussi vite qu'elle était apparue, et la mesorianne aux cheveux de jais put reprendre ses emplettes. Elle reprit la route peu de temps après, emportant avec elle tout un tas de petits sachets contenant les pigments. Aujourd'hui, elle avait trouvé un magnifique gris anthracite, du bleu aquarelle, un rouge volcanique, un vert poussiéreux. Et le comble de ses trouvailles était un rose nacré qui faisait penser à des perles rares qu'on aurait écrasées les unes contre les autres. Elle avait hâte de les essayer. Mais en attendant, il y avait deux ou trois choses qu'elle devait encore acheter pour son père. En marchant vers sa prochaine destination, Illynn ne put s'empêcher d'ouvrir l'un des sachets pour mieux observer la couleur. Son sourire ne quittait plus ses lèvres, contrairement à ses yeux qui eux avaient quitté la route. C'est comme ça qu'elle ne vit pas arriver la collision imminente qui allait la secouer brusquement. Dans un bruit sourd, elle vacilla sous le choc, se rattrapant douloureusement sur son genou droit qui alla heurter le sol, alors que déjà le sachet projetait tout un tas de paillettes de couleur dans les airs. Mais le plus gros des pigments alla se coller sur le visage d'Illynn, parsemant sur ses joues et son nez la teinte rouge volcanique du sachet qu'elle avait eu le malheur d'ouvrir en marchant. Elle se releva avant de frotter vigoureusement son genou en grinçant légèrement des dents, puis observa l'auteur de de cet accident qui, contrairement à elle, était toujours par terre. Bon, d'accord, elle y était aussi pour quelque chose, tête en l'air comme elle était. N'imaginant pas que le contenu du sachet avait pu finir en grande partie sur sa frimousse, elle se contenta de lui tendre la main pour l'aider à se relever à son tour.
Je suis désolée, je ne regardais pas où j'allais. Vous ne vous êtes pas fait mal ? demanda-t-elle d'un air inquiet.
Elle détourna son attention un instant pour constater que l'un de ses achats n'avait pas eu autant de chance qu'eux, ce qui colla une légère moue déçue sur ses lèvres vermeilles. Elle reporta ensuite son regard sur le torkos, puisque c'en était visiblement un, et s'aventura à lui esquisser un sourire désolé. Au même moment, un autre homme qui n'avait rien d'un chevalier crut bon de se préparer à asséner un coup de pelle au torkos, visiblement pour le punir d'avoir osé bousculer une demoiselle. Illynn s'interposa aussitôt avant que le coup n'arrive, et lui colla un coup de talon droit sur les orteils en guise de réponse.
Dis donc toi, mêle-toi plutôt de tes affaires avant de vouloir jouer les héros. Il ne l'a pas fait exprès, grosse brute ! Allez, du vent !
Elle accompagna ses mots d'un geste mimant un coup de balai, et entreprit de s'accroupir pour ramasser la poudre du sachet qui avait survécu. Fixant le sol en s'activant, elle ne put s'empêcher de râler en repensant aux quelques mots de la marchande.
Raaah, mais quand même, qu'est-ce que ça peut m'énerver ! lâcha-t-elle dans le vide. |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 12/2/2014, 18:20 | |
| Suite à ses excuses pitoyables, il entendit une voix de femme lui répondre ;
« Je suis désolée, je ne regardais pas où j’allais. Vous ne vous êtes pas fait mal ? »
Puis une main d’une couleur blanche très féminine tendue pour l’aider à se relever. Il l’empoigna et se releva d’un bond en essuyant ses habits maladroitement, il remarqua un peu de rouge sur sa chemise, il tenta de l’enlever, mais l’étendant plus qu’autre chose, il décida de laisser tomber et puis ce n’était pas très grave. Sur le coup Kerlik crut que la jeune femme devant était en colère de cette collision jusqu’à ce qui fasse le lien entre le rouge sur sa chemise et celui sur le visage pur de la jeune femme devant lui. Le torkos prit le temps de l’observer pendant que cette dernière tentait de rescapé ce qui lui restait de ses achats précédant leur chute mutuelle.
Elle avait de longs cheveux noirs bouclés, de beaux pantalons de couleur or, ce qui lui mit la puce à l’oreille que c’était une femme de riche et une mésorienne. Il regarda plus attentivement et vit qu’elle avait une cape et une chemise rouge tout comme le rouge à lèvres qu’elle portait de façon élégante. Étant trop captivé par l’observation de son interlocutrice, il n’avait pas aperçu l’homme, pelle à la main se diriger vers lui. Ce n’est pas tant le geste ou l’idée de la douleur qu’il ressentira qui le surprirent, mais plus le geste de la jeune mésorienne qui intercepta le geste de l’homme à la pelle avec un bon coup de botte sur le pied. Ah tiens, il n’avait pas remarqué ses dernières. Il ne put s’empêcher de sourire légèrement en se disant qu’il le méritait. Son geste fut suivi d’une remarque peu chaleureuse remettant le mésorien à sa place en lui disant de s’en aller. Elle accompagna également ses paroles à un geste comme si elle faisait le ménage.
Kerlik voulut l’aider à ramasser le peu de sachets ayant survécu à leur rencontre, il avait d’ailleurs commencé la manœuvre lorsque la jeune femme dit que ça l’énervait. Ne s’attendait pas à ce genre de remarque, le jeune torkos sursauta en s’attendant à une claque et recula de quelques pas nerveusement. Disons qu’aujourd’hui il avait eu son lot d’émotion forte. Ceux de son maître, s’étant habitué il s’en foutait, mais ceux des autres mésorians c’était plus imprévisible, il était une forte tête certes, mais ne savait pas ce que les autres avaient en tête et comment il fallait agir avec eux pour éviter les coups et les blessures.
Il se tenait donc loin, mais recevait des coups d’épaules et des jurons des passants qui le croisaient, il n’en fit guère attention. Il regarda la mésorienne et puis finit par lui dire d’une voix mal assurer;
« Je m’excuse que par ma maladresse vous perdiez vos achats, je ne peux être votre par mon appartenance à un autre, mais je peux vous offrir mes services pour la journée »
Puis il se pencha très bas comme il était coutume de faire lorsqu’il fallait se présenter aux mésorians. La longue chevelure de Kerlik frôlait le sol tellement il penchait la tête, il avait remarqué que plus il se penchait, plus le Torkos s’évitait des coups et des insultes, du moins les premiers moments. Kerlik resta penché jusqu’à ce que la jeune femme l’autorise à se relever. |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 16/2/2014, 20:15 | |
| Alors qu'elle finissait de ramasser ce qu'il était encore possible de sauver, elle perçut les bafouillages mal habiles du torkos. Elle redressa la tête vers lui, braquant ses deux grands yeux sur sa silhouette, et remarqua qu'il était penché au plus bas qu'il était humainement possible. Ses longs cheveux semblaient sympathiser avec le bitume, et les passants mal lunés continuaient de le secouer sans l'éviter sur leur passage. Illynn cligna plusieurs fois des yeux, puis se releva, une moue incompréhensive sur le visage. Se penchant un peu pour arriver à sa hauteur, elle posa une main sur son épaule.
Hey, ce n'est pas de votre faute. Et mes mots précédents ne vous étaient pas destinés, à vrai dire, je pensais juste à voix haute, pour une toute autre chose.
Elle fit mine ensuite de toquer légèrement sur sa tête, plus pour mimer le geste de quelqu'un qui toque à la porte, mais sans y mettre énormément de conviction, pour qu'il n'y ait aucun caractère agressif.
Allez, relevez-vous donc, vous allez finir par vous faire mal au dos.
Une fois qu'il fut sur pied, elle hésita un instant, observant la foule des mauvais genres qui ne demandaient qu'à mettre leur grain de sel pour avoir la satisfaction d'avoir emmerdé un esclave. Elle songea qu'il ne lui devait rien, mais qu'il risquait peut-être moins les bousculades si d'aventure il l'accompagnait. Elle soupira un instant, avant de lui sourire.
Bien, que ce soit clair, vous ne me devez rien ! Mais si vous devez traîner dans les rues, alors vous serez certainement plus en sécurité à mes côtés. Non pas que je sois une grande guerrière, disons qu'avoir une certaine notoriété aide parfois, alors autant que ça ne profite pas qu'à moi. Et puis, je dois avouer qu'un petit coup de main ne serait pas de refus, finit-elle par conclure.
Une fois que les termes furent énoncés, elle se mit en route tranquillement, gardant toujours cet infatigable sourire aux lèvres.
Alors, ton maître t'autorise à te balader tout seul ? Oh, pardon, ça ne te dérange pas si je te tutoie ?
Son indéniable côté de bavarde commençait à reprendre le dessus. La jeune femme était curieuse de savoir ce qui pouvait mettre le torkos dans cet état de peur et de dédain, comme à l'instant même où il avait semblé avoir peur du revers de médaille qu'elle aurait pu lui asséner alors qu'il n'avait rien fait.
Au fait, je m'appelle Illynn, confia-t-elle d'un énième sourire. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 16/2/2014, 23:58 | |
| Alors que le jeune homme était encore penché bien bas, il entendit la mésorienne lui dire que ce n’était pas de sa faute et que ses mots ne lui étaient pas destinés. Entre les bousculades du peuple et le toquement doux de la jeune femme, Kerlik n’espérait que le moment de se relever arrive le plus rapidement possible parce que les coups qu’il mangeait l’énervaient et le fait d’être courbé la tête penchée si basse lui donnait le tournis. Puis lorsque son interlocutrice eut fini son petit jeu de toquement, elle l’autorisa à se relever ce qu’il fit assez rapidement. Un peu trop d’ailleurs, car il perdit pied quelques secondes avant de se tenir debout devant elle.
Ce qu’elle lui dit ne fit que surprendre le Torkos, elle lui dit qu’il ne lui devait rien du tout, mais tant qu’à trainer seul dans les rues, autant être en sécurité à ses côtés. Elle avait de la notoriété qu’elle lui dit et autant l’utiliser pour l’aider. Cette idée ne plaisait pas tellement Kerlik, car il avait peur de tomber sur son maître en continuant a traîné sur la grande rue des commerces. Il devait se cacher, allez dans les ruelles, passez inaperçu… Même si dans ses conditions c’était très dur de ce faire. La jeune femme rajouta qu’un coup de main ne serait pas de refus, ce fut sans doute la phrase qui convainc Kerlik à la suivre et puis il semblait devenir de plus en plus évident qu’elle était plus sympathique que le restant de sa race. Par contre Kerlik continuait de se méfier, car ce pouvait tout aussi être un jeu qu’elle jouait pour l’attirer dans un piège.
Il emboita le pas pour être à la hauteur de sa maîtresse de la journée, le jeune homme trouvait que son pas était trop lent, mais n’en fis pas rigueur puisqu’il ne tenait pas à attirer sa colère. Elle lui demanda, tout en continuant son chemin vers les autres stands, si son maître l’autorisait à marcher seul comme ça en lui demandant si le fait qu’elle le tutoie. Elle lui dit également, enfin dira-t-on, son nom, elle s’appelait Illynn.
Non madame Illyn, ça ne me dérange pas que vous me tutoyer, c’est à votre guise, c’est vous le chef après tout. Pour répondre à votre question madame, non mon maître ne me laisse pas me promener comme bon me semble… À l’heure qu’il est je serais censé faire des tâches ménagères chez mon maître…
Par la suite, Kerlik regarda nerveusement autour de lui, dès qu’il voyait une tête blonde avec de longs cheveux, son cœur se serrait. Sa fureur qu’il avait il y a quelques instants semblait, s’être évaporé pour laisser place à un stresse, qu’il se savait justifier. Il ravala sa salive et sentait les bouffées de chaleur le prendre. Il avait une tête dure et un caractère certes, mais il ne savait pas ce que son maître serait prêt à faire s’il le voyait avec un autre « maître » que lui sans autorisation. Le trouver outre qu’en train de faire des tâches ménagères s’auraient pu passer pour plusieurs séances de fouet, mais dans ce cas-ci, il nageait dans le néant. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 19/2/2014, 02:20 | |
| Plus la mésorianne écoutait les paroles du torkos, et plus elle sentait un mal être émaner. Aussi bien de lui que d’elle, qui ne savait pas vraiment comment réagir face à lui, elle entreprit toutefois de prendre une voix plus douce, pour l’inciter à comprendre qu’elle pas son ennemie, et encore moins son maître « de la journée », comme il avait dit.
Je t’en prie, Illynn suffira, je ne suis pas « le chef ». Considère que je suis une simple passante que tu accompagnes. D’ailleurs, si ça ne te dérange pas, j’aimerais bien savoir comment tu t’appelles, que je puisse moi aussi t’appeler par ton prénom.
Elle accompagna ses paroles d’un sourire qui se voulait rassurant. Tout en continuant leur chemin, elle l’observait se dandiner comme si le danger était à l’affût. Si comme il le lui avait appris, il était censé faire le ménage chez son esclavagiste, et vu l’angoisse qui le prenait dès qu’il semblait confondre quelques hommes avec son maître, peut-être qu’il aurait mieux valu qu’il ne traîne pas trop dans les parages. Illynn changea alors subitement de chemin pour se diriger vers des quartiers moins fréquentés, là où peu de marchands étaient installés, voire pas du tout. Ainsi, il commencerait peut-être à se sentir plus rassuré.
J’irai acheter ce qu’il me manque plus tard. Si ton maître parade dans les petits commerces, mieux vaut éviter de le croiser, n’est-ce pas ?
Ils quittèrent peu à peu la foule ambiante, pour se retrouver dans un coin plus calme, où les regards semblaient moins se tourner et s’interroger en les voyant. A vrai dire, les regards ne semblaient même plus être intéressés par leur passage. La jeune femme aux lèvres carmin se demanda alors si cela aidait le torkos à se sentir plus en sécurité, ou si sa crainte perpétuelle rôdait toujours dans le creux de son estomac. En parlant d’estomac… Elle ne put s’empêcher d’humer l’air, laissant l’effluve appétissant caresser l’intérieur de ses narines. Repérant la petite terrasse d’où semblait s’émaner l’odeur, un nouveau sourire étira ses lèvres, alors que son ventre la suppliait déjà d’y faire un arrêt.
Ca sent bon ! Tu as faim ?
Pour le coup, elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Et vu l’attitude du jeune homme, elle n’avait presque aucun doute que manger un bon petit plat lui conviendrait tout à fait. Elle s’avança jusqu’à la terrasse et s’installa à une table, invitant le torkos à s’y asseoir lui aussi. Elle lui tendit une carte et en prit une pour elle.
Avec toutes les tâches qui t’attendent, il vaut mieux que tu prennes des forces. Inutile de chercher une quelconque façon de m’être redevable, prends simplement ce qui te fait envie, ça me fera plaisir. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 11/3/2014, 18:11 | |
| Lorsqu’Illynn lui dit de la considérer comme une égale, cette idée surprit tout d’abord le torkos, puis le rendit légèrement méfiant. Était-ce un piège sournois ?? Il savait que les mésorians étaient sournois et adoraient tendre des pièges aux gens comme lui. Il ne savait guère quoi penser, était-elle avec elle ou contre elle ? Sa tête lui disait que non et son cœur oui, mais tellement de fois sa tête l’avait sauvé et son cœur trahis qu’il tenta de penser à autre chose pour le moment. Et puis il aurait le temps de se faire une idée à ce sujet ! À peine fut-il sortie de sa tête il entendit vaguement la jeune femme lui demander son nom… pourquoi voulait-elle savoir son nom ?? Elle voulait l’appeler par son prénom ?? Kerlik la regarda attentivement, qu’était-elle au juste ? Tout ce que Kerlik connaissait de la race mésorianne, c’était dégoût, mépris et supériorité, surtout supériorité ! Kerlik se racla la gorge et répondit tout de même à Illynn;
Je me nomme Kerlik Elgarad madame…
Il ponctua sa réponse d’une légère révérence avant de se relever doucement. Kerlik continua ses regards furtifs un peu partout et tentait du mieux qu’il pouvait de se cacher des têtes blondes qu’ils croisaient. Il eut à peine le temps de voir le visage de son maître que la jeune femme lui dit qu’elle achèterait ce qui lui manque et tourna dans une espèce de ruelle où les commerçants se faisaient rares. Le cœur de Kerlik se remettait à battre plus doucement, il devait avouer que de l’avoir vu parmi les gens de la foule l’avait effrayé, des sueurs froides l’avaient parcouru et son cœur s’était arrêté de battre. Heureusement pour lui, son maître ne l’avait pas vue et c’était bien mieux ainsi c’était certain.
L’air des ruelles était frais, elle sentait quelque peu l’humidité à cause de l’eau qui s’accumulait légèrement par endroit, mais c’était une odeur que Kerlik aimait bien. Il avait l’impression que cette odeur fraîche et apaisante, c’était en quelque sorte ça la liberté. Cette idée de liberté le fit légèrement sourire malgré lui. Kerlik était un torkos pur sang et esclave depuis toujours, mais jamais il n’avait perdu l’envie d’être libre et de pouvoir faire ce qu’il désire et cesser d’obéir. Il devait se le dire tout de même… la liberté l’enchantait autant qu’elle l’effrayait. Puis parmi l’odeur de la liberté, il sentit l’alléchante odeur de nourriture. Il n’avait presque pas mangé aujourd’hui, enfin comparativement à ses habitudes.
Il n’eut pas son mot à dire cette fois puisque la mésorianne l’entraîna sur la terrasse et lui tendit une carte, il ne savait guère à quoi ça lui servirait et il s’assit en face d’Illynn comme elle lui demanda de faire. Elle lui dit également qu’il ne lui serait pas redevable et de prendre ce qui lui tentait. Il comprit donc que cette carte lui montrait les choix de nourriture qu’offrait le restaurant en question. Il regarda les propositions et se sentit perdu, il n’avait jamais mangé dans un restaurant et ne savait pas tellement comment s’y prendre. Kerlik regarda donc ce qu’il semblait reconnaître et prit le choix de viande.
Le serveur arriva et prit les commandes en note, c’est alors que Kerlik demanda de l’eau et son assiette de viande. Pour une des rares fois depuis leur rencontre Kerlik était sur de lui, du moins c’est ce que ses gestes et sa voix laissaient paraître. Il est vrai qu’Illynn et lui étaient les seuls sur la terrasse et qu’il n’avait plus la crainte de croiser son maître. Quelques minutes plus tard, le breuvage du jeune torkos arriva et ce dernier en but de grandes gorgées. Et il se permit de regarder un peu l’établissement et les alentours. Le bâtiment était plutôt rustique et petit, sans doute un petit commerce familial, mais il était tout de même chaleureux. Pour la terrasse, elle était faite de bois légèrement surélevé des pierres de la ruelle et que l’on pouvait voir un peu partout sur les parterres extérieurs. Il semblait abimé par le temps, mais Kerlik ne s’y attarda pas tellement, il se mit à regarder autour de lui, les toits des différents bâtiments se touchaient presque et on pouvait voir qu’une grande ligne de ciel bleuté et le soleil percer cette grande ligne et les quelques craques par-ci par-là.
Le torkos se sentit bien, il respirait doucement et se sentait un peu plus confiant et moins sur ses gardes. Il détestait vivre dans le doute et la peur, c’était des sentiments qu’il tentait d’éviter, mais parfois, il savait qu’il devait y faire face et les tolérer. Il regarda Illynn, il ne savait toujours pas s’il devait lui faire confiance ou non, mais pour le moment il se savait en sécurité. Peut-être était-ce une ruse de la jeune femme ou peut-être était-elle sincère. Tout ce que Kerlik savait c’est qu’il ne tenait pas à écouter son cœur pour le moment. Il ne tenait pas à être déçu encore une fois et souffrir, pas à cause des mésorians en tout cas ! Kerlik regarda plus intensément Illynn et puis il se permit de dire, de la politesse la plus intense;
Pourquoi est-ce que vous êtes si généreuse et aidante avec moi, madame Illynn ?? Je suis un Torkos, je ne me valorise pas madame, n’ayez crainte, mais c’est simplement que je ne saisis pas ce que j’ai fait pour mériter toutes vos faveurs… Ai-je fait un acte qui soit digne de ses faveurs ??
En patientant pour la réponse de son chef de la journée, il but encore quelques gorgées de son eau et vit le serveur arriver avec son repas et celui d’Illynn. Son assiette était gentiment décorée et un bon morceau de viande qui semblait juteux au milieu de tout cela. Il attendit poliment que la jeune femme devant lui commence à manger avant de manger lui-même. |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 14/3/2014, 12:42 | |
| Elle avait enfin appris comment il s'appelait. Illynn avait esquissé un sourire à sa réponse, puis ils s'étaient engouffrés dans les ruelles, là où il y aurait moins de personnes de "bonne" famille. Cela avait semblé détendre le torkos, qui n'agitait plus la tête dans tous les sens, paniqué à l'idée de croiser la silhouette d'une personne qu'il n'avait visiblement pas envie de voir. Ils s'étaient installés à la terrasse du restaurant, et elle lui avait intimé de commander ce qu'il voulait. Il avait choisi une assiette de viande accompagnée d'un verre d'eau. La mesorianne quant à elle, avait opté pour un plat de riz au poulet curry, celui qui sentait si bon lorsqu'ils étaient passés par là. Gourmande, elle ne pouvait résister à son alléchante odeur épicée. Elle prendrait également de l'eau comme breuvage. Elle n'aimait pas spécialement le vin, bien qu'elle l'apprécie en de grandes occasions, celui-ci lui faisait tourner la tête un peu trop rapidement, et déliait sa langue bien plus qu'à son habitude. Ce nectar alcoolisé avait sur elle des effets un peu trop adoucissants, et la rendait beaucoup trop mielleuse et familière. Autant l'éviter.
Elle buvait quelques gorgées de son verre d'eau lorsque Kerlik lui posa une question pour le moins déroutante. La façon qu'il avait de se dénigrer semblant dire qu'il ne méritait pas une telle considération était tout à fait surprenante. Il ne s'agissait pas pour la jeune femme d'une quelconque générosité, ni d'une faveur accordée en gage de récompense. Cela lui faisait tout simplement plaisir de partager un repas en compagnie d'un torkos. Mais elle doutait qu'il puisse comprendre cela aussi simplement. Elle avait l'étrange impression qu'il ne menait pas une vie facile et que sa méfiance était légitime, ainsi que ses angoisses.
Je te l'ai dit, ça me fait plaisir.
Elle marqua un temps d'arrêt le temps que le serveur dépose leurs plats respectifs, humant les vapeurs épicées qui s'émanaient de son assiette. Le remerciant, il disparut dans une petite courbette de politesse. Elle reprit :
Tu sais, Kerlik, les mesorians ne sont pas tous des êtres sans coeur qui ne pensent qu'à leur petite personne. Oh bien sûr, la plupart d'entre nous sont ainsi. Mais pas tous. Je suis au courant des méfaits de certains maîtres envers leurs esclaves, et je gagerais que ton maître ne doit pas être le plus sympathique en vue de tes précédentes réactions. Je comprends. Mais tu n'as rien à craindre avec moi. Et si ce simple repas peut te permettre de te changer les idées des moments quotidiens que tu dois vivre, alors j'en suis d'autant plus honorée.
Elle lui adressa un sourire confiant et sincère, avant de faire un signe vers leurs assiettes.
On devrait manger, nos plats sont meilleurs chauds. Bon appétit !
Sur ces mots, elle s'empara de sa fourchette et entama avec délice les premières bouchées de son repas. C'était exquis, un vrai régal pour ses papilles. |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 23/3/2014, 22:12 | |
| La jeune femme lui dit que ce n’était pas tout les mésorians qui étaient des personnes hypocrites que rien ne comptait outre eux. Il était dur pour le torkos de croire de telle parole, il est sans doute vrai qu’il ne faut pas mettre les œufs dans le même panier… mais Kerlik n’arrivait pas à boire des paroles d’Illynn. Puis elle lui dit qu’il n’avait du moins rien à craindre avec elle et qu’il pouvait profiter de ce repas pour se changer les idées et profiter du moment présent. Puis Illynn lui dit qu’ils devraient manger tant que c’est chaud.
Kerlik regarda sa pièce de viande et ses ustensiles et se mit à manger avec joie ce morceau de viande juteux, l’accompagnement semblait être des pommes de terre cuites et assaisonner au four. Il est vrai que Kerlik avait de la difficulté à cacher sa joie et le bonheur qu’il avait de manger cette assiette. Il fit une pause et prit quelques gorgées de son verre d’eau et regarda l’assiette de son chef. Il ne savait pas ce que c’était et la curiosité se lisait dans ses yeux. Comme un enfant qui tente de tout découvrir. Mais ce dernier ne posa pas de question et ne fit que regarder les alentours. C’était sans doute l’une des premières fois qu’il prenait le temps de regarder l’architecture des bâtiments et de la ville d’ïleglace.
Malgré ce qui l’attendrait dans quelques heures, Kerlik se sentait… libre… comme si ces « chaînes » qui le tenaient fermement n’existaient plus… comme s’il était né du bon côté de la clôture. Évidemment il n’enlevait rien à l’éducation qu’il avait reçue ni à ce qu’il avait vécu, il savait très bien que ses parents et puis plus tard sa mère avaient tout fait pour élever Kerlik du mieux possible. Jamais il ne s’était senti obligé de quoi que ce soit plus jeune. En faite Kerlik se surprit à penser que c’était sans doute son maître qui lui plombait le moral et le changeait avec les années.
Kerlik soupira et continua son assiette avant que cette dernière ne soit froide. Il la termina, déposa les ustensiles dans l’assiette et la mit de côté en prenant quelques gorgées d’eau. Il se sentait repu et bien… Il se laissa bercer par le vent doux qui tentait de se frayer un chemin entre les bâtiments et sourit discrètement. Il attendait que son chef ait terminé son repas. Évidemment comme toute bonne chose à une fin, il entendit au loin des rires de jeunes ayant visiblement consommé de l’alcool à leur démarchent. Ils virent Kerlik et Illynn et se rapprochèrent en hurlant;
HEY TOI ! LE TORKOS ! TU N’AS PAS HONTE DE TE MONTRER EN PUBLIC ?
Kerlik ne dit rien et les regarda s’époumoner tout seul, il est sûr que de se faire rappeler que l’on n’est pas le bienvenue ne plaisait pas au torkos, mais il ne fit mine de rien pour ne pas aggraver la situation. Un des jeunes se rapprocha de la terrasse et menaça Kerlik en sortant une espèce de petit couteau, à la vue de ce dernier le torkos fit un bond de sa chaise et se leva précipitamment en faisant tomber la chaise.
Ta peur l’esclave ?
Tout en le questionnant le jeune homme monta sur la terrasse et se rapprocha de Kerlik, il était saoul certes, mais pas assez pour tituber, car le jeune torkos du se protéger avec son avant-bras en faisant quelques pas en arrière. Kerlik était déconnecté, son instinct de survit avait pris le dessus, l’homme devant lui n’était pas son maître ni son chef et il le menaçait, il n’avait pas à se retenir. Il tenta de le frapper dans l’épaule, mais ne réussit qu’à le frôler, ce qui lui mérita une autre marque sur la main cette fois. Il allait donner un autre coup au jeune avec le couteau lorsque quelque chose l’en empêcha. Par automatisme il se tourna vers cette personne et voulut lui mettre une bonne droite, mais cette personne l’en empêcha. Paniquer il tenta de se débattre et vit du coin de l’œil que le serveur qui les avaient servit, Illynn et lui, l’avait maitrisé avec un autre employé et les fit déguerpirent.
Lorsque l’adrénaline descendit, il se sentit légèrement étourdi et perdit pied. Il sentit cette même personne qui l’avait retenu le maintenir sur ses pieds. Il se sentit trainer jusqu’à une chaise et sa vue se stabilisa. La personne qui l’avait retenu si fort c’était Illynn ?? Kerlik se sentit mal et voulut se lever de la chaise pour se mettre à genoux et s’excuser. Malheureusement la poigne ferme d’Illynn le retint sur la chaise. Il vit à sa droite un des employés du restaurant amener des bandages et de l’eau chaude.
Je… je m’excuse Illynn…
Il baissa la tête et eut quelques soubresauts quand l’employé nettoya ses deux plaies. Tout c’était passer si vite que Kerlik ne saurait dire ce qui lui était passé par la tête et ni pourquoi il avait agi de la sorte. La vue du couteau l’avait rendu nerveux, mais il faut dire que le ton du jeune mésorian n’était pas très amical… qu’aurait-il fait si Kerlik ne s’était pas levé et défendu ? Est-ce qu’un des employés aurait eu le temps de le maitriser ?? D’ailleurs combien de temps c’était écouler entre les deux attaques du jeune homme et l’arrivée des employés qui l’ont maintenu ? Kerlik était mal et désorienté… |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 25/3/2014, 20:30 | |
| Tout se passait bien. Le jeune torkos profitait de son repas comme elle le lui avait conseillé, mangeant visiblement avec délice ce qu'il avait commandé. Il avait de l'appétit en tout cas ! Illynn quant à elle, profita également de son assiette, souriant quand ses yeux tombaient sur le visage de Kerlik. Elle remarqua la curiosité qui transparaissait un instant dans son regard, et s'apprêta à lui proposer de goûter si son plat l'intriguait. Mais cette fois-ci, elle n'osa pas, se disant qu'il fallait y aller petit à petit si elle comptait le convaincre de sa bonne foi. Il n'avait pas l'air habitué à ce qu'on se montre gentil et aimable avec lui, et Illynn espérait lui faire comprendre qu'il n'y avait pas que de mauvaises personnes au sein de la communauté mesorianne. Aussi, elle privilégia le silence alors qu'ils mangeaient tout deux à leur faim.
Evidemment, il fallut bien que cet instant soit brisé par des fauteurs de trouble, à n'en point douter saouls jusqu'au goulot. Mauvaises paroles, comme d'habitude. Illynn s'apprêtait à les chasser quand l'un d'eux sortit un couteau et commença à s'avancer. Elle regarda Kerlik renverser la chaise alors qu'elle s'était elle-même levée pour reculer.
Messieurs, ne soyez pas stupides, vous pourriez facilement finir en cellule, lança-t-elle à leur attention.
Mais rien ne sembla arriver à leurs oreilles, puisque l'homme armé agitait déjà le bras en direction du torkos. Illynn s'empressa d'aller prévenir le serveur et le propriétaire afin qu'ils viennent les aider. Et dès qu'elle fut revenue, elle tira Kerlik par le bras, aussi fort qu'elle le pouvait, pendant que les autres faisaient fuir les agresseurs. Elle le retint également du mieux qu'elle pouvait alors qu'il tentait de se débattre, et dut bien s'y reprendre à deux fois pour ne pas hériter d'un coup de la part du torkos effrayé.
Elle le soutint alors qu'il vacillait du contre-coup, sûrement encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Il voulut se relever mais la jeune femme l'en empêcha, l'obligeant à rester assis d'une ferme sur l'épaule. Elle vint ensuite s'accroupir en face de lui alors qu'un des employés entamait le nettoyage de ses blessures.
Ce n'est pas de ta faute, Kerlik, lui assura-t-elle d'une voix douce.
Elle demanda ensuite à ce qu'on la laisse terminer de le soigner, les mains de l'employé étant peut-être un peu trop rugueuses pour ce genre de travail. Illynn reprit donc les soins, en faisant attention à ne pas lui faire plus mal. Il l'avait appelée par son prénom. Elle ne s'y attendait pas, mais il l'avait fait. Elle lui souriait pour dissimuler les émotions qui se calmaient peu à peu. Elle avait eu très peur. S'il lui était arrivé quelque chose de grave, elle s'en serait énormément voulu. Après tout, c'était de sa faute s'il s'était trouvé sur cette terrasse.
C'est moi qui m'excuse... Si je ne t'avais pas amené ici, tu n'aurais pas été blessé... murmura-t-elle.
Une moue triste s'empara alors de son visage. Elle termina de panser ses blessures, et posa compresses et le reste dans un coin. Toujours accroupie pour être à sa hauteur, elle avança doucement sa main vers son visage, et déposa une caresse sur sa joue. Elle se sentait vraiment mal qu'il lui soit arrivé malheur par sa faute. Balayant délicatement sa joue de son pouce, elle esquissa de nouveau un sourire qui se voulait rassurant.
Ca va aller ? |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 25/3/2014, 23:46 | |
| Tendit que l’employé n’était pas des plus tendre avec le nettoyage de ses blessures, il tentait de rester alerte. Il avait l’impression que les jeunes allaient revenir ce qu’ils avaient commencé et cette idée ne plut guère Kerlik qui était devenu nerveux. Sa vue étant tout à fait stable, il remarqua que la jeune femme s’était accroupie pour se mettre à sa hauteur pour lui parler, il remarqua dans les yeux d’Illynn de la colère. Était-elle en colère contre le torkos ?? Aurait-il dû rester assis à se faire massacrer ?? Car c’est sans doute ce qui se serait passé si le jeune homme ne s’était pas levé juste à temps. Puis il fut surpris d’entendre la jeune femme lui dire que ce n’était pas de sa faute.
Il vit Illynn prendre les effets que le serveur avait amenés pour le soigner et reprendre là où l’employé l’avait laissé. Il regardait les dégâts et fit deux entailles assez profondes, une sur le devant de l’avant-bras et l’autre entre ses jointures du majeur et de l’auriculaire, assez longue pour se rendre jusqu’à son poignet. Ses plaies saignaient abondamment, mais Illynn semblait avoir la situation en main. Étrangement, Kerlik se surprit à ne pas se soucier de l’opinion de son maître… il est vrai que de toute manière il aurait une sale punition en revenant chez lui. Et si… et si … non il ne devait pas se faire d’illusion… il devait se tenir à sa routine s’il ne tenait pas à morfler.
Ce fut les quelques paroles d’Illynn qui sortit le torkos de ses rêves de liberté. Elle lui dit que c’est elle qui s’excusait et que si elle ne l’avait pas amené ici, il ne serait pas blessé. La voir triste enrageait Kerlik… Pour lui il n’était pas acceptable que la jeune femme devant lui se sente triste et s’en veuille pour des imbéciles. Qui plus est, c’est grâce à elle qu’il ne s’était pas fait prendre par son maître et qu’il avait mangé ce bon repas. Certes il était blessé… mais ce n’était rien comparé à la bonne chose qu’il venait de vivre. Il voulut lui dire quelque chose, mais s’abstint la voyant déposer les instruments un peu plus loin d’eux.
Kerlik ne savait pas tellement comment il se sentait en ce moment. Il tremblait de tout son corps et sentait une douleur lacérant sur son bras gauche, l’adrénaline descendue, la douleur faisait surface. Il avait des sueurs froides et les tremblements l’énervaient. Après tout il venait tout juste de se faire agresser… mais le torkos détestait ne plus avoir le contrôle sur son corps… c’était la seule chose sur laquelle il avait réellement du contrôle dans la vie. Il passa son avant-bras sur son front pour essuyer la sueur qui avait perlé durant le combat. Puis Illynn, toujours accroupit approcha sa main vers son visage, Kerlik eu un léger mouvement de peur, il recula donc la tête en fermant les yeux.
Contrairement à ce que le jeune homme s’attendait, ce fut une caresse qui se déposa sur sa joue, il ouvrit les yeux tout surpris puis vit le sourire de la mésorian, la colère qui l’avait habité il y a quelques minutes ne semblait plus s’y trouver puis elle lui demandait si tout allait aller pour lui. Il se surprit à lui rendre son sourire, puis quelque peu mal il se permit de lui dire, tout en baissant les yeux;
Vous n’avez pas à vous excuser Ill… madame Illynn. Ce n’est pas de votre faute madame… vous avez bien fait de m’amener ici, au moins je n’ai pas de risque de tomber sur mon maître et que vous subissiez ses foudres. Puis vous m’avez offert un repas… ce qui n’est pas adéquat dans vos coutumes, mais certes vous l’avez fait. Sans compter que vous m’avez écarté du danger, madame… vous auriez bien pu prendre la fuite et me laisser me défendre seul…
Il prit une pause et regardait toujours le sol. Il n’osait pas regarder Illynn, le fait qu’il ose dire son point de vue à une mésorian sans son autorisation était plus qu’un outrage pour les gens de sa race. Un torkos n’a droit d’opinion que si l’on l’autorise à la transmettre.
Je ne veux pas que vous soyez mal et que vous soyez triste pour moi, madame… Ce n’est pas… ce n’est pas convenable… pas dans cette situation où ce serait les autres… ses jeunes… qui devraient l’être…
Puis il se tut et osa enfin regarder la jeune femme qui était restée accroupie tout ce temps. |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 26/3/2014, 01:04 | |
| Il prit d'abord peur, puis elle fut soulagée de remarquer un sourire se dessiner sur ses lèvres. Mais il baissa rapidement les yeux pour lui dire qu'elle n'avait pas à s'excuser non plus. Il lui était reconnaissant de l'avoir amené ici, loin de ce maître qui aurait pu incendier la jeune femme à ses dires, elle lui avait offert un repas, ce qui n'était selon lui pas dans les normes, et elle l'avait également empêché sûrement de se faire tuer, alors qu'effectivement elle aurait très bien pu s'en aller et le laisser se débrouiller tout seul. Comment pouvait-on laisser un être dans le besoin ? Qu'il soit mesorian, okanaki, ou torkos, peu importe, c'est contraire à l'éthique d'abandonner une personne en difficulté. Illynn ne pouvait pas concevoir une telle chose. Maintenant qu'il avait les idées plus claires, il était revenu au "madame".
Il marqua une pause avant de reprendre en disant qu'il ne voulait pas qu'elle se sente triste ou mal pour lui, que ce n'était pas concevable, et que c'était les agresseurs qui devraient se sentir mal. Effectivement, ils devraient l'être pour la méchanceté dont ils avaient fait preuve ! Mais la jeune femme doutait fortement qu'ils puissent se sentir désolés pour leurs gestes agressifs. Ils devaient surtout rager de ne pas avoir pu faire plus. Ah, si elle avait été un homme ! Elle leur aurait bien collé une ou deux baignes. Puis Kerlik finit par relever la tête, et elle, se releva tout court, commençant à avoir les jambes engourdies dans cette position.
Qui a dit que se montrer humain avec un torkos n'était pas acceptable ? Tu vois, ce genre de personnes, ils ne méritent pas de se ballader comme cela dehors l'air de rien. C'est ceci qui n'est pas acceptable. Qu'on se permette de lever la main gratuitement sur un être vivant, qu'il soit torkos, okanaki, ou mesorian, ce n'est pas acceptable. Je n'ai pas pour habitude de rester sans rien faire quand je vois le mal devant moi. Je ne pouvais décemment pas te laisser te faire tuer ! déclara-t-elle avec un peu trop d'engouement.
Elle se tut pour calmer ses nouvelles émotions. C'était le genre de propos qui la mettait en colère, pas parce qu'il sortait de la bouche du garçon, mais plus parce qu'elle ne comprenait pas comment on pouvait cautionner ce genre de comportement offusquant. Pour elle, il était normal de venir en aide aux autres, de sourire, de se montrer avenant, d'essayer de comprendre. Faire don de violence juste à cause d'une race ne devrait pas être permis. Que ce soit verbal ou physique. Elle le regarda, pensive, toujours assis sur sa chaise. Dans quel monde vivait-il pour avoir une si basse opinion de lui-même ? Elle avait connu des torkos heureux, d'autres un peu moins, mais jamais encore elle n'en avait rencontré un qui soit si déprimé à cause des conditions dans lesquelles il vivait. Peut-être faudrait-il qu'elle se renseigne auprès du capitaine Stigandr la prochaine fois qu'elle le verrait, pour lui demander dans quels cas il était possible de revendiquer la libération d'un esclave, ou à défaut un changement de maître. Car plus le temps passait en sa compagnie, et plus elle cultivait le désir de le sortir de là. Elle ne supportait pas être mise en face de quelqu'un qu'elle ne pouvait pas aider. Elle ne pouvait que lui tendre la main, jusqu'à ce qu'on soit forcé de la lui reprendre.
Elle fit alors un geste qui, elle le savait, allait effrayer le torkos et le surprendre davantage. Se penchant vers lui, elle passa ses bras autour de sa silhouette pour l'attirer contre elle. Elle en avait autant besoin que lui à cet instant précis. Elle murmura alors dans son étreinte :
Que crois-tu que je risque en faisant cela ? Rien. Car chacun cultive sa propre opinion et fait ses propres choix. On ne gagne peut-être rien à être bon, mais on perd tout à trop faire de mal. Peu importe ce qu'on pense ou ce qu'on dit, je ne laisserai jamais l'avis d'autrui me faire basculer de l'autre côté.
Elle mit fin à ce rapprochement, se redressant, et regardant sur le côté, fuyant quelque peu son regard. Elle avait peut-être fait un geste trop osé, mais elle s'en fichait. Elle soupira, et reposa des yeux déterminés sur lui.
Il faut que tu restes fort, Kerlik. Ton maître finira par le regretter s'il continue à être mauvais avec toi. Je t'accompagnerai lorsqu'il sera temps de rentrer. Je n'ai pas peur de lui, et s'il compte s'énerver devant moi alors il a du mouron à se faire. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 30/3/2014, 20:38 | |
| Illynn se releva elle se mit légèrement en colère demandant qui avait dit qu’il n’était pas acceptable de se montrer humain avec des gens de sa race et que c’est le genre de jeunes contre lesquels Kerlik avait tenté de se défendre qui ne devrait pas être libre comme ils l’étaient en ce moment. Que c’était ça qui n’était pas acceptable… Était-elle la seule à croire ce genre d’utopie ?? Kerlik n’était pas un jeune homme qui voyait le négatif… du moins c’est ce qu’il croyait, mais depuis qu’il était avec ce maître… cet homme ignoble… Il le changeait et Kerlik détestait cette situation. Il avait peur que plus le temps ne passe et plus cet homme aurai sa peau, parfois il se surprenait à se mépriser lui-même le soir, il avait passé trop de temps avec cet homme, mais il savait que son calvaire ne se terminerait pas.
Combien d’années était-il à son service… quatre ans… oui, quatre ans… Comment le jeune torkos devait réagir selon vous ?? Jamais il ne passait un jour sans au moins un coup de fouet de la part de son maître et le pire… il devait presque l’en remercier… Le jeune homme soupira à son idée de voir de nombreuses années de servitudes envers le jeune mésorian. Ce qui sorti le jeune torkos de ses sombres idées fut un contact chaud l’agrippant, il voulut faire un mouvement de recule, mais son corps refusait de bouger et il entendit près de son oreille la jeune femme lui dire qu’elle ne risquerait rien à faire ce geste et que chacun cultivait sa propre opinion. Puis elle lui dit une phrase qui resterait graver en Kerlik « On ne gagne peut-être rien à être bon, mais on perd tout à trop faire de mal. ». C’est uniquement après lui avoir dit qu’elle ne basculerait pas de l’autre côté qu’elle le lâcha tout en regardant ailleurs.
La fin de cette étreinte eut pour effet de faire basculer le jeune homme vers l’arrière qui eut assez de réflexes pour se mettre debout et laisser choir la chaise dans un bruit assourdissant. Kerlik était raide comme une barre les yeux dans le vague, c’était bien le premier contact sincère qu’il avait avec une personne depuis son transfert ici. Il pouvait encore sentir l’odeur naturellement sucrée d’Illynn et le battement doux et calme de son cœur tentant de convaincre son propre cœur de ralentir la cadence. La jeune femme devant lui le regarda intensément en lui disant de rester fort et qu’un jour son maître payera pour ses gestes. De plus elle lui dit qu’elle le raccompagnerait le temps venu et que si son maître osait s’énerver que ce serait grave et qu’il ne s’en tirât pas comme ça.
Kerlik posa enfin son regard sur Illynn et se demanda l’espace d’un moment si la femme devant lui venait d’une grande famille. Puis il réalisa ce que la jeune femme venait de lui dire, elle viendrait avec lui ??
NON VOUS NE POUVEZ PAS !
Il se surprit lui-même de son ton de voix, la dernière fois qu’il avait hurlée si fort… il avait six ans. Puis il se reprit maladroitement et nerveusement;
Je veux dire…je…madame Illynn il ne faut pas… il va…
Kerlik stoppa net sa phrase, il ne se sentait pas bien, sa vue s’embrouillait de nouveau. Il ne savait pas tellement ce qu’il lui arrivait, il passa sa main sur ses yeux, il se sentait trembler. Prit d’une rage soudaine donna un coup si fort sur la chaise près de lui qu’elle fit plusieurs tonneaux avant de terminer sa course dans la rue. Il en avait assez d’être inférieur et de sentir la peur tout le temps. Kerlik se rappelait que plus jeune le maître qu’il avait il l’adorait, certes il rêvait toujours de liberté, mais il ne détestait pas son quotidien autant. Puis il se mit à penser à sa mère, il espérait qu’elle était plus heureuse que lui et en santé. Ce fut une main sur son bras qui le fit sortir de sa bulle, encore dans les vapes il voulut asséner un coup à la personne, mais stoppa son geste en voyant le visage d’Illynn.
Le jeune torkos se laissa tomber à genoux en pleure, il détestait cet homme il le haïssait de tout son corps. Comment Kerlik avait-il pu se laisser atteindre autant par lui. Il venait de réaliser les gestes qu’il venait de poser et se mit à trembler encore plus, comment avait-il pu le changer en si peu de temps, il n’avait jamais agi de la sorte… non une fois lors de l’enterrement de son père, Kerlik se rappela d’ailleurs ce qu’un des esclaves du domaine lui avait dit. « Si tu as des accès de rage ne t’en veut pas, un jour ou l’autre nous craquons tous… mais ne les laissent jamais te changer Kerlik… jamais. ». C’était tout le contraire qui était en train de se produire… il devait changer ça, il devait reprendre le contrôle de son propre corps. D’autres larmes se mirent à couler d’eux même et il releva son regard sur Illynn;
Excusez-moi madame Illynn… je ne voulais pas vous crier dessus et encore moins… faire ça
Il regarda la chaise encore ballotant sur les dalles de la rue. Il essuya ses larmes qui s’étaient rendu jusqu’au menton.
Je crois que… j’ai eu une rude journée… émotionnellement… je… vous pouvez venir avec moi madame Illynn, je n’ai nul mot à dire sur vos décisions, mais je serai heureux de faire le chemin du retour avec vous. Seulement s’il vous voit avec moi, soit il se mettra en colère tout de suite soit à votre départ, mais que ce soit l’un ou l’autre je serai puni sévèrement pour mon comportement… Malgré toute votre bonté et vos désirs d’équité, la réalité en est autre… mais… tentons de profiter du peu de temps qu’il reste avant que le devoir m’appelle…
Il tenta un sourire à Illynn tout en restant assis se sentant encore tremblant. Il espérait ne pas l’avoir froissé avec cette crise et en ayant dit son opinion. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} 4/4/2014, 20:16 | |
| Le contact semblait l'avoir laissé abasourdi, car il ne réagit pas immédiatement à ce qu'elle venait de lui dire. Puis d'un seul coup, il haussa le ton en réalisant qu'elle avait gagé qu'elle l'accompagnerait chez son maître. Cela déplut fortement au torkos qui paniqua et lui interdit catégoriquement de le faire. Il ravisa son élan en prenant conscience qu'il avait peut-être crié trop fort, devant les yeux d'Illynn qui ne laissaient transparaître que l'inquiétude vis-à-vis du jeune homme, peu souciante de ce qui pourrait bien lui arriver à elle pour le moment.
Elle allait lui dire qu'il pas à s'inquiéter pour elle, quand tout à coup, il entra dans un excès de colère, envoyant la chaise sur laquelle il était assis valser plus loin sur la terrasse. La jeune femme sursauta, elle ne s'attendait pas à ce que ça le froisse à ce point. Elle posa alors sa main sur son bras pour le ramener à lui, retenant son souffle un instant alors qu'il était prêt à donner un coup pour se débattre. Mais il ne fit pas, il arrêta son geste en constatant que c'était elle. Le torkos tomba à genoux et fondit littéralement en larmes. La jeune femme s'accroupit, la mine mélancolique, ne sachant alors que faire dans l'immédiat pour chasser son chagrin.
Il se confondit en excuses, coupable d'avoir levé la voix et d'avoir balancé la chaise plus loin sous la colère. Elle posa sa main sur son épaule, le laissant continuer de parler. Il expliqua qu'il avait eu une rude journée, qu'il n'avait rien à redire quant à ses décisions, qu'il serait heureux de faire le chemin avec elle même si le voir en compagnie de la jeune femme mettrait son maître hors de lui. Il ajouta qu'avant ou après, il serait de toute façon puni, et qu'il tenterait avec elle de profiter du temps qu'il restait avant de faire face à ce bourreau qui ne savait ni se montrer juste, ni bon. Il essaya ensuite de lui sourire, encore tremblant.
Illynn venait de prendre un bout de tissu qu'elle trempa dans de l'eau froide, et alla le déposer sur la joue du torkos. Elle ne savait pas pourquoi, mais le contact d'un tissu froid avait le don d'apaiser certaines personnes. Du moins, la technique fonctionnait avec elle, alors peut-être serait-ce le cas pour lui aussi. Elle lui adressa un sourire bienveillant.
Ce n'est rien, Kerlik, tu as le droit de laisser éclater tes émotions toi aussi, ce n'est pas moi qui t'accablerai pour cela.
Elle sembla ensuite réfléchir à la façon dont elle pouvait procéder pour minimiser les dégâts imminents de la réaction de ce maître si horrible.
Ecoute-moi, j'ai besoin que tu m'en apprennes le plus possible sur ton maître, sur ce qu'il aime. Je vais trouver un moyen de limiter au maximum ce que je refuse que tu endures, encore plus par ma faute. Mais pour cela, j'ai besoin d'un minimum d'informations.
Elle enclenchait déjà les rouages de son cerveau pour élaborer un plan. Elle prévoyait tout d'abord de lui expliquer les entailles sur le torkos par un joli mensonge. Enfin, ce ne serait pas vraiment un mensonge, mais plus une façon d'embellir l'incident des deux alcooliques qui avaient croisé leur chemin. Ensuite, elle tenterait de l'amadouer avec ce qu'elle pourrait lui offrir en fonction de ce que lui apprendrait le torkos. Elle ne voulait pas le laisser ainsi. Il fallait qu'elle trouve une solution pour empêcher cet affreux personnage de lui faire du mal. Gagner du temps pour pouvoir trouver une raison valable de le contraindre à laisser ce pauvre être sans défense face à tant de brutalité. Elle trouverait un moyen de le sortir de là ! |
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| Sujet: Re: Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} | |
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| | | | Odeur d'épices et coups de fouet, n'est-ce pas un bon mélange ? {PV} | |
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