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| Sujet: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 01:24 | |
| IDENTITE Hellëik / Songe-CorbeauOkanaki -Banni - ChemennLieu/Clan de naissance : Clan Soniera | Âge du personnage: 25 ans | Lieu d'habitation/Clan actuel :
En exil | PHYSIQUETaille : | Poids : | Couleur des yeux : | 1m70 | 73 kg | Bleus clairs |
Couleur de la peau: | Couleur des cheveux : | Longueur des cheveux: | Hâlée | Bruns sombres | Coupe cherokee : rasé sur les côtés, long au milieu et quelques dreadlocks sur la nuque | Explication du surnom :Depuis qu'il est enfant, Hellëik rêve presque toutes les nuits de corbeaux. Il a fini par se prendre d'affection pour ces oiseaux, même s'il ne sait pas pourquoi son esprit s'entête à lui montrer des corbeaux la nuit. Son surnom lui est venu très naturellement et lui va toujours très bien. Description physique générale de votre personnage : Plutôt grand pour un Okanaki, Hellëik a aussi une carrure étonnement musclée pour un membre du peuple griffo. Rien de comparable à un Torkos, cela va sans dire, mais ses muscles sont très nettement ciselés sous sa peau bronzée. Cette allure contribue à le mettre un peu à part, à le rendre un peu intimidant pour les siens, mais il n'y a pas que ça. Pour commencer, il y a ces étranges petites marques à la commissure de ses lèvres, deux de chaque côté et qui ressemblent à s'y méprendre à des fils de suture, ce qui peut mettre très mal à l'aise. Ensuite il y a ce sourire un peu étrange qu'il arbore souvent quand vous lui parlez, à mi chemin entre la moquerie et la prédation, si bien que vous ne savez jamais s'il vous veut du bien ou du mal, s'il vous ment ou s'il vous dit la vérité. Et puis quand il abandonne son sourire ambiguë, c'est pour avoir l'air soit franchement insolent et provocateur, soit complètement j'm'en-foutiste. On ne sait plus sur quel pied danser avec lui...
Son regard est pour quelque chose dans l'intensité de ses expressions, ses yeux bleus peuvent aussi bien s'éclairer soudainement que devenir des miroirs opaques et glacés, derrière lesquels se cachent une foule de secrets. Son visage est assez dur, ses pommettes sont saillantes, sa mâchoire est carrée. Malgré cela, il ne donne pas l'impression d'être massif et ses traits ne sont pas grossiers. Il a plusieurs piercings un peu partout sur le corps, dont deux à chaque oreille et un à l'arcade sourcilière. Il accroche parfois des plumes de corbeau dans ses cheveux. On peut lui trouver un charme assez exotique, dans un sens. Ses mains sont agiles, son corps est à la fois souple et puissant, il aime d'ailleurs les peintures tribales qui mettent en valeur à la fois son charme sombre et ses traits.
Pour les vêtements, il préfère de loin rester torse nu, même si cela signifie s'exposer lors d'un combat. Bien sûr, si le temps ne s'y prête pas, il enfilera une tunique ou un manteau. Rien d'original dans ses pantalons si ce n'est qu'il aime assez les barder de ceintures avec des poches en tout genre et que des sangles lui entourent les mollets ou les cuisses de façon aléatoire, comme s'il voulait empêcher le tissu de bouger. En réalité, c'est une simple coquetterie de sa part. A ses pieds, toujours des bottes solides, souvent de facture mésorianne car il apprécie la qualité. Quand il se déplace, on a souvent l'impression que son corps tangue ou penche un peu de façon déconcertante, pourtant il a un équilibre parfait et sous ses airs détendus voir déboussolés, il est en permanence aux aguets, surtout depuis qu'il vit en exil. S'il le faut, ses gestes peuvent devenir rapides, précis...mortels. Un détail étonnant à noter chez Hell, c'est qu'il saigne souvent du nez, sans raison apparente. Du coup, il n'est pas rare de voir du sang sur ses doigts ou son visage, car il se préoccupe assez peu d'en effacer les traces. MENTALQue peut penser un inconnu de votre personnage:Premier constat : ce type a l'air un peu dérangé. Ou très lunatique. Ses paroles manquent parfois de cohérence, il change d'humeur en un instant, s'exalte puis murmure... Un drôle de zigoto en somme. Mais n'importe qui ayant croisé sa route garde de lui un souvenir vivace et l'étrange envie de passer plus de temps en sa compagnie pour tenter d'éclaircir un peu le mystère qui l'entour. Sans compter qu'il a une sorte de sensualité particulière qu'il sait utiliser pour mettre mal à l'aise autant que pour troubler son entourage. Mais dans le fond, même s'il est très déroutant, il n'est pas désagréable. Comment ses proches décriraient votre personnage :Pour ceux qui l'ont connu depuis qu'il est enfant et avant qu'il ne se fasse bannir, Hellëik n'est pas si perturbant que ça. Une fois qu'il est un peu apaisé, en confiance, il devient plus stable et calme. Assez attentionné avec ses proches, il est d'un naturel rêveur même si ses lubies peuvent le conduire vers des rêveries bien sombres. C'est un homme curieux, qui aime explorer tous les sentiers possibles, avec plus ou moins de profondeur. On peut déplorer son sens de l'humour parfois un peu acide ou les limites assez flous de sa morale, mais on apprécie bien souvent l'assurance dont il fait preuve, son intelligence et son sens de l'écoute. Quand il le veut, Hell peut être très sérieux et très investi dans un problème. Il n'est pas le dérangé qu'on croit. Intérieurement comment se décrirait votre personnage : Beaucoup de choses ont changées depuis qu'il est en exil...A commencer par son sens de la loyauté. Mis à part pour son clan décimé, Hellëik n'est fidèle qu'à lui-même. Tant que vous marchez dans son sens, il sera un soutient sans faille, mais si ses intérêts divergent des vôtres, il n'hésitera pas à plier bagages du jour au lendemain, peu importe ce que vous avez cru avoir tissé avec lui comme relation. Sous ce qu'on pourrait qualifier de traîtrise se cache en fait la peur de créer d'autres liens qui risques d'être un jour tranchés. Parce que même s'il a des habitudes un peu particulières, même s'il fume trop ou s'il a l'air de n'en avoir rien à faire, il souffre quotidiennement de ne plus avoir les siens à ses côtés, plus de famille sur qui se reposer, plus de clan pour venir le consulter, plus de mentor pour le réprimander. Alors il mure son cœur volontairement, rejetant tout ce qui s'approche trop près de lui. Dans son clan, avant que tout ne finisse dans le sang, Hellëik aimait passer du temps à discuter de tout et de rien avec les autres, se promener en forêt, chasser même. Il riait souvent de bon cœur et se montrait toujours patient et tendre avec les enfants. Son exil l'a rendu sauvage et farouche. Cependant, ce n'est pas quelqu'un de craintif, il va volontiers vers les étrangers, ne cherche pas à faire le mal et juge rarement les gens avant d'en savoir un peu plus sur leurs motivations. S'il est assez égoïste, il ne tombe pas pour autant dans la cruauté et ne cherche pas querelle au moindre mot de travers. On gagne à le connaître mieux, mais il ne se laisse pas faire. Et puis soyons honnête : même s'il n'est pas complètement dérangé, il n'est pas tout à fait sain non plus. A manier avec précautions donc ! Globalement que pense votre personnage des deux autres peuples ? : Les Mésorians sont, à ses yeux, un peuple bourré d'autant de qualités que de défauts. Ils sont organisés, méthodiques, souvent justes et ont de bons artisans. Mais ils ont trop souvent l'air méprisants vis à vis des autres races, peuvent être aussi rigides dans leurs pratiques que leurs jugements et pour la majorité, ils ne sont pas très curieux, préférant que les autres s'adapte à eux que l'inverse. Les Torkos, eux, sont clairement des idiots. Soit parce qu'ils acceptent bêtement d'être réduit en esclavage, soit parce qu'ils se conduisent comme des animaux sauvages quand ils se rebellent. Hell les trouve trop violents à sont goût, pas assez souples ou affûtés dans leurs façons de faire. Il ne peut pas nier leur force et leur adresse au combat, ni même leur courage, mais il ne se sent généralement pas beaucoup d'affinités avec eux. Les Okanakis...C'est compliqué. Hellëik suit les traditions et les mœurs de son peuple, mais il a ses propres idées et ses propres envies, surtout concernant les rites à Eliwha. La prise de drogues douces n'est pas une pratique très répandue pour tenter d'entrer en contact avec les dieux et la tolérance d'un clan vis à vis de cette habitude peut beaucoup varier. De façon générale, le chemenn a tendance à préférer la compagnie des siens, à mieux les comprendre et à plus facilement leur accorder un peu de sa confiance, mais paradoxalement il se montre plus définitif dans ses jugements avec eux, surtout en ce qui concerne la perte de confiance. Les clans accueillants et tolérants lui inspire toute sa sympathie, mais ceux qui sont beaucoup plus étroits d'esprit et sévères lui font montrer les crocs. Il méprise profondément les Draöxis. Quelles relations et attitudes votre personnage entretient-il vis à vis de la religion:Étant chemenn, Hell est forcément très lié à la déesse Eliwha. Il a toujours prié correctement étant enfant, mais grâce à son apprentissage, il a comprit à que point la déesse pouvait régir leur vie et a apprit à ressentir sa présence dans chaque courant d'eau, dans chaque brise. Il lui adresse quotidiennement une prière silencieuse et vis dans le respect de la vie et de la nature, veillant à ne jamais perturber aucun flux de façon inconsidérée. Il estime qu'en temps que chemenn, son devoir est de guider ceux qui viennent à lui afin qu'ils prennent le bon chemin, le bon courant. Sa consommation de drogue lui permet, dans une certaine mesure, de ressentir plus fortement tous les flux d'énergie qui l'entourent, ainsi que de libérer son esprit de tous ses carcans. Il se sent alors plus proche d'Eliwha et voit mieux tous les chemins qu'il est possible d'emprunter. Il lui arrive aussi de graver des petits pendentif ou des statuettes de loup ou de corbeau, et de les laisser au pied d'un arbre. Le loup pour rendre grâce à la déesse, le corbeau pour se représenter lui-même et s'offrir ainsi à Eliwha, renouvelant son engagement envers elle. Il ne nie pas que ces deux pratiques sont aussi un plaisir personnel et un moment de méditation appréciable. BIOGRAPHIEVision d'ensemble des relations que votre personnage entretient avec son entourage (amis, famille, maître ...) Maneim Coeur-Généreux : Le frère aîné de Hellëik. Il lui ressemblait beaucoup physiquement, mais dégageait une aura plus sereine et plus lumineuse que son cadet. Comme les deux faces d'une même pièce, les deux frères ont grandi ensemble et se sont toujours bien entendu sans pour autant suivre la même voie. Maneim était chasseur, il aimait se frotter à la nature et avait les pieds bien sur terre alors que son cadet, de deux ans plus jeune, préférait flâner dans la forêt, explorer ses recoins obscures, et s'abandonner dans ses mondes imaginaires tout en contraste d'ombres et de lumières. L'aîné était l'aigle royal, le cadet était le corbeau. Un tandem harmonieux dans lequel chaque parti trouvait son équilibre. Hellëik à perdu son frère lors de la bataille contre des Draöxis et par là même, il a perdu son équilibre, sa plus grande part de lumière. Il préfère ne pas en parler, mais cette perte le fait souffrir plus que tout le reste.
Ouna Tisse-Lumière : La mère de Hellëik. Une femme très patiente avec de l'or dans les doigts. Elle était tisseuse et brodeuse pour le clan, ses créations se troquaient très bien grâce à leur exceptionnelle finesse. Hellëik à toujours eut beaucoup de tendresse pour sa mère, même s'il était le genre de fils à lui causer des inquiétudes. Lors de l'attaque, il est parvenu à la faire fuir avec d'autres membres du clan et ne l'a jamais revu depuis.
Achem Parole-de-nuit : Le père de Hellëik. C'est de lui que ses fils tienne leur taille et leur carrure. Chasseur respecté parmi les siens, il se démarquait pour ses compétences de combattant à la lance plutôt qu'à l'arc. Il éduqua ses garçons avec un certaine sévérité, ce qui eut des effets très positifs pour Maneim, mais aucune prise sur Hellëik. Ce dernier se soustrayait souvent aux règles paternelles et chaque fois qu'on lui passait un savon, il se contentait d'un petit sourire insolent, d'un haussement d'épaule et de faire demi-tour. Achem fini par abandonner la partie, laissant son cadet faire les choses à sa guise. Si les rapports entre eux n'ont jamais été très chaleureux, un respect mutuel existe et la discussion est tout à fait possible. Hellëik sait que son père a été blessé pendant les combats, mais ne l'a pas vu mort et espère qu'il a put rejoindre, avec quelques guerriers survivants, les femmes et les enfants qui avaient fuit.
Lamelia La Sage : Ancienne chemenn du clan et mentor de Hellëik. Une vieille dame de presque 60 ans, ridée comme une pomme et à l'humour douteux. Elle en savait plus que la plupart de okanakis d'Archipel, avait été la plus belle en son temps et considérait tous les enfants de la tribu comme ses petits-enfants. Avec eux, elle était toujours souriante, dispensant encouragements et histoires à tous ceux qui le demandaient. Avec les adultes, elle ne perdait rien de sa bonne humeur, mais pouvait parfois déstabiliser un peu : grande amatrice de blagues plus ou moins de bonne qualité, elle semblait ne rien prendre au sérieux. Hell lui doit beaucoup, il le sait bien. Dès qu'il a montré des aptitudes pour devenir Chemenn, la vieille Lamelia a commencé à le former, en douceur, lui laissant une grande liberté de mouvement puisqu'il n'y avait que comme ça qu'il restait réceptif. Une fois adolescent puis adulte, elle entreprit de lui enseigner complètement ce qu'elle savait et n'hésitait pas à lui flanquer un coup de bâton sur la tête s'il se montrait insolent ou désabusé. Hellëik garde d'excellents souvenirs de leurs discussions. Malgré son grand âge elle restait très vive d'esprit et très ouverte, il pouvait lui confier ses doutes, ses questions et lui parler sans retenue. Elle est morte quatre printemps avant l'attaque, dans son sommeil.
Son histoire : « L'aigle et le corbeau » :
Ses pieds martelaient le sol dans une foulée régulière et rapide. Il passait entre les troncs sans problème, connaissant ce coin de forêt par cœur tant il l'avait arpenté au fil des saisons. Pour un gamin de 8 ans, il était déjà plus grand que la moyenne chez les siens. Mais il restait toujours plus petit que son frère aîné, qu'il devait rejoindre à l'entrée des marais. Leur mission du jour était de remplir un flacon avec de la boue pour la ramener à la guérisseuse. Mais pas n'importe quelle boue, il fallait qu'elle soit douce au toucher, d'une couleur presque ocre et que des roseaux poussent dedans. Autant de conditions indispensables pour assurer la qualité de la terre qui bientôt servirait à faire un cataplasme pour Meronin, qui s'était fait attaquer par un jeune smilodon. Hellëik retrouva son frère à la lisière de la forêt, le souffle court. — Tu en as mis du temps. — Un truc à faire. On y va ? Maneim hocha la tête d'un air grave. Il n'avait que 10 ans mais ressemblait déjà à leur père, avec son expression fermée et concentrée quand il se lançait dans les terres sauvages. A l'inverse, son cadet avait le sourire et semblait vouloir regarder partout à la fois pour tout graver dans sa mémoire. Il s'élança le premier dans la brume naissante du marais qui déroulait sa fange à l'entrée de la forêt. Ensemble et en silence, les deux jeunes okanakis suivirent les chemins cachés entre les buissons épineux du marais, à l'affut. Comme toujours lorsqu'ils étaient tout les deux, Maneim restait en alerte pour prévenir du moindre danger et Hellëik gardait les yeux bien ouverts pour trouver ce qu'ils cherchaient. Il ne leur fallu pas plus d'une heure avant de tomber sur l'endroit parfait. Le flacon s'ouvrit avec un petit "pop!" et la récolte commença. — Je déteste cet endroit. On y sent la mort. — Moi je l'aime bien, dit le plus jeune avec un sourire en coin. Il est plein de secrets, si on sait où regarder. — T'aime les trucs glauques, c'est pas nouveau... Moi il me fait froid dans le dos ce marais, je n'aime pas quand on s'installe dans ses environs. — Pourquoi, tu as peur qu'un spectre sorte de la brume pour t'attraper ? Accroupis près de l'eau, Hellëik lança un sourire et un regard ambigüe à son frère par-dessus son épaule. Nullement impressionné, Maneim haussa un sourcil et se contenta d'un "pfff" dédaigneux. La mission était accomplie, ils pouvaient rentrer. De retour en forêt, l'aîné se détendit un peu. — C'était quoi ton truc à faire ? — Je suivais un corbeau. — Pourquoi ? — Parce qu'il m'a demandé de le suivre. Le garçonnet lança un regard à son petit frère du coin de l'œil. Parfois il ne comprenait pas ce qu'il disait. Les mots étaient clairs, mais ça n'avait pas de sens. Pourtant il ne se moquait pas et avait cette intime conviction que Hellëik ne pouvait pas inventer tout cela. — Pourquoi toujours des corbeaux ? — Je ne sais pas. Peut-être parce que ce sont des oiseaux intelligents, comparé aux autres ? — L'aigle aussi est intelligent ! Et lui il ne mange pas des charognes, il chasse lui-même sa nourriture. — Le seul inconvénient de manger des carcasses plutôt que de la viande fraîche, ça doit être l'haleine. Et comme je n'ai jamais senti celle d'un aigle ou d'un corbeau, je dois dire que je ne peux pas vraiment juger. En dehors de ça, c'est quand même plus pratique de se faire livrer son repas que d'aller le chercher, reconnais-le. La conversation tournait souvent au débat entre ces deux là, mais rarement à la dispute. Ils n'avaient que deux ans d'écart, mais évoluaient déjà chacun sur un chemin déjà très différent. Maneim marchait en pleine lumière, le dos droit et le regard fier, tandis qu' Hellëik avançait dans les ombres, furtivement, son inexplicable sourire sur les lèvres. En les voyant revenir dans le campement, leur mère ne put s'empêcher une nouvelle fois de les comparer et de leur trouver autant de ressemblances que de différences.
«Celui qui rêve d'oiseaux noirs » :
C'était une nuit d'été, chaude et parfumée. Sous les arbres, le clan dormait paisiblement. Et dans sa yourte, Hellëik était à nouveau plongé dans un rêve. ~ Il marchait dans la forêt, droit devant lui. Une lumière verte tombait des frondaisons, mais il ne s'en étonnait pas et continuait d'avancer. Un corbeau était posé sur son épaule, sagement. Arrivé près d'un petit ruisseau, il tourna la tête vers l'amont du cours d'eau et distingua une forme sombre. Un instant plus tard, un petit loup noir s'approchait de lui, comme s'il n'existait pas. Il frôla ses jambes et se dirigea vers un arbre dont le tronc se séparait en deux grosses branches, l'une tordue et l'autre presque à l'horizontale. L'animal jeta un coup d'œil au garçon derrière lui et se mit à gratter la terre entre deux racines. Intrigué, Hellëik s'approcha pour voir ce qu'il déterrait. L'éclat singulier d'une pierre grosse comme un œuf le fit s'accroupir près du trou. Le loup s'était assit juste à côté et l'observait, sans bouger, comme s'il attendait quelque chose. Le garçon prit la pierre entre ses doigts, nullement étonnée qu'elle soit chaude et palpitante. ~ Il n'aurait su dire, à son réveil, si le vent s'était alors levé ou s'il avait entendu une voix. Mais il ouvrit les yeux avec cette phrase en tête : " Il n'y a jamais qu'un seul chemin. "
Il lui fallu deux jours pour retrouver l'endroit dont il avait rêvé. Tout y était : l'arbre, le ruisseau, les branches...Et la pierre d'Eliwha, dépassant à peine du sol entre deux racines. Cette fois, Hell n'y toucha pas et couru prévenir la chemenn de sa découverte. Il lui expliqua qu'il avait rêvé de la pierre peu de temps auparavant, ce qui la plongea dans la perplexité. Huit jours plus tard, Lamelia se présenta à l'entrée de la yourte de ses parents et lui demanda un instant pour lui parler seul à seul. — J'ai beaucoup réfléchis au rêve que tu m'as raconté. N'y a-t-il pas un élément que tu aurais oublié de décrire ? Par exemple, y avait-il des animaux dans ton rêve ? — Oui, un corbeau sur mon épaule et un loup noir. C'est le loup qui a creusé pour me montrer la pierre. — Voilà qui est plus clair...Dis moi Hellëik, quel âge as-tu à présent ? — Bientôt douze ans. — C'est parfait, c'est parfait...Écoute moi bien à présent : tu sais que notre grande déesse s'adresse parfois à nous ? Elle nous protège et nous guide, connait chacun d'entre nous et nous montre parfois la voie que nous devons suivre. Nous respectons les loups, car ils sont ses messagers. Comprends-tu ? Le jeune garçon haussa un sourcil avec une moue dubitative. Il n'était pas certain de comprendre là où voulait en venir la vieille femme, mais préféra la laisser continuer. — Tu as rêvé d'un loup te désignant où trouver une pierre de magie, cela ne peut pas être plus clair : Eliwha te désigne. Tu dois devenir toi aussi un de ses messagers, tu dois devenir chemenn. — Mais...mais je veux être chasseur moi ! La vieille femme poussa un soupir. Les jeunes...Tous les mêmes ! Ne rêvant que d'aventures et de guerre, d'action et de bravoure. Même le plus mystérieux d'entre eux voulait tenir une arme plutôt que d'écouter la voix de la déesse et de la nature. Il faudrait être patiente pour le convaincre. — Réfléchis bien mon petit. Il existe plusieurs chemins pour être utile au clan et être reconnu. Ne t'aveugle pas, garde les yeux ouverts et tu verras les possibilités. La déesse t'a désigné, tu ne peux pas l'ignorer. Mais le choix final t'appartient. Quand elle se retira, Hellëik ne savait plus ce qu'il devait penser. Depuis toujours il accompagnait Maneim en forêt, apprenait avec lui ce qu'il refusait d'apprendre avec son père, s'entraînait à se battre, à tirer à l'arc et à lancer des couteaux. Tout ça pour rien ? Il était déçu. Mais les derniers mots de son rêve lui revenait toujours en tête, reprit par ceux de la chemenn. Était-il vraiment fait pour être chasseur ? Était-ce l'image qu'il voulait avoir ? Était-ce la vie qu'il souhaitait mener ? Une question difficile pour son âge. Son frère était déjà doué, il passerait bientôt l'épreuve pour devenir un chasseur à part entière et déjà on le félicitait pour ses capacités, ce qui faisait doucement rêver son cadet. Mais au fond, voulait-il suivre la même voie ? Lui qui marchait parmi les ombres, qui volait avec les corbeaux en rêve... Il fallut à Lamelia de la patience avant de voir venir à elle le jeune garçon. Il avait prit son temps, pesant les pour et les contre, essayant d'imaginer ce que serait sa vie. Et finalement, il s'était présenté à elle en lui disant qu'il voulait bien essayer et que s'il ne sentait pas que cette voie était pour lui, il deviendrait chasseur. Un sourire malicieux avait étiré les lèvres de la chemenn.
« Il existe autant de possibilités qu'il y a d'hommes sur terre. »
Le temps s'écoule comme l'eau sur la terre, les enfants grandissent comme les arbres de la forêt, et changent doucement. Maneim était désormais un chasseur, certainement un des meilleurs , comme son père. Il faisait la fierté du clan et des siens, ramenant souvent une belle prise sur son épaule. Les jeune filles se pâmaient devant lui, lui réclamant les récits de ses chasses, se proposant pour l'aider à recoudre ses vêtements abîmés, lui offrant une pâtisserie fraîchement préparée ou un gri-gri fait main. C'était un essaim toujours en activité qui bourdonnait autour de lui. Mais parfois, une ombre venait se glisser dans le tableau, faisant fuir à tire d'aile tous ces petits oiseaux colorés et roucoulants. Désormais aussi grand que son frère, Hellëik avait bien changé depuis l'enfance. Il s'était consacré, d'années en années, à la nature et à Eliwha, suivant les enseignements de la vieille chemenn ainsi que ses propres chimères. On le voyait disparaitre des jours entiers dans la nature, ses traces s'évanouissaient au détour d'un sentier et il ne revenait que lorsque le cœur lui en disait. On ne le craignait pas, non, mais il était parvenu à tisser autour de lui un tel cocon de mystère, qu'on se demandait sans cesse quel genre de papillon allait en sortir. Du haut de ses seize ans, il lui restait du chemin à parcourir avant de devenir un homme. Les jeunes filles ne le trouvait pas repoussant, au contraire, mais il ne donnait pas ce sentiment de sécurité qu'elles recherchaient souvent chez un homme. Il faut attendre que jeunesse se passe pour que les femmes deviennent courageuses.
Pour les deux frères, rien n'avait vraiment changé. Ils se retrouvaient avec le même plaisir, échangeait, discutaient, débattaient, et parfois partaient ensemble pister du petit gibier. Le plus jeune ne s'adonnait plus autant à la chasse, sa formation de chemenn lui faisant délaisser les armes, mais il aimait être en compagnie de son frère, arpenter la forêt et garder à l'esprit quelques techniques de chasse toujours bien utiles pour sa propre survie. Maneim réprimandait souvent son cadet à propos de ses pratiques, car depuis quelques temps, Hell se promenait souvent avec une longue pipe d'où il tirait des ronds de fumée bleutée. Mais ce dernier se contentait de hausser les épaules. Il avait trouvé, un peu par hasard, plusieurs plantes aux vertus plus ou moins bénéfiques pour la santé selon qu'on les fume ou qu'on les mâche. Les connaissances de Lamelia étaient grandes, mais une fois acquises, Hellëik avait voulu les pousser encore plus loin, surtout dans le domaine de l'herboristerie. La plupart du temps, il ne fumait que des substances douces, mais il lui arrivait parfois de prendre volontairement des drogues hallucinogènes pour "explorer tous les chemins possibles", comme il se plaisait à le dire. Pendant ses transes, son esprit se libérait et il s'appliquait à réfléchir à des choses ou des problèmes bien précis afin que son cerveau émette de nouvelles hypothèses, de nouvelles solutions...Et il arrivait parfois qu'il voit des loups, dans les ombres de sa yourte. Il n'y avait pas de règles concernant les rituels pour Eliwha, chacun était libre de faire les choses comme il l'entendait. Aussi, même si on le mettait souvent en garde contre ses pratiques, il poursuivait son exploration du monde des ombres.
Avec les années, il apprit à réguler sa consommation, consigna sur des rouleaux ses expériences et ses connaissances. On venait de plus en plus souvent le consulter en temps qu'avis supplémentaire sur certaines questions épineuses, car il semblait avoir toujours un point de vue nouveau et inédit, une façon bien à lui d'aborder les choses qui ouvrait les yeux de la personne en difficulté. Du cocon était sortit un papillon étrange, inconnu, mais fascinant. A présent, Hellëik était un homme et s'était fait sa place au sein du clan.
« Renaissance »
C'était pour ce soir. Lamelia était venue le trouver deux jours auparavant pour lui annoncer qu'il avait terminé sa formation. Il était temps pour lui de renaître aux yeux de la déesse, de sentir le flux de la magie et d'apprendre à en faire l'usage. Il avait déjà apprit à écouter le clan et à se servir de sa tête avant de parler, il avait déjà apprit à lire dans ses rêves, à ressentir la présence d'Eliwha dans tout ce qui vit et passe. Son jugement s'était affiné, sa patience avait repoussé loin ses limites, il avait prouvé qu'il pouvait se montrer responsable et réfléchit, qu'il était à l'écoute des dieux, mais aussi à l'écoute des hommes. Même s'il ne prenait pas le rôle de chemenn du clan après cette cérémonie, il serait désormais capable d'utiliser la magie des pierres et de devenir le guide spirituel des siens le moment venu. La vieille femme se sentait fatiguée, son apprentis avait bien grandi et était désormais un jeune homme solide en qui elle plaçait toute sa confiance. Oui, il était temps de faire de lui un chemenn. Assit en tailleur dans sa yourte, Hell attendait que la lune soit assez haute dans le ciel. Il taillait un morceau de bois d'un air concentré. Sa pipe n'avait pas servi depuis qu'il savait que la cérémonie approchait, il préférait garder les idées claires. La fumée ouvrait l'esprit, mais brouillait les sens, or il en avait besoin pour être parfaitement réceptif. Entre ses doigts fins, la sculpture prenait forme doucement. Il ne savait pas ce qu'il allait en faire...probablement l'offrir à un enfant qui le lui demanderait. Si Maneim avait été père, il aurait pu la donner à son ou sa filleul, mais son frère semblait plus amoureux de la chasse que des femmes. Certes, lui-même n'était pas beaucoup plus avancé dans ce domaine, mais il était plus jeune après tout. Quand il estima qu'il devait être l'heure, il sortit de son gîte et rejoignit le centre du camp, là où vivait la veille femme. Elle l'attendait devant sa propre yourte, un sourire aux lèvres. Les années l'avaient faite courber sous leur poids et elle se tenait en permanence à son bâton. — Toujours à l'heure... Il n'y a qu'avec les filles que tu as du retard. Le jeune homme leva les yeux au ciel d'un air ennuyé. Elle le bassinait souvent avec ça. Sa mère aussi y faisait allusion parfois, que ce soit pour lui ou pour son frère. Quand est-ce qu'on le laisserait en paix avec les femmes ? — Je croyais que tu étais chemenn, mais en fait tu es marieuse ! — Je pense à ton bien être et à celui du clan voyons, gloussa-t-elle en se mettant en route. — Celui du clan ? Je ne vois pas ce que ça pourrait lui faire, au clan, que je me marie ou pas. — On a toujours besoin d'enfants...Et faire des enfants, ça te ferait du bien ! La vieille dame rit toute seule de son sous-entendu grivois alors que son apprenti se contentait d'un gros soupir. Il avait l'habitude de ce genre de blague de mauvais goût, c'était ce qui faisait le charme de la chemenn. Pour toute réponse, il lui tapota sur la tête avec un petit air condescendant : — Mais oui grand-mère...avoue plutôt que tu ne penses qu'à ça. Et on se demande pourquoi je suis un dépravé... Lamelia, bien loin de s'offusquer, éclata d'un rire sec qui lui coupa le souffle. Hellëik la soutint pour qu'elle ne tombe pas à genoux et l'aida à avancer. Il la voyait vieillir doucement alors que lui ne faisait que se renforcer et craignait le jour où l'énergie qui l'habitait irait rejoindre la déesse. Elle laisserait un vide immense. Ils parvinrent jusqu'à une petite clairière baignée par la lumière de la lune. Les affaires de la chemenn attendaient là, pour le rituel. Ils s'assirent face à face, en silence. Dans une coupelle de bois, un liquide sombre les attendait. La vieille femme y trempa le doigt pour dessiner sur le visage, le torse et les bras de son apprenti, les tatouages qui le relieraient à elle. Puis elle traça les même symbole sur sa peau. Dans une écuelle entre eux, des herbes sèches reposaient. Hell les connaissaient bien, il savait depuis longtemps qu'elles étaient utilisées pour le rituel et prenait toujours garde à ne jamais en consommer. Une étincelle suffit à mettre le feu à quelques branchette et la fumée les enveloppa rapidement l'un et l'autre. Le jeune homme avait l'habitude des états de transe, mais cette fois la sensation fut inédite. Il avait la nette impression de se retrouver au milieu d'un torrent dont le courant irait dans plusieurs sens, sans jamais l'emporter. Il sentait aussi la présence de son mentor à ses côtés. Un sourire presque extatique se dessina sur ses lèvres. La brume qu'il voyait flotter tout autour de lui devint une troupe de loups fantomatiques et silencieux qui le regardait de leurs yeux vide, venant parfois s'enrouler autour de lui avant de se dissoudre. C'était comme une présence étrangère et pourtant familière, rassurante. Il le savait au fond de lui, il était plus proche qu'il ne le serait jamais de la déesse louve et elle l'accueillait en cet instant avec bienveillance. Une voix lui parvint, lointaine mais omniprésente, dont il ne comprenait pas les mots car elle semblait être l'écho d'un écho. Il sût cependant qu'elle appartenait à Lamelia. La litanie lui sembla durer des heures et il regretta d'avoir profité si peu de temps de la sensation du torrent de flux. La voix fini par s'éteindre et ses sensations refluèrent, il se déconnectait petit à petit de sa transe et de ses effets. Quand on rouvrit les yeux, il était toujours face à mon mentor et il faisait toujours nuit. Mais la course des étoiles était formelle : cela faisait plusieurs heures qu'ils étaient là, immobiles. — Et bien voilà...Tu as été initié mon petit. La vieille femme semblait fourbue et Hellëik se leva pour aller la couvrir de la couverture sur laquelle il était assit. Elle devait avoir froid, ce n'était pas bon pour elle de rester dehors immobile aussi longtemps. — Rentrons. J'ai encore des choses à t'expliquer à présent que tu t'es ouvert aux flux. Ensemble ils reprirent le chemin du campement. Le jeune homme sentait confusément qu'il était différent. Au fond de lui, il avait l'impression de ressentir le monde plus nettement, de le distinguer avec autre chose que ses cinq sens. Une fois de retour dans la yourte de Lamelia, elle lui en expliqua la cause : — C'est tout à fait normal, tu viens d'être initié. Tu es désormais connecté au flux de la magie, c'est ce qui te permettra de l'utiliser, en temps voulu. Pour pouvoir transformer des objets, le corps du chemenn doit être un vecteur de magie. Je t'ai enseigné les prières pour t'ouvrir à Eliwha. En te concentrant, tu pourras ressentir ce que tu as ressentis pendant cette transe et manipuler ce que tu n'as fait qu'observer cette fois-ci. La pauvre chemenn était à bout de souffle et Hellëik tenta de la raisonner, de lui dire qu'elle devait se reposer et attendre le lendemain matin. Mais elle insista pour lui enseigner une dernière chose : le rituel lui-même. Après tout, ce serait un jour à son tour à lui d'initier un apprentis et il devait connaitre les tatouages ainsi que la formule appropriée. Le jeune homme fit un effort pour retenir le plus vite possible et permettre à son mentor de se reposer. Il ne regagna sa tente qu'à l'aube, épuisé mais ravi.
« Notre fin »
C'était une belle journée, le début du printemps. L'air était encore vif, mais il faisait bon vivre sur la côte d'Îlevale. Le clan s'y était installé pour l'hiver et profitait à présent du redoux et de l'air chaud qui remontait d'Opale. Chacun vaquait à ses occupations, y comprit Hellëik qui, pipe au bec, essayait de démêler des lignes de pêche emmêlées. Les enfants étaient venus le trouver avec une mine de chien battu avant de lui expliquer qu'ils avaient essayé de remonter du poisson. Le résultat était un sac de nœuds et zéro prise. Depuis quatre ans, Hell était le chemenn de son clan. La vieille Lamelia avait rendu l'âme une nuit, paisiblement, et il avait tout naturellement prit sa suite. Toujours ouvert à la discussion et attentionné envers les enfants, ces derniers venaient souvent le voir quand ils avaient un problème. Il était devenu l'adulte en qui ils pouvaient avoir confiance. Après une réprimande bien méritée, le fumeur s'était assit devant sa yourte pour essayer de réparer les dégâts. C'est alors qu'arriva un des chasseurs. Il courait comme s'il avait Zhäa aux trousses et criait quelque chose d'incompréhensible. Sa détresse était contagieuse et toute les personnes qui le croisèrent dans le camp suivirent son chemin jusqu'à la yourte du chef, inquiètes. — Les Dräoxis ! Ils ont débarqués sur la côte ! Ce sont leurs chasseurs, ils vienne pour la guerre ! Un murmure apeuré parcourus l'assemblée. Le clan Dräoxi était connu pour son goût du sang et du combat. La plupart des autres clans était au courant qu'il valait mieux éviter l'affrontement, car la devise des Dräoxis était de ne laisser presque aucun survivant. Femmes et enfants périssaient systématiquement, le chef également, ne s'en sortaient que quelques chasseurs ou artisans ainsi que le chemenn. Ils étaient le fléau des clans les plus démunis. Le chef ordonna de préparer à la hâte les défenses. Le chasseur affirmait qu'ils avaient été repérés, ce n'était qu'une question de minute avant que ne fonde sur eux la menace. La panique ébranla tout le monde. Tous les non combattants et les enfants devaient fuir tandis que les chasseurs prenaient leur arc pour se battre. Hellëik n'avait plus le droit de porter les armes, il ne pouvait qu'aider à la fuite. Son premier réflexe fut de courir jusqu'à la tente de ses parents où sa mère préparait déjà ses affaires. Il rassembla le minimum vital et l'exhorta à partir alors que les premiers cris de guerre résonnaient déjà. Deux enfants, dont la mère était morte l'année précédente, s'accrochèrent aux jambes du chemenn en pleurant alors qu'il ressortait. Leur père était partis avec les chasseurs et ils se retrouvaient seuls, la plus grande partie des femmes étant déjà en fuite. Ouna les prit avec elle, lança un dernier regard à son fils et disparut entre les yourtes. Tout le monde n'était pas encore en sécurité, mais Hellëik était plus tranquille à présent que sa propre mère s'éloignait du danger, bien qu'il ai conscience que ce soit égoïste. Il ne savait pas qu'il venait de la voir pour la dernière fois. Les guerriers Dräoxis entrèrent dans le camp après être venus à bout de la première vague de résistance. Ce fut un massacre. Les femmes qui n'étaient pas encore partie furent égorgées, les chasseurs succombaient rapidement sous les coups de l'ennemi, les yourtes étaient renversées, les étendages de peau brisés, le sang rendait la terre boueuse. Le jeune chemenn fini par s'armer du bâton qu'il avait hérité de sa prédécesseur et se jeta dans le combat sans réfléchir, trop frustré de ne pouvoir rien faire pour aider les siens. Ses frappes n'étaient pas létales, mais il pouvait tout de même casser des dents et briser des côtes s'il parvenait à trouver une faille chez son adversaire. Il ne vit pas les chasseurs tomber les uns après les autres, ne perçu du coin de l'œil que des éclats de la bataille et en moins de temps qu'il ne l'aurait cru, son clan avait été rayé d'Archipel. Un guerrier lui entailla largement l'épaule, le mettant hors d'état de nuire et on lui asséna un coup à la nuque pour le rendre plus docile. Il n'était pas midi que le camp n'était plus qu'une ruine où les vainqueurs régnaient en maître. Personne ne pouvait rivaliser avec les talents de tueurs de Dräoxis. Quand Hellëik reprit ses esprits, il était attaché les mains dans les dos, au sol, avec cinq des guerriers de son clan. Celui qui semblait être le chef des Dräoxis pour cette expédition s'approcha et s'accroupit face à lui. Il était couvert de sang, mais semblait jubiler. — Comme ton chef est mort, c'est à toi que je vais expliquer les choses. Mais avant... Il fit signe à un de ses hommes de lui apporter quelque chose. Ce dernier lui mit dans la main un petit paquet emballé dans une peau. Le guerrier la déplia avec beaucoup de soin jusqu'à dévoiler une pierre d'Eliwha, certainement prise dans la yourte même du chemenn. Le Dräoxi fit en sorte que la pierre, en tombant de la pièce de cuir, atterrisse dans les mains, toujours liées, de son prisonnier. Une méthode plutôt efficace pour vérifier qu'il était bien chemenn, mais plutôt violente en cas de mensonge. — Heureusement pour toi, tes amis ne sont pas des menteurs. Voilà ce qui va se produire : nous partons pour Opale. Tout ce qui est ici appartient désormais au clan Dräoxi. Et vous, vous êtes des privilégiés. Nous vous offrons la vie en échange de votre intégration au clan. Vous vous êtes tous bien battu, même toi, et vous avez mérité de nous rejoindre. Mais si cette offre vous déplait, nous pouvons vous renvoyer à Morro et Eliwha, rejoindre ceux qui sont morts aujourd'hui. A vous de choisir. A voir le sourire carnassier qu'il abordait, le guerrier espérait que les quelques survivants soient assez imbus d'eux-mêmes pour oser les défier en refusant. Mais Hellëik n'eut qu'à jeter un regard à chacun des hommes encore en vie pour se faire une idée de leur réponse, et elle ne donnerait pas le plaisir au Dräoxi de les éliminer. Le groupe se remit en marche en milieu d'après-midi, laissant derrière lui un grand bucher funéraire construit par les six hommes restant. Parmi les morts, Hell avait découvert le corps transpercé de Maneim. Il s'était personnellement occupé de le laver et de l'allonger à côté des autres, sans un mot, sans une larme. Mais l'ombre inquiétante qui s'était faufilée dans son regard ce jour là était plus effrayante que toute les explosions de rage et de tristesse. Le voyage jusqu'à Opale dura des jours et des jours...les rescapés n'en voyaient pas le bout. Malgré qu'ils aient accepté de rejoindre le clan vainqueur, ils restaient toujours entre eux, se montraient silencieux et sombres. Ce n'était pas difficile de comprendre pourquoi. En cours de route, le chemenn apprit qu'il avait été épargné parce que ses compagnons avaient informé les guerriers de son statut et les avaient menacé de la colère d'Eliwha s'ils tuaient un de ses élus. Même chez les Draöxis on respectait la déesse de flux et l'on se méfiait de ses élans de colère. Mieux valait un chemenn vivant que mort, bien qu'il soit désormais déchu de son rang. Pourtant on ne l'appréciait guère du côté des vainqueurs car il avait une façon très dérangeante de les fixer qui leur faisait froid dans le dos. Le chef de la troupe l'avait déjà surprit une nuit, accroupit à côté d'un de ses hommes, sa longue pipe aux lèvres et une expression inquiétante et indéchiffrable sur le visage, comme s'il était en train d'imaginer quel serait le moyen le plus horrible pour tuer sa victime. Ce soir là, ils n'avaient fait qu'échanger un regard, mais ce fut suffisant pour qu' Hellëik soit ajouté sur liste noire. L'arrivée dans le clan, au sud d'Opale, se fit sans heurt. Les températures étaient plus élevées et le terrain était inconnu pour les survivants, mais ils auraient tout le temps de s'y habituer. On leur laissa leur yourte et la plupart de leurs biens, mais ils durent changer de nom. Contre son gré, Hellëik fut rebaptisé Hellexi. Sa nouvelle vie pouvait commencer.
« La dernière malédiction »
L'été étreignait de ses chaleurs intenables toute l'île d'Opale. Cela faisait un peu plus de 50 jours que les survivants Soniera avaient rejoint les Dräoxi. Les chasseurs avaient été intégré avec une certaine facilité et s'ils ne se montraient pas toujours de bonne compagnie, l'assimilation se faisait bien. Mais pour le sixième homme, ancien chemenn, les choses étaient différentes. Il restait sombre et son attitude était bien différente d'avant. Si les membres de son clan étaient d'accord pour dire qu'il était plutôt excentrique, chez les Dräoxi on le qualifiait plus volontiers "d'anormal". En journée, quand il n'était pas en vadrouille pour chercher plantes et racines, on pouvait le trouver dans sa yourte saturée de fumée, affalé contre un coussin, le regard dans le vague et un sourire étrange sur les lèvres. Le soir, il restait en marge du groupe, rôdait parmi les ombres comme un fauve à l’affût et disparaissait parfois sans qu'on sache pourquoi ni où. Ses réponses étaient laconiques, moqueuses ou insolentes, quand il ne vous ignorait pas tout bonnement. A l'entrée de sa tente, il avait suspendu une ribambelle de petites figurines en bois, habillées de pièces de tissu ou de peau et à l'aspect étrangement ressemble à celui de certains membres du clan. Cette collection s'agrandissait de jour en jour et on s'était mit à craindre l'apparition de sa propre poupée, car on ignorait leur but ou leur pouvoir. Les plus raisonnables se contentaient de lever les yeux au ciel, mais certains marmonnaient qu'elles pouvaient lancer des malédictions. Une rumeur que l'ancien chemenn se plût à faire enfler en la confirmant auprès des enfants qui venaient lui poser la question.
Ce n'était pas l'envie qui manquait de le remettre à sa place, mais il semblait se moquer de l'autorité du chef en personne, alors qui pouvait prétendre avoir plus de poids ? Des enfants avaient un soir raconté qu'ils l'avaient surprit en grande conversation avec un loup, mais les adultes n'y voyaient qu'une méprise bien compréhensible entre un loup et un coyote. Il n'en demeurait pas moins que le personnage était inquiétant, chacun pressentant que ce qui dormait au fond de son regard lui attirerait un jour des ennuis. Ce qui ne tarda pas à arriver.
Le sujet de dispute fut l'apparition, un beau matin, d'une nouvelle poupée vaudou à l'effigie d'un guerrier du clan. Une grosse brute presque aussi haute que le chemenn et à l'humeur volcanique, assez apprécié pour ses talents d'égorgeur. En apprenant qu'il faisait partie de la liste des maudits, comme on commençait à l'appeler, il s'était précipité devant la tente de Hell pour beugler des menaces et demander des comptes. Le jeune homme était sortit de chez lui, pipe au bec, et avait toisé l'homme avec autant de considération que s'il avait été une chiure d'oiseau sur un rocher. Le guerrier lui avait jeté à la figure menaces de mort et insultes, pour n'obtenir comme réponse qu'un nuage de fumée blanche en pleine face. Hellëik avait laissé échappé un ricanement, une main nonchalamment coincée à la ceinture de son pantalon, comme si son bras était dénué d'os, l'autre serrée autour de sa pipe. — Vas jouer ailleurs. Tu m'ennuis et tu fais trop de bruit, avait-il lâché avant de faire demi-tour pour retourner dans son antre. Enragé d'avoir été balayé d'un revers de main, le guerrier s'était alors jeté sur cet étranger insolent qui commençait à fatiguer tout le monde avec ses absurdités. Puisque le chef n'intervenait pas, il s'en chargerait lui-même. Il ceintura Hellëik pour le plaquer au sol et le roua de coups en hurlant comme une bête. Quelques témoins regardaient sans intervenir, trop heureux de voir enfin que ce type se prenait une raclée. Le chemenn se protégeait avec ses avant-bras en attendant une issue pour frapper à son tour, mais chacune de ses tentatives pour se dégager lui valait un coup supplémentaire. Malgré sa taille et sa force, il avait trop perdu l'habitude de se battre, face à un guerrier entraîné il ne faisait pas le poids. La lueur de folie furieuse dans le regard de son agresseur l'alarma : s'il ne répliquait pas, il allait se faire tuer. Quelque chose remua tout au fond de lui, une peur primale de perdre la vie, le besoin impérieux de tenter tout ce qu'il fallait pour s'en sortir. Sa détresse ne resta pas sans réponse, car jamais un chemenn qui respecte la magie n'est abandonné par Eliwha. Une forme sombre et massive jaillie dans son champ de vision, percutant le guerrier dans un grondement terrible. Libéré du poids de l'homme, Hell se redressa immédiatement pour tenter d'apercevoir son sauveur. A côté de lui, un gros loup au pelage gris et noir labourait de ses griffes le flanc du Draöxi, les crocs plantés dans son épaule. C'était le moment, l'occasion de mettre un terme à la menace que représentait cet homme pour sa vie. Et la colère, la haine même, qui l'empoisonnait depuis la mort de son frère jaillit hors de lui dans un cri sauvage. Sa main trouva tout naturellement la poignée de son tolohok et il se jeta dans la mêlée. Le loup s'écarta au moment opportun et la lame traça un profond sillon dans la gorge du guerrier. Une giclée de sang barra le visage d'Hellëik se mêlant à son propre sang, tandis que son adversaire portait les mains à son cou pour tenter de retenir le flot vermeil qui s'en échappait. Il ne mit pas longtemps à se noyer, incapable de trouver de l'air à travers ce bouillonnement d’hémoglobine, sous les yeux d'une dizaine de personnes. Le loup, qui s'était tenu à l'écart, repartit au petit trot et disparut entre deux yourtes. Quelqu'un parti en hurlant pour prévenir le chef tandis que l'assassin ramassait sa pipe et nettoyait son arme sur le vêtement de sa victime, visiblement à peine plus inquiet pour son propre sort que par le temps qu'il ferait le lendemain. Il attendit avec patience que les guerriers arrivent, ainsi que le chef et le chemenn, essuyant d'un revers de poignet le sang qui coulait de son nez et de sa lèvre tuméfiée. Un rapide récit de la part des témoins servit de procès, on laissa à Hellëik l'occasion de se justifier, mais il ne fit que raconter la même chose que les autres. Puis on attendit le verdict du chef. Un instant, on crut qu'il allait exécuter cet assassin, ce traître, cet étranger qui ne faisait rien pour s'intégrer ou être reconnaissant envers ceux qui lui offraient une nouvelle patrie. Mais Dräoxi le Sanguinaire décida que le désert d'Opale se chargerait de choisir entre la mort ou la vie. Pour sa part, il ne voulait pas courir le risque de s'attirer lui aussi les foudres d'Eliwha. Car le message était clair : toucher à ce chemenn reviendrait à offenser la déesse et son jugement serait sans pitié pour les coupables. Ainsi Hellëik pouvait-il reprendre son nom d'origine et traîner derrière lui la honte d'être un meurtrier et un proscrit.
On lui imprima sur le bras la marque de bannis et il n'emporta avec lui que l'équivalent d'un sac à dos. Sa yourte et son griffo resteraient dans le clan. Au moment de partir, il ne lança un regard qu'au guerriers de son ancien clan et hocha imperceptiblement la tête. Il aurait aimé leur souhaiter bonne chance dans cette nouvelle vie, mais ne s'étalerait pas en sentiments devant les assassins de son frère. Il s'éloigna d'un pas assuré vers le désert, en direction du nord.
Son inventaire :4 Tolohoks : A la mort de son frère, Hellëik a hérité de ses armes. Ses couteaux à lui sont ornés de corbeaux gravés sur le manche tandis que ceux de son frère sont décorés par un liseré de peinture bleue qui s'enroule autour de la garde et du manche. Un trou a été pratiqué dans le pommeau en métal et un lien de cuir y est attaché. Maneim savait lancer ses armes et les ramener à lui en tirant sur le lien, Hellëik, lui, ne maîtrise pas encore le geste, mais s'entraîne à le faire. Il a apprit à se battre, et a porté les armes jusqu'au jour où il est devenu chemenn de son clan. Il a toujours conservé ses lames et ne s'en sert à nouveau que depuis son exil. Une pipe : la gueule est ronde, la cheminée est un peu allongée et la tige est fine et très longue, légèrement courbée. Hell s'en sert très souvent pour fumer ses herbes. Il en tire des ronds de fumée violette tout à fait acceptables. Deux pierres d'Eliwha : rescapées de son exil, Hellëik les garde très précieusement avec lui. Il souhaite les conserver jusqu'au moment propice plutôt que de les utiliser pour lui-même, ce qui serait une offense à la déesse. Deux ceintures d'herboriste : Des ceintures de fabrication mésorianne, pleines de petites poches différentes. Il y garde ses pierres, mais surtout ses herbes. Certaines sont médicinales, d'autres sont hallucinogène selon qu'on les mâche ou qu'on les fume. AUTRES INFOS COMMENT SE PRONONCE LE PRÉNOM/NOM DE VOTRE PERSONNAGE ? [ el-é-ik ] Le H est aspiré, mais il a l'habitude qu'on l'oubli, surtout quand c'est un Torkos ou un Méso qui lui parle. ÊTES-VOUS SUR D'AUTRES FORUMS SUSCEPTIBLES DE VOUS PRENDRE DU TEMPS ? Oui, mais ça ne me handicapera pas. SINON, POURQUOI AVOIR CHOISI ARCHIPEL ET COMMENT VOUS NOUS AVEZ TROUVÉS? Via un top site de forum fantasy, parce que le forum était dans les premiers. Le desgin m'a poussé à lire le contexte ! ET SINON, DÉCOUVRIR L'UNIVERS D'ARCHI VOUS AVEZ TROUVÉ QUE ... ? (Cochez la réponse qui se rapproche le plus de votre ressenti) [X] C'était assez facile et agréable, je n'ai pas rencontré de difficultés à comprendre le tout [ ] C'était long quand même, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour tout intégrer. [ ] Pour être honnête, je n'ai pas lu l'ensemble des sujets, je me suis concentré(e) sur ceux qui étaient importants pour mon perso, je verrais les autres plus tard SI VOUS DEVIEZ VOUS QUALIFIER COMME JOUEUR VOUS DIRIEZ : Très actif X Plutôt actif X Moyennement actif (vie irl très chargée) Actif dès que je le peux (Je peux avoir des longues périodes sans que je puisse me connecter) UNE DERNIÈRE CHOSE Á NOUS DIRE AVANT QUE L'ADMIN NE VOUS VALIDE : Je suis une drogue douce, essayez moi ! ♥ |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 10:52 | |
| Sois le bienvenu Hellëik Après lecture de ta fiche, je suis IMPATIENTE de te voir à l'oeuvre ! Et notre mépris commun des Dräoxis nous permettra peut-être de nous rencontrer un jour |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 11:32 | |
| Ta signature est trop classe J'espère que tu ne restes pas juste sur Opale qu'on puise se croiser !!! Bienvenue ! |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 12:01 | |
| Merci à vous deux ! Non, je ne vais pas rester que sur Opale, je vais me promener un peu partout et voir du monde. Donc on aura certainement l'occasion de se croiser =) |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 13:27 | |
| Gniii un Chemenn Bienvenuuuuue ! J'adore déjà Hellëik ! Faudra absolument qu'on se fasse un rp Hell/Waku è_é OBLIGE ! |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 13:51 | |
| Bienvenue officiellement, nouveau banni des Dräoxi *^* Avant que le créa ou le faço ne me le demande : nous avons vu ensemble la partie concernant le clan Dräoxi et tout est bon pour moi ♥ D'ailleurs Hell il faudra que tu me transmette la date (exacte si possible) de quand ton personnage a été banni du clan Dräoxi pour que je puisse l'ajouter à la chronologie du clan ♥ (et également t'ajouter à la liste des personnages joués en tant que "Hellëik Songe-Corbeau (de son ancien nom Hellexi Songe-Corbeau), banni du clan pour meurtre sur un guerrier" si cela te convient ♥) |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 16:19 | |
| Sois le bienvenu !
Un peu flippant ton perso mais qui apparaît également très intéressant. Bon courage pour finir ta fiche ^^ |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 27/12/2014, 16:44 | |
| Rhaas : avec plaisir ! Ça peut être intéressant de comparer nos piercing xD Lexï : ce titre honorifique me convient très bien Je vais aller jeter un oeil à la chronologie pour te dire quand il a été banni. Niila : je suis plus gentil que j'en ai l'air voyons |
| | | Le CréateurCompte fondateur Messages : 2716 Date d'inscription : 25/07/2012
| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 28/12/2014, 15:04 | |
| Haha, quelle impatience XD. Je vais répondre ici au mp que tu m'a envoyé. Je vais utiliser le code couleur suivant : Tout est OK Faut encore qu'on en discute - Citation :
- J'ai mis "ancien" parce qu'il n'a plus de clan, donc je pensais pas qu'il avait encore le droit au titre. Mais c'est carrement cool si il peut encore le porter :p
C'est vrai que dans ce cas là on comprend ton choix de mot. C'est un aspect que tu peux utiliser en jeu, il a une situation particulière. Normalement on lui doit toujours le respect, mais d'un autre côté il est aussi banni. C'est un paradoxe très intéressant. Il n'est plus "chemenn" au sens politique du terme. Mais il le reste d'un point de vu religieux. - Citation :
- Pour le physique, il est simplement plus grand et plus costaud qu'un Okanaki normal. Mais comme je voulais surtout pas qu'on croit que je le vois comme un torkos, comme ça arrive dans certaines fiches, j'ai pas insisté beaucoup dessus. Et oui, ça contribue à son côté intimidant.
Ok pour les peintures, je les ai appelé comme ça plus par habitude qu'autre chose. C'est une expression générique, pas une appellation spécifique, j'imaginais bien sûr aucun rapport avec les guerriers. Noté pour les bottes, mais est-ce que je dois le détailler ? Parce que ça me semble être du superflus. Ok pour le physique c'était pour être sur d'avoir bien compris ton propos. OK pour les peintures. Après tant qu'on a le même sens derrière les mots c'est ça le plus important. Pour les bottes c'est notre côté chippotage, c'est vrai . C'est juste que ça souligne plus le fait que tu as pris en compte la différence de taille. C'est du détail, mais ça peut t'aider à mieux te sentir dans ton perso et dans sa vision des Mésorians. - Citation :
- Pour la vieille chemenn, dans ma tête il était clair que ce n'était pas elle la soigneuse du clan, mais après relecture je vois qu'en effet on peut mal comprendre. Je vais préciser un peu. Elle a des connaissance en herboristerie quand même, par éducation et par passion, comme Hell.
Dans ce cas pas de problème, juste le signaler en une phrase histoire que si quelqu'un lise la fiche il ne puise pas y voir de confusion sur le rôle de Chemenn - Citation :
- Pour les corbeaux, ce ne sont évidemment pas des messages divins, juste un sorte d'animal totem, un éléments récurrent de son subconscient. Certain rêves toujours de la même chose, lui c'est les corbeaux :p Mais ça n'a pas de lien avec Eliwha, on est bien d'accord.
Ok, il me semblait bien qu'on était bien sur la même longueur d'onde. - Citation :
- Les armes : c'est noté. J'essaye de glisser un détail pour préciser ça.
Merci. - Citation :
- Pour son apprentissage, il est approché par la chemenn alors qu'il a 12 ans. Mais elle ne lui prodigue pas un apprentissage intensif dès cet âge là parce qu'il est plutôt borné et qu'elle ne veut pas lui faire peur. Sans compter qu'il est quand même jeune. Et j'ai placé son initiation autour de ses 19-20 ans. A 21 ans il devient le chemenn officiel de son clan et l'attaque des Draöxi survient alors qu'il a tout juste 25 ans.
C'est trop long pour un apprentissage ? Un apprentissage de Chemenn est jamais trop long XD. On avait plutôt peur que ce soit trop court en fait. Mais après ça se justifie sur le fait que la Chemenn est âgée et qu'elle doit vitre transmettre son savoir. Donc c'est Ok. - Citation :
- Pour la cérémonie, j'ai précisé ce que j'entendais pas "il ne comprenait pas". C'est pas le sens, c'est la prononciation qui lui échappe =) Les mots lui parviennent brouillés.
A ok,on avait pas compris dans ce sens. - Citation :
- Pour les hallucinations, c'est de l'entre-deux. Il prend des substances, donc c'est en grande partie dans sa tête. Mais il est quand même en lien avec Eliwha, donc ce n'est pas une coïncidence si ce sont des loups qu'il a l'impression de voir. Je précise quand même que ça ne lui délivre aucun message particulier, aucune vision, aucune prophétie, sauf peut-être dans un cas exceptionnel comme pour son rêve avec la pierre. Donc pas de pouvoir badass, ne t'en fais pas =)
Là notre remarque c'était de la curiosité surtout. ON avait pas peur du côté "badass". Par définition les Chemenns peuvent carrément plus avoirdes messages d'Eliwha donc c'était surtout pour voir comment tu voyais cette partie de l'histoire toi. - Citation :
Ok pour les femmes et les enfants, je rectifie. Une habitude du fameux "les femmes et les enfants d'abord !" On a surtout relevé ça, parce que l'idée de "les femmes sont avec les enfants et les hommes à la guerre" était assez récurrente dans l'histoire et en très peu de temps de lecture. Après rien ne t'empêche de dire que son clan était un clan sexiste, mais comme c'était pas précisé et que le clan semblait "normal" on a trouvé important de souligner ça. - Citation :
- Pour la magie des Draöxi, Lexï m'en avait parlé comme un truc de moindre importance, donc j'avais mis ça, mais elle a rectifié apparemment donc je change.
Oui de moindre importance peur être, mais ça reste réel. - Citation :
- es poupées : Objets magiques voir même objets maudits ! Il fait tout pour avoir l'air vraiment pas net donc on lui associe des pouvoir pas net non plus x) Et puis t'as déjà vu la tronche d'une poupée vaudoo ? Beurk.
Façonneur est absolument fan de cette idée et je suis d'accord avec lui. Après je met un bémol sur le fait que normalement on connait un peu les limites des Chemenns et surtout le fait que si il fait de la merde avec sa magie il peut en payer le prix d'Eliwha même. Après le perso est louche et en vu des pouvoirs d'un Chemenn, moi je baderais comme eux si il faisait une effigie à mon image et que je sache pas ce qui se cache derrière. Donc ça y'a pas de soucis tu peux garder, mais attention quand même à la mystification du personnage. - Citation :
- La bagarre : J'osais pas faire intervenir directement un loup, mais si tu me dis que ça passe alors je vais me faire un plaisir de reprendre ton idée ! Elle est trop cool !
C'est tout l’intérêt d'être un Chemenn se faire sauver la vie par des loups Plus sérieusement : faire poper des loups ça me dérange pas tant que c'est pas abusif. Bon un loup paumé au milieu du désert Opalien c'est clairement un signe d'Eliwha, mais après ils ont aussi le côté mystique de "tu en croise un tu sais pas toujours si c'est un signe ou une idée que tu te fais". - Citation :
- L'expression "vous renvoyer à Eliwha" je la prend dans le sens où l'énergie des vivants est restitué à la déesse. Les renvoyer dans le cycle des flux en gros.
Ha très intéressante cette vision. Dans ce cas la phrase a son sens, c'est vrai. Tu peux laisser comme ça. - Citation :
- Pour la menace, c'est pas vraiment pour les informer que c'est interdit de le faire, c'est plutôt une façon de leur dire "ce type c'est notre chemenn". Et puis comme c'est quand même des ennemis, si on peut leur balancer une menace c'est quand + cool que de se la jouer larve soumise x)
J'avoue en effet que c'est assez cool le côté : "Eliwha vous le fera payer". Là aussi question de sens mais dans le sien ça passe très bien. L'important c'est qu'on soit bien d'accord sur le fond de l'information donc tu peux laisser comme ça. - Citation :
- Pour la hiérarchie des chemenn, Lexï m'avait dit que puisque son clan en a déjà un, Hell serait "destitué" de son rang. Et comme c'est un étranger, qu'il fait aucun effort d'intégration, voir qu'il est hostile, ça donne pas très envie de le faire rentrer dans le cercle politique du clan.
C'est vrai que vu le personnage c'est assez compréhensif que on lui retire le côté politique. Si c'est la mentalité des Draoxi de ne pas sur^produire des objets magiques c'est Lëxi qui décide. - Citation :
- Les griffos c'est déjà entendu avec elle. L'action se déroule en été (donc y a même pas 1 saison) donc ils ont déjà Aska et elle m'a dit qu'ils gardaient absolument tous les griffos qu'ils capturaient pour former leur élevage. C'est pour ça que je précise, je lui avais demandé avant.
ucun soucis pour Ileval, le clan de Hell était sur la côte sud pour éviter de dire que les Draöxis avaient fait une grande incursion dans les terres. Et dans la fiche du clan c'est précisé qu'ils vont sur les Jumelles pour attaquer. Elle est ok. C'est tout bon alors. - Citation :
- La pipe et les armes ont été corrigés.
Merci. - Citation :
- Pour le prénom, je pense que je vais garder Hellëik =)
Et je remplace Beliam par Ashem. Nickel ! Voilà c'est long, mais au final c'est pour te dire que tout ce tien. On reliera ça au moment ou ton rp avec Arasen et Tiki sera bouclé. Mais normalement mon prochain post sera celui qui te validera . Juste si entre temps tu fais des modifs, n'hésites pas à nous prévenir. |
| | | Le CréateurCompte fondateur Messages : 2716 Date d'inscription : 25/07/2012
| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 7/1/2015, 21:09 | |
| Tu es validé(e) Voilà j'ai du temps, et vu la quantité de validations je vais avancer un peu celle là par rapport à ce que j'avais dit car justement j'ai du temps devant moi. Alors comme je te le disais, j'aime beaucoup ce personnage "hors norme". C'est con, mais un banni Chemenn j'y aurait pas pensé ! D'ailleurs en rang je pense que je vais te mettre "Chemenn" en image et une référence à ton bannissement en texte. Sinon, l'idée du test à la pierre d'Eliwha, j'aimerais l'inclure dans le contexte parce que je trouve ça cool comme idée pour vérifier l'identité d'un Chemenn. Je pensais ajouté une signe distinctif plus "évident" pour les Chemenns, pas obligatoire mais qui pourrait sevir à certains. Ta présentation ma fait réalisé qu'en temps de guerre c'est difficile d'identifier le Chemenn. XD Mais surtout il ne faut pas oublier que : Un guide de post-Validation est à ta disposition pour te guider dans les possibilités que t'offre le forum. Tu as le droit de faire à la fois : - 2 sujets dans la zone de jeu, - 3 sujets dans la zone d'approfondissement. - Sujets à volonté dans la zone de Rp alternatif Il faut impérativement prévenir des longues absences (plus d'une semaine) ici, sinon ton compte risque d'être supprimé pendant les phases fréquentes de suppression des comptes inactifs. Tu as le droit à 4 multi-comptes et qu'il faut attendre 1 mois entre chaque, et avoir fini au moins 2 sujets (avec au moins deux joueurs différents) avec le dernier compte inscrit. Il te faut un minimum de 150 messages comptant au moins 2 RP terminés par compte pour pouvoir faire de la pub et afficher un bouton 88*31 d'un forum dans ta signature . |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau 7/1/2015, 21:27 | |
| Merci beaucoup ! Quel honneur, je pensais pas que ce détail serait si intéressant. C'est noté pour le rang =) |
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| Sujet: Re: Hellëik Songe-Corbeau | |
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