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 To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]

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MessageSujet: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime19/12/2013, 20:17

Saika & Samaël


« Je ne sens plus le vent dans mes voiles
Dis-moi à quoi me sert mon étoile
Si je perds le nord»  



Un bruit ahurissant retentit dans le domaine tandis que nous ouvrîmes la porte menant au jardin. Malgré la stupeur qui se lisait sur les yeux de ma mère face au vacarme à l’entrée, je soudais ma main à la sienne et nous détallions comme des lapins. Ma précieuse mère suivit mon rythme de course effréné tandis que nous atteignons le marché. Je savais pertinemment que nous devions passer par l’endroit le plus achalandé afin de nous éloigner de l’endroit qui avait été jadis notre demeure familiale sans se faire remarquer par les gardes d’élite. Voulais-je prendre le risque d’affronter plusieurs gardes tout en protégeant ma mère? J’ai beau avoir un sale caractère, mais aucune belle parole n’allait justifier notre invasion et encore moins aider notre cause si nous implorons le pardon...

Je savais me défendre, mais je craignais le pire pour ma mère. Je voulais éviter à tout prix d’aller nous jeter inutilement dans la gueule du loup.


« HEY! REVENNEZ ICI! RATTRAPEZ-LES!! »


Mon sang se glaça d’effroi, sans me retourner, je poursuivis ma course vers l’endroit le plus achalandé de la matinée, le marché. Nous dûmes ralentir le pas pour nous faufiler à travers la foule et les commerçants. Décidant de regarder derrière pour la première fois afin de voir si nous étions suivis, je percutai un homme aux yeux si purs. Je balbutiai de plate s’excuse et m’éloigna d’avantage.


Ma mère manquait de trébucher à plusieurs reprises jusqu’à  ce qu’elle se retrouve à terre devant une grande partie de la population Opalienne. Mon regard noir de rage face à tant d’injustice de leur part ne fit qu’accentuer leur tentative de se détourner de nous. Aucun d’eux ne voulait se mêler à un conflit impliquant des Torkos. Ils avaient leur réputation à entretenir. Comment seront-ils perçus s’ils tendent la main vers deux esclaves en fuite?


« Egor! Elles sont là! »


Pendant l’espace d’une seconde, je restai figée sur place. Egor... le Egor qui voulait toujours avoir le dessus sur moi. * Bon sang! Dans quel pétrin sommes-nous? * Pensai-je tout en tendant ma main à ma mère. Je devais réfléchir et réagir au plus vite. J’observai rapidement les alentours et je nous dirigeai vers une intersection. L’un menant vers une multitude de rues menant vers diverses habitations et l’autre vers la savane. Les hommes d’Egor se rapprochaient rapidement, je bifurquais vers les habitations. Trois hommes nous suivaient à toute allure. Si je ne réagissais pas rapidement, nous allions finir coincés dans leurs griffes. Je lâchai la main de ma main et je l’incitai à s’éloigner. Ma mère a voulu insister pour que je la suive en voulant reprendre ma main, mais je la retirai immédiatement. Elle savait maintenant que mon choix était fait et de rester ne ferait qu’empirer les choses.


Mon cœur ce sera en attendant les bruits de ses pas s’éloigner de moi. Ma mère savait qu’elle devait se rendre à la savane et que je la rejoindrais là-bas... si je jouais bien mes cartes.


« Ne t’approche pas de ma mère Egor! » Dis-je en voulant me faire imposante du haut de mes un mètre soixante-quatre et en mettant mes mains sur mes hanches.


« Sinon quoi? Tu me tues? Essaie pour voir... sale gueuse! » Lâcha-t-il accompagné d’un rire sardonique ce terminant par un sourire en coin. Ses hommes ne se déplacèrent pas mis à part un, qui essayait d’éloigner la foule.


« N’êtes-vous pas tanné de suivre les ordres de ce vil Lièvre? » Commençai-je  tout en le pointant du doigt . « Qu’il aille pleurnicher dans les jupons de sa mère! Après tout, ce que ce poltron demande, il obtient. J’ai des petites nouvelles pour toi, JAMAIS tu ne m’auras! JAMAIS tu ne toucheras à un cheveu de ma mère! Car sinon, Nom de Bersok! Tu vas me le payer cher! » *Bravo pour la subtilité Saika, maintenant la foule entière te regarde!*  


Il avait toujours été un peu peureux. Il aimait bien s’entourer, je crois qu’il m’a toujours un peu crainte, mais cela ne l’a jamais empêché de me confronter à chacune de nos rencontres. Je ne sais pas si c’est pour prouver quelques choses ou juste par pur plaisir de me faire enragé, mais j’avais le pressentiment qu’aujourd’hui c’était différent. Étrangement, aucun de ses comparses n’avaient bougé pour aller quérir ma mère. Peut-être sentait-il le besoin d’avoir tous ses hommes avec lui afin de m’encercler, pathétique, un vrai couard!


Jugeant que je devais maintenant leur faussé compagnie, je déguerpis dans le sens opposé et me faufila entre les petites ruelles avec ses imbéciles à ma poursuite. J’attrapai tout ce qui se trouvait autour de moi pour les lancer sur mes agresseurs. Je ne savais peut-être pas me battre avec ou sans arme, mais si je pouvais les ralentir assez pour pouvoir les semés, pourquoi pas!


Un drap ou deux plus tard ainsi qu’un sceau d’épice éclatant en mille petits morceaux sous l’impact au visage de mon dernier assaillant, j’arrivais enfin près de la savane où ma mère devait m’attendre. Mon cœur fit deux tours quand j’aperçue ma mère à genoux avec une lame du couchant pointé près de la carotide. Décidément, rien ne se passait comme je le voulais. J’avais espéré rejoindre ma mère et nous enfuir vers la forêt afin de les semés pour de bon. Voilà maintenant que ma mère se retrouvait dans une situation délicate. Levant les bras en l’air en signe de soumission, j’allais l’implorer de la relaché lorsqu’on me donna un coup de pied derrière mes genoux afin de m’étendre au sol. Je me débattis, mais la poigne se resserra davantage. Ils étaient sur moi. Je crachai déjà du sang dû à l’impact de ma tête contre le sol. Ils me relevèrent afin de me positionner à genoux. Ma chevelure d’ébène en bataille cachait mon regard haineux. Rien de tout cela ne serait arrivé si j’étais restée au domaine...


Une seconde...en faite nous n’aurions pas survécu. Ce n’était pas les gardes qui ont défoncé la porte du domaine Norvos mais bien ses mécréants! Ce sale bougre avait planifié ma capture depuis le début! Tout s’éclaircissait à présent et j’avais mêlé ma mère à cette histoire. L’un de ses hommes, empoigna mes cheveux et tira ma tête vers l’arrière afin que je puisse voir la scène d’horreur qui allait bientôt se produire.


Un mal lancinant se faufilait dans ma tête ainsi que la douce noirceur m’appelait, essayant de ce faire réconfortante. Je me battais intérieurement pour ne pas succomber, la rage alimentait ma haine et Egor jubilait de plaisir de me voir ainsi souffrir. Comme un orateur étant enfin convaincu que son public l’écoutait, il prit parole en s’approchant et en me regardant de haut :


« Tu vas enfin payé pour ton insolence, petite gueuse! Ensuite, tu feras ce que je te dis, tu es à moi à présent! » Pour lui montrer ma dévotion, je lui crachai au visage et il me gifla par la suite.


C’est à ce moment-là que l’assassin qui avait sa lame placée sous la gorge de ma mère effectua un mouvement rapide et le sang gicla tandis que le corps inerte de ma mère tomba au sol. Mon regard rempli de haine laissa place à l’horreur. Ma mère était morte des mains d’un meurtrier! Je redoublais d’ardeur et je me débattis tout en m’écorchant la voix par un cri d’effroi me fendant le cœur :


« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNN! »


Mes assaillants resserrent leur étreinte sous mes nombreuses tentatives de me libérer. Je sentis l’un de mes os se briser dans mon bras gauche, la douleur vive me saisit par surprise. Je lâchai quelques plaintes sous la pression d’un des colosses et ensuite plus rien, les ténèbres voilèrent ma vue et je me suis évanouis.

fiche par century sex.
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime20/12/2013, 03:41


    Quelle idée sordide il avait eu de céder au caprice de son jeune frère encore une fois. Il le savait, à chaque fois, ses envies farfelues les menaient partout mais surtout nulle part. Aujourd'hui, il avait décidé d'apprendre à naviguer. Et puis encore ? On ne s'improvisait pas marin du jour au lendemain. Mais à force d'insister et de prendre son grand-frère par les sentiments - à savoir, les chantages de sa mère - Lochlan avait fini par obtenir ce qu'il voulait. C'est comme ça que Samaël s'était retrouvé à bord du navire, emmenant avec lui quelques vivres et quelques escortes afin de rassurer les plus prévenants. Depuis que son père avait été assassiné, on lui confessait souvent qu'il serait plus sage qu'il se fasse escorter, au cas où. Le doyen n'était pas invincible, il le savait, mais au moins ils seraient plus forts à plusieurs, et comme ça, on lui foutait la paix.Ce frère-là était vraiment un boulet, il fallait l'avouer. Samaël l'affectionnait beaucoup, de part son innocence et sa candeur, mais il était doté d'une certaine maladresse et d'une facilité à se perdre. Autant dire qu'il n'avait aucune notion du sens de l'orientation. Enfin, l'aîné l'avait quand même laissé dériver, pendant de nombreuses heures. Si bien que la fin d'après-midi montrait déjà son ombre alors qu'ils étaient partis au petit matin. Samaël lâcha un soupir qui en disait long sur ses pensées actuelles.

    Bon allez, ça suffit, arrête-toi un instant sur la côte, que tout le monde puisse se dégourdir les jambes.

    Sam, comment on va faire pour rentrer ? On n'est pas perdus hein ? Dis-moi qu'on n'est pas perdus... geignit Lochlan en s'amarrant au bord de l'eau.

    Le doyen descendit du navire pour mettre un pied à terre, et regarda autour de lui en répondant lascivement :

    Nous ne sommes pas perdus. Nous nous trouvons actuellement un peu au sud d'Opale, à environ cinq kilomètres maximum je dirais. Tu réviseras tes planisphères avant de reprendre la barre de nouveau, ça je te le dis !

    Il invita ensuite ses hommes à se dégourdir les jambes sur la terre ferme, informant qu'ils reprendraient ensuite la route pour retourner à Îleval, afin d'être rentrés dans la nuit. Lui-même se mit à marcher, son frère à quelques mètres derrière lui, songeant qu'il aurait pu faire un détour par la capital pour rendre visite au Mâss. Mais il se rappela bien vite que le jeune Nörin prévoyait de se rendre lui-même à Îleval pour s'entretenir avec lui, ainsi, il aurait sans doute été mal vu qu'il se présente alors qu'une visite était déjà prévue.
    Il soupira de nouveau, alors qu'un cri perçant le faisait sursauter, le sortant de sa rêverie.Il ne tarda pas à en découvrir l'origine lorsqu'il arriva à la hauteur d'une scène particulièrement morbide. Deux femmes à terre, l'une, jeune, qui semblait évanouie, mais une autre, adulte, qui gisait dans le sol poussiéreux la gorge à vif. Et en dignes conquérants se dressaient quelques gamins dont un qui semblait plutôt fier de ce qui venait de se dérouler. Ils s'apprêtaient à emmener le corps de la plus jeune quand Sam les interpella :

    Dites donc les marmots, c'est ainsi que vos parents vous ont éduqués ?! Qu'ont bien pu vous faire ces torkos pour que vous les asséniez à ce point ? Je vous écoute.

    Le mioche le plus intéressé balbutia que ça ne le regardait pas, que la fille dans les vapes avait essayé de s'échapper, mais qu'elle appartenait à sa famille. Le doyen les observait les bras croisés, attendant que chacun finisse sa petite explication improvisée.

    Si cette jeune femme t'appartenait vraiment, et si tu savais seulement les conditions qui impliquent d'avoir un esclave, alors tu saurais également qu'il est interdit de faire preuve d'une telle violence. Et qui plus est de tuer.

    Il soupira de nouveau, râlant sur le fait qu'il allait finalement devoir faire un détour pour les déposer aux autorités, ce à quoi les gamins répliquèrent de plusieurs façons. D'un côté, ceux qui s'enfuyaient déjà, et de l'autre, les plus obéissants qui lui fonçaient dessus pour le faire taire, pendant que le "meneur" tentait de tirer le corps assommé de la plus jeune. Pas une ni deux, Samaël dégaina son épée alors que son frère alertait les gardes, menaçant tous ceux qui s'approchaient d'un peu trop près de sa lame. Ils reculèrent, effrayés par ce regard glacial et sans appel qu'il leur avait lancé, et s'approcha de celui qui tirait le corps, lui balançant un coup de pommeau au visage. Une fois à terre, il posa la pointe de sa lame sur sa joue, appuyant légèrement pour y faire perler une goutte de sang.

    Ecoute-moi bien sale gamin, avise-toi encore de tabasser quelqu'un devant moi, et c'est toi qui finira la gorge tranchée. Tu m'as bien compris ?

    Les escortes arrivèrent, ayant au passage rattrapé quelques fuyards. Il leur désigna le corps inerte, ainsi que les auteurs de cet acte, leur confiant la tâche de les expédier aux gardes opaliens les plus proches après leur avoir rapporté la situation. Il donna quelques autres indications concernant les corps, puis ils se mirent en route, laissant sur place Lochlan et lui-même, qui attendraient leur retour. Tout cela allait les retarder, mais c'est tout ce qu'il pouvait faire ici. Il s'approcha de la jeune torkos encore évanouie, et la souleva pour la porter jusqu'au navire. Il incomba à son frère de la surveiller jusqu'à son réveil, et de le prévenir dès qu'elle aurait repris contenance.Quand le moment fut venu, Samaël revint près d'elle, intimant son frère de les laisser seuls un instant.
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime23/12/2013, 08:38




Point de vue Egor, le truand

«Enfin! Elle est à moi! » M’exclamai-je d’un air satisfait tout en m’approchant de la Torkos qui avait toujours osé me défier.


Mes deux comparses la maintenaient au sol, des taches de sang venaient se mélanger à l’herbe de la savane près de sa bouche. Elle avait les yeux clos et son corps s’était effondré comme une masse après s’être débattu comme une chienne enragée en assistant à la mort de sa mère. Ce feu qui alimentait sa rage dans ses prunelles gris cendré à chacune de nos rencontres venait de s’éteindre, j’en suis persuadée. À son réveille, elle n’aura pas d’autre choix que m’obéir si elle veut rester en vie...


Je fis signe à mes deux fidèles collaborateurs de s’éloigner de MA Torkos et d’aller s’occuper du tas de détritus qu’est le corps de sa mère non loin de nous. Je m’accroupis près du corps de Saika et passa ma main dans sa longue chevelure rebelle tout en affichant un sourire de satisfaction. * Elle est enfin à moi... * me disais-je en pensée afin de me convaincre que tout allait maintenant se dérouler comme je le voulais...


Je m’apprêtais à soulever le corps de Saika quand un homme m’interpella. Je fermais mes yeux tout en arrêtant mon geste, mes imbéciles d’idiots frères avaient pris leur temps et voilà maintenant qu’un homme nous traitait de marmots. C’est qu’il ne savait pas à qui il avait affaire. Un seul homme contre quatre, on avait l’avantage du nombre... peut-être pas...c’est du moins ce que je remarquai en me retournant pour faire face à cet insolent. Je me relevais et le défia du regard tout en remarquant qu’il n’était pas seul. À en croire sa petite armée, il était probablement un haut dirigeant. Sans le savoir, ce petit prince à la noix venait de piétiner mon territoire.


« Cette esclave est au service de ma famille. Elle a tenté de fuir et je l’ai rattrapé. Je vais ramener mon esclave à la maison... » Dis-je avec un air supérieur.


« Oui...à la maison... » Renchérit mon plus jeune frère.


«Saika a vraiment été une vilaine fille... » Continua mon frère ainé qui avait tué la mère de Saika pour le plaisir.


Le dernier de mes frères, étant le plus peureux, s’enfuit à grandes enjambées. *Imbécile! * Pensai-je en me disant que si j’arrivais à me sortir de ce pétrin, je me ferais un point d’honneur de lui rappeler ce que c’est, le placard à torture.


La suite s’enchaina rapidement, mes frères tentèrent de s’occuper de cet étranger tandis que je tentais de trainer le corps de ma Torkos. J’ai reçu un coup sur la tête qui me désarçonna au point que je rencontrai le sol à mon tour. Sa lame traversa la chair de mon visage, faisant perler une goutte de sang le long de ma peau. Sans broncher, je serrai la mâchoire. Pas question de hurler et surtout, pas question de lui montrer que je suis une mauviette. J’encaisse le tout avec la ferme intention de me venger un jour. Ce visage restera toujours gravé dans ma mémoire, l’homme qui m’a pris Saika...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Point de Vue Saika


Les ténèbres refermèrent leur emprise sur moi. Tout semblait si calme et si paisible dans le noir total. Rien à subir, rien à ressentir, rien à craindre... c’est si accueillant. J’ai beau regarder autour de moi, il n’y a que le noir à perte de vue. Je pourrais m’y plaire ici, mais je serais éternellement seule...


C’est alors que j’aperçus un Être voilé d’une cape à capuchon d’un gris immaculé. Avançant avec une lenteur propre à lui, cet être prit une éternité à arriver à mes côtés. Il s’immobilisa et sembla me lire comme si j’étais un livre ouvert. Je me suis sentie à nu face à cet être qui semblait connaître tant de chose sur moi. Il pointa la lumière qui venait d’apparaître au-dessus de nous.


« Quoi? Que j’y retourne? Non, merci! Sans façon » dis-je en voulant m’éloigner, mais une main squelettique attrapa mon poignet, m’attirant davantage et voulant m’empêcher de partir. J’entrevis un visage tout aussi peu dépourvu de chair, de la matière en décomposition.


Vint ensuite l’odeur de pourriture et je dois avouer que je commençais sérieusement à paniquer. J’étais loin d’aimer ce monde maintenant. Sortir d’ici au plus vite, voilà ce que je pensais sans cesse en remarquant que la main squelettique refermait sa prise. Pourtant, en y repassant, ce n’est qu’un sac d’os sauf que je parie que vous seriez tout aussi décontenancé lorsque vous remarqueriez que la main squelettique désagrège votre peau et vos muscles afin qu’il reste uniquement vos os. Encore une fois, je tentais de m’en éloigner et la lumière semblait mon unique chance de survie.


Cette chose, tenta prendre la parole, mais je perçu qu’un simple murmure. Il s’agita et finit par dire clairement :


« ZHÄAAAA! » Je me défis de son étreinte en lui assenant un coup de ma main libre en plein visage. Sa tête, si je peux appeler sa une tête, se détacha du reste de son corps et roula plus loin. Son corps s’effondra au sol et je me défis de la main squelettique qui était toujours serrée après mon poignet. Je me suis sentie aspirée vers la lumière, je regardais au loin le sol noir et le restant de cette chose. Je regrettai tout de suite de l’avoir fixé puisqu’il reprenait forme pour ensuite me regarder monter. Je m’attendais à voir à le voir surgir, mais il enleva son capuchon et le visage de ma mère apparut...


Atteinte de soubresauts, je repris connaissances de façon la plus brusque inimaginable. Le rappel de la mort de ma mère, le goût âcre du sang dans ma bouche, un violent mal de tête me tambourinait le crâne et ma vue partiellement embrouillé sur un homme un peu trop près à mon goût. Malgré la douleur vive que je ressentais dans toutes les parcelles de mon corps, je tentais de m’éloigner. Craintive et sous le choc, je n’étais pas prête à affronter les hommes d’Egor.


« Ne t’approche pas de moi! Ce sale Egor t’a payé combien pour me surveiller? Dis-lui d’aller se faire foutre et laisse-moi partir! » Crachai-je avec hargne avant de m’accoter le dos contre le mur. Toujours assise sur le lit, je dévisageais mon geôlier, essayant de penser à autre chose que les dernières images de la mort ainsi que ma mère qui hante mon esprit.
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime26/12/2013, 22:36

    Samaël s'était assis au chevet de la torkos, la regardant s'éveiller et découvrir qu'elle n'était plus affalée dans le sol poussiéreux de la rive. Il ne broncha pas lorsqu'elle cracha son venin haineux à son attention, se contentant de l'observer se redresser vigoureusement. Il écouta le moindre de ses mots, sans vraiment la regarder, puis quand elle eut fini, il se releva, s'approcha d'une espèce de table en bois où il servit un verre d'eau.

    Egor, c'est donc ainsi que se nommait cette vermine ? Un nom aussi ridicule que son porteur. lâcha-t-il en se redirigeant vers elle.

    Il prit place de nouveau, et lui tendit le verre d'eau avant de poser ses yeux d'émeraude sur elle.

    Tu pourras partir, une fois que tu auras répondu à une ou deux questions.

    Il marqua un temps d'arrêt, ignorant son frère qu'il savait présent caché non loin de là. Il reprit :

    Cet Egor a dit que tu lui appartenais, je sais que ce n'était pas le cas. Mais je me demande toutefois, à qui appartiens-tu alors ? Qu'est-il arrivé à ton maître ?

    Il avait bien vu le bracelet que portait le cadavre de la torkos, ainsi que celui que celle qui lui faisait face portait également.

    Je suis navré pour la femme qui t'accompagnait, mais sois sûre qu'ils seront punis pour cela.

    Il se leva de nouveau.

    Tu peux partir à présent, je ne te retiens pas.

    Il s'adossa au mur arrondi du navire, posa sa tête contre le bois humide, et croisa les bras en soupirant.

    Lochlan, ce n'est pas poli d'écouter aux portes et tu le sais.

    L'intéressé passa finalement sa tête désolée sous l'encadrement de la porte, souriant niaisement à son frère aîné. Il s'approcha timidement et adressa un regard compatissant à la jeune torkos. Il chuchota à l'attention de son frère, pas assez bas pour que seul lui n'entende :

    Sam ! Tu peux pas la laisser partir, ça se trouve y'a d'autres rigolos qui la cherchent.

    Le jeune doyen posa un regard impassible sur le visage de Lochlan, et ne s'attarda pas à employer le même ton que son frère puisque c'était inutile :

    Que proposes-tu alors ? Que veux-tu que je fasse si elle n'a plus de maître ?

    Lochlan haussa les épaules, affichant de nouveau son air niais et désolé, avouant qu'il ne connaissait pas les réponses à ses questions. Samaël haussa les épaules à son tour, et reporta son attention sur la brunette.

    Tu peux rester là jusqu'à ce que nous levions l'ancre si tu le souhaites. Il y a à manger sur la table, sers-toi.

    Après quoi, il se redressa complètement, et prit la direction des quelques marches de bois pour remonter sur le pont, laissant la jeune femme et son frère en bas.



[HRP : Tu peux "jouer" le frère de Sam si tu en as besoin, tant que ça reste dans la personnalité du perso. N'hésite pas à me mp si besoin. (: ]
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime7/1/2014, 11:11


Assise sur le lit, dos contre le mur, je regardais l’homme qui me tenait captive. Étrangement, sa prestance et son aisance démentissaient son allégeance aux hommes d’Egor. Vins-je de l’accusé à tort? Mais s’il n’était pas employé par cette racaille, qui est-il?


Dès que ma vision fut rétablie convenablement, je plissais les yeux tout en penchant la tête sur le côté afin d’observer l’inconnu se lever et se diriger vers la table de bois. Occuper à remplir un verre d’eau, je remarquai comment il était grand, musclé et sa longue chevelure, mais son habillement dévoilait qu’il était tout de même assez riche. Ce que j’avais retenu de son discours, c’était la mention d’Egor, vermine et ridicule. Il est vrai qu’Egor serait ridiculement petit en vermine et s’il passait près de mon pied, je l’écraserai sans pitié. Mais le plus important, pour le moment, avais-je à faire à un marchand?


Peu importe, j’allais devoir négocier ma liberté. Bien! Je suis assez tête de mule pour ne pas lâcher le morceau. Bien sûre, le fait que je sois captive et à la merci de cet homme, n’aidait en rien ma position de négocier. Ce n’est qu’un petit détail... j’avais l’habitude de négocier des prix de différentes victuailles au marché auprès des marchands qui essayaient toujours de me vendre leur produit à des prix exorbitants. La plupart du temps, j’obtenais un prix raisonnable. Comment? Grâce à ma grande-langue évidemment.


C’est lorsqu’il revint avec un verre d’eau à la main, que mes pensées se turent, avides de connaître la suite.


Par Bersok! J’étais prête à tout sauf à ça... Un instant! Il compte me laisser partir si je réponds à quelques questions? Pas de doute, c’est un piège! Cela ne peut être qu’un piège! Puis avant même que je puisse acquiescer ou bien me révolter, la question tomba. Ce sale Egor lui avait dit que je lui appartenais? Heureusement qu’il ne l’a pas cru, je ne donnais pas cher de ma personne sinon. Pouvais-je lui faire confiance? Après tout, que m’attendait-il une fois libérer? Un petit groupe de garde d’élite d’Opale pour me conduire où? Dans une autre famille au hasard à servir... et avec ma chance, je tomberais sur une famille trop stricte et dépourvue de sens de l’humour.


Me taire serait plus judicieux, seulement il m’avait sauvé la vie, je lui devais au moins la vérité.


Après l’avoir dévisagé pendant quelques minutes tandis qu’il attendait une réaction de ma part, je pris le verre d’eau qu’il me tendait et je bu un peu pour m’humecté les lèvres et tenté d’enlevé le goût acre dans ma bouche. Finalement, me rendant compte que mon ventre me tiraillait, je le bus d’une traite avant de lui afficher un sourire navré. Je pris enfin parole après qu’il est présenté ses excuses pour la femme morte dans la savane, seulement un nœud remontait dans ma gorge. Je ne connaissais pas son nom et déjà je le respectais pour plusieurs raisons. Il m’a sauvé la vie, il m’a hébergée et du coup, il m’offrait ses condoléances sans même savoir le lien profond qui m’unissait à cette femme qui n’était nulle autre que ma mère. Un homme humble, voilà ce qu’il est.


Je pris finalement parole après avoir tenté d’avaler cette boule dans ma gorge à deux reprises :

« Pour mieux comprendre ce qui est arrivé, je vais commencer par me présenter. Je suis Saika Vangal et comme vous pouvez le constater, je suis une Torkos, de surcroit, une esclave. Ce qui amène son lot de malheur et d’embûche. Jusqu’à ce matin, j’étais une esclave domestique pour le domaine Norvos. Ma maitresse... a rendu l’âme au détriment de la maladie. Son fils unique à quitter les lieux, pour une raison que j’ignore. Me laissant seule... avec ma mère. Sachant que nous allions être reprises, j’ai cru que nous allions être séparés. Croyant réussir à fuir, nous nous sommes sauvés du domaine. Si j’avais su que mon pire ennemi m’aurait poursuivie et aurait commis un tel acte de cruauté envers ma mère, je ne me serais pas enfuie... » La tête penchée, je regardais mes genoux tout en essayant de leur trouver un point intéressant auquel me rattacher afin d’éviter de fondre en larmes. J’avais de la peine, je suis triste aussi, mais j’ai de la rage au cœur. Il vaudrait mieux, dans les jours à venir, ne pas me mettre dans la même pièce que ce sale asticot, car je ne donne pas cher de sa peau. La furie en moi ne ferait qu’une bouchée d’une vermine telle que lui. Je relevai la tête et dans mon regard, on pouvait y lire une détermination quelconque lorsque j’ajoutai : « Egor n’a jamais été mon maître! Il n’est qu’un sale lâche qui s’entoure d’homme pour faire sa sale besogne. Il se croit au-dessus de tout. Il croit pouvoir tout obtenir en forçant la main ou en grondant plus haut que sa panse! Ce vil rat des marais est prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut! » Crachai-je en terminant mon discours, ressentant de la bile remontée le long de ma gorge. Visiblement, je l’avais de travers jusque dans mes tripes.


Après avoir écouté mon discours, il m’indiqua que je pouvais partir en spécifiant qu’il n’allait pas me retenir. Mon regard passa de sa stature à la porte entre-ouverte de la sortie. *Quelques pas et je suis libre! * Pensai-je en m’imaginant courir vers la sortie sans jamais me retourner. Seulement, cet homme riche et fort mystérieux m’intriguait à un tel point que j’étais prête à rester pour en apprendre sur mon bienfaiteur. Étrange, n’est-ce pas? C’est ainsi que je me sens. Tiraillé entre le confort et la liberté...


C’est alors qu’il s’adressa à un certain Lochlan... qui fit son entrée par l’embrasure de la porte tout en me jetant un regard curieux et compatissant à la fois. De la compassion... pour moi? Ce jeune garçon ne devrait pas me regarder ainsi, je doute que nos statuts le permettent, après tout, je suis qu’une esclave Torkos. Une conversation se déroula entre eux, Lochlan ne voulait pas me laisser partir et je su le nom de celui qui ma sauvée la vie. Sam...


Je souris niaisement, toujours spectatrice de ses deux frères, c’était évident. Bon, j’avoue que j’ai pris une chance; s’ils ne sont pas frères, ils font partis de la même famille. Sam quitta la pièce après m’avoir rappelé que je pouvais rester jusqu’au départ du navire. Je pouvais même manger avant de partir. Partir... devais-je vraiment partir? Décidément, mon ventre me rappela à l’ordre. Pas question de partir avant d’avoir au moins grignoté un morceau. Je décidai donc que j’allais prendre ma décision après avoir rempli mon ventre qui émettait de drôles de bruits. Portant ma main gauche sur mon ventre, une douleur lancinante traversa mon bras à la vitesse de l’éclair, m’arrachant par le fait même une grimace. Décidément, j’avais oublié ce petit détail. Je soutiens mon bras pendant que je m’assoyais sur le bord du lit, je me penchais légèrement, ignorant complètement Lochlan pendant quelques minutes afin de ne pas perdre ma concentration. Je pris le rebord de ma robe que je déchirai tant bien que de mal afin de réussir à avoir une assez bonne longueur. Je me créai une attelle improvisée en passant la bande de tissus autour de mon cou pour finalement attacher les deux extrémités. Satisfaites, j’y introduis mon bras gauche, le laissant ainsi pendre entre dans cette attelle improvisée.


Ma robe était foutue, mes cheveux éméchés, mais pas question de me rendre à cette table en rampant. Lorsque ma tête arrêta de tourner après m’être relevé trop rapidement, je comptai mentalement jusqu’à trois et je me levai rapidement. Trop rapidement... je perdis pied...et j’aurais pu me fracasser la tête, et oui une seconde fois d’ailleurs, si ce n’avait pas été de ce Lochlan. « Merci ... » Murmurai-je après qu’il m’est rattrapé. « Je me sentirai mieux une fois assise, je pense. » Assez ironique, car j’étais assise quelques secondes plus tôt. Je finis par m’asseoir à cette fameuse table de bois et j’entamais une miche de pain quand je sentis qu’il me regardait avec un regard curieux. Je lui souris avant d’ajouter entre deux bouchés. « Tu réponds à une de mes questions et je réponds à une de tes questions, ça te va? » sans attendre, je lui demandai « Qui êtes-vous, tous les deux? Des marchands? Ou des hauts dirigeants? » Avide d’information, je posai mon regard sur Lochlan, attendant une réponse.
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime10/1/2014, 23:36

    Accoudé sur les remparts du navire, Samaël repensait aux paroles de la torkos, Saika. Ce qui lui était arrivé était triste, mais c'était bel et bien l'ironie du sort. Elle avait cru protéger sa mère et elle-même en fuyant, et au lieu de ça, le pire était arrivé. Tout était parti d'une bonne intention pourtant, mais malheureusement le hasard en avait décidé autrement aujourd'hui. Le doyen inspira puis soupira longuement en regardant au loin. Les escortes ne tarderaient pas à revenir au bateau, et il leur faudrait repartir afin de ne pas rentrer trop tard à Îleval.

    Pendant ce temps, au sous-sol, Lochlan venait de rattraper la torkos, et se faisait à présent soumettre une proposition à laquelle il ne dirait visiblement pas non. Il eut à peine le temps de lui adresser un sourire que Saika posait déjà sa question. Son enthousiasme curieux comme la question en elle-même le firent rire aux éclats l'espace d'un instant.

    Des marchands ! Il aurait peut-être préféré, oui. Mais nous sommes effectivement des hauts dirigeants. Je m'appelle Lochlan Delenol, et mon frère, Samaël. C'est le doyen de notre belle ville d'Îleval. Et avant que tu ne demandes comment nous avons atterri ici, c'est seulement parce que j'avais envie d'apprendre à conduire un navire. Mais... je suis assez mauvais dans le domaine, je dois l'avouer, et nous avons dériver jusque là.

    Lochlan se frotta les cheveux, légèrement gêné d'avouer son manque d'orientation. Il reprit :

    Mais bon, on dirait que j'ai bien fait, au final, car qui sait ce qu'ils auraient fait de toi ! A mon tour. Que comptes-tu faire à présent ? Tu as quelque part où aller ? Ou tu comptais juste t'enfuir et voir plus tard ?

    De son côté, Samaël réfléchissait. Qu'allait-il faire de Saika ? Il l'avait aidée, mais il ne pouvait pas faire davantage. Plus que ça, ce qui lui arrivait ne le regardait pas, d'autres n'auraient même pas bougé le petit doigt pour la sortir du pétrin dans lequel elle semblait s'être fourrée. Seulement voilà, de part son statut, et surtout de part son côté refoulé, il n'avait pas pu s'empêcher de s'en mêler.
    Il observa ses escortes s'activer à revenir au trot, alors que le premier criait au loin qu'ils avaient bien délivré les hommes aux autorités. Leur répondant d'un signe de tête, il se redressa, et entreprit de redescendre auprès de la torkos et de son frère.

    Nous allons bientôt partir.

    Il intercepta le regard de son frère, le priant de faire quelque chose, au moins quelque chose qui pourrait assurer la sûreté de la jeune femme. Samaël l'ignora totalement, s'apprêtant déjà à remonter sur le pont. Mais alors qu'il allait de nouveau leur faire dos, il s'arrêta dans son élan, et regarda la jeune femme.

    Saika, quel âge as-tu ? As-tu de la famille que tu connaisses quelque part sur Archipel, des torkos libres qui pourraient éventuellement te recueillir ?

    Selon les réponses qu'elle lui donnerait, le doyen prendrait sa décision.
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime28/3/2014, 07:28



Tout en mastiquant mon morceau de pain, je me disais que c’était une question de temps avant que j’allasse devoir quitter ce navire. Rien ne me disait qu’ils allaient me couvrir après tout, je n’étais qu’une Torkos blessée retrouvée dans la savane suite à une attaque de petit voyou. Peut-être que je me trompais et que j'avais trouver mon nouveau foyer.


Mais qu’est-ce qui me prenait tout à coup? Vouloir me joindre à eu, les servir quand je pouvais fuir cette vie d’esclave... Est-ce le sentiment de sécurité, ne pas devoir toujours regarder par-dessus son épaule afin de voir si des gardes me poursuivaient pour me ramener à l’ordre... Que m’attendait-il une fois que je poserais mes pieds sur la terre ferme à nouveau? Je ne pouvais croire que ces hommes allaient me laisser libre de faire ce que je veux... J’allai finir entre quatre murs cloîtré à regarder la lune à travers des barreaux. Après tout, m’enfuir est un crime... en quelque sorte... mais je n’ai nulle part où aller.


J’écoutais ce Lochlan me raconter ce que je cherchais à savoir. Offrant un demi-sourire face à son enthousiasme, je l’enviais d’être aussi... extravertie, libre de rire ou de s’exprimer comme bon lui semble. Détrompez-vous, il est vrai que je n’ai pas la langue dans ma poche, mais je connais ma place. Feu lady Danzah Norvos m’avaient toujours encouragée à parler ouvertement, mais maintenant, la situation était différente. Je connaissais très peu mes bienfaiteurs. Je n’avais aucune idée comment ils allaient réagir à mes impulsions. Mais allais-je passer à côté de la liberté pour le confort d’un foyer? Allais-je survivre seule? Tant de questions, auxquelles les réponses résidaient dans ma décision.


Si Lochlan était toujours aussi rieur et sympathique, j’allais bien m’entendre avec lui. Je devais avouer que le charme qu’il dégageait ne m’était pas complètement indifférent. Je lui offris un sourire niais et un petit rire quand il avoua son manque d’orientation.


« Dérivé jusqu’ici... pas mal pour un débutant. Je suis sûr que tu vas réussir les prochaines fois. » Lui dis-je avec un sourire sincère.


L’inquiétude se lisait dans ses yeux bleus, j’appréhendais ses questions qui ne tardèrent pas à arriver.


« Je n’ai... nulle part où aller. Tout ce que je voulais, était ne pas être séparé de ma mère. Maintenant que ma mère est morte et que ton frère ma libérée des hommes d’Egor, je ne sais plus où j’en suis. J’ai longtemps cru que la liberté était inaccessible. Et que si un jour, elle m’était offerte, je n’allais pas être libre complètement. Ma survie allait devenir mon lot quotidien. Jamais je n’aurais cru que le destin m’aurait offert cette chance ou cette malchance aussi tôt dans ma vie. Je suis dans une impasse. J’ai l’impression de devoir choisir entre vivre et survivre. » Terminai-je, perdue dans mes pensées.


Je continuais mon repas tout en observant la porte de sortie. Était-ce vraiment l’unique choix que j’avais? Pouvais-je les convaincre de me prendre comme domestique? Allaient-ils prendre le risque de me garder, me laisser filer ou me confier aux autorités?


Ses interminables questions sans réponses continuaient de hanter mes pensées. Prise de vertige, j’agrippais la table de bois avec mes mains afin de retrouver une contenance. Tout ce que j’espérais était de ne pas m’effondrer sur le plancher. Visiblement, le coup que j’avais reçu à la tête allait continuer de me troubler pour je ne sais trop combien de temps. Pas question de tomber malade, ce n’était pas le moment. Si je pouvais réussir à convaincre mon corps avec quelques pensées hargneuses envers les symptômes de mon coup à la tête, je serais en parfaite santé.


Samaël vint m’annoncer qu’ils allaient bientôt partir. J’acquiesçai en silence tout en soutenant son regard avant qu’il me tourne le dos, sauf qu’il s’arrêta dans son élan et me regarda à nouveau en me posant quelques questions. Je soutins son regard et je lui répondis en toute franchise :


« J’ai 17 ans. Je n’ai jamais connu mon père. Ma mère m’a beaucoup parlé de lui, mais j’ignore où il est. Je ne connais personne d’autre que les esclaves que j’ai côtoyés au domaine Norvos. »


J’eu soudaine une petite pensée pour Kaeltiir et Filrok. Kael allait se débrouiller, je n’en doutais point. Seulement, dans l’état sentimental du moment, j’espérais qu’il n’allait pas commettre une erreur. Tandis que Filrok, je regrettais mes dernières paroles. Je l’avais envoyé au marché avec une telle dureté, quand j’aurais dû lui apprendre le décès de notre maîtresse. Jamais je n’oublierai lady Danzah. Elle avait tellement été présente pour moi. Une charmante personne comme elle n’aurait jamais dû mourir aussi tôt. Je lui ai offert une dernière offrande, un symbole qui m’était cher. Un simple pain en guise de remerciement pour avoir pris soin de nous, mais surtout, un simple pain pour que son âme voyage en paix vers sa déesse. Je n’étais pas particulièrement croyante, mais pour une dame qui avait toujours tout donné pour sauver des vies, elle méritait un repos paisible. Reprenant contact avec la réalité, mon regard se promenait entre les deux frères et je pris ma décision.


« J’ai une dette envers vous. » Dis-je en m’adressant à Samaël. « Si vous n’étiez pas intervenu, je ne serais dire dans quel état j’aurais été en ce moment. Si vous me le permettez, j’aimerais m’acquitter de cette dette en travaillant pour vous. Permettez-moi de devenir votre domestique. » Demandai-je rapidement, visiblement, mon choix était fait. L’offre était entre ses mains.


J’étais fière et franche, mais je ne me voyais pas libre quand je devais cette liberté et ma vie à un haut dirigeant. Peu importe ce qui arriverait dans les jours à venir, cette dette sera toujours présente dans mon esprit et il est for probable que j’allais trouvé un autre moyen de m’acquitter de cette dette s’il refusait ma proposition.
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MessageSujet: Re: To live and breathe a new day ... [P.V Samaël]   To live and breathe a new day ... [P.V Samaël] Icon_minitime8/4/2014, 13:29

    Lochlan esquissa un sourire ravi face à la réaction de la torkos. Il espérait y arriver, oh oui ! Mais est-ce que Samaël le laisserait recommencer la manoeuvre après le désastre d'aujourd'hui ? Il était certain que son frère allait d'abord le contraindre à apprendre les principes nautiques des livres avant de remettre une main sur le gouvernail. Et ça, il en râlait d'avance. Les leçons n'avaient jamais été le fort du plus jeune. Tout ce qui concernait le théorique lui causait des problèmes, et l'ennuyait par manque de concentration. Mais il s'y plierait s'il pouvait accéder grâce à cela à la pratique. C'était une concession qu'il accorderait. Après tout, si son aîné lui disait qu'ainsi il apprendrait plus vite les bases, c'est que c'était sûrement la vérité. Il n'avait jamais contraint son frère à faire quelque chose qui ne lui servirait pas. Même dans la plus emmerdante des tâches, Lochlan avait pu en tirer quelque chose. Alors...

    Le garçon lui adressa un regard compatissant, le visage pris d'une légère moue.

    Je suis désolé, Saika, pour ta mère. Notre père nous a été enlevé il n'y a pas longtemps, je sais ce que tu peux ressentir. Nous aussi on s'est senti perdus, mais Sam, lui, il a toujours...

    Il ne termina pas sa phrase. Quand on parle du loup, on en voit la queue, et le doyen venait de faire son apparition. Lochlan s'était tu, implorant son frère du regard.

    Samaël s'était arrêté, et écoutait à présent ce que la torkos avait à lui apprendre. Ainsi elle n'avait jamais connu son père, et n'avait d'autre famille que celle dans laquelle elle vivait jusqu'à présent. Et alors qu'il s'apprêtait à reprendre la parole, elle le devança, évoquant la dette qu'elle avait désormais envers les Delenol. Elle souhaitait s'en acquitter en devenant leur domestique.

    As-tu seulement conscience du prix d'une vie ? Même de la tienne ?

    Il braqua son regard émeraude dans ses prunelles, n'ayant aucun mal à y lire la détermination dont elle était prise. Il soupira.

    Très bien... Je suppose qu'on ne devrait pas avoir trop de mal à te trouver une place au manoir. Lochlan, remonte donc sur le pont, et prépare la mise à flot du navire.

    Un sourire satisfait sur les lèvres, ce dernier s'exécuta en lui adressant un regard reconnaissant. Une fois que le doyen fut seul avec la torkos, il ajouta :

    J'aimerais être certain que tu sais dans quoi tu t'embarques. Tu as la possibilité de t'en aller maintenant. Une fois à Îleval, tu deviendras une domestique de la famille doyenne, je ne pourrai pas te garantir de te laisser partir aussi vite.

    Evidemment, il prenait la plupart des décisions. Mais il savait sa mère très autoritaire également, et c'était généralement elle qui gérait tout ce qui concernait les esclaves. Il ferait en sorte que Saika soit assignée à ses quartiers, mais elle devrait reporter son rêve de liberté à plus tard. Beaucoup plus tard.
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