Apilo: Il fut son amant, son confident et son meilleur ami pendant un temps. Comme toutes choses de la vie, le glas de leur amour finit par sonner, non pas à cause de la fugacité du temps, mais plutôt sous les coups de l'instrument de la pettitesse et de la haine des hommes.

Oburu: Il est, et restera, dans le moyen terme la personne la plus importante aux yeux et au coeur de Hiti. Sans le couver et l'isoler de tout, elle garde un oeil attentif sur lui pour éviter qu'il ne s'attire trop de problèmes.

Les Marchesable: Depuis sa défection et la création des Marchesable, Hiti n'a d'autres parents que ceux qui joignent le groupe. Malgré tout, ces relations sont parfois ténues.

Tanaki: Il est irremplaçable. C'est un roc sur lequel elle peut s'appuyer pour se soutenir lors des temps les plus difficiles. Jusqu'à un certain point, il lui rappel Apilo pour qui son esprit ne s'est pas totalement apaisé. Elle est contente et fière de continuer son chemein avec et espère en secrêt reconstruire ce qui s'est perdu avec lui.

La brume s'était installée ce matin aux bords du lac, là où la fraicheur des eaux condense l'humidité de l'air. Hiti se sentait bien, légère, comme portée par une brise discrète. Jamais elle n'aurait crue que cette brise provenait du battement d'aile de l'oiseau Destin et qu'elle deviendrait bientôt une tourmente violente. Insousciente, elle avance le long de la rive du lac se rendant à ce qu'elle décrirait comme son sanctuaire. Il s'agit d'une alcôve rocheuse légèrement en retrait à l'orée du bois bordant la rive. Elle s'installe sur une peau qu'elle déroule sur le sol rocailleux et observe l'avancée de son travail. Il s'agit d'une tunique qu'elle a coud de ses mains. Des épeules partent des tracés ornementaux qu'elle fabrique à l'aide d'écailles  irridescentes des poissons pêchés par le clan. Un heure passe sans qu'elle ne s'en rende compte. Une ombre apparait au coin de son oeil et Hiti soulève la tête pour être surprise par un homme posté dos à elle regardant vers le lac à l'entrée de l'alcôve. Elle s'adresse à lui d'un ton quelque peu hésitant,

«Je peux vous aider?»  

Au son de sa voix il se retourne et la contemple de ses yeux gris lune. Le coeur d'Hiti fait un bond dans sa poitrine. L'homme lui sourit et la contemple de la tête au pieds. Il semble appréciateur et aucunement surpris de la voir.

«Bonjour petite, je suis Apilo.»


Le temps a passé et Îleglace ne change pas. La vie continue à prospérer grâce à une stabilité bien établie des différents écosystèmes. Les insectes nourrissent les poissons qui à leur tour nourrissent l'Homme. C'est le cycle infini de la vie. Au coeur de se cycle se trouve Hiti, enceinte jusqu'aux dents. Elle passe les mains sur son ventre gonflé en sourriant. Elle sort de chez sa tante qui vient de s'assurer que la grossesse se passe comme prévue. Ses yeux se portent sur la plage où elle voit Apilo à la pêche avec d'autre hommes du clan. De prime à bord, ils étaient hésitants à l'inviter à se joindre à eux, mais éventuellement la gêne se dissipa. Hiti avait hâte de mettre son enfant au monde pour lui présenter ce père merveilleux. Mais derrière ce rêve, elle cachait l'angoisse du conflit entre Muke et Opochtli. La violence escaladait de plus en plus rapidement et plusieurs hommes ne revinrent jamais des raids contre le clan rival.

Un détail attira subitement son attention. Le silence. Outre les hommes aux bords du lac, pas un seul chant d'oiseau, ni même le bourdonnement des insectes.

«Hiti!»

C'est à peine si elle réagis lorsque les chasseurs Opochtli sortirent du bois. Elle fut rapidement mise au sol et maîtrisée. Dans ses débattements, elle vu les eaux du lac devenirent cramoisie en se mélangeant au sang des combattants. Du coin de l'oeil, elle vit Apilo se faire assomer et tomber à genoux.


Une nuit, un homme se présenta dans la tente où elle et son amant étaient gardés dans l'attente de leur jugement. Tanaki, car s'est ainsi qu'il se prénommait, la libéra, mais n'eut pas le temps de finir de libérer Apilo avant que des gardes ne démasquent leur sauveur. Elle posa un regard plein d'amour à Apilo, puis sous les insistances des deux hommes, elle fuit. Elle courru autant que sa condition le lui permettait. Restant dans les ombres, elle se déplaça de talus en talus, profitant de la couverture obscure que lui offrait cette nuit sans lune. Épuisée, elle s'effondra au pied d'un grand arbre où elle se blottie, sanglottante, entre ses racines.

Le lendemain, elle retrouva son sauveteur affligé de diverses blessures et malgré sa condition, elle en prit soin et le remis sur pied en un temps record. Ils prirent la décision de partir s'exiler au loin avec l'enfant nouveau né de Hiti, Oburu. Tanaki devint le père adoptif du petit et Hiti s'offrit comme une mère au sein du groupe qu'ils fondèrent, les Marchesable.