La famille Bellecombe est une puissante et ancienne lignée, lointaine cousinade du Mâss par alliance (cousinade de l'arrière grand-mère de Marius Beauroix), avec lequel ils n'ont toutefois pas plus de relations que les autres familles de la haute noblesse mésorianne. La lignée étendue des Bellecombe s'est établie sur chaque domaine d'Archipel, en vue de faire fructifier l'intérêt de la famille : diversifier les produits et ressources de leurs négoces et enrichir les relations avec les autres grandes familles de la noblesse. Doricien et son épouse se sont installés sur l'île de Belhovre, après plusieurs années passées à Opale à investir dans le commerce de produits de luxe. Aujourd'hui, ils continuent de faire fructifier leur affaire en important et exportant les ressources les plus prisées d'Opale : épices, fruits, parfums, soieries et bijoux. Le couple a également souhaité investir dans l'élevage de Belhovrois, mais leur succès a été plus mitigé dans ce domaine.
Outre sa richesse et son influence acquises grâce à son commerce, Doricien est surtout connu pour ses actes de charité, ainsi que pour ses projets humanitaires et philanthropes. Le quinquagénaire s'est notamment fait connaître en participant - financièrement, politiquement et humainement - à la construction d'un orphelinat pour les enfants défavorisés ; puis par la suite, pour la construction d'un hospice pour les vieillards et les infirmes (en vue de soulager la charge des prêtresses). Il projetait de récolter des fonds pour améliorer les conditions de vie dans les cités libres, mais son ingérence lui fut reproché. Il a pour ambition de construire un nouvel hospice, pour accueillir les mères célibataires - toute ethnie confondue - mais il se heurte à la réprobation de la société mésorianne conservatrice. Il souhaiterait également construire des refuges pour les femmes violentées et pour les Torkos maltraités, et étendre ses projets aux autres îles. Mais comme lui répète souvent son épouse, Opale ne s'est pas faite en un jour.
Dire de Telmir qu'il n'existe pas d'esclave plus fidèle à son maître n'est sûrement pas exagéré. La jeune femme dévoue chaque jour de son existence au bien-être de son propriétaire, encore plus depuis que sa santé est devenue plus précaire. Elle aime et admire Doricien comme un père.

Rencontré fortuitement aux abords du port, Artémas occupe une place importante dans la vie de la jeune esclave, sans qu'elle puisse pour autant expliciter la nature de leur relation. Sa première rencontre avec l'élite - capitaine d'un bateau à l'époque - a marqué un changement dans sa façon de percevoir le monde qui l'entoure, mais aussi le regard que les autres peuvent porter sur elle. Puis, dans les années qui ont suivi, ils se sont revus ponctuellement, au gré des retours d'Artémas à la base maritime de Belhovre. Aujourd'hui, et suite à une grave blessure à la jambe, Artémas a dû renoncer à sa vie en mer, mais pas à son rang d'élite. Grâce à ses relations, mais aussi et surtout grâce à ses années de loyaux services, un poste de lieutenant lui a été aménagé dans la caserne mère. Il n'intervient plus sur le terrain, mais s'occupe de l’administratif et de la formation théorique des jeunes recrues. Depuis son retour à la vie terrestre, il lui arrive souvent de traîner au port pour regarder les bateaux prendre le large. Telmir a pris l'habitude de chercher sa compagnie ; la seule qu'elle apprécie vraiment en dehors de celle de son maître et de sa mère.  

Selva a toujours été une mère dévouée et aimante, même si elle s'est souvent trouvée démunie face à la maladie de sa fille, à ses nombreuses questions auxquelles elle n'avait pas de réponse à fournir. Elle a néanmoins fait de son mieux pour élever Telmir, pour lui apporter l'amour et la protection dont elle avait cruellement besoin. Même si elle n'a pas toujours été capable de la protéger, elle a essayé d'être une oreille attentive et une épaule réconfortante. Malgré le mystère - le tabou même - qui entoure sa naissance, Telmir ne conserve aucune rancœur envers sa mère.