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| | | Débuts difficiles [Prama] |  |
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 InvitéInvité
![Débuts difficiles [Prama] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  Sujet: Débuts difficiles [Prama] ![Débuts difficiles [Prama] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) 8/2/2014, 22:25 | |
| Cela faisait déjà un certain nombre de jours que KenaÏ avait quitté son clan, combien ? Elle ne le savait plus vraiment, les jours commençaient à se ressembler les uns les autres.
Elle était partie dans l’idée d’aller vers les îles du Nord, mais finalement elle s’était raviser. Son élan d’exploration avait été coupé net par la distance d’eau qu’elle aurait à traverser. La jeune fille n’avait jamais vraiment eu le pied marin et après tant d’émotion elle ne se sentait pas de faire tout ce trajet sur les flots.
Résignée elle avait tout de même changé d’île pour aller à Îlevale. Elle avait payé la traverser en revendant nombre de ses petits bibelot et autres objet qu’elle avait emporté avec elle. Ça ne lui avait pas rapporté grand-chose et désormais elle était à sec.
Préférant garder un peu d’argent de côté au cas où elle devrait quitter l’île dans une certaine précipitation. Pour se refaire une santé financière elle avait gardé les peaux des bêtes qu’elle avait chassées pour les revendre.
Pour cela elle s’était rendue dans la ville d’Îlevale, avec son tas de peau attaché à sa sacoche. Elle n’avait pas encore atteint la place du marché quand elle senti qu’on tirait dans son dos, quelqu’un lui avait tiré ses marchandise !
S’était un jeune homme qui courrait à présent dans la foule sans plus attendre elle se lança à sa poursuite essayant de ne pas bousculer trop de passant.
Les ruelles ses succédèrent, pour une habituer de la nature, elles se ressemblaient toutes quand elle l’aurait rattrapé elle allait avoir du mal à retrouver son chemin.
D’un coup, visiblement agacé, le voleur fit volteface sortant une lame et faisant un grand geste vers Kenaï. Le temps qu’il sorte l’arme elle s’était dangereusement rapprochée. Voyant l’objet brillant elle avait eu un mouvement de recule mais ça avait tout de entaillé sa main gauche.
Surprise par la douleur, la jeune fille se stoppa pour de bon, laissant partir le détrousseur dans un soupire rageur.
Elle regarda sa blessure, elle était assez profonde, mais pas très grave avec un bandage bien serré et un peu de temps ça allait se remettre tout seul. Sortant quelques mots disgracieux même dans la bouche d’une Okanakie qui n’avait jamais eu la moindre éducation de comment devait se conduire une jeune fille.
Essayant de ne pas se mettre du sang partout, Kenaï fouilla dans sa besace à la recherche d’un linge pour bander tout ça. Mais rien à part quelques pots d’onguents vides et une étoffe chaude plier le plus compacte possible.
« Merde ! »
S’énerva-t-elle en se laissant se briser au sol un flacon.
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| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 8/2/2014, 23:51 | |
| Ce jour là, Prama rentrait tranquillement du marché avec Dregan, les bras chargés de deux paniers remplis de vivres pour la semaine. C'est qu'il y en avait du monde à nourrir dans une maison close... L'autre domestique qui l'accompagnait avait décidé de faire au détour pour aller voir une soit disant amie mais Prama n'était pas dupe, elle savait parfaitement ce qu'elle allait faire en réalité. Mère et fils avançaient donc lentement, empruntant le chemin le plus long pour qu'elle ait le temps de les rejoindre avant d'arriver devant le bordel. Si elles ne rentraient pas ensembles, l'absente risquerait d'avoir des ennuis.
L'enfant gambadait fièrement devant sa mère, une carotte brandie fièrement devant lui comme s'il s'agissait d'une puissante épée. De temps à autre, il s'arrêtait sans prévenir pour lancer un coup puissant, déséquilibrant ainsi sa mère qui devait l'esquiver pour ne pas l'écraser. Prama finit donc pas lui faire reposer sa carotte dans le panier pour pouvoir marcher en paix malgré la moue suppliante de Dregan.
Arrivés à un embranchement, Un homme surgit à toute vitesse de la ruelle manquant de renverser le jeune garçon. Prama, furieuse, lui aboya dessus de faire attention mais il poursuivit sa course sans y prêter la moindre attention.
« Ça va mon chéri ? » Demanda-t-elle au petit bout d'homme qui la fixait, ébahi de voir sa mère crier sur quelqu'un.
« Oui m'man. »
Après ce léger incident, la jeune Torkos reprit sa route et s'engouffra dans la rue d'où provenait l'autre imbécile. Seule une jeune femme s'y trouvait, passablement énervée d'après les mots qui sortaient de sa bouche.
« Elle a dit des gros mots la dame, Maman. »
« Oui mon grand et tu sais que ce n'est pas bien. »
Allez apprendre à un enfant qu'il ne faut pas jurer quand un adulte sur deux qu'il croise est en train de débiter une flopée d'insultes...
Quand le flacon explosa sur le sol, le petit Dregan ouvrit de grands yeux. Voilà qu'en plus des gros mots, l'inconnue cassait des trucs en plein milieu de la rue. Elle était vraiment bizarre, il fallait qu'il aille voir de plus près ! Sa mère qui avait repéré son petit manège, le suivit, méfiante envers la jeune inconnue.
« Est-ce que tout va bien ? »
Au même moment, ses yeux se portèrent sur la main gauche de celle qu'elle devinait être une Okanaki.
« Elle saigne ! Maman, elle saigne ! »
Prama acquiesça pour qu'il arrête le répéter et reporta son attention sur la blessée.
« Venez avec moi, je devrais avoir de quoi vous soigner. Il ne faut pas laisser ça comme ça. »
L'entaille n'était pas énorme mais il fallait être prudent avec les saletés, rien de mieux pour perdre un membre à cause d'une infection trop importante.
« J'habite juste à côté. »
Prama montra d'un signe de tête l'arrière de la bâtisse qui servait de bordel, en quelques pas elles y seraient. Puis, comme pour l'encourager à la suivre, elle se mit en route jusqu’à arriver devant une grosse porte en bois qui servait d'entrée pour les domestiques.
Une fois à l'intérieur, Prama posa les deux gros paniers sur la table qui se trouvait dans la pièce et fit asseoir la jeune femme.
« Je reviens dans un instant, ne bougez pas. »
Prama, en embraquant Dregan -on est jamais trop prudent-, quitta quelques instants la pièce pour aller chercher de quoi soigner l'inconnue. |
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| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 9/2/2014, 01:09 | |
| Un petit môme, qui devait avoir trois-quatre ans, arriva visiblement attiré par le bruit. Kenaï trouvait toujours les mioches bizarres, ils avaient une logique bien à eux que toute personne ayant passé au moins les 15 ans ne comprenait plus. Mais le jeune vit n’y fiat pas attention, elle sentait un vague d’angoisse monter.
Elle était là tout seule blessée en plein milieux d’un endroit qu’elle ne connaissait pas, et en plus si elle ne trouvait pas vite de quoi se soigné elle allait devoir se mettre la diète sévères les prochaines semaines faut de pouvoir tenir correctement son arc.
Décidément, quelle idée d’avoir fait ça, quelle idée d’être partie ?!
Quelque chose, ou plutôt quelqu’un la coupa net dans sa réflexion, une femme les 25 ans passé, visiblement une torkos venait de lui proposer son aide.
Etonnée, Kenaï ne réagit pas vraiment quand on l’embarqua dans une grande maison et on la fit s’assoir. La jeune femme se fit assoir sans vraiment se faire prier. Sa main saignait encore, pourtant elle essayait de ne pas en mettre partout. Pendant que la bienfaitrice de l’Okanakie était sorti faisant avec elle sortir le petit garçon, elle avait réussi à déposer avec forces précaution son arc sur la table et détacher l’attache du bas de son carquois pour éviter de faire tomber ses flèches.
Quand la femme revint, la jeune fille la regarda. Dans son regard on pouvait sentir une sorte de fatigue, elle avait du mal à s’adapter à cette vie de complète solitude et ça lui prenait beaucoup d’énergie.
« Excusez-moi … »
Kenaï passa sa main droite dans ses cheveux pour bien les rejeter en arrière qu’il ne gêne pas son infirmière quand elle allait la soignée.
« D’habitude je fais plus attention à ce que je dis quand il y a des enfant, mais là s’était juste trop. »
Elle marqua un court silence.
« Enfin, merci, J’ai plus de quoi bander ma main et plus de quoi l’acheter ou l’échanger. Sans vous j’étais bonne pour un jeûne forcé.»
L’Okananki eu un regard sur son arme, outil de chasse par excellence. Elle avait usé le reste de son bandage il y avait quelques semaine elle s’était fait une blessure superficielle mais un peu étendue à la jambe.
« C’était votre fils ? »
Demanda Kenaï pour être agréable avec sa bienfaitrice.
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| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 9/2/2014, 16:28 | |
| Prama traversa plusieurs pièces pour arriver dans le petit cabinet qui servait d'infirmerie improvisée. Ouvrant les placards, elle prit un rouleau de bandages, un petit pot d’onguents qu'elle savait plutôt efficace et une aiguille avec du fil. Puis, sur le chemin du retour, elle s'arrêta en cuisine pour prendre une bassine et un torchon propre pour nettoyer la plaie. Normalement elle n'oubliait rien.
Toujours dans ses pattes, le petit Dregan gambadait, surexcité, déblatérant des histoires incroyables sur l'Okanaki qui aurait combattu un monstre dans la ruelle et s'en serait sortie avec un gros bobo à la main seulement. Prama hochait la tête pour lui faire plaisir et, arrivés devant l'escalier qui menait à l'étage des domestiques, elle lui fit signe d'y aller.
« Mais... M'man ! J'veux voir aussi ! »
« Non, va jouer avec les autres. »
La Torkos préférait le tenir loin de l'inconnue. Au cours de sa vie, elle n'avait croisé que peu d'Okanakis et ne savait pas vraiment comme ils pouvaient réagir. La prudence était de mise.
La petite tête brune croisa les bras en signe de défis, hors de question qu'il ne retourne pas voir la blessée. Puis, quand sa mère lui fit les gros yeux, tout son courage s'évapora et il se précipita dans les escaliers. Courage, fuyons...
Toute cette petite expédition n'avait pris que quelques minutes et Prama fut rapidement de retour aux côtés de l'Okanaki. D'un bref coup d’œil, elle remarqua l'arc posé sur la table où elle disposa tout ce dont elle allait avoir besoin. Bien, jusqu'à présent elle ne semblait pas avoir de mauvaises intentions. Puis, au vu de son état de fatigue avancé plus la blessure qui saignait encore, Prama décida de se détendre un peu.
« Il n'y pas de soucis, je n'allais pas vous laisser comme ça dans la rue. »
La Torkos lui sourit gentiment en attrapant sa main abîmée. Puis, en réalisant qu'elle s’excusait pour les gros mots, Prama ne put s'empêcher de lâcher un petit rire.
« Ne vous inquiétez pas, j'avoue ne pas avoir tenu ma langue devant lui aussi... »
Puis, elle commença à nettoyer la plaie doucement avec le torchon humide. Avec son casse-cou de fils, elle avait l'habitude du geste et les plaies n'avaient plus de secrets pour elle. Enfin... Celle de l'Okanaki semblait assez profonde, le sang n'arrêtant pas de couleur.
« Je pense qu'un simple bandage n'aurait pas suffit de toute manière. Il faudrait recoudre. »
Même en badigeonnant la plaie avec l'onguent et en l'enveloppant dans un bandage, Prama doutait qu'elle cicatrise vite et bien...
« Oui c'était mon fils. Vous l'avez fasciné. » Répondit-elle en souriant à la question qu'on lui posait avant de se reconcentrer sur la blessure.
Attrapant le fil et l'aiguille, elle les déposa sur ses genoux et releva la tête vers l'inconnue.
« Ça risque de faire un peu mal. »
Mais si elle avait besoin de sa main pour chasser et se nourrir rapidement, il n'y avait pas beaucoup de choix. Alors la Torkos piqua la peau après avoir fait un garrot un peu plus haut sur le bras.
« J'ai vu un homme débouler rapidement de la ruelle où vous étiez, c'est lui qui vous a attaquée ? »
Prama tentait de distraire la jeune femme pour faire passer la douleur au second plan et éviter qu'elle ne remue trop la main. |
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| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 10/2/2014, 17:20 | |
| Décidément ce n’était pas une journée pour la jeune chasseresse : sa blessure était plus grave qu’elle ne l’imaginait.
Même en étant casse-cou Kenaï n’avait jamais due se faire recoudre, ce qui n’était pas pour la rassurer, ou alors si elle avait dû l’être elle ne s’en souvenait plus ce qui n’était, en soit, pas vraiment plus apaisant.
« C’est bien lui qui m’a fait ça.
En fait j’étais venu pour vendre des peaux. Comme j’ai dû quitter mon clan mon seul moyen de passer d’une île à l‘autre est de payer la traversé. Mais ce vaut-rien m’a subtilisé mes peaux. Du coup je lui ai couru après mais a un moment il s’est arrêter il à fait volte-face en sortant une lame et … la suite vous la connaissez. »
Oubliant un peu la douleur de l’aiguille s’enfonçant dans sa main, la jeune fille se perdit un instant dans ses pensée, regardant son arc. C’est elle qui avait fait l’arme comme lui avait appris son père, mais les gravures ce n’était pas elle qui les sculpter s’était son frère. Au-delà de la facilité d’une vie en groupe, s’était eux qui lui manquaient le plus.
Elle eut une pensé pour Emhoko, ce sinistre idiot, avec beaucoup de chance peut être qu’il n’était pas mort. Du moins c’est ce qu’elle se plaisait à penser.
« Du coup j’ai perdu quinze jours de chasse et en prime je vais avoir droit à un joli pansement. »
Kenaï eu un soupir las.
Elle se disait que finalement elle ferait mieux de s’y faire !
Ce n’était pas encore ça, mais déjà son corps commençait à s’habituer au sommeil partiel qu’exigeait une vie en pleine nature. Elle devait continuer sur sa lancer.
En évitant le plus possible de bouger la main que sa bienfaitrice Torkos était en train de lui soigner, l’Okanaki se passa une main sur le visage, geste symbolique pour chasser toute ces mauvaises pensé qui venait de lui embrumer encore une fois l’esprit.
« Il est mignon votre fils, du moins ce que j’ai pu en voir. Il a l’air peut-être un trop plein de vie, enfin ça, ça doit être l’âge je me souviens de ma sœur à cet âge-là un vraie furie toujours en train de courir partout pour faire n’importe quoi … en particulier me casser les pieds. Finalement elle à pas trop changer an grandissant. »
Si la jeune fille aurait pu se donner une claque, elle l’aurait fait, elle n’était peut-être pas aussi attachée à Lyalisa qu’a Daekan mais même cette infâme mégère dominatrice lui manquait. A quoi bon chasser les ondes négative pour s’en crée d’autres juste après ?!
« Pardon, je n’aurais pas dû vous importuner avec la vie de ma sœur. »
S’excusa-t-elle un peu embarrasser.
« Mais j’en oublie le peu de bonne manière que j’ai. Je m’appels Kenaï, et vous ? » |
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| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 10/2/2014, 22:14 | |
| Prama, toujours armée de son aiguille, entamait le milieu de la blessure avec une infime précaution. Tout devait être bien serré pour aider la peau à cicatriser mais pas trop non plus... Il fallait correctement doser sa force, ce qui rendait le processus plus délicat qu'il n'y paraissait.
D'une oreille attentive, la Torkos écoutait le récit de l'Okanaki. Elle avait donc raison, le fou furieux qui avait failli renverser le petit était en plus un voleur...
« Vous n'avez vraiment pas eu de chance... Les rues d'Îleval sont plutôt calmes d'habitude. »
Surement par réflexe, Prama ajouta :
« Mais ce n'était quand même pas très prudent de lui courir après. Heureusement qu'il n'a touché que votre main. »
Elle avait tellement l'habitude de sermonner Dregan à chaque bêtise qu'il faisait, qu'elle en oubliait parfois à qui elle s'adressait. Surtout que sous l'effet de la colère, il lui arrivait aussi de réagir à chaud alors même qu'on dit d'elle qu'elle est du genre réfléchie...
Heureusement pour Prama, la jeune inconnue ne sembla pas vraiment y prêter attention et laissa son esprit gambader, les yeux posés sur son arc. Arme si redoutable pour sa précision et son silence, bien que certains la considèrent comme celle des lâches... Un jour elle aimerait tester, pas sur un homme ni une bête, mais la sensation de viser et atteindre sa cible devait être assez grisante.
« Et j'imagine que vous ne connaissez personne en ville qui pourrait vous aider ? »
Prama fronça les sourcils, la jeune femme semblait dans une situation délicate. Pourtant, elle ne pouvait pas grand chose de plus pour elle si ce n'est lui donner de quoi manger quelques jours, en espérant que ça suffise.
La Torkos arrivait au bout de la plaie, il fallait qu'elle fasse un nœud au plus près de la peau pour éviter qu'il s'arrache malencontreusement. L'opération étant délicate, elle prit quelques instants pour s'y atteler avant de répondre à l'Okanaki.
« C'est gentil. Mais je vais vous confier un secret, il est aussi mignon qu'épuisant. »
Prama laissa échapper un petit rire en reposant le matériel de couture sur la table. Son rôle de mère lui prenait beaucoup de temps et d'énergie, surtout qu'il n'y avait pas de père à qui le confier. Heureusement qu'elle pouvait le confier de temps à autre à ce couple de Mésorians, ça lui permettait de respirer un peu.
La brune détacha le garrot qui n'était plus nécessaire et nettoya le sang qui s'était déposé dans la paume de la blessée avec de faire pareil avec ses propres mains. Ensuite, elle plongea les doigts dans l'onguent pour en badigeonner la plaie fraichement recousue.
« Il n'y a pas de soucis, vous ne n’importunez pas du tout. »
En fait, elle était plutôt heureuse d'être tombée sur une Okanaki bavarde. C'était tellement rare d'en croiser, alors de discuter avec ! En plus, elle semblait voyager souvent. Elle avait surement des tas d'histoires à raconter malgré son jeune âge.
« Je suis Prama, ravie de te connaître. »
Dans la précipitation, elle n'avait pas non plus pensé à lui demander son nom.
« J'ai bientôt fini ! »
Prama finissait d'enrouler le bandage autour de la main de Kenaï tout en discutant. Le plus dur était passé.
« Voilà. Est-ce que ça va ? Pas trop serré ? »
La Torkos se releva et regroupa tout le bazar qui s'était accumulé sur la table. Ca allait lui faire du boulot en plus cette histoire... Mais elle n'aurait jamais laissé quelqu'un de blessé se débrouiller seul dans la rue non plus, fallait assumer.
« Est-ce que je peux vous aidez d'une quelconque autre manière ? »
A vrai dire, Prama l'aurait bien gardée encore un peu pour discuter avant de lui dire au revoir. Mais elle ne voulait pas non plus la retarder si elle avait un bateau à prendre ou quelque chose du même genre. Quoique... Si elle n'avait pas d'argent, elle allait surement devoir rester quelques temps dans les parages. Bref, elle verrait en fonction de la réponse de la principale concernée. |
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| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 11/2/2014, 19:20 | |
| Le pansement fini, Kenaï essaya de bouger ses doigts et sa main. S’était douloureux mais pas trop serré. Dans son malheur au moins elle avait eu la chance de tomber sur une bonne infirmière.
« C’est gentil, merci. Mais j’ai bien peur que vous ne puissiez plus grand-chose pour moi. »
Pourtant la demoiselle ne se sentait pas si bien que ça. Elle avait perdu du sang et sa fatigue malgré qu’elle soit relayer au second plan par une volonté fragile se faisait toujours sentir. Essayant de se lever elle fut pris d’un léger vertige. Ce n’était pas très prudent de repartir de suite.
« Tout compte fait, vous pourriez peut être m’offris l’hospitalité pour quelques heures. Histoire de se remettre un peu de toute cette émotion. »
Avait-elle proposé avec un léger sourire gêner. Elle ne voulait pas l’embêter plus qu’elle ne l’avait déjà fait mais son corps lui disait que si elle retournait a sa vie de nomade solitaire maintenant il allait lui faire payer !
Mieux valait ne pas tenter le diable…
« Je vous promets de toucher à rien, je ne tiens pas à vous attirer des ennuis avec votre maîtres. »
En parlant brièvement avec quelques Torkos de passage au camp et avec Bronco elle avait appris que les Mésorians étaient tenus de bien traité leur esclaves sous peine de lourdes sanctions. Mais rien ne disait qu’il tenait tous cet engagement, comme on disait « pas vu pas pris ». Prama n’avait pas l’air d’une femme apeurée et battue, mais on ne savait jamais.
Kenaï sembla avoir une illumination et elle défit une lanière en cuir qui retenait quelques ornements sur son bras tatoué et elle en prit un. Il s’agissait d’une sorte de médaille en bois sculpté représentant un cerf stylisé. Le bijou avait été peint avec du bleu cobalt sur quelques points spécifiques.
« Prenez c’est pour vous. Vous m’avez soigné, même si j’avoue que je me serais bien passé de l’aiguille…. Je tenais pas vraiment a m’en séparer mais je tien à vous donner quelque chose pour votre peine et au moins il ne sera pas dans les mains d’un marchant cupide qui s’empressera de le revendre pour trois fois rien. »
L’Okanakie posa l’objet sur la table, avec un air qui voulait clairement dire qu’elle insistait pour que Prama le prenne en gage de sa gratitude ou en paiement, ce qu’elle voulait.
Puis elle prit le reste de ses bijoux et les posa dans sa sacoche histoire de ne pas les perdre.
Elle laissa planer un court silence avant de ne plus tenir sa langue.
« Je peux vous poser une question ?
Enfin, une autres que celle-ci … Vous avez déjà rêvé de vous faire affranchir, de devenir libre et de faire ce qu’il vous plaît quand il vous plaît ? »
La style de vie de Torkos avait tendance à rendre Kenaï perplexe, elle qui avait toujours vécue parfaitement libre desces actes de ses paroles et ne devant le respect qu’aux aînés elle comprenait mal comment on pouvait accepter une situation comme la leur.
Elle ne les jugeait pas vraiment, a la rigueur elle pouvait les trouver un peu résigner, mais elle ne comprenait juste pas.
« C’est ptètre pas très pertinent ce que je vous demande, trop de liberté c’est compliqué aussi … »
Elle pouvait en témoigner. |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 12/2/2014, 20:45 | |
| Prama finissait de grouper bandages et torchons imbibés de sang pendant que Kenaï vérifiait que le pansement lui convenait. Il faudrait qu'elle pense à en acheter de nouveaux lors de leur prochaine sortie au marché. D'ailleurs, l'autre domestique Torkos n'avait toujours pas pointé le bout de son nez, où s'était-elle encore fourrée ? Elle aurait dû être là depuis une bonne dizaine de minutes...
« Faites-moi penser à vous laisser quelques provisions avant de partir. Il vous faudra bien manger pour reprendre des forces rapidement. »
Sa phrase tomba à pic puisque, lorsqu'elle se retourna vers la jeune Okanakie, celle-ci fut prise d'un léger vertige qui lui fit comprendre qu'il n'était pas encore l'heure de reprendre la route. Du repos, voilà ce qu'il lui fallait.
« Bien sûr, mettez-vous à l'aise. »
Prama lui sourit, la laissant tranquillement se rasseoir. De son côté, elle commença à vider les paniers de provisions pour les entreposer dans les placards au fond de la pièce.
« Nôtre maître ne descend que rarement ici mais je vous fais confiance. »
Le message délivré sur un ton plutôt amical contenait un léger sous-entendu qu'elle faisait passer discrètement. Elle ne la connaissait pas et jusque là elle n'avait rien à lui reprocher mais un seul faux pas et elle n'hésiterait pas à jeter le petit bout de femme dehors. Les maîtres n'auraient même pas le temps de s'en apercevoir qu'elle serait déjà bien loin de la maison close. Prama n'était pas du genre à plaisanter sur ces choses là.
Finissant d'entreposer quelques sac d'épices en haut d'une étagère qu'elle atteignait seulement sur la pointe des pieds, Prama revint vers son invitée du jour. Celle-ci, semble-t-il prise d'une idée soudaine, se mit à dénouer une lanière de son bras et la tendit à la Torkos. Levant un sourcil, Prama hésita un instant. Le petit cerf était certes très beau mais elle ne pouvait pas accepter de cadeaux, elle n'avait rien fait qui mérite une récompense. Si même les prêtresses Mésoriannes n'étaient pas payées pour leurs soins, une simple domestique ne devait pas l'être non plus...
« C'est très joli mais vous devriez le garder. » Protesta la Torkos.
Pourtant la jeune femme semblait décidée et laissa l'objet sur la table. Têtue, tout comme elle. Prama leva les yeux au ciel avec une petit moue amusée et ramassa le pendentif qu'elle fit glisser entre ses doigts pour admirer le travail du bois plus en détail. Sans savoir vraiment pourquoi, le petit cerf lui fit penser à l'ours en bois taillé qu'elle avait offert à son fils une fois qu'il avait arrêté de tout mettre dans sa bouche. Depuis, il ne voulait jamais s'en séparer même à l'heure de prendre un bain.
Entre les deux jeunes femmes s'était instauré un silence, chacune laissant défiler ses pensées jusqu'au moment où l'Okanakie reprit la parole, visiblement piquée de curiosité.
« C'est une question intéressante. »
A laquelle elle n'avait pas encore tout à fait la réponse... Et dont elle hésitait à répondre, toujours méfiante d'un éventuel sous-entendu. Pourtant, si elle voulait elle aussi apprendre des choses sur la vie de l'Okanakie, il fallait qu'elle parle de la sienne. Un échange donnant-donnant.
« Depuis que j'ai mon fils, j'y pense de plus en plus. J'aimerais qu'il puisse avoir une vie loin de toute servitude, qu'il soit maître de son destin en quelque sorte. »
Bien qu'au fond, un Torkos n'était pas tout à fait libre de ses mouvements, puisque ''chassé'' des villes mésoriannes. Et puis, les Torkos étaient esclaves depuis tellement longtemps que vivre pour servir un maître était normal. Les enfants grandissaient en voyant leurs parents esclaves, pourquoi penseraient-ils qu'il devrait en être autrement ?
« Trop de liberté ? Peut-on en avoir trop ? »
La question était sérieuse, le mot ''trop'' ayant une connotation péjorative, elle avait du mal à l'associer avec ''liberté'' qui représentait l'idéal de beaucoup d'Hommes. Les Okanakis pouvaient circuler sans embûches sur les terre du Mass, ils vivaient en harmonie avec la nature , ne dépendant quasiment que d'eux-mêmes pour se nourrir et se loger. De quoi pouvaient-ils se plaindre ? |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 12/2/2014, 21:59 | |
| Kenaï pris un temps pour réfléchir à comment elle allait pouvoir tourner sa réponse. Elle était consciente que dire que la liberté s’était mal à une esclave s’était un peu comme dire à un enfant qu’une friandise s’était mauvais.
« Pour beaucoup de personnes, la liberté c’est ne dépendre de personne et faire e que l’on veut quand on veut sans jamais devoir rendre de compte à un tiers. »
La jeune Okanakie s’éclaircie la gorge.
« Depuis que j’ai quitté mon clan c’est je n’ai plus aucune obligations. Plus aucunes contraintes finalement, je suis complètement libre.
Et dans une sens c’est très bien, je ne suis plus obliger de faire les corvées que j’avais à faire au camp, du coup je suis plus libre. On peut même difficilement être plus libre.
Mais je n’ai jamais été aussi en danger de maintenant. Je peux plus compte que sur moi. Je vous accorde que parfois je tombe sur des gens charitable comme vous, qui me donne un coup de main, mais ce n’est vraiment pas très courant. La moindre erreur a des répercutions, qu’elles soient petites et insignifiantes ou bien tragique. »
Après un bref soupir, un léger bâillement et un sourire un peu nostalgique, elle poursuivit.
« Ya des jours je me dis, que ma vie d’avant, même si j’avais moins de libertés elle était mieux. Au moins je pouvais dormir sur mes deux oreilles.»
Kenaï n’avais pas fait une vraie nuit complète depuis un moment, seule et sans animal pour monter le garde elle se contenait de dormir que d’une seule oreille la nuit se réveillant en sursaut à chaque bruit suspect. Il s’agirait de ne pas se faire surprendre dans son sommeil par un animal sauvage ou une bande de coupe gorges, même si la deuxième solution était très peu probable.
« Vous savez, vivre dans un clan, c’est faire partir d’un tout, c’est presque une deuxième famille. Pourtant croyez moi je n’ai jamais été très sociable.
Mais quand vous êtes paumé au milieu d’un pleine a des jours de marches d’autres personnes qui pourraient vous aider, vous apprenez vite à faire confiance à ceux avec qui vous partagez vos journées, a compter sur eux. »
Elle s’efforça de ne pas penser aux Ahelis, ils étaient son passé maintenant.
« Enfin il existe des cité de Torkos libres j’espère qu’un jour vous et votre vous pourrez y aller. C’est un beau projet d’avenir que la liberté.
Mais, comment ça marche l'affranchissement ? »
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| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 13/2/2014, 21:06 | |
| Prama s'assit sur sa chaise, supposant que la conversation allait prendre un peu de temps. Elle voulait en savoir plus sur l'Okanakie et vice-versa. La Torkos croisa les jambes, posa un coude sur la table et ses doigts se mirent à enrouler des petites mèches de sa chevelure brune. Maintenant elle était à l'aise pour discuter.
D'une oreille attentive elle écoutait la jeune femme développer son point de vue et notamment définir ce qu'était la liberté. Prama acquiesça de la tête, la définition lui convenant. De grands penseurs l'auraient surement détaillée et mis des conditions ici et là mais pour la simple Torkos qu'elle était, cela lui suffisait amplement.
Dans son esprit, elle tentait d'imaginer comment s’organisaient les clans Okanakis. Tous ces regroupements d'individus mystérieux et tatoués qui n'utilisaient pas de monnaie mais sinon le troc pour commercer. Dans quel genre de maison vivaient-ils ? Leur arrivait-il de changer d'endroit de résidence? Comment se formaient leurs familles ? Qui commandait chez eux ? Des dizaines de questions du genre traversaient son esprit à chaque petit détail dévoilé par Kenaï.
Puis elle s'imaginait seule avec Dregan dans un petite maison à l'orée de la forêt qui donnait sur un ruisseau, d'autres Torkos vivant non loin d'eux comme une sorte de grande famille, un clan. Chacun s'occupait de ses affaires, cultivait la terre comme les mésorians le font si bien et partait chasser pour ramener du tendre gibier à déguster autour d'un bon feu de camp une fois la nuit tombée... Tout semblait si parfait dans ses rêves.
Puis Kenaï lui parla de solitude et de danger, le genre de détails que préférait négliger son esprit quand il la laissait rêvasser. Prama avait peut être un peu tendance à s'imaginer déjà vivre tranquillement dans une cité libre, comme si une belle maison l'attendait pour elle et son fils. Tout le trajet et ses difficultés restaient négligés dans ses rêves de liberté, sa conversation avec l'Okanakie lui faisait le réaliser.
« Mais pourquoi avoir quitté les vôtres pour voyager seule ? »
La Torkos se demandait ce qui pouvait l'avoir motivée à quitter les siens, surtout qu'elle ressentait une pointe de nostalgie dans la voix de Kenaï. Si elle avait des personnes sur qui compter, que faisait-elle ici, seule et presque sans ressources ? Allait-elle rejoindre un autre clan ou quelque chose du genre ?
Plongée dans ses réflexions, elle mit quelques instants à réaliser qu'on lui avait posé une question et encore plus à y répondre.
« Lorsqu'un Torkos est affranchi, son ancien maître lui remet un anneau dit de liberté et lui retire son bracelet d'esclavage. »
Prama avança son bras pour montrer celui qu'elle portait avec la petite médaille marquée de l'insigne de l'établissement dans lequel elle travaillait.
« Ensuite, si le maître est du genre généreux, il peut aider le nouvel affranchi à rejoindre la cité libre de son choix en lui donnant des provisions par exemple. Sinon, il devra se débrouiller seul. »
Heureusement, le premier cas devenait de plus en plus courant. Enfin, d'après ce qu'elle avait entendu auprès des autres domestiques Torkos, toujours fascinés quand l'un des leurs gagnait sa liberté.
« Mais pour être affranchi, il fait le mériter. C'est là que ça devient plus compliqué. »
Prama haussa légèrement les épaules, dépitée car elle savait bien qu'elle ne pouvait rien accomplir d’extraordinaire pour son maître, n'étant qu'une simple domestique. Elle n'était pas assez vieille non plus, de longues années de travail se profilaient à l'horizon. Bref, elle ne voyait pas de raison à être affranchie un jour. Le seul espoir qui émergeait de temps en temps était de penser que le père de son fils reviendrait un jour à Îleval, affranchi et prêt à prendre Dregan avec lui. Mais après quatre ans sans nouvelles, elle se trouvait idiote d'y croire.
« Est-ce que vous voudriez vous allonger un peu ? Il y a des chambres là haut. »
Prama avait vu la jeune femme bailler et une bonne sieste ne serait surement pas du luxe pour elle. Surtout si elle n'avait pas assez pour se payer une chambre dans une auberge pour la nuit. Sur le chemin, elle pourrait peut être lui révéler ce qui l'avait poussée à partir seule de son clan. |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 15/2/2014, 16:26 | |
| Aller dormir ? S’était l’occasion. Mais non, elle n’en avait pas envie, et pas vraiment besoin visiblement. Si elle résistait encore s’était qu’elle pouvait encore rester éveillée un peu plus longtemps.
Kenaï se demanda pourquoi Prama ne lui avait pas demander plus tôt pourquoi elle était partie de son camp. Tous les Mésorians qu’elle avait croisés, pensaient que s’était une obligation pour les Okanankis de vivre en clan. Elle imaginait que les Torkos devaient penser un peu la même chose que leur maître, surtout ceux qui ne sortaient pas trop des villes.
Elle se demanda ce qu’elle allait bien pouvoir lui répondre. Dire qu’elle avait battu un homme presque à mort parce qu’il l’avait insulté de menacer du même sort qu’elle lui avait réservé ? Ça ne semblait pas vraiment un bon plan.
« Dison que … »
La chasseresse cherchait ses mots.
« Disons que j’ai commis un écart de conduite qui ne faisait finalement du mal à personne, même pas à moi-même, puis ça a été découvert par quelqu’un de mon clan.
Il a essayé de « punir » ma faute, mais pas de chance pour lui je me suis défendu. Je ne voyais, et ne voit toujours pas ce qui était mal là-dedans, personne n’en souffrait.
Du coup j’ai décidé de partir avant que ça s’ébruite et que tout le monde me regarde comme la folle de service. »
S’était grosso modo ça était passé, en oubliant les détails bien entendu. Elle ne voulait pas se faire jeter dehors pour quelque chose qu’elle avait forcée à faire.
« Et voilà, pourquoi je ne fais plus parti d’un clan. »
Kenaï attrapa un ustensile qui trainait sur la table et le regarda sur toutes les coutures les tournant dans ses mains. Puis d’un coup elle se souvint qu’elle avait promis de ne toucher à rien et reposa donc précipitamment l’objet, s’assurant qu’il était dans la même position qu’avant qu’elle ne le touche.
« Qu’est-ce que vous devez faire pour mériter un affranchissement ?
Un geste héroïque ? Être trop vieux pour continuer à travailler ? »
Pour s’occuper les mains, la jeune fille s’empressa de faire passer toute sa chevelure d’un côté de son coup et commença à tresser une mèche prise au hasard dans la masse. |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 16/2/2014, 01:04 | |
| L'Okanakie rejeta silencieusement l'offre de sieste de la Torkos, il est vrai que c'était peut être un peu trop. D'ailleurs, Prama avait proposé cela sans avoir vérifié qu'il y avait bien une chambre dans laquelle elle pourrait loger la blessée. En fin de compte, le refus tombait plutôt bien.
Kenaï commença alors à parler de son passé bien que la plupart de ses paroles restaient assez vagues. Mais ça ne dérangeait pas Prama, elle comprenait parfaitement qu'elle ne veuille pas tout confier à la première inconnue rencontrée, elle même aurait probablement fait pareil si elle avait été à sa place. Pourtant, ce serait mentir que de dire que sa curiosité n'était pas piquée au vif. Un écart de conduite ? Ses sourcils se froncèrent, de quoi voulait-elle parler ? Un vol, un meurtre ? Non, ouf. Quelque chose qui ne fait de mal à personne ? Hum... Dans ce cas, pourquoi partir ? A moins que ce soit un soucis de morale ou d'us des Okanakis ? Devant l'infinité d'options qui se présentaient, Prama préféra laisser tomber.
« Mais maintenant, qu'est-ce que vous comptez faire ? »
Une Okanakie trainant seule sur les routes, même armée et maligne, ce n'était surement pas l'équation la plus fiable.
« Est-ce que vous pouvez trouver un autre clan et le rejoindre quelque part ? Ou est-ce que ce serait renier votre famille ? »
Le fonctionnement des clans Okanakis était un véritable mystère pour la Torkos alors la réponse l'intéressait beaucoup. Surtout qu'elle ne pouvait pas imaginer que certains d'entre eux vivaient seuls sur les routes, il fallait bien qu'il soient en groupe non ? On devait vraiment s'ennuyer seul sur les routes sinon...
Prama, voyant Kenaï jouer avec un des ustensiles qui trainait sur la table avant de le reposer précipitamment comme si elle allait être foudroyée par les Dieux pour l'avoir touché, sourit amusée.
« Je ne pense pas que bouger ça de quelques centimètres risque de m'attirer des ennuis. »
Après lui avoir lancé un clin d'oeil, la brune écouta la question de Kenaï qui y répondait toute seule.
« C'est exactement ça. J'imagine que certains le font aussi par bonté de cœur mais c'est beaucoup plus rare. »
Pourquoi se priver de la possibilité d'avoir des esclaves quand on en a les moyens ? S'éviter toutes les tâches ennuyeuses, fatigantes ou ingrates... Qui dirait non ? Alors leur rendre la liberté n'était surement pas leur principale préoccupation.
« Mais un affranchi ne sera jamais aussi libre qu'un Okanaki ou un Mésorian... »
Elle aurait bien ajouté un ''malheureusement'' mais elle n'était pas du genre à se plaindre en public. Déjà ils pouvaient regagner leur liberté, ce n'avait pas toujours été le cas.
Juste en face d'elle la porte de service s'ouvrit laissant apparaître la domestique retardataire. Au sourire niais qu'elle affichait, on devinait que son rendez-vous inavoué s'était bien déroulé.
« Prama ? Mais pourquoi tu ne m'as pas attendue ? » Lui reprocha-t-elle.
« Tu as vu l'heure ? J'aurais eu le temps de faire deux fois le tour de la ville avant que tu n'arrives. »
La Torkos attrapa quelques provisions du panier et les posa sur la table avant de tendre le reste à la retardataire.
« Pour te faire pardonner, tu rangeras ça aussi. D'accord ? »
Ce n'était absolument pas une question et le ton n'avait pas été des plus sympathiques mais Prama ne supportait pas la fainéantise et surtout qu'on la prenne pour une idiote. Elle lui avait fait confiance une fois mais elle ne referait pas la même erreur. La jeune domestique attrapa ce qu'on lui tendait non sans ronchonner et disparu sans poser la question qui lui brûlait les lèvres sur la présence de l'inconnue.
« Voilà de quoi manger quelque chose quand vous reprendrez la route. » Dit-elle en désignant le petit tas de nourriture qu'elle lui avait gardé.
Elle n'était pas vraiment pressée de la voir partir mais il lui faudrait bientôt retourner travailler, au risque d'avoir des ennuis ou des remarques désobligeantes de la part d'autres domestiques. Mais de toutes manières, il fallait qu'elles terminent leur conversation. |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 16/2/2014, 10:51 | |
| Vu comme ça, s’était presque ne pas lui rendre service que d’affranchir un Torkos. Il perdait la sécurité de sa situation, le droit d’être sur les terres mésoriannes, et de surcroit si il voulait retrouver un peu de stabilité il devait effectuer un traversé dangereuse pour rejoindre une cité libre. Dans la tête de Kenaï tout cela ressemblait un peu à un cadeau empoisonné. Portant, elle comprenait très bien l’attrait de la liberté.
Une autre domestique fit son apparition, en retard visiblement, et elle n’avait pas l’air d’avoir traîné juste pour admirer la ville. La façon dont Prama la fit décamper sans poser aucune question la fit beaucoup rire, du moins intérieurement, en vraie elle se contenta d’un petite sourire moqueur, ce n’était pas polie de rire des gens comme ça, même elle le savait.
« Quelle autorité ! »
En même temps avec un petit garçon aussi turbulent que son petit garçon avait l’air, il fallait bien.
Une fois plus au calme, la chasseresse repensa à la question que la domestique lui avait posé sur ce qu’elle allait faire maintenant.
En étant parfaitement honnête, elle n’en avait strictement aucune idée. Ça faisait déjà des jours et des jours qu’elle vivait comme ça, et une certaine routine s’était installé, même si elle était souvent troublée par des imprévus comme celui d’aujourd’hui.
Retourner dans un clan ? Kenaï y avait déjà pensé, mais elle ne se sentait pas de re-vivre en communauté, du moins pas pour le moment. Elle n’était pas sure d’être accepté comme elle était, elle et son petit côté coyote solitaire qui n’aime pas quand il y a trop de monde.
« Pour tous vous dire, je ne sais pas ce que je vais faire maintenant.
Partir dans un autre clan n’est pas vraiment une offense à ma famille, mais je ne me vois pas en réintégrer un maintenant. Je ne sais pas, j’ai sûrement peur qu’on finisse par me demander de partir parce que je ne corresponds pas au fonctionnement d’un autre clan que le mien. »
Elle attendait peut-être un signe, ou alors un accès de courage, qui pouvait le dire, si ce n’était-elle.
Regardant, le petit tas de nourriture sur la table, elle se senti embarrassée. Mais elle n’avait pas trop le choix. A la rigueur elle pouvait poser des collets mais la chasseresse n’était absolument pas sûre qu’un animal ait été assez bête pour se prendre dedans.
Elle espérait que Prama n’aurait pas d’ennuie pour cette petite quantité de nourriture manquante. En échange de son aide la moindre des choses était de ne pas lui attirer des ennuis.
« Merci, pour la nourriture, j’espère que votre maître ne vous en tiendra pas rigueur. »
Se levant pour détacher sa sacoche de sa ceinture elle se permit d’ajouter quelque chose de plus.
« J’ai vu votre expression tout à l’heure quand je vous ai parlé de mon écart de conduite. J’ai tué personne, ne vous inquiété pas, vous n’êtes pas en train d’aider une meurtrière en fuite. »
Kenaï avait utilisé le ton de la plaisanterie. Elle laissa un silence très bref, n’étant pas sur de vouloir lui dire ça, mais après tous, peut-être qu’elle avait besoin d’entendre ce que quelqu’un d’extérieur a tout ça en pensait.
« Pour être parfaitement honnête avec vous, j’ai simplement eu une aventure avec un homme d’un autre peuple que le mien. Je savais que s’était pas très bien vu et chaque fois je prenais toute la précaution pour que personne ne le sache, mais un jour ça a raté.
C’est suite ça que celui sui nous a vu voulu me punir pour mon écart de conduite, et tous ce qui s’en est suivit… »
L’Okanaki se sentait presque mieux après avoir avoué ça à sa bienfaitrice. Elle avait pris soins de ne pas ranger la nourriture dans sa besace, pour laisser le choix à Prama d’encore l’aider ou pas.
« C’était un Torkos, un escorte, il sillonnait les routes des îles avec une prêtresse, dont j’ai oublié le nom. Son petit côté gros dur balafré défenseur de la veuve et de l’orphelin me faisait craquer, et son petit côté ingénu me faisait beaucoup rire …»
La jeune fille se tue attendant une réaction peu-importe laquelle. |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 16/2/2014, 19:24 | |
| Prama, qui avait pris soin d'ignorer royalement la jeune Torkos lorsqu'elle était passée dans son dos pour se rendre dans la cuisine, regardait de nouveau Kenaï qui souriait légèrement. Au moins, elle ne lui avait pas fait peur avec ce revirement d'humeur. En effet, la facilité avec laquelle Prama pouvait passer de l'adorable agneau à l'hautaine râleuse en avait déjà déconcerté plus d'un.
« C'est le privilège de l'âge. » Répondit-elle avec une moue amusée.
Après quelques minutes, l'ambiance dans la pièce revint à la normale et les deux jeunes femmes purent reprendre leur conversation là où elles l'avaient laissée.
« Mais vous n'allez quand même pas rester seule comme ça sur les routes ? »
Prama hallucinait légèrement à cette hypothèse, surtout qu'elle s'étaient rencontrées à cause d'une vilaine blessure à la main. Si l'Okanakie était aussi peu chanceuse à chaque fois, c'était un miracle qu'elle soit encore en vie depuis le départ de son clan.
Celle-ci parlait de problèmes d'intégration pourtant, jusqu'à maintenant, Prama ne l'avait pas particulièrement trouvée désagréable ni étrange au point de la jeter dehors. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi on ne voudrait pas de Kenaï quelque part... Ou alors était-ce encore en lien avec cette histoire d'écart de conduite ?
« Ne vous inquiétez pas pour ça, le maitre ne s'occupe pas des stocks de nourriture. Il suffit de ne pas dépasser la somme qui est dédiée aux achats et de lui servir une bonne assiette à chaque repas pour ne pas avoir d'ennuis. »
Quelques légumes et autres en moins ne se remarqueraient pas vraiment, un ou deux repas un peu moins garnis pour elle et personne ne s'en rendrait compte. Il n'y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter...
La Torkos regarda Kenaï se lever, l'air interrogatif pour la voir décrocher sa sacoche.
« Je suis navrée... Je ne voulais pas... »
Prama se tût et baissa le regard sur ses doigts qui se tortillaient nerveusement sur ses genoux. Elle n'avait pas voulu lui donner l'impression qu'elle se méfiait d'elle ou qu'elle l'accusait d'un acte répressible... Mais maintenant elle se sentait mal à l'aise et gênée. Ce n'était pas son genre de se montrer aussi peu discrète.
« Vous n'avez pas à vous justifier... »
La Torkos s'en voulait d'avoir obtenu des aveux de cette manière. Elle avait l'impression de lui avoir forcé la main et, malgré le fait que sa curiosité ait été assouvie, elle ne pouvait pas les apprécier complètement.
Peut être que c'était le cas pour beaucoup mais pour Prama, apprendre que la jeune Okanakie avait eu une relation avec un homme d'un autre peuple ne la choqua pas vraiment. Depuis le temps qu'elle travaillait dans le bordel, elle avait fini par devenir plus tolérante sur les relations que pouvaient entretenir les Hommes. Elle avait beau rester attachée à une vision traditionnelle de la famille, elle ne jugeait plus vraiment ceux qui s'en encartaient. Surtout depuis qu'elle avait eu un enfant hors mariage, elle n'avait plus vraiment son mot à dire.
Puis la jeunesse de l'Okanakie qui lui faisait face l'attendri aussi, c'était l'époque où l'on croyait encore au prince charmant et qu'on dégustait l'excitation de vivre une histoire d'amour aussi passionnée qu'impossible... La belle époque quoi...
Prama avait relevé la tête, un léger sourire dessiné sur ses lèvres. Ce petit moment de nostalgie toute mignonne aurait pu continuer quelques instants encore si la jeune blessée ne l'avait pas détruit en quelques mots.
Une claque, en pleine tronche, sans qu'elle ne s'y attende. Voilà ce que venait de se prendre Prama. Elle écarquilla les yeux, le souffle coupé et le sang battant fortement ses tempes. Non vraiment, elle ne s'y attendait pas. La description correspondait parfaitement à un certain Bronco mais... Elle devait se tromper, ce n'était pas lui mais quelqu'un qui lui ressemblait. Pauvre fille tentant de nier l'évidence...
Prama prit une grande respiration et tenta de reprendre un air normal avant que la jeune Okanakie ne s'inquiète.
« Pardon, un petit vertige je crois. Je n'ai pas encore déjeuné. »
Excuse complètement bidon mais elle avait besoin de temps pour réfléchir. Pourtant, des souvenirs, des questions, des rêves secouaient tout son pauvre cerveau qui commençait à chauffer et ne parvenait pas à renvoyer des informations intelligibles. Elle essayait d'être calme malgré les centaines de questions qui lui brûlaient la langue et toutes les hypothèses qu'elle se créait quant à la relation entre l'Okanaki et le Torkos.
« Et vous savez ce qu'il est devenu ? Ce Torkos je veux dire. »
Prama regarda alors Kenaï qui semblait attendre avant de ranger la nourriture qui lui était offerte dans sa besace. Malgré le choc, elle n'allait pas les lui retirer sans raison. La jeune femme n'y était pour rien, elle ne savait pas ce qui liait l'escorte et Prama.
« Mais prenez les provisions, elles sont pour vous. »
Prama se releva et tourna le dos à la jeune Okanakie qui devait la prendre pour une folle ou peut être penser qu'elle se sentait mal à cause du soit-disant vertige précédent. Quoiqu'il en soit, la Torkos en profita pour se passer les mains sur le visage et reprendre une bouffée d'air. Qui aurait cru qu'elle se mettrait dans un état pareil pour un homme qu'elle n'avait pas vu depuis quatre ans...
« Est-ce que vous allez le rejoindre ? »
Prama lui faisait de nouveau face, l'air beaucoup plus calme qu'il y a quelques instants. Elle ne voulait pas lui demander s'il s'agissait bien de Bronco car elle savait qu'elle devrait lui expliquer comment elle le connaissait et elle n'était pas prête à lui parler de leur relation passée. En posant des questions innocentes, la Torkos espérait s'assurer qu'il s'agissait bien de Bronco dont elles parlaient puis, si c'était le cas, avoir quelques nouvelles de lui... |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 17/2/2014, 21:16 | |
| Le petit air attendrit que Prama eu quelque instant tandis que Kenaï parlais de Bronco la laissa un peu perplexe. On ne pouvait pas vraiment dire qu’ils s’aimaient, enfin de son côté s’était plus un béguin, elle était sous le charme, sans vraiment plus.
L’étourdissement de Prama sembla quelque eut suspect elle avait l’air d’aller parfaitement bien quelques instant au part avant. Mais la jeune Okanakie se retint de poser des questions, si elle ne voulait pas parler s’était entièrement ont droit.
Le rejoindre ? Rejoindre Bronco ?
« Non, je ne crois pas que je vais aller le rejoindre. Déjà, parce que je ne sais pas où il est, je suppose qu’il doit encore sillonner les routes avec sa protégée, je ne pense pas qu’ils suivent un itinéraire précis, ils vont juste là où ont envie d’aller voir si la prêtresse à du travail. Et ensuite, je respecte sa vie privée, je ne vais pas débarquer comme ça dans sa vie a bouche en cœur les yeux larmoyants en lui disant que je me suis fait jeter de mon clan et que, comme c’est un peu sa faute aussi il doit m’aider. Non … je sais très bien me défendre, me nourrir, bref me débrouiller seule. »
Aujourd’hui n’était d’un malheureux accident. Elle n’avait pas eu de chance, mais ce n’était pas souvent comme ça. D’habitude elle faisait preuve de plus de prudence.
Rangeant les vivre que la domestique lui laissait si aimablement Kenaï se permis d’ajouter quelques mots sur ce qu’elle comptait faire.
« J’irais peut être voir un peu des paysages que je n’ai encore jamais vu. Avant d’arriver à Ileval je voulais aller à Ileglace, mais je n’ai jamais vraiment eu le pied marin et avec le départ de mon clan ça me semblait trop d’un coup. Mais maintenant que ça c’est tasser, et une fois que j’aurais réuni la somme nécessaire, j’irais surement faire un tour vers le Nord. »
Kenaï aurait bien demandé à sa bienfaitrice si tout allait bien, mais elle se ravisa, se disant qu’elle ne voulait surement pas en parler avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas.
Elle n’allait pas l’importuner plus longtemps, elle en avait déjà fait beaucoup pour elle, et la jeune fille ne voulait pas apporter des ennuis à la domestique en la mettant en retard dans son travail.
Raccrochant sa sacoche à sa ceinture, elle se tourna vers elle, juste après avoir raccroché son carquois en bas de sa cuisse.
« Encore merci, pour tout ce que vous avez fait, sans vous j’aurais eu du mal de m’en remettre. »
L’Okanakie partait en se demandant si s’était ce qu’elle avait dit qui avait troublé la Torkos, peut-être ne le saurait-elle jamais.
« Désoler pour votre dérangement, et pour vous avoir mis en retard. »
Sur-ce elle pris son arc encore sur la table, attendant poliment qu’on l’autorise à partir. |
| | | | InvitéInvité
| | Sujet: Re: Débuts difficiles [Prama] 18/2/2014, 22:06 | |
| Prama avait réussi à reprendre un air à peu près normal, le choc de l'annonce était passé et elle commençait à décompresser. Heureusement Kenaï ne fit aucune remarque sur son comportement plus qu'étrange et se contenta de répondre à ses questions.
« Je ne demandais pas ça dans le sens où vous ne savez pas vous débrouiller seule. Je pensais que peut-être vous saviez où il était et que vous iriez le rejoindre, simplement pour le voir... »
Sa question n'avait pas de sous-entendu, Prama espérait seulement que l'Okanakie savait où se trouvait Bronco et comment il allait, rien de plus. Dommage qu'elle l'ait mal pris, ce n'était vraiment pas le but... Mais c'était de sa faute aussi, elle n'avait pas réfléchi avant de poser ses questions et surement les avait elle mal tournées.
La jeune Okanakie changea alors de sujet pour le plus grand plaisir de Prama, parler voyage l'arrangeait bien plus que de ressasser de vieux souvenirs.
« Eh bien, si jamais vous passez par Îleglace, je vous conseille d'emprunter le chemin à l'Ouest de la ville, celui qui démarre non loin de l'auberge. Vous aurez une très jolie vue sur la région si vous le suivez. »
Prama lui sourit avant d'ajouter en guise d'explication :
« Je suis née là-bas, c'est le seul autre domaine que je connaisse. »
Pendant que la jeune femme regroupait toutes ses affaires et se préparait à repartir, Prama fit de même avec le matériel de soin. Il faudrait qu'elle aille nettoyer ce qui était réutilisable puis elle pourrait enfin retourner travailler.
« De rien, c'est normal. J'espère que la blessure guérira vite. »
Ses talents de guérisseuse n'étaient pas exceptionnels mais elle pensait avoir correctement recousu la plaie.
« Navrée si certaines de mes questions étaient déplacées. Votre histoire m'a fait penser au père de mon fils, une escorte aussi. Je ne l'ai pas vu depuis un bon moment... »
Elle n'en dirait pas plus mais espérait avoir apaisé la curiosité -s'il y avait- de Kenaï.
« J'ai été heureuse de vous rencontrer. »
La Torkos alla jusqu’à la porte, l'ouvrit et descendit les quelques marches qui les séparaient des pavés de la rue. Tenant la porte en bois, elle laissa la voyageuse passer tout en la saluant une dernière fois :
« Je vous souhaite un bon voyage. Et portez-vous bien. »
La domestique lui sourit une dernière fois en la laissant passer puis, après l'avoir vue partir, rentra en refermant la porte. Une fois à l'intérieur, elle ramassa son petit tas d'affaires et alla les ranger, l'esprit toujours obstrué par cette histoire d'escorte. Finalement, elle n'en avait pas beaucoup appris et elle sentait que les souvenirs allaient remonter pendant un petit bout de temps...
Un début de journée mitigé dira-t-on. |
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