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 |  Sujet: Départ pour une nouvelle vie  5/2/2014, 20:14 | |
| Début de l’été 1650.
La journée s’annonçait bonne pour le clan.
Les Ahelis s’étaient établis dans les abords de la forêt non loin d’un point d’eau. L’été avait commencé depuis quelque temps. L’endroit était agréable en cette saison.
Le matin même la vie s’était organiser pour la journée, un groupe de chasseur s’était portée volontaire pour ramener du gibier. Ce jour-là Kenaï ne s’était pas proposé, un accès de paresse ?
Pas tout à fait.
Elle devait retrouver un ami avec qui elle partageait souvent plus que des discutions passionnée sur des sujets intéressants, et une complicité. Il ne faisait pas parti du clan, et encore moins du même peuple. Bronco était un Torkos escort, le genre d’homme grand musclé qui pourrait toute les faire tomber avec un sourire. Il était vraie que ce point n’était pas négligeable, pourtant il ne s’agissait pas là de tout ce qui plaisait à Kenaï.
Elle trouvait sa droiture d’esprit, son côté défenseur la veuve et de l’orphelin presque touchant, et son petit côté ingénu qui ne comprend jamais rien aux choses de la vie l’amusait beaucoup.
Pourtant leur condition respectives rendais les retrouvailles souvent compliqué, il fallait qu’il se trouve mais aussi qu’il soit prudents les relations autre que strictement platoniques entre peuples n’était pas très bien vue.
Le rendez-vous était fixé quelque part, loin du campement et loin de tout.
Ils passèrent quelques heures ensembles.
Voir et parer a quelqu’un d’autre que de son clan faisait toujours beaucoup de bien la jeune Okanaki pour qui la vie en groupe n’était pas toujours très facile. Echanger d’autre point de vues, entendre d’autres expression, tout cela avait quelque chose d’exotique.
Mais déjà il fallait songer à rentrer, le soleil touchait presque l’horizon.
Traverser la forêt n’était jamais sans risque, c’est pour cela que même si la nature du rendez-vous était loin d’en exiger la présence Kenaï prenait toujours son arc et son carquois.
La végétation était dense et on entendait les bruissements de la vie sauvage. Du moins en majorité.
Une branche craqua, sur ses gardes Kenai encocha une flèche se tournant dans la direction de l’inhabituel bruit.
Il y eu du mouvement, la chasseresse banda son arc, mais heureusement un membre du clan se montra avant qu’elle ne tire. Son cœur avait accélérer de manière fulgurante.
« oh … Emhoko tu m’as fait peur… la chasse a été bonne ? »
Le jeune homme n’avait pas tout à fait l’air d’être dans son assiette, une expression proche de l’écœurement flottait sur son visage.
« Tu vois à te voir comme ça sympathique, même si un peu solitaire et pas toujours de bon poil, on ne pourrait pas deviner ce que tu es vraiment.
Tu vois j’ai eu le malheur de me séparer du groupe et de partir un peu trop loin tout à l’heure. Maintenant je comprends pourquoi tu as remis en place les quelques pauvres bougres qui ont essayé de te faire des avance… après tout aucun de nous n’est un torkos ».
La jeune fille resta interloquée, comment avait-il pu ?!
Elle ne réagit pas en le voyant s’approcher et encore moins quand il la frappa. Pourquoi ?
Pourquoi tout ça ? Elle faisait ce qu’elle voulait de sa vie tant que cela ne faisait aucun mal aux autres.
« On ne dirait pas comme ça mais t’es vraiment une trainée. Fricoteur comme ça avec un autre peuple qui plus est ceux qui ne sont que des esclaves. »
Elle n’en souffrirait pas plus, toute cette malveillance, tout cela ne faisait que ressortir ses mauvais côtés. Emhoko était suffisamment près pour que dans un geste vif elle attrape son bras pour le tordre dans le dos du jeune homme et profiter de cette momentanée immobilisation pour l’envoyer rencontré violemment un arbre.
Pour cela elle avait laissé tomber son arc. Pendant que l’intolérant se remettait, bien vite, elle ramassa son arme et la banda en direction de son adversaire.
« - C’est ma vie j’en fais ce qu’il me plaît et c’est surtout pas un frustré avec les idées étroites qui vas me juger. On va oublier tout ça, tous les deux, ou je ferais en sorte que tu ne te souviennes de rien.
- Tu nous trahis tous, et tu cois peut être que je vais me taire ? »
Il était visiblement impossible de le raisonner. Emhoko attrapa son tolohok.
Le sang de Kenaï ne fit qu’un tour, la flèche parti et alla se ficher dans l’épaule du membre de son clan.
Le temps d’en tirer une autre il était trop près, la visée avait été approximative et elle alla se loger dans son ventre.
Le jeune homme s’arrêta. Kenaï l’assomma sur une souche, elle n’avait pas assez de force pour le mettre hors-jeux mais en le cognant sur une surface dur elle devait gagner assez de temps.
Du temps pour s’enfuir, elle retira les flèche du corps du membre de son désormais ex-clan, il allait perdre son sang vite, mais il serait KO plus longtemps. Pourtant, elle devrait faire vite elle ne voulait pas qu’il meurt, aussi extrémiste et imbécile qu’il était, il ne méritait pas la mort. De plus, il valait mieux avoir seulement une réputation de dangereuse violente que de meurtrière.
Elle revint en courant au campement, prenant soin de ralentir aux abords des yourtes, elle ne voulait pas avoir l’air suspect tout de suite. Kenaï s’engouffra dans la yourte de Daekan, s’était là qu’elle avait établis ses quartiers depuis un certain temps. Sans plus attendre elle changea de vêtement et commença à emballer tout ce qu’elle pouvait et de la ranger avec hâte dans une sacoche. Son frère était là, regardant avec grande incompréhension la scène.
« - Je peux savoir ce que tu fais ?
- Je me change parce que, je ne pense pas qu’on as me rechercher, mais mieux ne vaut prendre aucun risque.
- Te rechercher pour ? Est-ce que tu es tombé et tu t’es cogner quelque part en forêt ?
- Parce que je m’en vais, répondit-elle sans s’arrêter pour autant. Une fois que je serais parti tu vas sorti d’ici, tu demanderas à au moins deux personne d’aller avec toi à dix minutes de marcher vers l’est. Il y a un endroit lus clairsemé dans la forêt, mais pas tout à fait une clairière, là tu trouveras Emhoko il n’est pas en très bon état. »
Le débit de parole de Kenaï était rapide, mais ses instructions étaient claires. Deakan regardait da sœur s’harnacher avec tout ce qu’elle pouvait porter sans vraiment comprendre où elle voulait en venir.
« - Il a pris une flèche dans l’épaule, une dans le ventre et sa tête a violemment heurté une souche. Je pense qu’il est encore inconscient et qu’il perd pas mal de sang donc prend des linges pour compresser les plaies.
- Comment tu … Il n’eut pas le temps de finir sa phrase
- C’est moi qui lui ai fait tout ça, j’espère que tu me croiras si je te dis qu’il l’avait mérité, du moins en parti. Mais ni toi n’avons le temps de faire dans les longues explications. La jeune fille fit une pause, et repris dans une voix pleine d’émotion. Tu es mon horripilant grand frère que j’adore et qui m’a toujours protéger Daekan, protège moi une dernière fois s’il te plaît. Dis leur, quand, ou si il te le demande que je suis allé vers le Sud, vers Opale. »
Kenaï attrapa son arc, il était temps.
Elle aurait pu rester et recevoir le châtiment qu’elle méritait elle aussi, mais elle avait trop peur de se retrouver avec la marque des bannis. Elle préférait choisir elle-même sa punition : quitter les siens, c’était tout ce qu’il l’avait toujours empêché de partir.
« Un jour peut-être. »
Lança-t-elle à Daekan sans grande conviction. La jeune chasseresse sorti comme si de rien n’était de la yourte. Le camp était encore calme, enfin, tous ses occupants vaquaient à leurs occupations. Discrètement elle quitta la sécurité du groupe qu’elle avait toujours connu et s’empressa d’aller se perdre à nouveau dans les bois.
Elle n’allait pas vers le Sud, elle n’allait pas vers Opale. Elle partait en terre inconnu, au Nord. |
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