Kozan Nürdhagan, fils de Thuark :
Vague simulacre hantant encore les songes de Kahon, Kozan fut un père bienveillant et soucieux des besoins des siens. Le déchirement de la famille, causé par les travers du Maître Doristan, n'a pas privé sa seule descendance de souvenirs positifs. Les années passant, l'on serait en droit de soupçonner la mort du vieil esclave, qui, escorte de son temps, devint la propriété de Dalveny Illeban suite à un jeu d'argent. Son nouveau maître plus tard rattrapé par la justice d'Opale, aura révélé les maltraitances subies par ses 'champions' lors d'exhibitions sanglantes.

Vryemni Nürdhagan :
Mère dévouée et forte, comme le veulent ses origines, Vryemni fut une femme fortunée en dépit de sa condition. Il lui fut accordé à chaque servage de rester en compagnie de son seul fils. Un garçon qu'elle éleva dans le respect des traditions Torkos, quand les seigneurs complétaient ces acquis avec une éducation toute Mésorianne. Domestique jusqu'à la fin de sa vie, elle accepta une existence entière de servitude pour que l'anneau de liberté soit remis à son descendant. Son décès marqua l'existence de Kahon deux années avant le départ de Melthiad Renral.

Nelkraäli Shanvarith:
Compagne sous bien des abords, elle rendit le quotidien de ce Torkos plus vivable sous le joug de Doristan. Sœur d'armes, amie puis amante, elle fut vendue bien avant Kahon, à un exploitant d'Îleglace.

Doristan d'Ernoss :
Noble de la cour de Belhovre et herboriste devenu exploitant, Doristan était un être solitaire. Si aux premières années son entreprise florissante, il se montra bon avec ses gens, la décrépitude le rendit impitoyable. Cumulant les pertes sèches et s'endettant aux jeux, il céda ses esclaves aux plus offrants. Certains comme Kahon et sa génitrice eurent de la chance, d'autres, tels que son père furent bien moins fortunés.

Melthiad Renral :
Second et dernier acquéreur de Kahon, cet ancien Garde d'élite retiré en Epieux ne fut pas qu'un Maître, il fut comme un second père pour le jeune homme durant dix-sept années. Il lui fit don de son estime, ses connaissances et des choses martiales. Ce vénérable Mesorian emporté par la vieillesse, a offert au Torkos l'anneau de la liberté, un affranchissement que le guerrier à préféré échanger contre un symbole plus cher à son cœur : L'épée du vieil homme, que la régence aurait fait disparaître dans le fourreau du premier troupier venu.


 

Il ne fut pas un symbole d'espérance, pas plus qu'un hôte importun, juste un répit. L'avant goût d'une lointaine liberté, une délivrance à laquelle Vryemni s'accrochait depuis bien longtemps. Il fit la fierté de son Père, Kozan, fils de Thuark du clan Nürdhagan ; Il fit sourire les frères des baraquements … Enfin, il contenta le Maître Doristan car il était plein de promesses.
Kahon. Allégorie de l'affranchissement pour certains, source de profit pour d'autres.
De très bonne constitution, le nourrisson fut laissé sous le giron de sa génitrice jusqu'à ce son indépendance lui permette de se familiariser avec les tâches domestiques. Grandissant dans l'asservissement, il n'appréhenda les chaînes de cette condition qu'à travers les plaintes de certains Torkos. Jamais pourtant, il ne se sentit prisonnier, pas aux premières années de sa vie tout du moins. Il se sentait … Hovrien, après tout n'était-il pas natif de cette terre ? Il arpentait les cépages aux vendanges et traitait les chevaux du maître le reste de l'année, il était bien nourri et proche de ses parents. Il n'était pas miséreux, bien qu'en guenilles et avait suffisamment de temps libre à dépenser en divertissements. Des cycles principalement consacrés aux pugilats, entre autres chamailleries avec les enfants de son cru.
Tout cela n'était cependant pas fait pour durer, la décrépitude de l'exploitation était visible et à sa mesure, celle du Seigneur D'Ernoss. Le Maître Doristan.

La première ombre à se profiler sur la toile, fut celle de Dalveny Illeban, un riche mercanti d'Opale.
(à suivre)