Satho Langue-Vivante : Un chasseur, né et mort au sein du clan Mauste à l’âge de 60 ans. Il fut pour Ëtna un père exemplaire, revenant toujours des chasses avec un petit quelque chose pour ses enfants comme une pierre particulière, une plante qui leur était inconnue, et il savait rendre ses récits des expéditions et des chasses fort intéressants, un excellent conteur, son deuxième rôle chez les Mauste, se retrouvant tous les soirs autour d’un feu au milieu du campement entouré de nombreux enfants. Ëtna pouvait se confier à lui sans crainte et même si son père était très terre-à-terre et contre l’idée de changement, il ne chercha pas  à restreindre l’esprit libre de sa fille qui fit sa fierté. Bien qu’il ne le dit jamais, entre eux, il suffisait amplement d’un seul regard.

Yatah la Simple : Tout d’abord nourrice, maintenant, à 56 ans, elle s’occupe surtout de faire la cuisine au sein du clan Mauste dont elle est originaire. Elle aime ses enfants et aussi s’occuper de ceux des autres, une véritable mère poule. Elle aura gâté tous ses enfants, bien nourris voire trop aux yeux d’Ëtna qui, enfant, s’est retrouvée forcer à manger plus, pendant les rares moments d’autorité maternelle. Très laxiste, elle a observé sa petite troupe grandir et faire sa fierté, un rien suffisant pour. Maintenant, elle cherche encore à les couver, prête à préparer leurs repas et surveille avec enchantement ses petits enfants.

Kido Grand-Dormeur :Âgé de 44 ans, il est devenu un chasseur tout comme son père même s’il fait sûrement parti des moins performants. Premier enfant, premier et seul fils, il a toujours été dorloté et surprotégé aux yeux d’Ëtna et aussi des autres. C’est avec lui qu’elle s’entend le moins, étant bien réprobatrice de le voir peu enclin à faire des efforts, chose pourtant essentielle chez les Maustes. Bien pour ça qu’il n’a pu trouver une épouse que d’un autre clan qu’il a rejoint, le clan Aheli. Ëtna sait que son frère aînée a fondé une famille bien nombreuse mais elle se contente juste d’écouter les nouvelles de temps en temps.

Delila la Hautaine : Déjà du mieux, Ëtna s’entend bien avec sa grande sœur qui mène à la baguette sa petite famille de trois du haut de ses 40 ans. Cette dernière est surtout devenue complice avec la Chemenn une fois toutes deux mariées, soutenue par Ëtna alors qu’elle avait du mal à avoir un enfant. C’est grâce aux savoirs qu’elle avait et l’aide de Wakanda qu’elle permit à sa sœur aînée d’avoir un enfant, un garçon, son plus grand bonheur. Depuis, cette dernière s’estime être très redevable envers elle.

Aïka Petit-Rossignol : Sa préférée et protégée. Toutes deux sont confidentes l’une de l’autre. Pourtant, elles ont un écart d’âge, la petite ayant tout juste 22 ans. Encore libre comme l’air, Ëtna ne manque pas de lui dire d’en profiter et de prendre le temps de se découvrir totalement pour s’épanouir et s’élever dans le clan telle une petite étoile pétillante. La plus jeune de la fratrie aide leur mère à la cuisine mais surtout fait profiter le clan de sa douce voix avec de belles chansons.

Yakari Feu-apaisé : Un membre du clan Mauste qui faisait parti des fabricants d’armes. Ëtna et lui se sont connus depuis tout petits, tous deux du même âge et en grandissant sont passés au-delà de l’amitié. Une vie simple et des plus agréables confirmée par un mariage et la naissance de leur fille. Plutôt calme et patient, Yakari a su ainsi passer outre les explosions occasionnelles d’Ëtna. Alors qu’il allait sur ses 30 ans, il fut emporté par une grave maladie, rappelant bien la santé fragile des okanakis.

Sëya Fou-Renard : Ah ce sera toujours son petit bébé, juste dans sa tête. Ëtna sait qu’il faut que sa fille apprenne à voler de ses propres ailes, et elle sera toujours la première à la tirer vers le haut. A 15 ans, la jeune okanaki est très malicieuse, très imaginative au point de faire preuve d’une douce petite folie. Mère et fille sont très proches et davantage depuis la mort du père, ayant ainsi surmonté à deux le drame. Sëya s’intéresse beaucoup aux griffos actuellement.

Tami Fier-Sang : Fier des Okanakis, fier des Mauste, il n’en garde pas moins une grande ouverture d’esprit envers les autres peuples, s’occupant de faire du commerce et de gérer les vivres du clan. C’est le meilleur ami d’Ëtna depuis leur enfance même s’ils se sont un peu éloignés durant la période où cette dernière s’est unie à Yakari. Maintenant, il revient peu à peu vers la Chemenn, et ils peuvent passer des heures à ce que pourrait devenir le peuple des Okanakis, le monde, comme deux philosophes.

Wakanda Main-des-Dieux : Encore une excellente personne avec qui discuter, et surtout de plantes. Très vite, leurs discussions sont devenues des leçons de la plus âgée, ayant trouvé une jeune oreille bien attentive. Ëtna respecte son aînée et  n’hésite pas à partager les petits potins du clan. Elle apprécie de voir qu’il ne faut pas forcément être ou vouloir devenir Chemenn pour s’intéresser aux secrets que renferme la nature. Quand elle a un doute, elle n'hésite pas à lui demander conseil.

Chef du Clan : Là encore, il s’agit d’une relation de respect et de grande confiance. Si Ëtna peut souvent être en accord avec leur Chef, si jamais ce devait être l’inverse, elle ne le dira jamais en public et demandera une aparté avec le Chef du Clan. Il est important à ses yeux de montrer deux images d’autorité bien en accord pour le futur des Maustes. Elle use toujours de formulation sous forme de conseil et de proposition, consciente que ce n’est pas elle qui décide. Ce n’est qu’en cas de grave erreur qu’elle risquerait de s’emporter contre lui mais être Chef du Clan signifie devoir être à la hauteur.

Précédent Chemenn : C’est très jeune qu’Ëtna est devenue l’apprentie du Chemenn de son propre clan. Le vieil homme a toujours fasciné la rousse qui lui rendit en de délicates attentions le savoir et le temps qu’il partageait avec elle. Et l’Initiation ne fit que renforcer davantage leurs liens, tel grand-père et petite-fille prête à prendre la relève. Lors des derniers jours du vieux Chemenn, ce fut elle qui s’occupa principalement de lui dans sa vie du quotidien. Ils savaient tous deux qu’il allait bientôt rejoindre le monde des Morts alors elle n’eut pas besoin de chercher une place en dehors de son clan et en fut ravie, remerciant son ancien Maître mort par une célébration mortuaire d’honneur et d’émotion.

 

Une vie connait ses hauts et ses bas et cela vaut pour tout le monde. Cependant, Ëtna ne manque pas d’estimer que sa vie a été en grande partie heureuse, surtout en observant Sëya sa fille. Elle-même a connu une douce enfance au sein du clan et de sa famille et elle fait son possible pour l’offrir également à son enfant.
Entre disputes et rires, Ëtna était couvée tendrement par sa mère, écoutée par son père, poussée à grandir pus vite pour rejoindre le niveau de son frère et sa sœur aînés, et à la venue de la petite dernière, un amour que pourrait avoir une « seconde mère ». Très curieuse et intelligente, elle virevoltait entre les membres du clan les observant remplir leurs rôles et afficher leur talent. Celui qui la fascinait le plus fut le précédent Chemenn. Irrésistiblement attirée par ces objets magnifiques bénis par la magie des pierres, don béni d’Eliwha, la petite rousse était à l’affut du moment où le précédent Chemenn en confectionnait un et le harcelait de questions sur quelle serait l’utilité de l’objet, ce à quoi ce dernier ne manquait pas de répondre, mais aussi sur le comment et là, le sage gardait le secret avec gentillesse. Mais Ëtna ne se cantonnait pas qu’à la magie. Quand son père leur racontait une histoire, embellie bien évidemment, sur les terribles fidèles de Zhäa ou sur leur passé ou encore des guerres entre okanakis, la jeune fille se rendait de suite auprès du Chemenn pour essayer d’obtenir de lui les informations qui manquaient cruellement aux contes paternels, faisant preuve déjà d’une certaine logique.  Tout d’abord, la majorité du clan pensait qu’il s’agissait là d’une lubie enfantine et que ça lui passerait. Seul son père savait que sa fille avait ainsi déjà commencé à tracer sa voie future au sein des Maustes.

L’adolescence arriva, Ëtna avait maintenant un meilleur ami depuis trois ans, un des enfants de sa génération les moins turbulents et avec qui elle pouvait discuter de tout ce qui lui passait dans la tête sans paraître ennuyeuse. Tami et elle prenaient plaisir à écouter les discussions des adultes, les nouvelles des autres clans et autres peuples pour en débattre ensuite entre eux, à la fois entre sérieux et rire, le tout avec une pointe de l’esprit fantasmagorique dû à leur âge. Il y avait aussi Yakari, le bel Yakari. La jeune okanakie l’observait souvent du coin de l’œil quand il passait, riait de bon cœur quand ils venaient à parler ensemble, développant une joie de vivre auprès de ce dernier, n’hésitant pas à venir le taquiner quand il était concentré sur son apprentissage de la fabrication d’arme qui débutait. En parlant d’apprentissage, Ëtna n’avait rien perdu de sa curiosité et de son habitude de côtoyer assidûment le Chemenn. Elle ramenait maintenant quelque chose à chaque fois avec elle, de belles baies de la forêt, les offrant au sage avant de lui poser la moindre question et celui-ci ne manquait pas d’avoir des discussions plus personnelles avec elle, savoir ce qu’elle faisait de ses journées. Et un jour, le Chemenn lui posa une question loin d’être innocente. Elle était à l’âge de décider ce qu’elle voudrait faire plus tard et avait déjà refusé la proposition de se mettre à la confection de vêtement, de faire la cuisine, ça ne l’intéressait pas. A vrai dire, Ëtna attendait avec impatience que son absence de choix soit remarquée par le sage. Et sa réponse ne le surprit nullement. Elle voulait être comme lui, elle voulait servir au mieux Eliwha et le clan en perpétuant le savoir de la magie des pierres. Elle voulait aussi la connaissance, elle ne craignait pas les responsabilités et avait déjà une certaine maturité. Voilà ce qu’elle exposa de suite en soutenant le regard du Chemenn qui en était amusé. Craignait-elle qu’il puisse refuser de l’avoir comme apprentie ? Certainement, elle était jeune et, même si l’annonce au clan de son apprentissage pour devenir Chemenn était une évidence pour bien du monde, elle avait douté d’être acceptée.

Ainsi commença l’envol d’Ëtna, en voie de devenir celle qu’elle devait être, lors d’une nuit. L’Initiation, un moment à frisson et intense, une renaissance même pour la jeune rousse qui ressentit pour la première fois les flux d’énergie d’Eliwha, alors liée au Chemenn. Elle avait 16 ans et une motivation sans limite malgré l’énorme apprentissage qui l’attendait. Irréprochable, elle fit tout ce que lui demandait le Chemenn, et se révéla très ouverte à ce qu’entraînerait sa position future de Chemenn, que ce soit chez les Maustes ou ailleurs. Elle s’intéressait déjà à ce que l’on pourrait qualifier de « politique » et se permit maintenant de faire bien plus attention au Chef du Clan et aux valeurs Maustes qui correspondaient fort à ses propres convictions. Après tout, elle avait reçu une bonne éducation de ses parents maustes. Les années passèrent, loin d’être ennuyeuses et Ëtna s’épanouissait en tant qu’apprentie Chemenn mais aussi personnellement. Un trio s’était formé. Il y avait forcément Tami, plus son frère d’esprit que son frère d’arme, et Yakari, celui qui savait réveiller en bien le volcan sommeillant chez la rousse, mais aussi parfois en mal. Mais déjà, tous deux étaient très proches à se pardonner facilement, très souvent dans leur bulle pour ne pas percevoir le regard noir du fier Tami. Ce fut à l’âge de 20 ans qu’Ëtna et Yakari mêlèrent leurs sangs et se marquèrent mutuellement, officialisant leur union devant leur clan. Un bonheur dans lequel nagea la rousse, sans s’apercevoir des distances que commença à prendre Tami. Elle avait maintenant son propre foyer, son apprentissage encore toujours aussi fascinant et pour lequel elle excellait, commençant à donner au clan des objets simples bénis de la magie des pierres. Et un an après naquit Sëya, petite tête rousse berçant de ses pleurs sa tente.

Sa vie qui n’avait connu alors que des hauts, en dehors d’un Tami grognon qui prit pour épouse une bonne cuisinière et en gagna un peu de poids, mais cela ne pouvait pas durer éternellement. Lors de l’un des déplacements du clan des Maustes, quittant alors la forêt dense traversée par la Douve pour s’approcher à la frontière du territoire Mésorian et donc d’Ileval, pour du commerce, Yakari tomba malade. Ëtna avait pourtant d’excellentes connaissances sur les herbes et divers traitements mais rien ne soulageait le pauvre homme frappé d’une terrible fièvre et de vomissement. Le vieux Chemenn, déjà quelque peu affaibli, ne pouvait l’aider en aucune façon, il lui avait déjà transmis tout son savoir et estimait que d’ici un an et demi, elle serait devenue bien plus perfectionnée que lui pour voler de ses propres ailes avec talent. Ëtna se tourna donc vers Wakanda qu’elle savait aussi intéressée aux pouvoirs des herbes mais, même en croisant leurs propres connaissances, rien n’y fit et la maladie eut raison de Yakari. Pendant deux jours, Ëtna fut incontrôlable, une éruption de désespoir et de douleur aussi forts que l’amour qu’elle portait à son époux. Mais elle devait de s’en remettre et de continuer son chemin. Il y avait le clan, Sëya et le Chemenn dont la vieillesse commençait à l’handicaper.  Elle se remit sur les rails, se plongeant totalement dans son rôle de mère aimante, sa fille étant heureusement bien trop jeune pour réaliser totalement leur malheur, et celui de Chemenn, bien qu’encore apprentie, elle confectionnait maintenant la plupart des objets sous le regard de plus en plus absent de son maître.

La vieillesse, un mal contre lequel on ne peut rien faire mais si naturel qu’Ëtna affronta bien plus facilement les longs mois qui suivirent auprès du Chemenn qui se mourrait à petit feu. A 25 ans, elle avait finit son apprentissage et si elle avait la possibilité de chercher de suite une place ailleurs, elle préféra rester auprès de son mentor, s’occupant de lui au quotidien pendant toute une année jusqu’à ce que son temps soit révolu. Naturellement, elle lui succéda répondant à sa dernière volonté et devint ainsi Chemenn à 26 ans. Tristesse et amour se mêlèrent durant sa toute première cérémonie mortuaire qui marqua ses débuts en solitaire. Ëtna n’eut aucun mal à assumer ses responsabilités, ayant déjà connu son rôle en tant qu’apprentie, seul le statut changeait et le respect encore plus ouvert du clan. Elle sut faire en sorte qu’un binôme soudé soit formé entre elle et le Chef du Clan, et elle dut apprendre à se partager entre sa fille à éduquer, bien qu’elle l’est laissée plutôt libre, voire trop, pour que celle-ci puisse affirmer sa propre identité, et son rôle de Chemenn auquel elle consacra la plupart de son temps. Tami, qui semblait avoir cessé de bouder, revenait vers elle, partageant alors leur philosophie. Jamais Ëtna n’aborda le sujet du pourquoi de cet éloignement et c’était bien mieux comme ça. Au fil des années, confortant sa position et sa sagesse, elle développa des idées pourtant encore gardées secrètes, en dehors de Tami. Conseillant le Chef du Clan, elle attendait de voir la moindre ouverture indirecte pour que les pacifiques Maustes puissent envisager de voir une union plus grande des Okanakis, chacun pouvant garder leurs propres valeurs mais avoir une idée de peuple et de décisions prises pour tous les clans rassemblés et éviter ainsi les guerres inutiles entre eux. Seul problème était les belliqueux Draöxis, sûrement les derniers à qui en parler avec le poids de tous les autres clans réunis.

Mais pour l’heure, elle dut affronter tout autre chose que tous ces questionnements et projets. Son père Satho fut à son tour rattrapé par la vieillesse et atteignit l’âge de 60 ans après une honorable vie et tous ses enfants, même Kido qui avait rejoint les Ereshaï, le remercièrent de ce qu’il avait fait pour eux. Sëya aimait énormément son grand-père et, âgée de 11 ans, ce fut la première fois qu’elle affrontait la mort de quelqu’un de si proche. Ëtna s’attendait à la voir effondrer, mais loin de là, celle-ci resta elle-même et en sa douce folie, certifiait entendre les contes de son grand-père dans le chant du vent dans les feuilles. La Chemenn ne chercha jamais à la contredire, après tout, avec les flux d’énergie d’Eliwha, il fallait garder en tête que tout était possible.

Voilà qu’Ëtna fête ses 36 ans, n’ayant pas cherché à se remarier, son projet à court terme actuel maintenant étant de se rendre encore plus utile en prenant un ou une apprentie. A plus long terme, elle aspire à voir des messagers récurrents créer un lien entre les clans okanakis, sans compter les Daöxi pour le moment. Mais encore fallait-il trouver de bonnes oreilles et des volontaires….