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| La grande évasion - A quelques Km du Givre | |
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Fauteur De TroubleCompte PNJ Messages : 153 Date d'inscription : 12/09/2013
| Sujet: La grande évasion - A quelques Km du Givre 24/11/2014, 17:58 | |
| Avant de commencer Voilà quelques précisions : - Scénario semi-scripté : Je précise que je n'ai prévu que quelques "grandes lignes" mais que cela ne vous empêche pas de prendre des décisions vis-à-vis du rp. ex : Vous voulez aller dans une direction B que je n'ai pas développée ? Vous pouvez me Mp pour savoir ce qu'il y a dans ce coin-là, ou même ne pas hésiter à me demander "Et si mon perso va là il peut trouver ça ?" "Je peux faire intervenir un groll ?" N'hésitez jamais à m'envoyer un mp pour des questions, des suggestions, ou autre. Cela m'aidera à rendre le sujet toujours plus intéressant pour vous. - Fauteur = 1/2 joueur : Je ne posterai pas toujours. Je posterai principalement soit pour délivrer de nouveaux éléments soit pour vous mettre des bâtons dans les roues. - Pas de tour de jeu défini : Un autre point important, nous n'allons pas forcément jouer en respectant un tour de jeu précis. Il sera préférable de ne poster que si vous êtes inspirés pour répondre rapidement et si vous voulez faire jouer une réaction/action importante. Comme nous sommes 4-5 joueurs nous allons éviter de ralentir le sujet. Par défaut, on suivra le tour, mais si à un moment un joueur préfère passer son tour, ou s'il est plus pertinent pour l'avancement qu'un joueur rejoue rapidement, on le fera. Le sujet peut donc ressembler à ça : Joueur A - Joueur B - Joueur C -Joueur D - Joueur A - Joueur B - Joueur A - Joueur C. Il est important, donc de se mettre d'accord sur qui veut répondre dans le sujet : https://archipel.forums-actifs.com/t777-intrigue-personnalisee-la-grande-evasion-Prévenir des absences :Je rappelle que tout le monde ne peut pas forcément avoir accès à une intrigue, donc il est important de ne pas négliger cette chance. Vous êtes inscrits, vous devez participer et surtout prévenir le plus rapidement possible en cas d'impossibilité de poster. Si vous ne le faites pas, nous sortirons votre personnage de l'intrigue grâce au FdT pour ne pas entraver l'avancement des autres joueurs. -L'action se déroule : sur Îleglace, en terres sauvages. -Situation initiale : Vega et Jalko se sont fait capturer le 3ème jour d'automne. Leurs ravisseurs les ont enfermés et enchaînés dans une cale de bateau pendant plusieurs jours, où ils ont subi des privations de nourriture et d'eau. Ils n'étaient pas les seuls Torkos a être retenus comme ça. Personne n'a répondu à leurs questions, mais s'ils ont eu l'audace d'en poser ils se sont fait frapper pour qu'ils se taisent. Ils ont d'ailleurs compris dans quelle situation ils étaient quand l'un des Torkos avec qui ils étaient retenus s'est fait battre à mort pour avoir essayé de s'enfuir. Aujourd'hui, on les a fait sortir de la cale à la nuit tombée, eux et deux autres Torkos, pour les emmener en dehors. Ils ont marché pendant un certain temps, s'enfonçant dans une forêt, escortés par dix pirates armés suivant leur chef, Valorien Debrossie, dit Valorien Barbe-Sang. Le hasard fait bien les choses, car Bronco et Svarnia ont établi un camp pas si loin de là. Et alors que le groupe de pirates trafiquants d'esclaves fait une halte pour attendre leurs acheteurs, les deux Torkos peuvent entendre cette drôle d'agitation. 15ème jour d'automne – Tombée de la nuit – A quelques Km du Givre - Terres sauvages – Forêt.Dans le calme de ce début de nuit, les pas indiscrets du groupe de pirates troublaient assurément le silence. On pouvait distinguer un autre bruit, plus métallique, celui des chaînes qui entravaient pieds et poignets des esclaves qui progressaient difficilement sur le sol boisé et traître de la forêt. La faible lueur des lanternes n'éclairaient que les pas de leurs porteurs et les autres trébuchaient facilement. Quatre Torkos enchaînés, encadrés par un groupe de dix Mésorians, voilà qui en fait du remue ménage. Valorien Barbe-Sang marmonne, bougon. Il aurait préféré faire cette transaction plus proche de son navire... Mais le client est roi à ce qu'on dit. Un coup de fouet retenti, un cri déchire la nuit. Valorien se retourne: -C'est quoi s'bordel ! Gueule-t-il. Il n'a pas peur de faire du bruit... Les élites ont mieux à faire que de traîner en terres sauvages... Le pire serait de tomber sur un clan Okanaki ne désirant pas être dérangé... Mais cela n'a rien de vraiment inquiétant. -C'est celle là qui a voulu s'enfuir ! Répond l'un des pirates en montrant la Torkos aux cheveux courts qui fait l'erreur de traîner un peu trop la patte. Elle baisse la tête, sachant ce qu'il l’attend si elle cherche à faire valoir ses droits... Cette maltraitance est interdite. Mais pas ici. Les lois Mésoriannes ne s'appliquent pas hors des domaines. Ici elle aurait dû être libre à ce qu'on lui avait dit. Libre de ne plus l'être a-t-elle fini par comprendre... |
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| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 25/11/2014, 19:39 | |
| Les nuits d'automne étaient beaucoup plus froides sur Îleglace, et déjà une myriade de petits cristaux de givre s'était attaché dans la tignasse sombre de Svarnia comme des constellations sur un ciel d'encre. Elle rêvait de formes indéfinis dans un brouillard opaque, de murmures susurrés dans la brume comme des ailes frétillantes de moustiques près de ses oreilles. La clameur, fondue par intermittence dans de longs moments de silence absolu, s’amplifia jusqu'à causer son éveil.
Ses cils lourds battirent sur une voûte marine et une lune presque pleine. Le bout de son nez était glacé, le bout de ses orteils engourdis mais son corps, rassemblé en chien-de-fusil, avait gardé sa tiédeur. Elle sentait, dans son dos, la chaleur de Bronco qui irradiait comme une véritable fournaise. Peut-être que les années au sein de ce climat aride lui avait permis de développer cette adaptation. Ses yeux se refermèrent paresseusement, son esprit embrumé et tous ses membres cherchaient à replonger dans l'engourdissement du sommeil, mais un chuchotement qui n'était pas celui du vent vint de nouveau lutiner ses tympans.
Cette fois, l'affranchie se redressa sur un coude et lança un regard circulaire autour du campement improvisé. Sa jument avait les deux oreilles tournées vers l'ouest. Immobile, elle écoutait ce qui échappait encore à la jeune femme. La torkos s'extirpa silencieusement de sa couche, abandonnant la chaleur, le sol dur, la respiration lente de son frère d'arme. Elle franchit chaque mètre d'un pas gourd, encore bercée dans un drôle de songe, jusqu'à ce que la lumière diffuse d'un feu de camp frappe ses rétines. Elle gravit le talus qui la séparait du rayonnement des flammes et des voix désormais distinctes, puis s'étendit à plat ventre sur le sommet de l'escarpement.
Les cliquetis de métal, qu'elle avait confondu avec ceux des harnachements des chevaux, étaient ceux des chaînes aux poignets et aux chevilles d'esclaves. Un homme s'approcha d'une captive et la souffleta violemment pour aucune raison apparente. Le corps entier de Svarnia s'électrisa puis sembla s'alourdir sous le poids invisible d'une masse qui se serait abattu sur ses épaules. Sa salive lui sembla soudain amer. Elle croisa le regard d'un homme abattu et prisonnier de ses liens, posa un index sur ses lèvres et s’éclipsa rapidement avant qu'un des bourreau est cette même idée de lever la tête vers le monticule.
Pleinement réveillée, Svarnia retourna vers le campement d'un pas rapide, puis à la course, en entendant résonner les invectives des hommes derrière elle. L'affranchie se laissa tomber à genoux près de Bronco, et le secoua par le biceps avec empressement.
- Bronco... Bronco !
Elle attendit qu'il cligne des yeux pour le bombarder de mots, sachant qu'il n'en retiendrait que la moitié de toute façon.
- Il y a des hommes, tout près, une dizaine, ils sont armés, murmura-t-elle en posant une main sur son torse pour l'empêcher de se relever trop rapidement. Ce ne sont pas des Élites... ils ont quatre esclaves avec eux, enchaînés. Ils les frappent...
Sa voix s'éteint en un gémissement douloureux et empressé. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 26/11/2014, 18:48 | |
| Son pas était lourd, sa figure triste, alors qu’il poussait sans entrain ses pieds meurtris par le froid et prisonniers de chaines grises. La douceur inhabituelle de l’automne, Jalko l’avait manqué de peu. Ce souffle de presque été, qui passait et repassait en début de saison était de loin son préféré. Les forêts en pleine métamorphose, un soleil bienveillant, doux et calme, tous ceci s’étaient envolés. Il avait tout raté, dans cette cave de bateau putride, jusqu’aux robes aux froufrous discrets des chênes et des noisetiers. L’automne qui, avait l’habitude de les parés de ses couleurs princières ; cuivre et or précieux, s’était comme empressé de tendre ses bras à l’hiver pour en cacher ses magnifiques atours. Tous les chênes avaient cédés à ces avances hivernales et aucun d’eux ne portait encore avec fierté et orgueil leurs colliers d’émeraude. ••• Sombre, il était difficile de voir où l’on placé ses pattes. Une chose est sûre, il fallait rester assez éveillé pour ne pas s’y tordre la cheville, à défaut de se la casser, surtout à cette heure. Quiconque s’y serait aventuré sur ce chemin-là, sans torche pour s’éclairer, y aurait sans doute laissé chaussures ou pieds. Mais pas Jalko, ni aucun des Torkos, aussi fatigués furent-ils. Trainant seulement la patte pour en éviter les pierres et les ornières, une des esclaves à l’arrière du groupe se fit battre et les nouveaux coups de fouets vinrent couvrir les anciens. Sans larme, sans bruit, elle encaissa, serrant ses crocs. Le jeune Pallek avait déjà tenté de se rebeller, de fuir, de monter les autres Torkos contre ces Mesorians hostiles… Mais ses grognements n’avaient réussis qu’a éveillé la colère de leurs kidnappeurs et il n’eut comme réponse que le fataliste coup de bâton dans les côtes. Fort heureusement, on causa fort à l’avant, si fort que l’attention se porta sur leur chef, laissant un petit moment de répit à leurs marchandises épuisées et affamées. Le fils de Bersok s’essaya à faire craquer sa nuque et quand son regard se redressa dans la pénombre qui doucement mais surement s’estompée, il croisa les yeux luisants d’une autre créature… ou peut-être était-ce là le regard perçant d’un Okanaki… ? Il ne quitta pas la petite colline de ses prunelles explosées par la fatigue, mais la chose qui l’épié ainsi s’en alla dans l’ombre de la forêt. Peut-être était-ce la faim qui commencé à lui faire perdre la tête… Cependant, Jalko, conscient de son état tenta tout de même d’en informer Vega, qui se trouvé juste devant lui, liéé aux mêmes chaines. ▬ Paroles de Bersok, on n’est pas seul dans cette forêt… Chuchota-t-il si bas qu’il se demanda si Vega l’avait compris, ou même juste entendu. Il voulait qu’elle soit prête à « fuir » si quelque chose venait a chambouler leur « charmante balade ». |
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| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 26/11/2014, 22:13 | |
| La fraîcheur de la nuit semblait n'avoir aucune emprise sur l'ancien escorte, et pour cause. Cette vie itinérante qu'il avait menée en accompagnant la jeune prêtresse jusqu'aux portes des contrées sauvages l'avaient habitué aux caprices des différents climats, de celui, piquant, des îles du Nord jusqu'à l'autre, brûlant, de l'île d'Opale. Sans compter qu'il avait longtemps vécu exclusivement sur les terres d'Îleglace.
C'est donc sans surprise que Bronco n'avait eu aucune difficulté à s'assoupir, sa lame toujours accrochée à sa taille restant disponible en cas de danger. Lui qui avait longtemps combattu au simple bâton se retrouvait brusquement forcé d'envisager le corps à corps en cas d'affrontement. Cela n'avait rien d'handicapant, au contraire puisque son gabarit le rendait bien plus puissant à courte portée. Mais ce énième changement dans ses habitudes continuait de lui rappelait la vie qu'il avait laissée derrière lui sans qu'il ne se doute qu'une partie de cette dernière se trouvait non loin de lui.
Sa main s'était rapidement rapprochée de la lame courbe avant qu'il ne reconnaisse Svarnia. Il se redressa doucement, se félicitant de ne pas lui avoir sauté à la gorge d'office, et écouta ce qu'elle avait à dire dans un étirement apprécié par ses muscles engourdis. Après deux ou trois secondes à déchiffrer silencieusement ce qu'il venait d'entendre, Bronco planta son regard dans celui de l'affranchie.
- Qu'est-ce qu'ils foutraient en pleine nuit dans ce bois ? N'attendant pas spécialement de réponse, il dégagea doucement la main de Svarnia et se leva lentement pour garder ses genoux fléchis et son dos voûté. Ses doigts caressaient sa lame mais il se savait plus doué pour frapper et briser plutôt que pour planter et trancher. Ça ne devrait même pas avoir lieu. Aucun mésorian ni aucun torkos n'était sans savoir que battre un domestique était un crime grave. Ce détail n'avait pas échappé à Bronco qui, soucieux de voir régner l'ordre, avait senti naître le besoin d'en savoir plus sur la situation. D'un signe de tête, il invita Svarnia à lui indiquer le chemin. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 30/11/2014, 14:24 | |
| Dans un premier temps j’avais eu du mal à le croire. Non, était-ce sincèrement vrai ? Est-ce que tout ceci était bien réel ? La dernière fois que je me souviens avoir été vraiment libre, c’était en ce jour ou la chaleur régnait, ou pour la première fois après un voyage dans la cale d’un bateau nous avions fait escale sur Îleglace pour nous rendre au domaine Langlois et voilà que des hommes sortis de nuls par nous avaient agressés. Je ne me souvenais pas bien de la suite, les choses étaient allées très vite. Au final je m’étais réveillée dans un lieu qui m’était totalement inconnu.
Aux chaines qui nous liaient les membres, j’avais compris que nous avions été fait prisonnier. L’autre jeune homme du domaine où je m’étais rendu semblait lui aussi avoir été fait prisonnier, Jalko. Aussi nous n’étions pas seuls, il semblait bien que d’autres de nos congénères aient été capturés. Les conditions dans lesquelles nous étions détenus vraiment mauvaises. La faim me tiraillait déjà depuis plusieurs jours et assoiffée, ma bouche me semblait pâteuse, et sèche… Il s’agissait sans doute d’un trafique d’esclave illégal. D’autres Torkos, semblaient néanmoins eux en bien pire état que nous ne l’étions ce qui semblait signifier qu’ils étaient là depuis plus longtemps. L’un d’entre eux avait voulu fuir et s’était fait tué, ce qui m’avait entièrement dissuadée de tenter quoi que ce soit. Étrangement je n’avais pas peur de ce qui pourrait m’arriver, pas que je n’ai pas envie de vivre, mais ce genre de situation ne différait, à mes yeux pas tant d’une situation d’esclave vendu sur le marché. Nous étions dans tous les cas une marchandise. Prisonnier ou non, esclaves légaux ou non, notre liberté restait toujours restreinte au statut d’objets.
La lassitude m’étreignait toujours, et j’évitais soigneusement de parler aux autres, me contentant de simplement jeter quelques coups d’oeils à Jalko de temps en temps. Il avait essayé plusieurs fois de trouver des solutions mais n’avaient eu pour réponse que des coups de bâtons. Les nuits étaient longues et agitées. Certains Torkos semblaient si désespérés que j’en avais mal pour eux. Puis alors que la nuit était tombée une fois de plus, des hommes surgirent et nous firent tous sortir dehors, l’un après l’autre, escorté par ce qui devait être des pirates. L’inquiétude naissante, je me redressais, les yeux d’un animal farouche surveillant ce qui se passait. Je faisais profil bas pour ne pas me faire remarquer voutée, les cheveux plaqués sur mon visage, entremêlés. Certainement que je ne ressemblais à rien, mais je m’étais toujours mieux sentie en sécurité en sachant que je passerais plutôt inaperçue. Les seuls sons audibles dans cette nuit noire pendant que nous avancions n’était autre que celui des hommes nous accompagnant attirant mon attention, presque dérangeant aux oreilles ainsi que celui de nos chaines. Désagréable sons agaçant, rappelant à chaque nouveau pas ce que nous étions. Mes membres étaient engourdis par les jours que nous avions passés enfermés et de ce fait mon pas lourd trainait un peu comme celui de tous. Néanmoins un bruit me fit m’arrêter quelques instants, un fouet venait de retentir ainsi qu’une sorte de juron grave. Jetant un coup d’œil furtif derrière moi je vis l’une des Torkos qui était prisonnière. J’aurais voulu faire quelque chose pour l’aider mais cela m’était impossible. Aussi je repris le pas pour ne pas m’attarder sur la raison de ce coup pour ne pas recevoir de coup moi aussi et entendit au même moment Jalko que la fatigue tourmentait aussi.
Haussant un sourcil à sa remarque je scrutais la pénombre de mes yeux, cherchant ce qu’il semblait avoir perçu. En vain, je ne vis que les talus sombres des diverses arbres et de leur feuillage. Souriant de dépit je murmurais.
— Ca doit être la fatigue Jalko ou alors tu as croisé le regard d’un animal.
Aussi je repris la marche, l’un des deux hommes m’ayant regardé d’un air suspicieux. |
| | | Fauteur De TroubleCompte PNJ Messages : 153 Date d'inscription : 12/09/2013
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 1/12/2014, 19:00 | |
| -TOI ! Aboya le pirate qui venait de battre la Torkos, en s'avançant à grand pas vifs et menaçants vers Vega qu'il venait de voir murmurer quelque chose. -Qu'est ce que tu baragouines ?! Demanda-t-il, agressif, le bras armé pour distribuer un nouveau coup. Mais avant qu'il ne puise donner sa nouvelle punition, Valorien le bouscula fermement. - Lars ! Arrêtes avec ton fouet sinon c'est moi qui te le met au cul ! Tu vas réveiller tout les Okanakis du coin à beugler comme un âne ! Gronda-t-il en le forçant à reculer. La marchandise doit être intacte ! Tu sais que Mégane les veux dociles, pas abîmés ! Tu passeras tes nerfs sur ceux qu'on aura pas vendu, si ça te chante. Mais ranges ton fouet jusque là. Ajouta-t-il, forçant d'un regard le dénommé Lars à obéir. On se remet en route ! Le point de rendez-vous n'est pas loin. Et je ne veux plus rien entendre ! Ordonne-t-il en reprenant la tête de la marche. Le silence se fait, à son grand plaisir jusqu'au moment où un aboiement féroce déchire la nuit. Valorien soupir de déplaisir. Il a quoi le clébard ?! Demande-t-il au jeune pirate tenant fermement un berger Epelien par une épaisse laisse. -Il ... Il a dû sentir quelque chose ... Un lapin sûrement ... Hasarde le jeune pirate qui peine à retenir le molosse qui jappe de plus en plus fort contre une ombre que les pirates ne peuvent distinguer dans la pénombre de la nuit. Valorien croit peu à cette théorie. Il tâte son épée et lance au Jeune mousse : Gardes les yeux ouverts... Si tu vois quelque chose, lâche-le. La forêt est un lieu hostile. De nuit encore plus... Valorien est là pour se remplir les poches et pas pour mourir stupidement. Il presse le pas, vigilant. Légende : (Pirate au fouet) | Valorien Barbe-Sang (Capitaine pirate) | Mousse au berger Epelien |
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| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 2/12/2014, 17:53 | |
| Svarnia s'était empressée de guider Bronco sur les traces du cortège. En chemin, l'ancien escorte avait ramassé une longue branche de noisetier, presque droite, qu'il avait entaillée sur une extrémité afin d'y encocher son arme blanche, se retrouvant avec une lance de fortune qui, à bien y réfléchir, pourrait être utile avant de se frotter au combat rapproché.
À mesure qu'ils approchaient, les sons des chaînes et les voix des mésorians leur parvenait de plus en plus clairement, jusqu'à ce que l'aboiement d'un chien ne fasse pester le torkos intérieurement. Voilà qui rendrait l'approche plus difficile. L'animal risquait à tout moment de détecter leur présence, autant par leurs mouvements que par leurs odeurs. Faisant signe à Svarnia de s'arrêter un instant, le combattant réfléchit un instant puis lui fit signe de le suivre dans la direction opposée au cortège. Plus bas, ils trouvèrent un petit cours d'eau aux berges boueuses semblable à celui dans lequel ils s'étaient arrêtés quelques jours plus tôt. Mais cette fois-ci, pas de sourire aux coins des lèvres de Bronco qui, acroupi, se saisit d'une pleine poignée de boue avec laquelle il se recouvrit le visage.
- Le chien nous flairera moins facilement. Sans compter qu'ils seraient moins visibles dans l'obscurité environnante. Une fois qu'il eut fini de s'enduire le corps de terre argileuse, le duo rattrapa à grandes enjambées le convoi d'esclaves qui défilait en contrebas. C'était le moment pour élaborer une stratégie, mais Bronco n'était pas un grand maître de guerre. S'aplatissant au sol, il observa la scène, repérant d'abord chacun des mésorians. Eux, une dizaines d'hommes armés, contre Svarnia et lui, torkos affaiblis par la fatigue et la faim tout juste armés de cures-dents comparé à ce qui brillait à la ceinture des pirates, cela faisait une sacrée différence. Si seulement ils pouvaient se faire aider par ces pauvres torkos.
Le regard de l'escorte s'arrêta brusquement sur une silhouette qu'il avait cru reconnaître. Ce regard perçant et cet air de défi constant ne le trompaient pas, son frère Jalko faisait partie des esclaves embarqués par ces mésorians.
*C'est pas vrai Jalko, qu'est-ce que t'as foutu ?*
Le simple fait de voir son frère dans cette situation inquiétait bien évidemment davantage l'aîné, mais il craignait encore plus que cette tête brûlée ne fasse des siennes et n'en pâtisse. Priant le premier dieu venu pour que le grand enfant ne fasse pas des siennes, Bronco continua de les observer, rampant en suivant l'avancée de la troupe. Le cortège ralentit soudain lorsque l'un des mésorians se mit à trépigner frénétiquement, ralentissant le rythme. Après deux mots houleux échangés avec celui qui semblait mener la danse, l'homme s'éclipsa dans la nature, sûrement pour répondre à un besoin pressant. C'était le moment d'agir.
Bronco se tourna vers Svarnia et lui fit signe de partir devant, en direction de l'homme isolé. Lui ne tarderait pas à le rejoindre, mais avant ça, il devait se faire connaître. Après une longue inspiration, il siffla une mélodie ressemblant au chant d'un oiseau quelconque, mais que lui et son frère connaissaient comme l'air d'une chanson que leur fredonnaient leur mère lorsqu'ils étaient enfants. Il s'y prit à trois reprises pour être certain d'être entendu, puis se laissa glisser de son côté de la butte pour courir retrouver Svarnia et le mésorian à la vessie sensible, les poings cramponnés sur le manche de sa lance de fortune. |
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| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 7/12/2014, 05:34 | |
| La Torkos lança une œillade critique à l'arme de fortune de son comparse, reconnaissant sa débrouillardise mais doutant de sa crédibilité aux côtés des épées d'acier trempé qu'elle avait vu pendre à la taille des mercenaires. Aux grommellements des hommes s'ajoutèrent celui d'un chien alors qu'ils se rapprochaient du groupe et Svarnia se conforta en se disant que le vent était d'un calme plat et qu'avec un peu de chance, le cabot ne repérerait pas leur présence aussi aisément. Elle suivit Bronco dans le plus grand des silences, faisant attention à sa propre respiration et laissant son oreille attentive à ce qui se déroulait plus loin.
Près du ruisseau, elle imita son frère d'arme sans protester et se couvrit la peau d'une boue froide qui eût tôt fait de déclencher une série de frissons sous son derme encore tiède. Cependant, elle préférait largement un masque d'argile à la visite d'un molosse et du fil d'une épée. Ils gravirent le talus qui les séparaient du peloton et s'aplatirent dans l'herbe rase, si sèche et drue qu'elle piquait l'intérieur des paumes comme de petites aiguilles. Tout en rampant sur cette terre rébarbative, la jeune femme fit le décompte du petit cortège, analytique et étonnement calme. Son coeur ne cognait plus dans sa poitrine, elle réfléchissait. Aussi, lorsque Bronco lui fit signe d'aller rendre une visite de courtoisie au membre de l'équipage qui s'était éloigné, elle fila comme une ombre sous le couvert des arbres sans plus d'hésitation.
Le sol était jonché de feuilles mortes, et bien que la plupart d'entre elles avaient commencé leur lente décomposition, quelques unes restaient obstinément sèches et bruyantes. Svarnia longea alors le mince cours d'eau, où la terre molle et humide absorbait le bruit de ses pas comme un tapis de mousse. Elle décrocha lentement la dague attachée à sa botte, progressant l'échine légèrement courbé et les yeux gris grands ouverts comme ceux d'une chouette à l'affût. Avec ce maquillage improvisé sur le faciès et l'éclairage métallique de la nuit, on aurait dit une gargouille de pierre s'étant éveillé pour débusquer une âme quelconque à dévorer.
L'homme était là, la main posée contre le tronc d'un arbre et l'autre sur son engin. Il sifflotait insouciamment un air joyeux. Tout devint étrangement calme pour Svarnia qui, tapis dans l'ombre protectrice de la forêt, patienta quelques secondes que le reître est terminé sa besogne. Se faire prendre les culottes baissées n'était jamais souhaitable, peut importe la situation. L'homme eût à peine le temps de remonter sa braguette que la Torkos perçait derrière lui, se détachant de l'obscurité comme si elle y avait brusquement prit naissance. Sa lame vint s'emparer de la gorge de l'insouciant avec rapidité, coupant court à sa mélodie.
- À genoux, ordonna la jeune femme, la voix basse et enrouée
Le mésorian sembla réfléchir aux options se présentant à lui mais s'exécuta après une brève hésitation. Une drôle de sentiment ébranla l'affranchie, qui passait d'opprimée à oppresseur. Cette sensation de dominance et de contrôle absolu lui passa dans le corps comme un courant électrique, mais ne dura qu'une fraction de seconde. L'homme étant maintenant à sa hauteur, Svarnia se pencha pour retirer l'épée de son fourreau et la jeter un peu plus loin. Ses doigts commençaient déjà à se faire moites sur la garde de son arme. Chaque seconde de silence laissait l'homme penser, et ce n'était pas désirable, aussi la Torkos enchaîna sans plus tarder, sachant que leur intervention à Bronco et elle ne se solderait qu'en fonction du temps et d'exécutions rapides.
- Qui est ton capitaine et pourquoi vous prenez une petite ballade avec des esclaves en pleine nuit.
Elle relâcha à peine la tension de la dague contre la trachée de son prisonnier, juste assez pour qu'il puisse parler sans s'entailler la peau contre la lame. À quelques mètres, Svarnia discerna la silhouette carrée de son camarade qui les rejoignaient déjà. Sa tension se relâcha légèrement.
- Notre capitaine s'appelle Valorien Barbe-sang, il fait de la contrebande d'esclaves. On les attrape, on les mate, on les vend, et s'ils ne sont pas coopératifs on leur donne une bonne correc-...
La jeune femme vit rouge et ramena sa lame vers elle en sentant le sang lui monter à la tête, coupant court à la provocation de ce sale pédant. Elle tourna la tête vers Bronco qui les avaient rejoint, la mâchoire crispée, l'air grave. Plus loin, on gueula.
- Elle est longue ta pisse mon vieux ! Tu veux qu'on vienne t'aider à te torcher le cul !?
Un éclat de rires gras appuya la remarque salace. |
| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 7/12/2014, 10:26 | |
| Le silence retomba sur le petit groupe d’esclaves. Les paroles de Vega n’avaient su ternir l’image trouble que Jalko avait « vu » entre deux troncs d’arbres. Pourtant, bien que l’envie d’en découdre et d’argumenté ses preuves lui démanché la langue, le jeune Palllek coupa court à ses mots. Car sa voix se serait en un instant enflée. Elle aurait pris du volume sur ses prochaines phrases et elle se serait sans doute gorgée d’une ardeur qu’on lui soupçonnée d'être de naissance. Et il était hors de question de prendre de nouveau des coups à diable dans le torso, surtout pour un chuchotement hypothétique.
C'est que la proximité des Mesorians, qui grognaient à bonnes dents jaunes le mépris qu’ils éprouvaient pour leur butin, vous imposait le silence d’un geste du bras. Il y avait pourtant des Torkos, dans cet attroupement, qui étaient plein de vigueur. Ils étaient voir même plus grands encore que Jalko et bien plus épais que Bronco. L’un d’eux en particulier, qui n’en menait pas large à voir sa tête pendue vers ses pieds, avait les épaules à en rendre un ours jaloux et des bras à décorner un taureau. Mais les pirates avaient réussis à lui clouer le bec et surtout l’envie de se rebeller, d’un seul coup de fer chaud. Il était ainsi compliqué d’imaginer Jalko bondir, bras et pattes enchaînés, sur l’un de ses agresseur sans y laisser ce qui importait le plus, la vie. Il fallait réfléchir ou se résoudre à finir Bersok sait où…
Mais soudainement, relevant le nez pointé par terre du jeune Torkos, une mélodie familière se mit à raisonner. Il croyait encore une fois à une démangeaison du cerveau, mais quand les autres esclaves levèrent également leur truffe vers le ciel et que la mélodie en chant d’oiseau se répéta, Jalko compris. Il comprit que ce qu’il avait vu n’était pas juste un animal, qu’ils n’étaient de toute évidence pas seuls dans cette foret, et que surtout que c’est son Frère, Bronco, qui était en train de leur venir en aide !
Le visage du cadet s’illumina alors en particule nostalgique. Des yeux ronds de fierté enfantine se glissèrent dans son regard qui s’était pourtant toujours voulu tranchant et orgueilleux. Il aurait sans doute sautillé en réponse du bon vieux temps, si ses chaines ne lui pesaient pas aux chevilles. Mais il y avait quelque chose d’autre, dans toutes ces excitations contenues. Quelque chose de lourd et de pointu, qui perce à mal le cœur et l’honneur. Car même si un reste d’enfant virevolté dans l’âme de Jalko, il y avait belle lurette qu’il n’en était plus un et que son intérieur se battait, griffes et crocs, contre ces résidus du passé. Être un Torkos, un vrai, était pour lui une idée bien lointaine. Son frère avait été son exemple, son modèle, pendant de longues années… Mais il en était tellement loin, que Jalko s’en mordit instinctivement les lèvres. Lui aussi, serait libre et fort et non plus prisonnier de ses chaines grises…
Une chose est sûre, ils seraient bientôt libérés de ces pirates. Jalko s’approcha de nouveau vers Vega, sans craindre un coup fourbe sur la nuque et chuchota de nouveau.
▬ Ne t’éloignes pas trop. Les renforts arrivent. Il aurait voulu lui-même être ces renforts, mais il ravala sa jalousie et esquissa un sourire suivit d’un clin d’œil plein de malice, extirpant le reste de fierté qui somnolé en lui.
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| | | InvitéInvité
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 21/12/2014, 18:56 | |
| Une voix grave et brusque apostropha un grand « TOI » dans ma direction et je tournais le visage vers l’homme qui venait de s’adresser à moi et qui approchait d’un pas lourd de représailles. Il me demandait ce que je venais de dire et je plantais mes yeux dans les siens prête à garder le silence sans risquer de prendre un coup de bâton. Néanmoins, au moment même ou je le voyais déjà craquer et m’administrer le coup un autre homme vint le bousculer pour le faire cesser. Par chance j’avais évité le coup et un fin sourire s’esquissait au coin de ma lèvre. Apparemment il se prénommait Lars et n’était pas le chef de la troupe puisque l’autre homme, .. hm Valorien il me semble venait de le stopper. Il semblait influer sur les autres. Et nous devions être vendu à une certaine Mégane. Je plissais les yeux et me détournais lentement agacée de la situation, j’en avais assez d’être traitée comme une marchandise, cela commençait à plus que bien faire. J’avais envie de fuir. J’avais envie qu’il se passe quelque chose, que nous puissions fuir tous autant que nous sommes, ces chaines me mettaient la peau à vif.
Aussi je repris la marche en compagnie de tous, attentive aux choses qui se déroulaient sous mes yeux. Bientôt le clébard d’un des hommes aboyait, attirant l’attention de tout le monde. Les hommes commençaient à s’agiter, à se poser des questions en vue de leur comportement défensif. Attentive je promenais mes yeux sur les personnes tout autour de moi, les autres Torkos semblaient aussi agités que les hommes… C’était contagieux toute cette nervosité et elle commençait sincèrement à me…. Peser. Aussi je gardais mon regard sur le Berger Epelien qui n’était pas sans me rappeler le mien. Je me mordis la lèvre pensivement jusqu’à ce que j’entende le son d’un oiseau percer des bois.
Jalko d’ailleurs me gratifiait de nouvelles chaleureuses paroles, surprenantes et je haussais un sourcil. — Sérieusement ? D’accord…. Mais tu les connais ? Jalko semblait connaître les personnes qui devaient nous venir en aide si il réagissait ainsi ce qui finit d’attiser ma curiosité. Je levais les yeux sur les bois en retenant quelques secondes mon souffle et décidais alors de faire confiance en les paroles du Torkos. Mon corps se raidit par automatisme alors que je serrais les poings, prête à faire tout ce que je pouvais pour m’échapper. Je pensais notamment au berger Epelien juste là.. Je connaissais bien les bêtes, celles-ci pouvaient finir par se montrer pas mal agressives si elles le voulaient.
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| | | Fauteur De TroubleCompte PNJ Messages : 153 Date d'inscription : 12/09/2013
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 26/12/2014, 17:02 | |
| La marche avait repris. Les Mésorians étaient sur leurs gardes, du moins pour la majorité... L'un d'eux trouvait que le Cap'tain se faisait bien du soucis pour pas grand chose, et lorsqu'il s'en alla pisser, il ne s'attendait pas à ce qui l'attendait dans les bois...
"Elle est longue ta pisse mon vieux ! Tu veux qu'on vienne t'aider à te torcher le cul !? "
La remarque avait détendu tout le monde le temps d'un éclat de rire... Mais l'absence de réponse avait faire taire tout le monde. Chacun avait la main sur son arme... L'oreille attentive. Et certains devaient regretter de ne pas être des okanakis aux sens aiguisés, car dans la nuit, toutes les ombres étaient noires pour des yeux de Mésorian...
Le visage de Barbe-Sang exprimait une colère contrôlée... Il refusa sèchement qu'on aille chercher l'homme disparu. Une mauvaise intuition lui disait ce qui s'était passé... Une idée lui vint :
-Mégane ! Si c'est toi qui joue à ce petit jeu, saches que on ne berne pas Barbe-sang !
Aboya-t-il à l'adresse du vide. Il connaissait son acheteuse. C'était bien possible qu'elle ait décidé de liquider les vendeurs pour avoir la marchandise seule... Où elle jouait avec lui en liquidant son équipage pour jouer avec sa peur... Elle pouvait bien avoir l'esprit aussi tordu pour ça. Cette femme avait l'esprit dérangé. Et plus encore... Les légendes pirates à son égard l'a précédait. Mégane La Blanche n'avait rien d’innocent.
-Montre toi Mégane! Où ta marchandise tu te la mets au cul !
Beugla-t-il en attrapant brutalement la Torkos qui avait écopé de coups de fouet.
-J'égorge toute la cargaison si tu te montres tout pas de suite ! MONTRES TOI ! Menaça-t-il en sortant un poignard pour le poser contre la gorge de la prisonnière qui émit un cri étouffé.
Légende : Lars (Pirate au fouet) | Valorien Barbe-Sang (Capitaine pirate) | Gautier (Mousse au berger Epelien) |
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| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 3/1/2015, 17:19 | |
| Elle sentait une veine pulser dans sa paume et une moiteur s'y coller malgré la température basse de cette nuit d'automne. D'un regard, la jeune femme avisa le sabre du mésorian jeté plus loin dans l'herbe froide, puis releva les yeux vers Bronco pour s'assurer qu'il l'avait bien vu. Cette arme vaudrait toujours mieux que sa lance improvisée et elle éviterait de retomber dans les mains de leurs ennemis. La réponse des pirates ne se fit pas attendre.
- Mégane ! Si c'est toi qui joue à ce petit jeu, saches que on ne berne pas Barbe-sang ! Montre toi ! Ou ta marchandise tu te la mets au cul !
Svarnia sentit son otage s'agiter mais elle résista à la cruelle envie de ramener brusquement la lame de son poignard vers elle. La torkos plissa les paupières, discernant entre les arbres la silhouette de l'instigateur qui se détachait dans le halo diffus d'une torche. Il rejoint un produit de sa cargaison en une enjambée, allongea le bras et agrippa l'esclave pour la hisser contre son torse. Les chaînes cliquetèrent à l'unisson avec le grognement de protestation de la captive.
- J'égorge toute la cargaison si tu te montres tout pas de suite ! MONTRES TOI !
L'affranchie se retrouva face à miroir. Elle avait son arme contre la gorge du mésorian et Valorien la sienne contre la gorge de la prisonnière. Dès lors elle se sentit transpercée d'un sentiment étrange sans qu'elle puisse y mettre un nom. Un léger temps de flottement lui passa sous le nez où elle vit luire une lumière féroce dans l'oeil de l'otage lui faisant face. L'avait-elle aperçu malgré l'obscurité, flairer sa présence comme une animal traqué ? Ou alors c'est simplement prise d'un excès de violence et de rage de vivre que l'esclave empoigna la main du pirate et, avec l'élan tout entier de son corps, se retourna contre sa masse et lui planta son propre poignard dans la jugulaire.
Dans la seconde, personne ne réagit, la stupeur avait frappé le groupe aussi sûrement que la lame son propriétaire. Mais lorsque le dernier souffle de Valorien fut expiré avec surprise face à sa mort imminente, Svarnia sentit une déchirure cuisante dans son biceps tendu. Le mésorian avait imité leur reflet, attrapé son poignet et déplié son coude, éloignant la lame de son cou d'un coup sec. La jeune femme serra le manche du poignard jusqu'à s'en blanchir les jointures, refusant obstinément de lâcher prise malgré les doigts robustes qui lui labourait les ligaments. L'homme tenta de se redresser, l'affranchie tira de toute ses forces, et ils retombèrent tous les deux durement sur le sol.
Svarnia eut le souffle coupé par le genoux de son assaillant qui venait de se ficher entre ses côtes. Le mésorian, lui, hurla. Dans la chute, le poignard s'était enfoncé dans son flanc jusqu'à la garde. La jeune femme le compris rapidement lorsqu'une liquide chaud et visqueux se déversa à l'intérieur de sa paume toujours refermé sur son arme. Elle la lâcha dans un tremblement incontrôlable et se libéra de l'emprise du mésorian qui venait de rouler sur le côté, crachant sa douleur et sa colère, crispé comme un ver autour d'un hameçon. Ses oreilles bourdonnaient.
- Bronco ! Cria-t-elle sans prendre le temps de le chercher des yeux mais simplement désireuse qu'il agisse rapidement
Elle fixa son poignard bien planté dans le ventre du pirate écumant, les yeux écarquillés. Elle n'avait en tête que de le récupérer mais était incapable de coordonner ses mouvements et n'osait pas approcher de son adversaire. Bien qu'en mauvais état, il n'était pas hors jeu, et faisait déjà mine de se redresser sur ses genoux, les mains toujours fermées sur son flanc où une rose rouge s'épanouissait de plus en plus vite, colorant de pétales sombres les vêtements de son porteur. |
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| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 5/1/2015, 00:06 | |
| Aplati contre le sol jonché de feuilles se mêlant à la boue, Bronco se décolla du talus et se hâta de rejoindre Svarnia, le plus discrètement possible. Arrivé aux côtés de sa compagne de fortune, il la vit en position de force vis à vis d'un mésorian qui, bien démuni face à la force de la torkos, crachait le morceau quant aux affaires qui l'avaient mené ici. Les phalanges de l'ancien escorte blanchirent sous la pression qu'il exerçait sur son arme en découvrant le sort qui était réservé à ces malheureux, à son frère, mais il parvint à adresser un regard priant Svarnia de ne pas agir sur le coup de la colère. Leur situation était suffisamment délicate...
Plus loin résonna une voix graveleuse suivie de rires gras qu'interrompit un homme semblant moins confiant que les autres. Bronco se tourna dans sa direction, s'attendant à le voir surgir à n'importe-quel moment pour découvrir qu'ils n'étaient pas celle qu'attendait ce Barbe-Sang. Lentement le torkos recula, jusqu'au sabre du mésorian vers lequel il se baissa pour le ramasser avec douceur, laissant sa Sœur gérer le grand homme. La menace du pirate glaça le sang de l'ancien escorte serra davantage sa lance dont le manche souple se courba sous la pression. Plus en avant que Svarnia, il vit lui aussi cette domestique habitée par une hargne bien inspirée trancher la gorge de celui qui lui réservait ce cruel sort.
Bronco était prêt à bondir à l'assaut des mésorians restants, mais son élan fut vite interrompu par des bruits de lutte derrière lui. L'otage avait voulu tenter sa chance, lui aussi.
- Svarnia... chuchota-t-il, misant encore sur le semblant de discrétion qu'il leur restait.
Il se précipita vers eux alors que Svarnia se dégageait tout juste. La main massive du torkos tira la jeune femme par les vêtements, la voulant en sécurité. Bronco ne se rendait même plus compte de ce qu'il faisait, guidé par sa seule volonté de protéger les siens, retrouvant ce qui avait guidé chacun de ses faits et gestes du temps où il était encore escorte. Sauf qu'ici, personne ne lui interdisait de verser le sang et ses adversaires auraient de grandes difficultés à trouver grâce à ses yeux.
Le mésorian devant lui s'était levé et chancelait. Par Bersok, leur fichue santé ne lui rendrait pas la chose facile, songea Bronco avant de s'élancer vers lui. Sa lame vint se ficher à quelques centimètres de la dague de Svarnia, lui transperçant une nouvelle fois l'abdomen sans que l'homme n'ait eu l'occasion d'esquiver. Les yeux écarquillés du blessé se levèrent vers le torkos qui sentit toute la masse de sa victime glisser contre la lame du sabre qu'il tenait encore, pour s'effondrer dans un bruit sourd et familier. Devant lui, Bronco revoyait ce mésorian responsable de sa fuite. Mais cette fois-ci, il était en pleine possession de ses moyens et avait agi avec discernement.
Et c'est avec cette même sagacité qu'il jugea inutile de s'attarder. Il récupéra la dague sur l'homme geignant alors qu'il se vidait de son sang et se retourna vers Svarnia à qui il rendit son bien.
- Ne traînons pas ici. Lui murmura-t-il. Il lui indiqua la direction de laquelle ils venaient du menton. Contourne-les par ce côté, je vais attirer leur attention. Tu pourras les prendre à revers. Enfin, il lui confia le sabre du mésorian. Confie-le à Jal... Au jeune brun aux cheveux courts. Il saura s'en servir.
Ses paroles ne laissaient paraître aucune hésitation, et pour cause, c'était son frère qu'il désignait et à qui il avait appris quelques rudiments du combat. Sans attendre que sa compagne ne réagisse, il s'éloigna d'elle et prit la direction du reste des mésorians pour se montrer à la lueur de leurs torches. Certains avaient déjà dégainé leurs armes pour répondre à la révolte de la torkos enchaînée, et les autres se décidèrent à le faire en voyant celui qui semblait bien déterminé à leur faire face. Le jeune mousse, lui, peinait à contenir le berger épelien qui aboyait de toutes ses forces, faisant voir ses crocs puissants. Parfait, il n'avait plus qu'à accaparer leur attention avant que Svarnia n'entre en scène.
Le visage de Bronco s'était barré d'un sourire provocateur qu'il voulait voir faire devenir fou les mésorians derrière qui il avait repéré le visage familier de Jalko qu'il préféra ignorer plutôt que de le voir associé à lui.
- Bon, comment on fait ? Vous me sautez dessus ou je viens vous chercher un par un ? |
| | | Fauteur De TroubleCompte PNJ Messages : 153 Date d'inscription : 12/09/2013
| Sujet: Re: La grande évasion - A quelques Km du Givre 2/3/2015, 19:09 | |
| La situation venait de prendre une tournure inédite qui secoua les rangs Mésorians d'un frisson d'indécision. Leur chef venait de mourir... En à peine un battement de coeur il était passé de vif à mort et la scène trop irréaliste avait à peine fait bouger ses hommes d'un pas. Ce fut lui bruit sourd de son corps tombant sur le sol qui leur assura que leur yeux ne les avait pas trahis. L'otage se tenait toujours là, les mains crispées sur le poignard à les affronter du regard comme si elle promettait à chacun le même sort. Elle n'aurait pas dû les effrayer plus que cela, mais l'arrivée impromptue d'un nouveau Torkos jeta sur l'assemblé la preuve d'une menace certaine. Certains, pus vif que d'autre avaient déjà tiré les armes, mais personne n'avait encore parlé. Pourtant, une question insidieuse flottait dans les esprits : ce qui se passait était-il le fait de Mégane la Blanche ? Cette folle ... Ce monstre... Ils avaient déjà entendu des choses sur elle. Ils n'avaient pas été rassurés que leur capitaine traite avec elle... On racontait qu'elle avait déjà tué plusieurs trafiquants, et qu'elle en avait esclavagé d'autres : comme de vulgaire Torkos. En leur brisant les genoux pour les rendre boiteux et les empêcher de fuir. Voilà ce qu'on disait d'elle. Quand à ce qu'on murmurait sur elle... C'était bien pire. Le Torkos qui venait d'arriver, était-il des siens ? Beaucoup en étaient convaincu, et si certains faisait face au défi, d'autres tremblaient comme des lapins acculés. -AUX ARMES ! Aboya finalement l'un des pirates. Mais l'ordre ne venait pas de Valorien, et certains hésitèrent à y obéir. -Lâches le chien ! Gueula-t-il. Et le mousse tremblotant, tâtonna le mousqueton et relâcha le molosse qui bondit droit sur l'otage qui avait tué le capitaine. La Torkos pris une position défensive, mais le chien lancé à pleine vitesse la percuta de plein fouet, la jetant au sol dans un concert de grognement féroce. -Maitrisez la cargaison ! Lança-t-il, ignorant les septiques. Joignant les paroles aux actes il attrapa Jalko par les et lui asséna un coup puissant en pleine crâne qui l’assomma sur le coup. Ce semblant d'autorité décida une partie des Mésorians à agir. On attrapa les deux autres otages pour leur faire subir le même sort que Jalko... MP : Mon Dieu je n'avais pas réalisé que cela faisait presque deux mois sans réponses... Je répond finalement avant Vega pour essayer de vous débloquer un peu (elle devrait normalement poster sous peu). J'ai assommé Jalko pour justifier de son "inaction". Une fois le joueur de retour on pourra le réveiller comme ça. |
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