Orpheline depuis son plus jeune âge, durant toute son enfance elle n'a jamais eu de nom de famille, elle n'a même jamais connu celui de ses parents. C'est donc Madame Rose qui lui donna pour nom de famille "Decoeurglace". Coeur-Glace, c'est le nom du village où Morgane a été trouvée et où l'on suppose qu'elle est venue au monde. Ce nom de famille n'a donc aucun lien avec la haute société.

« C'est une beauté froide. Vous savez, le genre de femme dont le physique est avantageux mais qui ne fait pas de chichi, qui reste détachée. Ses longs cheveux bouclés tombent parfaitement dans son dos, ils donnent envie d'y glisser les doigts mais pour sûr que personne ne s'y risquerait, ah ça non. Mademoiselle Morgane ne se laisse pas courtiser, d'ailleurs elle ne se laisse pas approcher. Et pourtant, on écrirait des poèmes sur ses courbes parfaites, sa taille fine et ses hanches insolentes qui roulent lorsqu'elle se déplace à pied. Sa démarche est assurée, on sent qu'elle a confiance en elle et qu'elle ne se laisse pas faire. Je me demande si toutes les prêtresses sont comme ça ou si c'est seulement celle ci, mais ce qui est sûr c'est qu'elle a de la prestance et qu'elle inspire une irrépressible envie d'en savoir plus sur cette beauté glaciale. »

« C'était une jeune femme... Spéciale. Elle était assez distante, oh elle a très bien fait son travail et m'a soignée correctement, mais une fois que ce fut fait elle ne s'est pas attardée à la discussion. C'est comme si elle faisait son travail comme un robot se fichant de l'aspect social. Une dévotion à la déesse ? Possible, mais est ce réellement une raison pour se montrer aussi détachée envers ses patients ? Ah non, je n'imaginais vraiment pas que les prêtresses puissent être comme ça, pour moi elles étaient une incarnation de douceur et d'empathie. Celle ci, ce n'était vraiment pas son cas. »

« Oh ben elle m'a sauvé la vie ce jour là, ça c'est clair ! Une avalanche... J'étais bien mal en point et psychologiquement affecté. Mais elle a été là, une chance qu'elle passait dans le coin. Elle n'a pas été des plus chaleureuses mais elle m'a soigné convenablement, et est même restée quelques temps pour écouter ce que j'avais à dire. Elle m'a aidé à me sentir moins angoissé et à évacuer cet accident. Je lui dois beaucoup, c'est une femme bien. »

« C'était une bonne gamine, oui très bonne. Vous me direz... Ils étaient tous biens ces gamins dans le fond, même si c'était difficile pour moi de pouvoir leur donner tout l'amour dont ils avaient besoin. Mais Morgane a été très importante dans ma vie, elle a été ma plus grande fierté et ma plus grosse erreur également. C'était juste une gamine, une gamine qui voulait trouver une famille, être aimée et j'ai été assez idiote pour faire tout l'inverse. Je craint que cela ne l'ait rendue froide et distante avec le monde. J'aimerais bien la retrouver, m'excuser auprès d'elle et qui sait, retrouver les bonnes grâces de Hygérie par la même occasion... Ma plus grosse, ma plus terrible erreur vous dis-je... »

« Ah, Morgane... Belle nana, et toujours prête à aider les autres. On fait souvent du troc avec elle, et elle vient souvent nous voir, histoire d'être sûre que tout va bien pour nous. Généreuse, pas très chaleureuse mais on s'en formalise pas. Après tout chacun a son lot de malheur, elle a surement ses raisons pour être comme ça. Elle devrait peut être faire plus attention à ses fesses, c'est de l'inconscience de ne jamais porter d'arme. J'suis pas très au fait des coutumes Mésoriannes, mais ça me semble irresponsable pour une femme seule de n'avoir rien ni personne pour se protéger en cas de mauvaise rencontre... Et les dieux savent à quel point certains endroits de notre belle île sont peu fréquentables. »

« Être une enfant abandonnée, jetée dans la neige à la merci du froid et des dangers. J'étais encore un bébé mais je devais déjà être un poids pour mes parents puisqu'ils n'ont même pas pris la peine de me déposer quelque part. Et puis j'ai rencontré Alaric, il était tellement gentil, on s'entendait tellement bien. Et puis lui aussi il m'a abandonné. Je me suis sentie tellement seule mais il me restait madame Rose. Et puis Hygérie m'a désignée et alors que la fièvre montait c'est Madame Rose qui m'a mise dehors. Je ne suis qu'une enfant qui n'a jamais été désirée et qu'on a toujours abandonné. Heureusement j'ai trouvé en Hygérie la seule mère dont j'avais besoin. Une renaissance et une nouvelle vie, mais je ne referai jamais les même erreurs deux fois. Plus solitaire que le loup, plus associable que le kaasar de l'ombre. Je m'occupe des maux de mes patients, cela me comble et j'aime les aider dans les moments sombres même là où la magie du soin ne peut fonctionner, l'esprit. Mais je finis toujours par m'en aller vers un autre lieu, d'autres vies. Je ne m'attache à rien, ni à personne. Et ceux qui tentent de m'approcher de trop près le regrettent bien souvent. »

Dans l'orphelinat de Madame Rose, Morgane a côtoyé quelques domestiques Torkos qui ont toujours été très gentils avec elle. Ils n'avaient de toute façon pas le choix si ils ne souhaitaient pas recevoir les foudres de la directrice. Elle trouve que leur esclavage est le meilleur moyen pour la race de ne pas sombrer dans l'oubli et l'extinction comme les atlantes dont elle a lu de nombreuse histoires durant son instruction. D'un côté, c'est leur asservissement qui les maintient en vie. Ils ont accès aux avancées Mésoriannes, mais s'ils devaient tous vivre par leur propre moyen, il ne fait aucun doute pour la jeune femme qu'une décennie suffirait à éradiquer l'espèce.

Les Okanakis sont surtout utiles dans sa vie de marcheuse. Les objets magiques sont on ne peu plus pratiques pour améliorer le confort de sa caverne, ne serait-ce que leurs terres à cuire. Quelle transformation de génie pour les habitants du nord ne possédant pas de logement qui leur est propre ! Elle a donc des relations avec certains clans du nord. Elle les soigne, évidemment, mais en profite également pour troquer quelques objets qui lui servent au quotidien.

Morgane est avant tout reconnaissante à Hygérie. Oui, reconnaissante car dans l'orphelinat de Madame Rose, elle ne possédait rien. Elle n'était qu'une enfant perdue parmi tant d'autre, ne recevant que l'amour maladroit de la directrice et les brimades habituelles que les gamins s'infligent entre eux. L'infection fut une véritable délivrance pour Morgane. Une délivrance qui la poussa même à apprécier son épreuve au point d'en risquer la mort. Depuis, elle se dévoue corps et âme à combler la déesse, faisant de son possible pour soigner tous les maux des blessés qu'elle croise, qu'ils soient physiques ou psychologiques. Apaiser les âmes blessées est devenu sa façon de vivre, elle se retrouve en ces personnes et le besoin d'aider l'emporte toujours sur ses propres états d’âme.

Elle ne considère pas spécialement son don comme quelque chose qui la valorise, sa vision de l'art du soin reste une dévotion aux autres, aussi elle ne se met jamais sur un piédestal et refuse tout remerciement lorsqu'elle soigne quelqu'un. Elle se contente de leur répondre modestement que c'est sa tâche, et que c'est normal.

FEUFEUR LE FUINEUR (5 ans) ~ Petit compagnon




BOUSSOLE DE POSITION (achat)



SAC SANS FOND (troc avec les Mandreia)