IDENTITE Agrid SandremiëlMésorians - Hors-la-Loi - Membre de la compagnie Erre au VentChante avec Agrid ! (Bientôt disponible à la vente)
Lieu/Clan de naissance : Opale | Âge du personnage: 46 ans | Lieu d'habitation/Clan actuel :
Le tas de foin le plus proche |
PHYSIQUETaille : | Poids : | Couleur des yeux : |
196 cm | 88 kg | Noisette |
Couleur de la peau: | Couleur des cheveux : | Longueur des cheveux: |
Blanche tirant vers le jaune | Brun | Mi-longs |
Description physique générale de votre personnage :Au premier abord, Agrid se présente comme un homme respectable et bon. En effet, ses quelques rides aux coins des yeux, son sourire avenant et sa barbe finement taillée ne peuvent que rassurer puisqu'ils inspirent confiance et sincérité. Et bien que ce préjugé ne repose que sur une vérité lointaine, croyez-moi... Il n'est qu'illusion. Malgré sa taille relativement grande (et ce, même pour un vieux bonhomme de son espèce), Agrid n'est en aucun cas imposant. Sa musculature, bien que victime des années qui passent, conserve un certain érotisme tout en restant relativement discrète, et toute sa personne se découpe en une silhouette mince mais fièrement debout. Ceux ayant eu l'opportunité de dialoguer avec lui vous diront que son visage est une véritable mine d'expressions riches et variées. Déçu, amusé ou bien dragueur, Agrid semble être aussi transparent qu'une eau pure. Mais n'est-ce pas cette même eau qui nous glisse entre les doigts dès que l'on souhaite la porter à notre bouche ?
Finissons sur un point relativement important : son charisme. Agrid n'est pas ce que l'on peut appeler un bel homme, non. Mais il dégage et envoûte, même après une phrase n'étant pas des plus délicates. C'est peut-être en cela qu'il finit par subjuguer. Il n'a pourtant pas l'étoffe du bon parti puisqu'il se revêt uniquement de ce qui lui semblera utile lors de ses périples. Seulement, son allure, ses gestes et sa démarche sûre et calculée trahissent son expérience, lui conférant une certaine assurance jalousée et séduisante... Pour finir, il n'y a peut-être qu'une chose à laquelle il donne de l'importance : son foulard rouge rubis, coiffé de quelques plumes solidement tissées. Mais qui aurait l'intérêt de s'attarder sur pareil détail, hein ?
MENTALQue peut penser un inconnu de votre personnage :"Je... Je... Pourquoi me pointez vous cet homme, là-bas ? Ai-je l'air d'être une femme si désespérée que cela ? Oui, oui... Vous avez raison. Il serait en mesure de m'intéresser, si seulement il daignait lever les yeux de sa choppe de bière..."
- Propos d'une jeune femme au décolleté plongeant.
"Eh bien, ce monsieur m'a l'air d'être quelqu'un de bien, vraiment ! Son sourire est agréable et l'on pourrait presque dire de lui que c'est un bon vivant ayant réussi dans la vie. D'ailleurs, maintenant que vous le dites, il est venu m'acheter des vivres pas plus tard qu'à l'instant et je dois avouer qu'il avait largement de quoi payer ! *petit sourire satisfait* Mh, ah ! Je devrais arrêter de penser à haute voix..."
- Propos d'un marchand ayant réalisé là une très très bonne affaire...
Comment ses proches décriraient votre personnage :"Agrid ? Voulez-vous vraiment que je vous dise tout ce que je pense de ce bélître ? Qu'il aille courir aux quatre coins du monde, les mains se baladant sur le corsage des femmes et sur leur bourse dodue ! Mais qu'il ne remette jamais les pieds ici, ce menteur, ce vicieux, ce vaurien ! Rien qu'à son nom, tout mon corps tremble de rage et je serais prête à lui faire mordre la poussière à cet homme de bas-étage. Il ne tient pas ses engagements, c'est une véritable pourriture qui n'a d'autre intérêt que lui-même ! Il a bien de la chance qu'il n'est pas convenable pour une femme de faire acte de violence ou il y aurait longtemps que j'aurais parcouru terres et mers pour l'écorcher vif ! Que Hygérie m'en garde ou il sera servi comme il le mérite."
- Propos de Guenièvre Sandremiël, épouse délaissée d'Agrid.
Intérieurement comment se décrirait votre personnage :Bien l'bonjour l'ami ! Alors comme ça on me voue un culte de la personnalité, hein ? Tu as de la chance, tu as devant toi une idole compréhensive ! Bon eh bien, je me dois d'être à la hauteur de tes espérances, sans quoi tu repartirais, déçu. *ébouriffe les cheveux du narrateur*
Alors alors, pour commencer... Si je te disais que j'aurais pu devenir un homme du spectacle ? Non vraiment, j'ai un humour décapant ! Et je n'ai pas honte de l'avouer, il a plusieurs fois fait mouche auprès de jeunes demoiselles plutôt juteuses, hahaha... *reprend un air plus sérieux en pensant à Guenièvre* Sinon, je pense être quelqu'un de valeur, je préfère assommer mes poursuivants plutôt que de les tuer. Et puis à mon âge, ruser ne fait pas de mal. Tous ces colosses armés jusqu'aux dents, tout ça... Disons que ce n'est pas trop pour moi, je laisse ça aux plus jeunes, vois-tu ! (NDA : Autrement dit, Agrid est un gros lâche.) J'ai aussi le sens du partage, lorsque j'amasse un butin avec un camarade, je lui laisse toujours un galion ou deux histoire qu'il ne reparte pas bredouille. Le reste, je... Mh, bref, ce n'est pas important. J'ai aussi un certain talent en tant que musicien ! Je chante divinement bien et les petits rigolos avec leur lyre n'ont qu'à bien se tenir ! En fait, je pourrais même dire que tu as beaucoup de chance de m'avoir comme modèle, petit. Non vraiment, je suis taillé pour être le guide de tas d'gens... Et c'est pas faute d'avoir essayé de leur ouvrir les yeux. Mh, au fait... Tu ne serais pas un p'tit gars des Elites par hasard ?
- Propos d'Agr... *bip bip bip*
Globalement que pense votre personnage des deux autres peuples ? :Alors, alors... Concernant les autres peuples, Agrid se fiche complètement de ce qui les différencie les uns des autres. Pour lui, chacun est un peu dans le même panier et il ne se soucie pas des coutumes et croyances, ce qui peut le faire passer pour quelqu'un d'irrespectueux alors que c'est surtout là un profond désintérêt de sa part. Toutefois, lorsqu'il devra bien se comporter en public pour un client ou pour toute autre tâche lui demandant une certaine intégration, il se montrera presque irréprochable. Il est à préciser que bien qu'il ait conscience de l'esclavage des Torkos, il s'adressera à eux comme il s'adresse à tout autre individu. C'est à dire, sans grande considération. (Sauf encore une fois, dans le cadre du "travail".) Enfin, la seule chose à laquelle il fait attention sont les particularités physiques de chaque race. Par exemple, il s'attaquera plus facilement à un Okanaki, plus petit et frêle qu'à un Torkos d'une masse relativement importante. C'est un peu en cela qu'il peut être méfiant, malin, poltron, lâche, tout ce que vous voulez. Avant un combat, il fera attention de bien cerner sa cible. Du moins, s'il en a l'occasion...
BIOGRAPHIEVision d'ensemble des relations que votre personnage entretient avec son entourage (amis, famille, maître ...)
Agrid a grandi dans une famille de pêcheurs, à Opale. C'est de là que lui vient son amour pour l'or bleu, à savoir la mer. Il avait des relations plus que banales avec ses parents, bien qu'il cultivait une certaine réserve vis-à-vis de son père, un homme courageux le mettant de nombreuses fois au défi... Et, étant par la même occasion de nombreuses fois déçu des médiocres compétences de son seul et unique fils. Bien qu'il ne vous l'avouera jamais, Agrid a été plus que contrarié de n'avoir jamais pu rendre fier son paternel. Et ce regret perdura, même après sa mort. Sa mère, quant à elle, avait plus le rôle de protectrice, surtout après l'enlèvement des enfants de la marche de Zhäa où on lui laissa, par bonheur, son enfant. Elle bénit chaque jour cette chance qui lui a été offerte bien qu'aujourd'hui... Elle n'ait plus la tête à y penser.
Dès l'âge de 32 ans, Agrid se maria avec une femme à la situation plutôt aisée. Le fait est que de par sa petite condition, il eut beaucoup de mal à séduire ses beaux-parents et usa de différents stratagèmes pour parvenir à ses fins. Peut-être était-ce là un effort inutile lorsque l'on sait qu'il l'a lâchement abandonné, 5 ans plus tard. Pas une lettre, pas un geste, juste un petit habitant sous le nombril qu'elle ne put empêcher de mettre au monde. Encore aujourd'hui, personne ne sait ce qui a poussé notre homme à quitter sa famille. Certains penseront peut-être que sa femme était une mégère sans nom. D'autres que la tentation à l'aventure était trop forte. Mais bien qu'étant un sale lâche, Agrid n'aurait jamais fui sans raison valable. Or, aucune de celles énumérées jusqu'à maintenant n'aurait pu le déloger de son petit confort. Bien évidemment, depuis... son épouse le hait à n'en plus finir. D'autant plus que ses vols et tentatives d'homicide ont peu à peu fait de lui une figure recherchée par les Elites. Ce qui, croyez-moi, n'arrange rien à sa situation de "père indigne".
Son histoire :
Partie I : Te surprendre
Quand j'étais encore gamin, j'accompagnais souvent mon père sur son bateau. Il partait très tôt en mer afin de pouvoir vendre ses trouvailles à des marchands de la ville. Bien qu'il était difficile de pêcher à cause d'un très mauvais matériel, cela faisait plusieurs décennies que l'on survivait ainsi. Durant toutes ces journées, on n'échangeait brièvement. Des "lance le filet ici" "non, pas comme ça" et puis c'est tout. Ses cheveux grisonnants et sa voix dure montrait bien qu'il se souciait de beaucoup de choses, dont notre propre sort. Et c'est peut-être pour cette raison que je ne l'ai jamais vu comme une mauvaise personne.
Certains jours, quand par bonheur la mer se faisait plus généreuse, il m'emmenait sur un îlot, perdu au milieu des flots. Là-bas, on se livrait à diverses activités comme l'escrime ou bien l'escalade. Pour lui, un homme était une somme de compétences déterminant sa valeur. Malheureusement, je n'étais qu'un peureux, tremblant rien qu'à la vision d'une épée. Quant aux arbres, je n'avais pas quitté le sol que déjà j'étais pris de vertiges. Ce dont je me rappelle, c'était cette épreuve qu'il me faisait passer. Ce grand et large tronc, démuni de toute branche et de toute feuille. A son sommet, il avait accroché fermement une écharpe d'un rouge flamboyant. Ayant comme seule aide un petit couteau, je devais grimper haut, très haut... Jusqu'à atteindre ce maudit morceau de tissu. Inutile de vous dire que chacune de mes tentatives fut vaine. Lorsque j'avançais d'un bon mètre, je finissais toujours par glisser trois mètres plus bas... Bien vite, il abandonna l'idée de faire de moi un homme, un homme aguerri et fier. Son fils ne serait qu'un vulgaire pêcheur, sans autre horizon que les étals du marché. Son regard éteint, ses soufflements, son désintérêt ne firent que creuser davantage le fossé nous séparant. Et chaque matin, dès que le brouillard épais quittait le toit de nos maisons, nous partions, silencieux.
Le jour de mes 16 ans fut particulièrement pénible. Le souper fut bref bien que ma mère tentait désespérément de converser avec nous. Et, à peine eu-je quitté la table que déjà les remarques fusèrent. Aussi pointues et déstabilisantes que l'était une lame d'épée, elles me faisaient presque vaciller jusqu'à ma couche.
- Ton fils ne sera-t-il jamais digne ? Une véritable pucelle, une bouche que je peine à nourrir !
L'alcool déliait bien des langues et celle de mon père n'y faisait pas exception. Dans ces moments-là, j'avais pour habitude de m'enrouler dans ma couverture, m'empêchant ainsi d'entendre toutes ces phrases ignobles. Je n'avais pas honte de dire que je pleurais... Mes yeux gonflés en étaient la preuve. Seulement, ce soir-là... Ce soir-là, tout fut différent. Sans un bruit, j'ouvrai la fenêtre de ma chambre donnant sur la ruelle d'en face. Je m'échappai par l'ouverture, faisant un petit saut jusque sur les pavés. Je me réceptionnai sans aucune égratignure et rejoignis les barques sur la plage. Je n'avais jamais affronté la mer seul... Aussi, ramer fut un exercice quelque peu pénible. Je compris que la colère fut ma force lorsque je réussi à rejoindre l'îlot. Bien qu'il faisait nuit, la lueur de la pleine Lune me permit de me diriger vers ce fameux tronc. J'arrachai de son écorce la lame qui me permettrait d'obtenir à la cime l'objet de mes tourments. D'un geste précis, je plantai l'arme dans le bois, me hissant tout en plaçant correctement mes jambes autour du tronc. Je répétai cette action, inlassablement, sans même m'inquiéter de la distance parcourue. La pluie rude fouettait mon visage sale mais ne réussit pas à me détourner de mon objectif premier. J'étais en haut, tout en haut. J'étais vainqueur, un homme victorieux. Mon expression dessinée d'une profonde satisfaction, je descendis de l'arbre. Bien que mes membres étaient écorchés, je ne pensais plus à la douleur. Mes sens étaient engourdis mais mon bonheur m'animait, telle une renaissance. Je pouvais désormais passer le pas de la porte, l'allure digne. Mon père ne pourrait qu'en être fier, je le savais, j'en étais convaincu...
* * *
Opale ne me parut jamais aussi lumineuse de toute ma vie. Retenue par le sable, je pu quitter ma barque l'âme en paix et rejoindre la maison pour leur annoncer la nouvelle. Sifflotant, je remontai l'allée jusqu'à ce qu'une vision d'horreur me figea. Un carrosse tiré par deux grands chevaux d'un noir profond était littéralement renversé sur le côté. Les Élites et les passagers étaient réunis en un large cercle :
- S'il-vous plait madame, calmez-vous...
- Mon époux ! Une prêtresse, dites-moi qu'une prêtresse va pouvoir le sauver...
Cette voix familière me fit battre le cœur à tout rompre. Sans un mot, je m'approchai en courant, bousculant quelques personnes. Cette image ne me quitta plus jamais. Mon père, allongé sur le sol, le crâne ensanglanté. Le choc avait du être brutal, trop pour qu'il ne puisse y survivre.
Ma mère se retourna, ses yeux injectés de sang et son teint pâle me glaçait de toute part. Elle se força à sourire, son dernier sourire... La voix tremblante et les larmes ruisselant, elle me dit :
- Il est mort.
Partie II : T'oublier
Les années avaient passé. Ma mère et moi avions déménagé dans les quartiers pauvres, plus proches du centre-ville que ne l'était le port et les quelques maisons aux alentours. Là-bas, j'aidais un tanneur du mieux que je le pouvais. Et bien que ce travail n'était pas bien rémunéré, je pouvais espérer gagner de quoi entretenir ma mère. Ma mère... Cette vieille femme au coin du feu, guettant à chaque instant que la mort vienne la délivrer. Elle n'avait pas encore fait le deuil de mon père et ce choc émotionnel lui avait retiré sa joie de vivre d'antan. Parfois, il m'arrivait d'insulter le ciel... de son manque de miséricorde et de sa cruauté sans fin. Mais aussitôt je me reprenais. Un homme consumé de haine ne pouvait obtenir le bonheur.
La chaleur et les mouches, l'odeur de bouse et de cuir vieilli m'étouffaient. J'essuyai mon front perlé par la sueur et l'effort, exécutant chaque tâche que l'on me confiait. L'après-midi commençait tout juste, quand la clochette tinta. Un client.
- Agrid ! Va faire l'accueil !
- Tout d'suite chef !J'allai à leur rencontre, découvrant un père et sa fille. Cette dernière, bien que n'étant pas forcément d'une grande beauté, captivait mon regard à mesure que je le posais sur elle.
- Bien l'bonjour cher monsieur ! Puis-je vous aider ?- Mhhh... oui. Ma fille apprend à monter à cheval et il lui faudrait une nouvelle selle.
Il jeta un coup d’œil à son enfant qui rougit en baissant la tête.
- Je vais voir ce que j'peux faire !Lui proposant divers modèles, il en choisit un de bien bonne qualité. Et à ce simple choix, je pu en conclure qu'il en avait largement les moyens.
- J'irai vous livrer votre commande dans la journée, pouvez-vous me laisser votre adresse ?* * *
Nos corps ruisselant de sueur, nous nous allongeâmes l'un à côté de l'autre. Nos regards se croisèrent et je pu lire dans le sien un profond désir s'étant peu à peu calmé. Je posai ma tête contre son sein, sentant les palpitations de son cœur tout comme l'odeur enivrante de son parfum.
- J'ose imaginer la tête que ferait mon père s'il nous voyait ainsi...
Je ricanai.
- Croyez-vous... Je relevai la tête, le visage illuminé d'un sourire provoquant.
- Je lui demanderai votre main !Elle prit mon visage entre ses mains et me baisa les lèvres.
- Quel effronté vous faites !
- Vous me blessez dans mon amour propre ! N'êtes vous pas cette même femme qui s'est abandonné à moi comme un lièvre s'abandonne à son chasseur ?- ... Il ne me laissera jamais avec un homme sans le sou !
- Laissez-moi lui parler, tout ne s'obtient pas qu'avec l'argent.Son regard amusé me piqua au vif.
- Les sots sont bien les seuls à le penser...* * *
Fidèle à mes dires, je me présentai le lendemain même. Une jeune Torkos me conduisit devant son père, alors attablé.
- Ah, voilà ce cher Agrid ! Que me vaut ta visite ?
Je fixai tous ces mets délicieux. Du chevreuil arrosé de sauce aux divers légumes soigneusement découpés. Je n'avais jamais vu pareil banquet et mon ventre criait famine.
- Eh bien, il semblerait que ton estomac réponde pour toi ! Viens t'asseoir, il y en a bien assez pour t'en priver.
Je ne me fis pas prier et m'installai aux côtés de Guenièvre qui semblait légèrement pâle. Mon baise-main toucha sa peau délicate, lui faisant détourner les yeux de ma personne.
Son père, alors témoin de la scène, ne cacha pas son étonnement :
- Guenièvre, qu'est-ce que...
- Monsieur, je ne suis pas ici pour prendre part à ce repas. Ni même pour parler affaire. Si je suis ici, c'est car je souhaite épouser votre fille.Son poing frappa la table.
- Im-impossible ! Tu n'es qu'apprenti-tanneur ! Que pourrais-tu offrir à ma fille ?
L'escorte s’avança. Je savais que si je ne trouvais pas rapidement un moyen de le duper, je finirais à l'extérieur du domaine, salement amoché.
Je décidai alors d'y aller doucement, très doucement...
- Voyez-vous... Il serait regrettable que dans quelques mois... La courbe du ventre de Guenièvre fasse périr l'image vertueuse de votre famille. Aussi, je m'engage à vous verser une certaine somme d'argent afin que jamais vous ne regrettiez cet engagement.- COMMENT ? VOUS ET MA FILLE... VOUS...
D'un geste entendu, les deux Torkos s'approchèrent, prêts à me réduire en pâté informe. Heureusement, j'étais doté d'une chance incroyable et ma belle me sauva.
- Père... J'aime cet homme. Et nous ne manquons de rien...
- C'est car nous ne manquons de rien que ce petit malin t'a fait sienne !
Sa voix rauque et dure la fit sursauter. Les choses avaient l'air de se compliquer... Jusqu'à ce que le vieil homme souffla, visiblement résigné.
- Je ne peux ternir notre nom. En revanche, si j'apprends que ma fille est malheureuse, je...
Les tremblements de ses membres témoignaient de sa colère à cette idée. Je m'empressai de répondre :
- Il n'en sera rien.- Bien. Maintenant pars. Et que je ne te revois pas avant qu'un de mes coursiers viennent te ramener devant moi.
Je me levai, fis une légère inclinaison de la tête. Les deux Torkos me regardèrent d'un oeil méprisant avant que je ne quitte la demeure. Dehors, je sautillai, pensant à tout ce butin qu'elle me rapporterait.
- Et ses seins... si doux !Je tripotais le vide de mes mains baladeuses, sous l'expression dégoûtée de jeunes passantes.
- HAHAHAHA ! Je vais me marier ! Fini la vie de paysan, à moi les richesses !Mes mains sur les hanches, je savourais ce destin qui me tendait les bras... Mais je savais qu'avant cela, il me fallait passer par la case fastidieuse du mariage.
Partie III : Te suivre
Agrid buvait avidement une choppe qu'il posa peu de temps après, vide. Les lyres et les jeunes femmes se dandinant à ses côtés lui faisaient oublier son acte d'il y a maintenant 5 ans. Et ce n'était pas pour lui déplaire.
- Eh mes jolies ! Que diriez-vous de m'offrir beaucoup plus que ça ?Leur réaction présageait une réponse positive... de quoi finir la soirée en beauté. C'était sans compter ce petit tilt, ce rappel qui pétrifia Agrid sur place.
- Le butin.Sans plus tarder, il passa entre les deux jeunes femmes qu'il salua brièvement :
- Veuillez m'excuser mais j'ai à faire. Une autre fois, peut-être ?Un petit clin d’œil et le voilà déjà courant en direction du repaire des Erre-au-Vent. Il savait pertinemment que sa réputation de voleur lui enlevait tout crédit auprès de ses congénères. Et la portion du trésor n'allait pas le satisfaire s'il ne se dépêchait pas au plus vite. Cependant, et contre toute attente, Agrid vint se buter contre quelque chose de relativement "mou" avant de finir sa chute dans un tas de foin, non loin de là.
- Peuh ! Non d'un galion, qu'est-ce que...Une bouille enfantine se releva timidement, le regardant avec deux yeux ruisselant de larmes. Puis, comme si cet enfant avait vu la déesse en personne, il s'illumina de joie avant de complètement s'étaler sur Agrid.
- Hey mais... Dégage de là, gamin !- M'sieur... Z'êtes le premier à m'témoigner un peu d'intérêt. J'meurs de faim moi...- Tu crois vraiment que je n'ai que ça à faire ?! Va mendier au bar là-bas, et hors de ma vue !- Mais m'sieur...Ces deux mêmes yeux commencèrent à se brouiller de nouveau. Laissant s'échapper des bruits de pleurs insupportables.
Complètement paniqué, Agrid tenta de le faire taire en placardant sa main contre la bouche de l'enfant, mais ce dernier la mordit vigoureusement.
- AYAAAAAA. IMBÉCILE ! SI TU NE TE TAIS PAS JE TE DONNE EN PÂTURE AUX REQUINS !Désespéré et par peur de se faire repérer par un garde du coin, il reprit :
- Mph. Viens par là. Je vais te donner à manger. Mais si tu me promets d'me lâcher la grappe après, hein ? J'veux pas d'un marmot sur les bras, moi.Le gamin hocha la tête et tous deux allèrent à l'auberge la plus proche où ils purent manger à leur faim. La nuit étant largement entamée, Agrid se résolut à le coucher pour dormir ensuite. Tant pis pour le butin, il allait devoir ruser pour obtenir son reste... comme d'habitude. Il se surprit cependant à regarder l'expression juvénile de ce petit garçon. Le pire dans tout ça, c'est qu'il sourit comme le vieil imbécile qu'il était. Se reprenant, il pensa :
"Un vrai casse-pieds celui-là. Un peu comme moi... ?" Son inventaire :Il n'y a que deux choses qu'Agrid ne quitte jamais (contrairement à sa femme) : ce sont son foulard et son épée. Comme dit plus haut, son foulard rubis est orné de plumes que l'on ne peut enlever sauf en déchirant le tissu (résistant malgré sa légèreté). Une odeur particulièrement agréable y est attachée sans que l'on ne sache trop pourquoi. Quant à son arme, sa lame orientale et sa garde dorée incrustée de motifs précis et travaillés constitue un objet qu'il ne donnerait pour rien au monde. Elle est la première chose qu'il a volé de sang-froid et a bien fallu lui coûter la vie. Maintenant, elle sert surtout à lui curer les dents mais gardez-vous bien de le lui faire remarquer !
AUTRES INFOS COMMENT SE PRONONCE LE PRÉNOM/NOM DE VOTRE PERSONNAGE ? Comme il s'écrit, ma foi ! Agride Sandremiël.
ÊTES-VOUS SUR D'AUTRES FORUMS SUSCEPTIBLES DE VOUS PRENDRE DU TEMPS ? J'ai un forum à mettre sur pieds, un où je suis admin (en état de projet) et puis un autre forum d’entraide cette fois-ci, où je risque peut-être d'être MJ et où j'aime participer. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai beau être une célébrité très demandée (lewl) je n'en reste pas moins un membre exemplaire ! (Ou presque.)
SINON, POURQUOI AVOIR CHOISI ARCHIPEL ET COMMENT VOUS NOUS AVEZ TROUVÉS? Déjà, vous pouvez remercier Haerith car elle m'a mis la pression comme pas possible. J'aurais pas donné cher de ma peau si je lui avais refusé cette faveur. Alors bon, me voilà... Car j'aime la vie et que je suis encore trop jeune pour mourir. ;_;
Plus sérieusement, j'adore votre forum et j'ai longtemps hésité à vous rejoindre justement car j'ai pas mal de boulot à côté. Enfin comme on dit chez nous, quand on aime, on ne compte pas !
ET SINON, DÉCOUVRIR L'UNIVERS D'ARCHI VOUS AVEZ TROUVÉ QUE ... ? [X] Pour être honnête, je n'ai pas lu l'ensemble des sujets, je me suis concentré(e) sur ceux qui étaient importants pour mon perso, je verrais les autres plus tard (Mais j'me permets de rajouter que je les lirai très bientôt, pas dans une semaine, hein !)
SI VOUS DEVIEZ VOUS QUALIFIER COMME JOUEUR VOUS DIRIEZ : Actif en vacances et moyennement actif en période scolaire ou quand je bosse sur quelque chose qui me demande du temps ou... quand je sors de ma grotte. Oui, ça m'arrive, oui.
UNE DERNIÈRE CHOSE Á NOUS DIRE AVANT QUE L'ADMIN NE VOUS VALIDE : Alors déjà, merci de ne pas m'appeler le "pépé du forum", parce que... Parce que c'est totalement vrai et la vérité fait mal. /BUS/
Et pendant que j'y suis, je me suis permis d'ajouter que je faisais partie des Erre au Vent, mais si jamais je ne peux pas le décider dès l'écriture de ma fiche, n'hésitez pas à me le dire. J'attends d'ailleurs qu'on me dise si c'est bon ou non avant d'entamer l'histoire car sinon, je vais encore écrire des âneries et faire mon boulet. :<