Eleanor BEAUMARCHAIS, ma mère qui m'a tout appris et qui m'a élevée, celle qui a fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui et qui, je l'espère, est fière de ce que je suis devenu.

Lyam BEAUMARCHAIS, mon Grand-père qui m'a toujours considéré comme étrange mais capable de beaucoup de choses. S'il se montre septique au premier abord, il m'a toujours donné ma chance.

Liziane BEAUMARCHAIS, ma Grand-mère qui m'a élevé avec ma mère. Toujours très aimante et attentive à ce que tout aille bien dans la famille.

Lise BEAUMARCHAIS, ma tante qui me considère plus comme son petit frère que comme son neveu.

 

Né d’une mère Mesorianne, Eleanor BEAUMARCHAIS et, d’un père Okanakis, Chayton l’Agité, je suis donc un homme au métissage prononcé.
La famille de ma mère, ouverte d’esprit, m’a accepté dès la naissance même si mon Grand-père à mis un peu plus de temps à me considérer vraiment comme son petit-fils. Ma tante, de dix ans mon aînée, m’a tout de suite trouvé amusant et jouait avec moi comme si j’étais une poupée. Euh je vous rappels que c’était il y a plus de vingt ans hein!
C’est dans cette famille de marchand aisée que j’ai grandis.

Du côté de mon père, je n’ai jamais connu personne d’autre que lui. En même temps, ma mère ma raconté un jour qu’il était un bannis. Un accident semble t'il mais toujours est-il qu’il n’avait plus de tribus. Pour ne pas paraître aux yeux de sa belle-famille comme un rebus, il s’est engagé marin à ma naissance afin de rapporter un peu d’argent pour ma mère et moi. Geste fort apprécié de mon Grand-père qui, dès lors, à arrêté de le voir comme un criminel.
Il a disparu en mer lorsque j’avais 11 ans, il avait 34 ans.
Je garde de lui de bons souvenirs. Lorsqu’il rentrait et jusqu’à ce qu’il reparte, il ne faisait que faire le clown et jouer avec moi. Même mes Grands-parents avaient finis par l’apprécier.

Ce sont ma mère et ma Grand-mère qui firent mon éducation, mon père m’a transmis une partie des croyances de son peuple mais malheureusement cela n’a pu aller très loin du fait de sa disparition brutale. J’ai donc reçue une majorité d’éducation Mesorianne. Élevé dans un cocon d’amour dont ma mère m’enveloppait chaque jour.
A l’âge de seize ans les ennuis commencèrent. Désireux d’en connaître plus sur mes autres origines et souhaitant aller rencontrer de Okanakis, ma Mère et moi commençâmes à nous disputer souvent. Elle jugeait cela trop dangereux. A force des disputes, je finis par fuguer. Les bêtises que l'on peut faire à cet âge... J'ai profité d'une nuit très sombre et nuageuse pour m'échapper par une fenêtre et pour partir en quête de mes ancêtres.

Non seulement ma quête s'avéra veine et perdue d'avance mais en plus, la suivre m'aura mené à suivre un chemin dangereux.
Il n'aura fallu que deux jours de voyage pour que je me retrouve mêlé à une drôle d'histoire. Enfin, drôle... Disons plutôt insolite.
J'arrivais à peine dans la taverne d'un village pour boire un verre de lait qu'une bagarre éclata. Observant le spectacle, je ne me rendis pas compte qu'elle devenait générale et qu'il valait mieux sortir. Je ne m'en aperçu que bien trop tard, lorsqu'un tabouret vient me percuter le crâne. En toute logique, je me retrouvais par-terre, dans les vapes.
En toute logique, à mon réveille j'étais en prison pour trouble a l'ordre publique. Je pouvais à ce moment dire tous ce que je voulais, la différence est toujours considérée comme responsable. Pour protéger le nom de famille de ma mère de tous salissement, je déclarais m'appeler Edoth Weth, nom que j'ai choisie de conserver. J'ai fais ce choix pour prouver que même différent, je pouvais devenir quelqu'un. Je fus condamné à cinq jours de travaux forcés, travaux consistants à poser des pavés dans les rues et a nettoyer les rues et ruelles. Après ma libération, j'étais trop honteux pour retourner chez mes Grand-parents et me retrouvais donc dans la rue sans rien. Une jeune-femme Mésorianne, que j'avais croisé quelques fois en posant des pavés, arrivait à ma hauteur. Elle s'appelait Ambre et m'invitait à venir m'abriter chez-elle. Encore une fois ma jeunesse me perdit. Elle me fit entrer en silence chez ses parents et une fois dans sa chambre, elle me fit asseoir sur son lit. Je ne savais pas ce qu'elle voulait mais compris rapidement. A la lueur d'une bougie, elle commençait à s'effeuiller, son bustier tombant doucement sur le sol. Elle s'approchait de moi, presque dansante, déboutonnant doucement sa robe, elle posa mes mains sur ses hanches avant de s'asseoir sur mes jambes. J'avais le cœur qui s'affolait. Il avait de bonnes raisons de s'affoler.
La porte s'ouvrit dans un grand fracas, laissant apparaître un père outré, une mère hallucinée et deux frères près à  m'arracher les dents si j'ouvrais la bouche.
Retour par la case tribunal pour violation de propriété privée et surtout pour l'agression sur la personne d'Ambre RICHEMAISON. La fille eu beau plaider ma cause, son père, marchand de renom, voulait une sentence exemplaire, que son nom résonne de pouvoir. Mon avocat réussit à diminuer ma peine mais je fus tout de même condamné. On m'envoya pour deux ans en prison. A ma sortie je trouvais un poste à bord d'un navire de pèche comme marin. J'y appris la rudesse du monde maritime, l'impartialité de l'océan, sa force mais également sa richesse. A force de travail, le capitaine m'appris la navigation, les rudiments du commerce et du négoce, la gestion des stocks etc. A l'issue d'un an à bord, alors que j'allais vers mes dix-neuf ans, le capitaine me proposait un poste de boscot. J'acceptais, ne sachant pas où aller.
Je travaillais alors auprès du capitaine durant plus de quatre ans, avant de décider qu'il était temps que je retrouve les miens. Cela faisait sept ans que j'étais parti et je ne savais pas ce qu'il s'était passé depuis. Je ne savais même pas comment j'allais être reçu.

J'étais habillé d'un pantalon de toile marron et d'une veste bleu-marine sur une chemise de marin. Mon sac en toile de marin sur l'épaule. L’accueille fut assez froide lorsque la porte s’ouvrit. Mon grand-père ne dit pas un mot mais eu un regard désapprobateur sans cacher une lourde déception. Il s'écarta cependant pour me laisser passé. Je trouvais ma tante et ma Grand-mère dans la cuisine. Si cette dernière eu un peu la même réaction que son mari, ma tante elle se jetait sur moi, m'enlaçant en hurlant de joie. Ce sont les cris de joie de ma tante qui alertèrent ma mère qui arriva dans la cuisine en courant, rejointe par mon Grand-père.
Ma mère avait l'air d'avoir pris vingt ans mais son visage s'illumina lorsqu'elle me vit. Je me pris une gifle puis elle m’enlaçât et m’embrassât. J'en suis quitte alors pour raconter ce qu'il s'est passé durant ces sept années. Mes deux condamnations, les aventures vécues en mer, mon premier vrai travail, tout. Ma mère n'écoutait pas vraiment, trop surprise et heureuse de me retrouver. Par contre mes Grands-parents et ma tante , surtout ma tante, buvaient mon histoire. Je leur appris tous ce que le capitaine m'avait enseigné et je leur fis part également de mon souhait.
- Grand-père, je souhaiterais reprendre ta boutique.
Cela fait maintenant un peu plus de trois ans que la boutique BEAUMARCHAIS connaissait son nouveau directeur.