Après m’être envolé à nouveau en direction d’Opale, je me suis rendu compte que je faisais une grosse bêtise. Si seulement il n’y avait que moi de concernée, je pense que je n’aurais eus aucun scrupule à faire ce que je fais. Mais, je suis la chef d’un imposant clan d’Okanaki. Avec la créature qui nous a attaqué, un avenir des plus sombre nous attends, nous ainsi que l’ensemble de l’Archipel. Zhäa peut revenir à tout moment et nous attaqué maintenant alors que nous sommes des plus faibles et moi, tout ce don à quoi je pense, c’est de parler avec mon père alors qu’il n’en vaut surement pas la peine et que je vais surement y laissé la vie.

Mais il était trop tard. Cela faisait presque une journée que je survolais la mer et bientôt la terre d’Opale allait être en vue. Je devrais normalement faire ce voyage dans quelques mois avec tout mon clan, le sourire aux lèvres, volant aux cotés de mon cher frère et de sa superbe Griffonne. Même Cherokee serait heureux de voler à ses coté. Mon ami… J’espère que si quoi que ce soit arrivait, il pourrait retrouver seul le chemin de la maison. Hélas, il est encore plus borné que moi. Si qui que ce soit devait me faire du mal, il serait le premier à s’interposer et à mourir pour moi… Cela me fit repenser à la Ligor de Lexi. Dire que je l’avais tué alors qu’elles étaient très proches. Honnêtement, je m’en veux toujours. Le plus difficile pour moi est d’accepté que cette femme fait partit de ma famille. Je n’ai jamais pu la supporté et je pense que c’est réciproque. Même-ci j’ai une dette envers elle, je n’arrive pas… Non, même avec toute la bonne volonté du monde, ça n’accroche pas.

En tout cas, voilà où j’en étais. Mes larmes avaient cessées de coulé depuis longtemps et pourtant, j’étais toujours aussi triste. Plus le temps passait, plus j’avais finalement envi que tout s’arrête. Je résistais à l’envi de me jeter du haut de mon griffo et je commençais à espérer que les Draoxi me prenne la vie. Tout ceci devenait insupportable. Pourtant, je devais me montrer brave, la tête haute. Pleurer ne serait pas convenable, surtout en tant que fille du chef mais aussi en tant que chef de clan.

Finalement, après encore quelques jours, je rejoignis la zone où j’avais déposé précédemment Lexi. C’était vraiment un lieu désertique bien loin de la beauté des lieux que mon clan fréquentait généralement. Cherokee était à bout de souffle. Je me dépêchais alors de descendre de son dos pour finalement lui donner un peu d’eau de ma gourde. Je bus un petit peu et lui donna le reste. Après tout, le stresse me noyait la gorge et le simple faite d’avaler un peu d’eau était devenu un supplice pour moi.

Il n’y avait vraiment rien dans les environs… Quoi que ! Au loin, je cru apprecevoir un palmier. En effet, et ce n’était pas un mirage, il y avait un petit oasis ici. Au moins, mon griffo allait pouvoir se requinqué. Il fut s’ailleurs le premier sur place et, sans demandé son reste, commença à boire. Mais… Il y avait quelqu’un. Sous l’arbre, je reconnu cette silhouette que, pour une fois, j’étais heureuse de croisé. C’était Lexi ! Il fallait croire qu’Eliwah était de mon côté ! Je n’allais pas avoir besoin de scruté le désert de fond en comble pour trouver le clan des Draoxi au risque, en plus, de me faire descendre sans même avoir pu prononcer un mot. Je m’approchais alors doucement mais je préféra ne pas croisé son regard. J’étais encore troublée et je ne voulais pas qu’elle sache que je n’étais pas en pleine possession de mes moyens. Cela ne m’empêcha pas de la saluer.

« Bonjour, Croc-de-Ligor… Je... " Mais je fus coupé en pleine phrase alors que je voulais déjà en venir à l'essentiel.

Pour dire vrai, j’étais vraiment heureuse de la revoir, sincèrement. C’était ma sœur, ma famille mon sang ! Je n’arrivais pas à croire que, rien qu’en la voyant, j’en oubliais presque déjà mon propre clan qui m’avait sauvée, élevée et fait de moi une chef digne de ce nom. Ce sentiment que je ressentais à ce moment-là était indescriptible. C’était vraiment la première fois que je ressentais cela. D’habitude, les liens du clan sont primordiaux aux liens du sang et pourtant… Comment pouvais-je être si heureuse à l’idée de retrouver une femme que j’avais si longtemps haïe ? Mais, mon incompréhension sentimentale alla encore plus loin lorsque Lëxi me coupa la parole.

Elle m’avoua alors avoir changé de nom et s’être faite appelée « Larme-de-Sang ». J’y voyais dans ce surnom un symbole par rapports aux larmes qu’elle aurait versées pour sa défunte Ligor. Certes, c’était de ma faute si elle en était là à présent et je l’assumais pleinement. Mais… Elle n’avait vraiment pas à me parler comme cela. Je m’étais engagée à me racheter, elle n’avait pas le droit de me traiter ainsi comme-ci je n’avais aucun remord. De manière incontrôlable, elle avait réussi à me refaire sortir de mes gonds. Si je n’avais pas eu un minimum de self-control à ce moment-là, nous aurions probablement croisé le fer et, même-ci je suis forte, j’y aurais probablement laissé la vie ce soir-là et personne n’aurait jamais sue qui j’étais vraiment. Néanmons, j’avais posé la main sur la garde son mon épée. Les sourcils froncés et le regard de tueuse trahissaient ma colère face à ses propos. J’en avais assez de me laisser écraser sans répliqué. Je voulais tellement devenir plus forte moralement… Je dégainais alors mon épée que je plantai avec violence à ses pieds.

« Ne me traites pas ainsi, Lexi ! Je t’ai dit que je ferais de mon mieux pour assouvir ma dette et c’est ce que je vais faire alors épargnes-moi ton serment. Tu ne me fais pas plus peur maintenant qu’avant et si je suis venu jusqu’ici, ce n’est pas pour me faire insulter sans réagir et ce n’est surement pas par plaisir non plus ! »

A la fin de la phrase je hurlais presque. Elle était peut-être glaciale mais moi, j’étais au contraire trop émotive, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Je la haïssais pratiquement autant que l’appréciais. Néanmoins, je savais que si je ne voulais pas que Lexi me saute à la gorge, il allait falloir que je me dépêche à lui expliqué la raison de ma venue mais, à présent, je n’avais même plus envie de lui faire part de notre lien de parenté.

« J’ai rencontré ma mère et il se trouve qu’elle a fait partit des Draoxi. Je m’attendais à voir une femme forte, une guerrière mais ce n’était qu’une lâche ! Une maudite femme qui a désertée son clan juste parce qu’elle avait peur que mon père ne me fasse du mal. C’est pourquoi je suis là. Je vais aller rencontrer mon père qui se trouve dans ton clan. »

J’étais déterminée, plus que jamais. Je me sentais forte aujourd’hui. De toute manière, il le fallait. J’aillais me retrouver face à l’Okanaki le plus dangereux sans doute de tout l’Archipel. Larme-de-Sang allait bien être forcée ou de m’y conduire ou de me tuer. En tout cas, je ne comptais pas rebrousser chemin ni ne m’excuser pour mon comportement. Aujourd’hui, je ne montrerais aucune faiblesse face à rien ni personne.

Le calme de Lexi me surprit au plus haut point… Elle avait drôlement changé depuis notre dernière rencontre. Je suis persuadé que si j’avais réagis de la même manière à l’époque, cela aurait été la provocation de trop pour que notre conversation ne tourne en pugilat. En tout cas, sans savoir trop pourquoi, son calme apparent avant encore plus don de m’énervé. D’ailleurs,  je la suspectais de le faire exprès afin de me faire sortir de mes gonds. Et je n’étais pas la seule à être agacée. Lorsqu’elle menaça indirectement la vie de mon griffo, celui-ci irisa les plumes de son crâne et lâcha une sorte de grognement menaçant, voir presque provocant. Je n’aimais pas non plus cela. Je ne pouvais savoir si elle était sérieuse ou si elle me cherchait tout simplement. En tout cas, je la voyais quand même mal reprendre la vie de Cherokee volontairement surtout que lorsque j’avais pris la vie de l’innocente Ligor, ce n’était qu’un regrettable accident que je n’ai cessé de regretté et, le pire, c’est que je sais qu’elle le sait.

Par la suite, elle se mit à m’insulté, à insulter mon clan sans savoir de quoi elle parlait. Je trouvais cela immonde. Elle n’avait pas le droit de craché sur un clan qui l’avait hébergé quand elle en a eu besoin. En tout cas, si elle voulait faire mal, elle y a réussi. Cela eut l’effet que de me mettre plus encore en colère. J’étais à deux doigts de prendre mon épée pour la décapiter… Sans doute aurais-je tenté le coup si elle n’était pas de ma famille. Avec le recul, je me suis rendu compte que c’était la première fois que j’avais une réelle envie de meurtre. Ce n’était pas du tout du genre des Ereshaïs. Il n’y avait pas à dire. Plus le temps passait, plus je devenais ce que j’avais juré de combattre. Si je n’avais pas autant la rage au cœur, j’aurais surement fondu en larme sur le champ. En tout cas, Lexi avait repris son arc et s’éloignait en me disant qu’elle ne comptait pas m’aider. Cette saleté m’aurait laissé crevée comme un chien sans rien faire… Alors c’était ça ma sœur ?! C’était ça la femme qui était amoureuse de Dhankin ?... S’en était trop pour moi. J’avais atteint un stade de colère tel que je me fichais totalement de ce qu’elle disait à présent. Je m’attendais à un minimum de compréhension de son coté au moins car je savais très bien que je n’avais que peu de chance de ressortir un jour du clan Draoxi en vie à supposer que j’arrive à y entrer. Je pris alors mon épée et la suivit juste suffisamment pour qu’elle entende ce que j’ai à dire.

« Pour ta gouverne, saches que même si mon clan n’est pas un clan guerrier, nous sommes loin d’être faible. Certes, je mentirais si je disais que nous pourrions vaincre les Draoxi. Mais, se faire battre par  le clan le plus fort ne fait pas de nous pour autant un clan faible. Les Draoxis ont choisi la voix du sang. Nous, on a choisi la voix de l’entraide. Dommage pour toi, c’est un mot dont tu ne connaitras jamais la signification ! »

Croyez-le ou non, mais j’ai parlé très calmement. Ou du moins, j’avais l’air très calme. Peut-être simplement parce que j’étais heureuse de mes piques envoyé dans sa direction et que cela valait tous les coups de poings du monde ? Je comprenais un peu mieux Langue-Tranchante à ce moment précis.

« Saches pour ta gouverne que j’aurais pu rester dans mon clan paisible à m’occuper de ma routine quotidienne au lieu de venir dans ce désert torride afin de rencontrer mon géniteur qui se trouve précisément être le chef le plus redouté de tous les Okanaki ! Je sais que je ne reverrais sans doute jamais les miens. Mais jamais je ne connaitrais la paix si je ne me conduis pas une fois dans ma vie en guerrière ! Je vais aller dans ce clan, avec ou sans toi, je vais trouver mon père et je ne repartirais pas avant de lui avoir parlé ! »

Après cela, je fis volte-face et retourna vers Cherokee. Je lui fis une caresse au niveau du bec afin qu’il se détende légèrement. Le faite de me voir aussi irrité semblait le déstabilisé. Finalement, sans adressé le moindre regard à ma sœur, je me mis à marcher en direction de la plaine de la mâchoire rocheuse.

« J’espère bien que ta conscience pourra se remettre si je devais mourir avant même de franchir les portes. »

Pour être franche, je ne m’attendais pas à une telle réaction venant de Lexi. Je m’attendais plus à ce qu’elle se mette à rire en me prenant pour une folle. Mais non, c’est à ce moment précis qu’elle choisit pour me prendre à la gorge. Par reflexe, j’avais déjà pris un tolohoks dans mes mains et j’étais prête à lui ouvrir le bras pour me dégager. Mais ça, c’était avant que mon compagnon de route se retrouve menacer à son tour. La garce, elle est douée et elle me connait mieux que je ne l’espérais. Néanmoins, j’étais heureuse car j’avais finalement réussi à lui faire perdre patience. Dans le fond, elle était toujours la même. Elle sait juste mieux intériorisé ses émotions mais néanmoins, elle restait quand même assez sensible du point de vue émotif sauf que là, c’était du point de vue familial. Malgré le fait qu’elle me tenait en joue, un sourire ingrat et satisfait s’étirait sur mes lèvres. Si elle me tuait, Cherokee lui arracherait la tête d’un coup de bec. Si elle le tuait, je lui enfoncerais le Tolohoks dans la tête. Dans les deux cas, à présent, si elle tentait quoi que ce soit, elle était morte. J’arrivais à respirer encore même-ci cela restait limite. La haine que je lisais dans ses yeux me faisait sourire. Personnellement, j’avais eu tout le temps pour me faire au faite qu’elle était ma sœur et ma mère me l’avait dit avec plus de douceur que moi je venais de le faire. Je n’avais pas tellement été heureuse, mais au moins, je savais que j’avais une famille. Lexi le savait aussi et cela lui donnait une raison de plus pour ne pas me tuer car cela, je pense, était tout autant contraire à ses principes. Après, je peux toujours me trompé. Je lui répondis alors avec une voix déformée par le manque de souffle et sans pour autant avoir lâché mon arme. A mes côtés, me griffo toutes plumes hérissées lâchait de légers grognements.

« En effet, ce n’est pas ta vie… C’est la nôtre… Nous sommes liées par le sang, que tu le veuilles ou non… Tu crois que ça me fait plaisir de savoir que ma sœur et mon père sont deux personnes que j’ai longtemps haïs ? A toi de réfléchir, Larme-de-Sang !... Je tiens encore à la vie. Alors si je suis venu ici, ce n’est pas pour être tuer par toi… Je me suis préparée à mourir par la main de Draoxi dans le pire des cas, pas par la tienne ! »

Je pariais gros à ce moment-là. A tout moment elle pouvait ou me briser la nuque ou tuer mon griffo… Et qui sait, peut-être même les deux ? Néanmoins, je doutais vraiment qu’elle le fasse d’une manière ou d’une autre sauf si je faisais vraiment un geste menaçant. C’est à ce moment préci aussi que je remercie Dhan de m’avoir confié un Griffo aussi intelligent et compréhensif. L’alchimie entre Cherokee et moi avait atteint des sommets et à présent, sans même se parler, nous savions l’un et l’autre ce don l’autre avait besoin et comment réagir en toute situation. Si Lexi voulait me faire du mal, tuer mon fidèle compagnon serait la meilleure chose à faire mais, cela signerait son arrêt de mort.

« Tu comptes me tenir comme ça toute la journée ou tu vas finalement me lâcher… petite soeur ?...»

J’avais bien sentit son étreinte se resserrer autour de mon cou et, cette fois-ci j’avais vraiment du mal à respirer. Au fur et à mesure je sentais ma vue se brouiller sous l’effet du manque d’oxygène. Je pus lire dans le regard de ma sœur cadette que le désir de tuer était bien présent… Alors elle voulait quand même le faire ? Honnêtement, j’étais à la fois déçu, mais aussi satisfaite. Ainsi, elle ne voulait pas de moi. Elle me haïssait sincèrement et je compris que moi aussi je n’allais pas tarder à la haïr autant qu’elle. Merde, j’étais sa chair, son sang, et elle voulait quand même ma peau. C’est alors qu’elle me dit quelque chose qui me surpris tant je trouvais cela stupide.

Elle pensait sincèrement que j’étais venu jusque-là pour lui prendre sa place en tant que fille de Draoxi ! Si elle ne me bloquait pas la gorge, j’aurais sans doute éclaté de rire. Alors c’était surtout de la jalousie qu’elle éprouvait ? Elle avait si peur que ça que je prenne sa place dans le cœur de notre père mais pourquoi cela ? Après tout je n’étais, comme elle l’avait dit, une enfant bâtarde, non désirer et bien moins bien entrainée que ne l’était Lëxi. Néanmoins… j’avais toujours eu une certaine affinité avec la guerre et le combat. Je savais que dans le fond, j’étais faite pour cela. Même pour une Okanaki, j’étais grande, presque aussi grande qu’un homme et, au niveau force brute, je voyais mal ma jeune soeur me battre même-ci je savais qu’elle avait l’avantage de la vitesse et de la souplesse. Mais, tout cela n’aurait compté que si j’étais venue que pour rejoindre les Draoxi. Cependant, ce n’était pas le cas

Lorsqu’elle me lâcha enfin, je me mis à tousser en me tenant le cou, essayant de reprendre mon souffle. Je souffrais et pourtant, j’avais le sourire. Sa fureur, bien que cachée, était bien visible. Aussi étrange que cela puisse paraitre, j’aimais la voir comme ça. Cette fureur qui semblait cacher la peur d’être remplacée à tel point que cela lui provoquait des pulsions de meurtre me rendait satisfaite. Je ne saurais dire si c’était suicidaire ou simplement purement méchant de ma part, mais c’était un sentiment nouveau qui me plaisait au plus haut point.

Finalement, je sentis quelque chose frôler mon visage. Quelque chose de dur et d’osseux. C’était le bec de Cherokee. Le griffo était venu s’assuré que j’allais bien avant de venir m’aider à me relever. Doucement, je m’appuyais sur lui afin de me redresser. Je toussai une dernière fois avant de récupérer mon épée.

« Merci Cherokee… » Mais je dus le retenir car, toutes ses plumes irisées montraient qu’il ne voulait qu’une chose : La peau de Lëxi. Lorsque je l’empêchai d’avancer, il lâcha de longs cris de colère. Mais, il suffit que je lui fasse une étreinte et des caresses pour qu’il se calme. Je lui murmurais assez faiblement pour pas que ma sœur entende. « Chuuuut… Ne t’en fais pas, nous aurons notre revanche sur elle… patience mon ami. »


Je rengainai mon épée et vint marcher aux cotés de ma sœur, comme-ci cela semblait tout à fait normal. Elle m’avait un peu plus tôt dit que j’allais comprendre pourquoi elle avait passé deux ans à fuir son père. Son rictus fut suivit du miens qui était également en partit ironique mais également, un peu triste.

« Oh ne t’inquiète pas pour moi, Lëxi. Une fois que j’aurais passé les portes de votre campement, je sais bien que je serais seule et que si je devais repartir, se serait surement pas entière. Je suis me suis préparée autant au meilleurs des scénarios qu’au pire. Si je meurs, se sera de la main de mon père, de même si je suis torturée. Au moins, j’aurais la conscience tranquille. Si je meurs par la main d’un Draoxi, je mourrais en Ereshai et enfin, je serais libérée de mon passé. Tu sais… Le meilleur des sénario n’est pas celui que tu penses… Je ne suis pas là pour prendre ta place. Au contraire. Si je suis là, c’est pour me prouver à moi-même que seul le sang nous lis. »

J’avais peur de repartir en tant que Draoxi. Si j’étais venu à l’origine, c’était pour être sûr de repartir en tant qu’Ereshai mais, le peu que j’avais passé du temps avec ma sœur, cela m’avait plus. Le faite de la mettre en colère librement sans avoir peur de blesser qui que ce soit m’avait plus. Si cela continuait ainsi, alors j’espérais sincèrement que mon père prenne ma vie avant que cela n’aille trop loin et que je me prête vraiment à ce jeu dangereux.

« Tu peux me considérer comme ta rivale. Là-dessus, nous serons toujours d’accords. Mais saches que ma sœur ne sera jamais mon ennemie
… »

Ce fut la dernière phrase que je lâchais avant de franchir les portes du clan…

Je pensais vraiment que cette première attaque le déstabiliserait ou, au moins, l’impressionnerait. Mais il n’en fut rien de cela. Elle n’eut presque aucun effet au final. Ce fut un fiasco à tel point que je me retrouvais rapidement à embrasser à nouveau le sable brulant d’Opale. Dans mon clan, j’étais une puissante chasseresse et une bonne combattante mais ici, je me sentais aussi lente et aussi mauvaise guerrière qu’une enfant maniant l’épée pour la première fois.

Néanmoins, je ne baissais pas mon arme pour autant. A chaque fois que je tombais, je me relevais et retournais lui faire face. Mais, il savait mieux que moi comment manier la lame et, même-ci j’arrivais à parer chacune de ses attaques, chaque coup qu’il donnait faisait hurler mes muscles de douleur tellement il était violent et difficile à parer… Et si seulement il n’y avait que ça. A un moment, Draoxi sortit de mon champs de vision, passant du coté de mon œil mort. Je n’eus pas le temps de me tourner que j’entendis le sifflement de sa lame passer dans l’air prêt de moi. Je ne pus qu’esquiver de manière à ne pas être blessé trop profondément ce qui n’empêcha pas la lame brulante de m’entailler les cotes. Un hurlement de douleur s’échappa de mes lèvres alors que je faisais face à nouveau à mon adversaire… Je posai ma main sur la blessure qui me déchirait le flanc droit.

Il avait décidé de me tuer et ça, j’en étais persuadée. Je n’allais pas pleurer pour autant. Quitte à mourir, autant mourir dignement. Qu’Eliwha me pardonne d’avoir ainsi abandonné mon clan, ma vraie famille, juste pour cette brute infâme qui se trouvait face à moi et qui était censé être mon père et cette bande de guerrier qui se moquait de moi face à mon impuissance. Désormais, j’allais sans aucun doute retourner aux flux, mais je voulais au moins le faire de manière mémorable. Je me sentais obligée au moins de blesser cet homme, que ce clan de guerrier se souvienne du jour où Draoxi le Sanguinaire a été blessé par un moucheron.

« Alors je ne suis plus une larve ?... »

J’attaquais à nouveau, ne maniant plus l’épée qu’a une main. C’était une idée folle et stupide. Déjà qu’à deux mains j’avais à peine la force d’attaquer, là je n’utilisais que l’élan de mes coups pour la faire voltiger. S’il voulait que je ploie le genou devant lui, il devait alors me couper les deux bras. Tant que je pouvais encore tenir mon épée, je ne renoncerais pas. Alors que je mordais la poussière à nouveau et que j’entendis les rires moqueurs du clan, je pris une poignée de sable dans ma main… Il me suffit s’attendre que Draoxi soit assez prêt pour que je me retourne et que je lui lance ma poignée en plein dans les yeux. Pour une fois, cela avait marché. En me relevant je fis danser l’épée au-dessus de ma tête pour finalement le frapper au visage. Cela calma net les autres guerriers. Mais, je voulais littéralement lui arracher les yeux, le rendre aveugle et le tuer par la suite. Cela aurait fait de moi la nouvelle Sanguinaire et, même-ci je n’en suis pas fière aujourd’hui, je dois avouer qu’à ce moment-là l’idée me plaisait. Mais, les coups suivant furent traduit en échec.

La haine m’aidait à tenir. Sans elle, je ne pourrais même plus tenir mon épée et pourtant, j’étais toujours debout et me continuait à me battre contre cet homme. Cette fois-ci, je me battais pour tuer et non plus pour discuter. Je frappais au plus fort que je pouvais, lâchant des cris à chaque coup pour me donner de la force alors que je sentais ces dernières faiblir très rapidement. Tout mon flanc droit me brulait à cause du sang qui continuait à couler. Le sable, qui était rentré dans la plaie, me piquait affreusement mais je m’en fichais. Cependant, le combat se termina rapidement après cela. Affaiblie, il ne fut pas difficile pour Draoxi de m’arracher l’épée des mains… Je sentis la grande main de cet homme sur mon bras et, juste après, je cru sentir ma tête exploser. Tous les sons autours de moi devinrent sourds et des étoiles dansaient au-dessus de ma tête.

Lorsque je revins à moi, il était là, au-dessus de moi, pointant son épée sur ma gorge. Je le regardais droit dans les yeux. Mais mon regard n’était pas suppliant, au contraire. Je continuais à le défier… J’allais mourir de toute manière alors à quoi bon. En vérité, j’avais peur et je ne voulais pas mourir. Je voulais encore connaitre tant de chose en ce monde et notamment savoir ce qu’est l’amour. Je repensais à mon clan qui allait me manqué… et pourtant… Malgré tout cela… j’avais aimé ce combat car j’avais enfin pu libérer toute ma rage, toute ma haine sur quelqu’un sans pour autant ressentir le moindre remord, chose que je n’aurais jamais pu faire chez les Ereshais.

Encore une fois, il me lança une phrase blessante, mais réaliste. Je n’arrivais pas à maitriser mon épée aussi bien que lui maitrisait la sienne, c’était un fait… Lorsqu’il recula, mon visage se teinta de surprise. Il me donnait une chance de m’expliquer. Il me passa alors par-dessus et partit en direction de sa yourte. Je me relevai alors et alla ramasser mon épée. Je retournai alors finalement à côté de Lëxi sans même lui adresser le moindre regard et elle n’avait pas intérêt à dire le moindre mot elle non plus car là, je n’étais vraiment pas d’humeur. Mon morceau de cuir qui soutenait ma poitrine étant inutilisable, je me contentais alors d’un morceau de tissu afin de la cacher sans prendre le temps de retirer le sable qui avait collé sur mon corps en sueur. Les Guerriers étaient devenus bien silencieux et seuls quelques murmures se firent entendre. Cela devait être rare que le Sanguinaire laisse vie à quelqu’un étranger au clan… Mais je n’étais pas encore tiré d’affaire pour autant. Mais j’étais presque certaine qu’Eliwha était avec moi ce jour-là. Peut-être ne voulait-elle pas que j’ai abandonné mon clan en vain ?

Je pénétrai finalement dans la yourte de Draoxi. Je n’avais néanmoins pas lâché mon épée. Si l’envi lui prenait de me tuer, je ne me laisserais pas faire à nouveau.

« Merci de m’accorder cette faveur… » Je pris une inspiration et lui dis alors. « Je ne pense pas être un insecte comme vous le dites… J’ai juste été élevée par eux. Je suis une louve qui a grandi dans une fourmilière, le même genre de fourmilière que vous adorez piétiner. Ma mère m’a tout raconté récemment et c’est la raison de ma venue… J’ai été conçu ici même. Le sang qui coule dans mes veines est le même que le vôtre. Je suis votre fille, votre ainée… Je ne pensais pas avoir besoin de vous le dire pour que vous vous en rendiez compte. Vous étiez prêt à me tuer sans même savoir qui j’étais vraiment… A moins que vous vous fichiez totalement de tuer votre fille… Après tout, je suppose que je vous aurais fait honte si j’avais dit devant tout votre clan qui j’étais vraiment après la défaite cuisante que vous m’avez faite subir.»


A nouveau, la haine montait en moi tel un poison m’embrouillant le cerveau. Mais cette fois-ci, cette haine commençait à se métamorphoser en jalousie. Jalousie pour Lëxi qui, elle, a lâchement quitté son clan et y est revenue. Je voulais tellement lui demandé si il avait eu la même réaction lorsque la cadette était revenue depuis de longues années d’exiles. Sans le savoir, je commençais à envier ma sœur d’être aussi proche que ça de notre père alors qu’il n’était encore qu’un parfait inconnu pour moi.

Je devais m’estimer heureuse qu’il m’ait épargné la vie… Je devais me montrée encore plus heureuse qu’il ait accepté de m’écouter et au début je l’étais mais, ça se fut avant qu’il n’ouvre la bouche pour me dire ce que, pourtant, je voulais entendre. Et pourtant, je n’étais pas heureuse. Au contraire, j’étais en colère, plus que jamais. En colère parce que j’étais blessée par ses paroles. Il ne voulait pas de moi comme sa fille et, à l’origine, j’espérais entendre ces mots sortir de sa bouche… J’aurais été libérée de mes origines, délivrée de mes souches et j’aurais pu enfin vivre comme je l’entendais parmi les miens, parmi les Ereshaï, mon clan, ma vraie famille. Mais… mon cœur n’y était plus. Ce que disais Dräoxi était vrai. J’étais prédisposée à la guerre et à l’action. Le rôle de chef ne me convenait guère, je n’étais pas faite pour cela ou du moins, je n’étais pas faite pour être chef d’un clan pacifiste. Néanmoins, je gardais la tête haute malgré ma plaie qui me faisait horriblement souffrir, recouvrant ma jambe droite d’un liquide rouge et chaud…

Il continua finalement à parler, ne s’inquiétant guère de mon état. A la place, il me fit une proposition bien plus inattendue. Il me proposait de le rejoindre. Evidemment, en premier lieu, je voulu refuser, quitte à ce qu’il ne me laisse pas sortir d’ici vivante. Mais, il se leva et m’attrapa par la gorge. Cela me surpris mais je me laissai faire, ne bougeant pas, soutenant son regard, lui montrant que je n’étais pas aussi peureuse qu’il ne le pensait. Je voulais tellement qu’il me reconnaisse… Qu’il le dise. Qu’il avoue son erreur… Mais à la place j’eus droit au discours opposé qui faillit me mettre hors de moi. Lëxi… Toujours Lëxi… Il n’y en avait que pour elle… J’avais envie d’hurler, de lui dire que sans moi, sa précieuse fille ne serait jamais revenue, qu’elle n’aurait jamais eu le courage de l’affronter à nouveau. Mais je n’en fis rien, car il m’avait bien prévenu et je ne voulais pas mourir. Cette rage canalisée en moi me donnait une raison de rester. Je voulais conquérir le cœur de mon père, lui montrer que je suis bien sa fille et non pas celle de cette lâche de Nahari.

« … Bien, Draoxi… » Je le regardais toujours droit dans les yeux. « … J’accepte votre proposition. »

Je me retirais alors de son étreinte et dégaina mon épée pour me mettre à genoux devant lui. Je ne le lui dis pas, mais si j’acceptais, c’était plus par défi qu’autre chose. Je n’aurais jamais ma revanche sur Lëxi en mourant ou en rentrant chez moi… A ce moment-là, ma famille, mes amis, mon clan, plus rien n’avait d’importance, pas même l’idée d’abandonner tout ce qui m’avais été gracieusement offert. J’étais omnibulé par l’idée de prouver ce que je valais réellement. Je voulais ridiculiser Lexi et prendre la place qui me revenait de droit. J’étais la plus âgé, l’ainée. C’était moi qui devais avoir l’honneur de mon père. J’ai eu le courage de l’affronter. J’en suis sortit vivante. Je ne gâcherais jamais cette chance. Je pense que je peux dire que c’est à ce moment-là que Demi-Lune est morte… Tuée par la fille ainée du Sanguinaire qui ne tarderait pas à naitre des cendres de celle qu’elle a tuée.

« Cependant, si je réussi votre épreuve, j’espère que ce que j’étais avant sera effacé… Dites-moi quel est mon défi et je le surmonterais.»

Cela pouvait sembler étrange, voir même plus que ça, mais je voyais cela comme une nouvelle chance, un nouveau départ pour moi-même. Je n’ai pas à me plaindre de mon passé chez les Ereshaï, au contraire. Tout ce que j’aimais s’y trouvait alors qu’ici, c’était la jalousie, la haine et l’amertume qui m’alimentait à tel point que j’en oubliais que j’allais rapidement regretter mon choix. Cette épreuve, quel qu’elle soit, une fois passée, je ne pourrais plus revenir en arrière. Désormais, plus que jamais, j’étais devenir un déserteur. En tant que chef, j’avais fait serment de protégé mon clan coute que coute. Mais, j’avais failli à cette tache maintes et maintes fois. Je n’étais définitivement pas faite pour cela et là, j’allais prouver que je n’étais même pas digne de faire partit du clan que j’avais quitté. Qu’Eliwah et que les Ereshaï me pardonnent…

C’est alors que Lëxi arriva. Visiblement, elle n’était pas heureuse de voir que j’étais encore debout et un léger sourire mauvais m’étirait les lèvres à ce moment précis. J’avais tellement envie de lui balancer ma façon de penser à la figure que je dus me pincer la lèvre pour maintenir ma bouche fermée. Mais je dois avouer que je n’eus pas besoin de me pincer la lèvre longtemps car elle n’avait pas hésité à me rabaisser… Bon sang, ce que je la hais ! Si seulement j’avais le droit de répliqué… Néanmoins, malgré toute attente, mon père l’arrêta. Même-ci elle, elle avait le droit de dire des saloperies sur moi à Dräoxi, ce dernier l’a arrêté et lui a rappelé qu’elle aussi, à l’origine, n’était qu’un insecte qui avait été transformé en guerrier. Personnellement, j’y voyais là non seulement une magnifique claque dans le joli visage de ma demi-sœur, mais aussi comme un espoir de voir un jour notre père me reconnaitre comme sa fille légitime.

Je suivis alors Dräoxi jusqu’à un gigantesque poteau planté au milieu du campement. Rien qu’à le voir, j’avais d’ors et déjà compris quel était ma tâche mais, j’écoutais quand même les consignes de mon père. A présent, il me parlait d’une voix neutre, bien loin du ton rauque qu’il avait arboré jusque-là. Ainsi, la règle était simplement de grimper en haut de ce mat à l’aide d’un seul et unique objet.

« Bien… Je prendrais donc mon épée. »

De toute manière, actuellement, je n’avais rien d’autre sur moi. Le reste était resté accroché à Cherokee. Je m’avançais alors vers le poteau sans adresser un seul regard à mon géniteur. Je le touchai histoire d’estimer la souplesse du bois et donc la force qu’il allait me falloir utiliser pour planter cette imposante épée dans son bois. Finalement, je reculai et pris mon arme en main. Je fis un tour, cherchant Lëxi du regard… Je voulais qu’elle me voie réussir. Une fois certaine qu’elle me voyait bien, je me mis à charger sur le poteau et je sautai au plus haut que je pouvais en faisait voler l'épée au dessus de ma tête. La lame éternelle frappa le poteau et resta clouée dedans. Quant à moi, je m’accrochais à la garde pour ne pas tomber, lâchant un léger gémissement de douleurs a cause de ma blessure aux cotes. Une épée en os se serait surement brisée sous mon poids et même cette sublime lame Mesorian se serait brisée si elle n’avait pas été soigneusement enchantée par les soins de ma chère Chemmen… Une vague de doute me traversa alors que je m’accrochais à la lame. Est-ce que je faisais bien de tenter de me faire enrôler par les Dräoxis ?... Mais il était trop tard pour reculer à présent. Mes cotes étaient extrêmement douloureuses et le simple faite de m’accrocher ainsi me faisait souffrir horriblement. Pourtant, je réussi à me hisser sur la poignée. Le bois du poteau lâchait de légers craquement et l'épée pouvait quitter son emplacement à tout moment. Debout sur elle et je parvins doucement à me hisser en haut du pilier.

J’avais horriblement mal et pourtant, j’étais heureuse ! J’avais réussi cette épreuve en était fatiguée et blessée. Du regard, je recherchais Draoxi, espérant qu’il était fier de moi… Même-ci ce n’était probablement pas le cas.

En effet, Draoxi ne montrait aucune fierté. Ce ne fut pas inattendue, certes, mais je ne pus m’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur malgré tout. J’avais espoir qu’il me considère un jour comme sa fille, sinon je ne serais jamais resté. Depuis toujours, je me sentais différente. On m’a toujours appris que le clan, c’était notre famille avant tout. Mais… sans mère et sans père, j’avais toujours ressentit un vide. A présent, j’avais un père, une mère et une demi-sœur… Mon père ne me reconnait pas, ma mère je ne veux plus jamais la revoir et ma demi-sœur je la voyais comme une rivale.

La descente fut plus aisée que la montée. Je descendis en posant les pieds sur la garde, puis en sautant directement sur le sol. Mes cotes me rappelèrent à l’ordre, mais je fis mine d’ignorer la douleur. Il n’était pas difficile de savoir que dans ce clan, n’importe quel signe de faiblesse était mal vu. Une fois à terre, j’arrachai l’épée du bois d’un coup sec et la planta dans le sol sec à mes cotés. Draoxi, d’une voix glaciale malgré cette chaleur, me fit comprendre que la phase d’introduction ne faisait que commencer. Il prit ma main et la leva. Je ne reçus que peu d’acclamation, pour la plupart surement forcé. Cependant, cela m’était égal pour le moment.

« Je ne vois pas cela comme une victoire, chef… La victoire sera mienne lorsque j’aurais gagné votre confiance ainsi que celle du clan… Non… ce n’est pas une victoire. »

J’avais murmuré ces mots assez faiblement pour que lui seul entende. En vérité, la véritable victoire à mes yeux serait que je sois accepté comme sa fille, et non comme une étrangère batarde. Quand je le regardais, je voyais en lui la force, le courage et l’autorité. Des qualités que je n’avais guère et que j’aurais aimé avoir. J’en savais assez pour savoir qu’en tant que chef j’étais vraiment qu’un asticot à côté de lui malgré le fait que je savais lire et que je possédais de fortes connaissances sur l’histoire de l’Archipel.

C’est alors qu’un homme d’un certain âge d’approcha de moi et dessina sur mon bras ce qui était probablement la marque du clan. C’était officiel. A présent, j’étais une Dräoxi. J’écoutais la règle que le chef m’imposait. Changer de nom… Je n’y avais jamais pensé. Changer de nom, c’était laisser tout ce que j’étais avant derrière moi, oublier ma vie d’avant. Une nouvelle naissance dans un nouveau clan.

« Je serais Kanaëxi… » Hélas, je n’avais guère d’idée pour la suite. C’est alors que mon regard se posa sur le sol. A force de saigner, le sol sous mes pieds avait absorbé le liquide et coloré de petites parcelles de sable d’une couleur rouge que mon ombre cachait partiellement. Spectacle que je risquerais de croiser de plus en plus souvent à présent. J’étais destinée à cela. Je rendrais mon père fière de moi par tous les moyens possibles et je ferais de l’ombre à tous ceux qui se dresseront sur mon chemin, en particulier à ma sœur… La lune va devenir aussi noire que mon ombre et c’est cette ombre que mes ennemis verront avant de tomber au sol. « … La Dernière Ombre. »