Une semaine plus tôt...

La porte du jardin s’ouvrait à la voler. Je quittais le domaine d’un pas décidé et avec une rapidité déconcertante. Aucune de mes paroles n’avaient atteint son but. Kael était tout simplement têtu. J’aurais voulu le secouer comme un vulgaire petit arbuste, rien ne semblait l’atteindre. Il s’évertuait à tenter de sauver sa mère seule.  Mais qu’est-ce qu’ils ont les hommes avec le fait de demandé de l’aide?


* Il est probablement persuadé qu’il peut y arriver tout seule * Pensai-je en soupirant, tout en repensant à ce que je lui avais dit plus tôt.


« Kael...tu ne pourras pas maintenir sa température éternellement... tu vas t’épuiser. Tu vois bien qu’elle souffre le martyre! Réagit bon sang! Pendant qu’il est encore temps! » Lui avais-je crié dessus en le voyant tout faire pour sa mère.


*Il est plus têtu qu’un Rhindur * Pensai-je maintenant en courant dans les nombreuses aller de la ville d’Opale. La nuit avait sorti son énorme manteau noir ébène, aucun astre n’avait osé se montré. Même la lune se cachait. J’augmentais la cadence, j’avais besoin de m’éloigner, je sentais ma tristesse m’étouffer la gorge dans un étau. Des larmes de rage perlaient sur ma joue...


« Idiot... » Dis-je entre mes sanglots qui augmentaient au rythme de mes pas. Dans le moment, je n’avais qu’une envie, m’éloigner le plus loin possible du domaine Norvos afin de laisser libre court à ma tristesse. Je détestais me montrer si vulnérable. Mon chagrin ne regardait personne! Je détestais au plus haut point, paraître aussi faible.


Maitresse Danzah représentait tout pour moi, une seconde mère en faite. Moi aussi, je ne voulais pas qu’elle soit si vite arrachée à la vie. Pourquoi n’avais-je pas de pouvoir de guérison, moi aussi? J’aurais pu aider Kael à sauver sa mère. Maintenant, sa vie était un fil tendu. Très tendu... prêt à céder le moment où on s’y attend le moins.  Je suis sûr que Danzah marchait sur ce fil tout à sachant qu’à tout moment, elle allait perdre pied ou bien tombé dans un vide profond.


Je trébuchais en me prenant le pied dans une dalle du marché. Ignorant les quelques rires qui fusèrent à mon intention, ma maladresse pouvait bien être leur sujet de plaisanterie, je m’en moquais éperdument. Je n’avais pas de salive à gaspiller pour eux, je voulais quitter cette ville et me rendre à la mer courbé. J’avais besoin de réconfort et de calme pour laisser libre court à ma rage.


À peine essoufflé, je repérai le fleuve de l’espoir que je remontais maintenant parallèlement afin de retrouver la pointe, là où la mer courbé portait bien son nom. Une fois arrivé, je m’y affalais de tout mon long. Regardant cette mer pourtant si paisible en cette nuit ténébreuse. Cette courbe m’amenait loin dans mes pensées. J’osais imaginer que Danzah se battait pour rester en vie contre ce mal qui l’afflige, elle, une prêtresse d’Hyranne. J’espérais qu’elle allait choisir la voie de la vie et non celle de la mort... Elle méritait de vivre, pas de mourir!


D’un bond, je me relevais en m’adressant à la mer avec toute la rage que j’avais au cœur tandis que mes larmes continuaient de couler.


« Pourquoi... pourQUOI.... POOUUURQUOI!!! POURQUOI S’EN PRENDRE À ELLE ET NON À CEUX QUI CAUSENT DU TORT? CEUX LÀ MÉRITENT DE MOURIR! CEUX LÀ NE MÉRITENT PAS DE VIVRE! Elle... ne mérite pas...de mourir... s’il vous plaît... ne la laisser pas souffrir... s’il vous plaît...SAUVEZ-LÀ! » Criai-je en m’effondrant sur le sol avec mes poings fermes. Je tentais d’étouffer mes sanglots mais rien ne parvenait à ralentir cette cascade de larme. * La vie est vraiment trop injuste *...